De quoi j’me mêle, M. Fortin?

16 septembre 2021

Si la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, comptait sur la rentrée parlementaire à Québec pour repositionner son parti comme un fervent défenseur des intérêts du Québec, le leader parlementaire de l’opposition officielle et député de Pontiac, André Fortin, est venu court-circuiter l’intention de Mme Anglade lorsqu’il a admis en conférence de presse avoir conseillé le premier ministre sortant, Justin Trudeau, dans la préparation des débats.

Une jambette administrée à Dominique Anglade par son propre leader parlementaire qui conseille Justin Trudeau, reconnu pour être un dirigeant centralisateur et prompt à s’ingérer dans les compétences des provinces, des attitudes qui tranchent nettement avec un parti qui veut se présenter comme un « fervent défenseur des intérêts du Québec »

Si M. Fortin a des intérêts quelconques pour la scène fédérale, peut-être aurait-il avantage à se présenter comme candidat libéral à Ottawa. Sinon, qu’il se contente de rester sagement dans sa cour et de conseiller, comme il se doit, Dominique Anglade qui en a bien besoin pour remettre le PLQ sur ses rails!     

vigile.quebec tribune libre 16 septembre 2021

Un peu de cohérence, M. Legault!

16 septembre 2021

Deux événements reliés à la campagne électorale fédérale sont venus récemment placer notre premier ministre François Legault sur la voie de l’incohérence.

Dans un premier temps, M. Legault a dénoncé la tendance quasi systémique de Justin Trudeau à s’ingérer dans les compétences du Québec, notamment dans les soins de santé aux personnes âgées, en rappelant au premier ministre sortant que le Québec était tout à fait apte à gérer lui-même la qualité des soins de santé.

Or, il y a quelques jours, en pleine campagne électorale, François Legault a déclaré qu’il souhaitait un gouvernement conservateur minoritaire le 20 septembre tout en ajoutant que les trois autres partis fédéraux, soit le PLC, le NPD et le Parti vert, représentaient un « danger » pour le Québec. De là à inciter les Québécois à voter pour le PCC d’Erin O’Toole, il n’y a qu’un pas.

Bref, d’un côté, M. Legault exige qu’Ottawa respecte les champs de compétence du Québec, et de l’autre, le même M. Legault s’immisce dans le choix de l’urne des Québécois… Je vous en prie, M. Legault, un peu de cohérence!

vigile.quebec tribune libre 16 septembre 2021

Éducation – Une main de fer dans un gant de velours

16 septembre 2021

Début de carrière difficile

Lorsque j’ai débuté ma carrière d’enseignant au secondaire au début des années ’70, à l’exemple de plusieurs débutants, j’ai voulu me montrer « cool » afin de développer, [du moins, c’est ce que je croyais], une relation cordiale avec les élèves.

Toutefois, il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre que cette approche pédagogique conduisait immanquablement à un échec sur tous les plans. J’ai vite compris que les élèves avaient découvert un ami au détriment de l’enseignant qu’il devait être.

Mais que faire alors? Il me restait la « ligne dure », faire preuve de discipline pour exercer le contrôle sur la classe et ainsi pouvoir passer mon contenu de cours dans un climat propice à l’acquisition des connaissances [enfin, c’est ce que j’espérais]… Toutefois, je sentais bien que l’atmosphère tendu m’éloignait de plus en plus de mes élèves. Le climat était devenu tendu et malsain.

Rencontre avec mon mentor

Je ne me sentais pas heureux dans ma profession. Je sentais qu’un mur s’érigeait entre mes élèves et moi. Or, un événement qui allait changer toute mon approche pédagogique se produisit alors lorsque je fis la rencontre d’un professeur de français d’expérience qui allait devenir mon mentor.

Après quelques rencontres avec lui, je lui fis part de ma difficulté à rallier la participation active de mes élèves avec les acquisitions de connaissances. C’est alors que mon mentor me parla d’une vieille maxime fort utile en pédagogie, particulièrement au secondaire, à savoir « une main de fer dans un gant de velours ». Autrement dit, faire preuve de fermeté mais aussi de modération.

Approche pédagogique concluante

Au fil du temps durant ma carrière, il m’est arrivé d’agir comme maître de stage pour des étudiants qui s’apprêtaient à devenir enseignant. Et, comme c’était prévisible, ces derniers essayaient pour la plupart de gagner l’amitié des élèves. Après un certain nombre de vaines tentatives, je leur parlais du vieux truc de mon mentor.

Il m’arrive encore aujourd’hui de rencontrer par hasard certains de ces stagiaires qui m’ont été confiés et tous, sans exception, me remercient de les avoir ouverts au fait que nos élèves ne sont pas nos amis et que les enseignants ne sont pas non plus les leurs.

En bref, les adolescents ont besoin de balises [même s’ils ne l’admettent pas], mais aussi de souplesse dans l’application des normes de comportement, Un jeune sera toujours reconnaissant devant un professeur qui lui permet le droit à l’erreur.

vigile.quebec tribune libre 14 septembre 2021


 

Jody Wilson-Raybould refait surface

13 septembre 2021

À peine 9 jours avant le scrutin fédéral, l'ex-ministre de la Justice et procureure générale, Jody Wilson-Raybould, soutient dans un livre à paraître mardi le 14 septembre sous le titre Indian in the Cabinet, Speaking Truth to Power, que le premier ministre sortant Justin Trudeau aurait souhaité qu'elle mente concernant l’affaire SNC-Lavalin.

Rappelons les faits : le 7 février 2019, le Globe and Mail a publié un article citant des sources confidentielles selon lesquelles des pressions indues avaient été exercées par l’entourage du premier ministre sur la procureure générale du Canada. L’objectif de ces pressions? Que Jody Wilson-Raybould tente de convaincre la directrice des poursuites pénales de conclure un accord de poursuite suspendue avec SNC-Lavalin, ce à quoi, de toute évidence, Mme Wilson-Raibould n’a jamais consenti.

Sans grande surprise, le chef libéral nie en bloc la révélation de Mme Wulson-Raibould, arguant qu’il n’a jamais été question de lui demander de mentir dans cette affaire qui vient déstabiliser Justin Trudeau en fin de campagne. Toutefois, je suis d’avis que cette déclaration n’aura pas de grande influence sur le résultat du vote, l’électorat ayant déjà rangé cette histoire dans le placard.

vigile.quebec tribune libre 12 septembre 2021

La question qui tue

13 septembre 2021

Le moins qu’on puisse dire c’est que la modératrice du débat en anglais des chefs fédéraux, Shachi Kurl, présidente de la fondation de recherche et maison de sondage Angus Reid, a démarré le débat sur un terrain miné en posant la question suivante au chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet : «Vous niez que le Québec a des problèmes avec le racisme, mais vous défendez des lois comme la loi 96 [sur la protection du français]  et la loi 21 [sur la laïcité de l'État] qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour ceux qui sont à l’extérieur de la province, aidez-les s’il vous plait à comprendre pourquoi votre parti soutient aussi ces lois discriminatoires», avant de l’interrompre à plus d’une reprise lors de sa réponse.

Il n’en fallait pas davantage pour que le premier ministre du Québec, François Legault, ne sorte de ses gonds dès le lendemain du débat, estimant que « la nation québécoise [avait été] attaquée… dans ses compétences, dans ce qu’il y a de plus important, la langue française, dans ses valeurs votées démocratiquement, appuyées par une majorité de Québécois…Prétendre que de protéger le français c’est discriminatoire ou raciste, c’est ridicule».

En ce qui a trait à l’argumentaire de la modératrice, elle soutient que cette question cherchait à savoir pourquoi le parti de Jean-François Blanchet soutient ces lois discriminatoires, faisant ainsi allusion au jugement du juge Blanchard, et à informer les Canadiens à l’extérieur du Québec sur le « pourquoi » derrière l’appui à ces lois. 

Un exemple fort éclairant sur l’existence des deux solitudes au Canada, à savoir le Québec d’un côté et le Rest of Canada (ROC) de l’autre. La question de Shachi Kurl, est un exemple frappant de Quebec bashing à l’état pur. Le projet de loi 96 et la loi 21, sur la protection du français et sur la laïcité de l’État, sont des compétences du Québec…Quant au caractère discriminatoire de ces lois dénoncé par la « provocatrice », mettons cette « accusation » sur la méconnaissance de Mme Kurl eu égard à la culture québécoise!  

vigile.quebec tribune libre 12 septembre 2021

Le choix de François Legault

10 septembre 2021

Contre toute attente, au lendemain du débat des chefs où le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Erin O’Toole, avait annoncé le jour même qu’il déchirerait l’entente intervenue entre Justin Trudeau et le gouvernement du Québec sur les 6 milliards $ promis par les libéraux dans le dossier des garderies, François Legault souhaite la formation d’un gouvernement conservateur minoritaire.

Pour appuyer son choix, François Legault argue qu’Erin O’Toole est le seul des chefs de partis fédéraux à se montrer ouvert aux revendications du Québec, notamment au respect des champs de compétence du Québec et à l’obtention de nouveaux pouvoirs pour le Québec, particulièrement en immigration. S’ajoutent à cela, l’engagement du PCC à augmenter sans condition les transferts en santé, à transférer au Québec des pouvoirs en matière d'immigration, à ne pas contester la loi 21 et à assumer 40% de la facture, estimée à 10 milliards $, du futur tunnel Québec-Lévis.

Bref, aux yeux de François Legault, au lendemain du scrutin du 20 septembre, le pouvoir de négociation du Québec sera accru si c'est le Parti conservateur qui prend le pouvoir à Ottawa, Erin O’toole se posant en promoteur d'un fédéralisme décentralisé, et s’étant engagé à entreprendre des négociations sur une dévolution de pouvoirs au Québec dès les premiers 100 jours de son mandat à titre de premier ministre.

De toute évidence, François Legault a choisi les voies du nationalisme et de l’autonomisme incarnées par l’ouverture du PCC à l’obtention de nouveaux pouvoirs, plutôt que la facette centralisatrice du PLC et du NPD qui manifestent une propension inquiétante à vouloir souvent s’ingérer dans les compétences de Québec. De l’avis de François Legault, la force de négociation du Québec sera accru si c'est le Parti conservateur qui prend le pouvoir à Ottawa le 20 septembre… Une histoire à suivre!

Une ombre au tableau

Toutefois, une ombre, et non la moindre, se dessine au tableau. Comment réagiront les parents qui, depuis des mois, n’arrivent pas à dénicher une place en garderie pour leur enfant? Chose certaine, François Legault devra mettre les bouchées doubles s’il désire pallier le trou béant de 6 milliards promis par les libéraux et rejeté par les conservateurs… Un test crucial pour M. O’Toole sur sa promesse de négocier avec Québec, réitérée tout au cours de la campagne.

vigile.quebec tribune libre 10 septembre 2021

Réaction de Justin Trudeau aux livres brûlés

8 septembre 2021

Radio Canada a appris que le Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le sud-ouest de l’Ontario, a brûlé 5000 livres jugés néfastes pour les autochtones dans une cérémonie de «purification par la flamme» en 2019.

À cet effet, il m’apparaît important de citer la réaction du premier ministre libéral sortant, Justin Trudeau, à la divulgation de cette nouvelle : « Personnellement, [je ne suis] jamais d’accord à ce qu’on brûle des livres…  Ce n’est pas à moi, ce n’est pas aux non-autochtones, de dire aux autochtones comment ils devraient se sentir ou comment ils devraient agir pour faire avancer la réconciliation. Nous devons démontrer une compréhension de la tristesse, peut-être de la colère, que beaucoup d’entre eux éprouvent par rapport à la réconciliation et du travail que nous avons encore à faire. »

Arrêtons-nous sur ce segment de l’intervention de Justin Trudeau : « Ce n’est pas à moi, de dire aux autochtones comment ils devraient agir pour faire avancer la réconciliation. »  Ce qui laisse entendre que le fait de jeter au feu des milliers de livres devient une option qui pourrait favoriser la réconciliation. Une réflexion qui démontre, encore une fois, le sacrosaint culte que Justin Trudeau voue au multiculturalisme à outrance.

À mon avis, la réconciliation avec le passé des autochtones passe par le dialogue. On ne peut recréer le passé ni encore moins le faire disparaître par quelque cérémonie que ce soit. Il faut vivre avec lui tout en faisant en sorte qu’il ne se reproduise plus dans le cas où il fait ressortir des injustices.

Dans mon schème de pensée, un livre est un bien sacré qu’il faut protéger par tous les moyens. Sa destruction par le feu est un sacrilège et une ignominie inacceptables qu’il faut à tout prix condamner sans réserve, une attitude que Justin Trudeau n’a pas eu le courage de démontrer…

vigile.quebec 8 septembre 2021

Pierre Elliot Trudeau déclare la guerre aux nationalistes du Québec

8 septembre 2021

« Qu’est-ce que c’est que ces gens avec un petit esprit? I’ve been trying to put Quebec in its place and the place of Quebec is in Canada nowhere else.» -Pierre Elliott Trudeau. Le ton est donné. Le chef libéral Pierre Elliott Trudeau défiera les nationalistes québécois tout au long de sa campagne victorieuse de juin 1968.

Wikipédia

« Les résultats de l'élection [de juin 1968] sont scellés lorsque, le soir précédant le jour du scrutin, une émeute, que l'on baptisa le Lundi de la matraque, éclate lors du défilé de la Fête de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal. Protestant contre la présence du premier ministre au défilé, des partisans de l'indépendance du Québec crient : « Trudeau au poteau ! » en lui lançant des bouteilles et des pierres. Trudeau, qui n'avait jamais fait de service militaire et dont le courage avait en conséquence été remis en question par certains, tient tête aux émeutiers et refuse de fuir la violence malgré les insistances de son escorte de sécurité. Les images de Trudeau se tenant fermement devant les bouteilles lancées par les émeutiers sont diffusées à travers le pays et donnent une poussée encore plus grande aux libéraux parmi les Canadiens anglais qui voient désormais en lui le dirigeant idéal pour combattre la menace du séparatisme québécois. »

Campagne électorale fédérale de 2021
L’histoire se répètera-t-elle?

Régulièrement confronté à des manifestants antivaccins depuis le début de la campagne électorale, le premier ministre libéral sortant Justin Trudeau a réitéré le 6 septembre qu’il ne reculerait pas devant les menaces.

«Je ne veux pas reculer, je ne vais pas hésiter à continuer à me battre pour un Canada où les gens sont protégés, un Canada où les gens suivent la science, le Canada où l’on peut éviter d’autres confinements pour revenir à la vie normale», a soutenu Justin Trudeau lors de son point de presse en matinée à Welland, en Ontario.

https://www.journaldemontreal.com/2021/09/06/trudeau-ne-veut-pas-reculer-face-aux-manifestants-antivaccins-1

https://www.journaldequebec.com/2021/09/07/trudeau-vise-par-des-jets-de-gravier-lors-dun-deplacement-electoral

vigile.quebec tribune libre 7 septembre 2021

La santé mentale, l’espoir au bout du tunnel

2 septembre 2021

La santé mentale occupe une bonne partie du débat public par les temps qui courent, notamment le manque de ressources humaines et les délais interminables avant d’obtenir un rendez-vous avec un spécialiste.

Dans la foulée de ce débat, j’ai senti le besoin de vous faire part de mon expérience personnelle à laquelle j’ai été durement confronté au cours de l’année 2013 lorsqu’une dépression nerveuse sévère liée à des épisodes d’anxiété est venue changer ma vie et celle de ma conjointe.

Au moment où les premiers symptômes sont apparus, j’ai dû faire face à des commentaires inappropriés de la part de certaines de mes connaissances qui me laissaient entendre à mots couverts que je devais me ressaisir et reprendre le cours normal de ma vie, un tabou qui subsiste encore malheureusement aujourd’hui eu égard à la dépression nerveuse, une maladie mentale fort mal connue.

Et pourtant, chaque matin, je m’éveillais dans un monde où quelque chose d’incontrôlable s’était emparé de moi, une sorte de force d’attraction sournoise qui me maintenait prisonnier d’une nostalgie inextricable. Mes journées me semblaient interminables. Je dormais pour fuir ma triste réalité, et les réveils me confrontaient inévitablement à mon monde de désoeuvré où le temps s’était arrêté.

Or un jour où mes idées s’entremêlaient dans ma tête avec la vigueur d’un tsunami, ma conjointe m’a convaincu de me conduire à l’hôpital, plus spécifiquement à l’urgence en psychiatrie. Après toute une panoplie de tests et quelques rencontres avec des spécialistes, on a finalement décidé de me garder à l’hôpital où je fus conduit dans une chambre en psychiatrie avec deux autres patients qui occupaient déjà les lieux. Pris de panique le lendemain matin, on m’a conduit dans une chambre à occupation simple où je pouvais bénéficier d’une certaine intimité bienfaisante.

Après quelques heures, je suis sorti de ma chambre. Devant moi, un long corridor et, tout au bout, une porte close. C’est alors que j’ai réalisé que ma liberté m’avait été confisquée pour cause de maladie mentale sévère. Je suis retourné à ma chambre et je me suis étendu sur mon lit, les yeux rivés sur le plafond, le petit hamster s’étant remis à tourner dans sa cage…

Puis les jours, les semaines ont passé comme dans un scénario dans lequel je vivais le jour de la marmotte, une routine implacable qui me conduisait de ma chambre au corridor à la salle de télévision où les mêmes visages, aux mêmes heures, avaient les yeux braqués sur le petit écran.

Deux ou trois fois par semaine, je rencontrais mon médecin, une occasion que je savourais et qui me permettait d’échanger sur mes états d’âme et le fond de mes pensées, ces rencontres se terminant toujours sur l’ajustement de la médication qui, lentement, m’apportait de petites victoires qui agissaient lentement sur mon état d’esprit.

Finalement, après trois semaines d’hospitalisation, je reçus mon congé de l’hôpital,  je quittais enfin ce monde où le temps semble prisonnier d’une toile d’araignée, où le corridor était devenu mon espace vital au bout duquel une porte close me ramenait implacablement à la cruelle réalité.

Si j’ai cru pertinent de vous livrer humblement ce témoignage, c’est d’abord pour dénoncer les tabous entourant la dépression nerveuse, pour vous faire prendre conscience aussi du monde parallèle dans lequel la maladie mentale peut nous conduire malgré nous, mais surtout pour mettre en lumière que l’espoir est toujours présent au bout du tunnel pour autant que nous sommes bien entourés d’une équipe médicale compétente et d’une personne qui nous supporte dans l’évolution en dents de scie de notre maladie.

vigile.quebec tribune libre 2 septembre 2021
Le journal Métro 8 septembre 2021
Le Journal 12 septembre 2021

Le fiasco

31 août 2021

Les forces américaines entrent en Afghanistan le 7 octobre 2001 pour chasser du pouvoir les talibans, en raison de leur refus de livrer le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, après les attentats du 11 septembre Vingt ans plus tard, les talibans reprennent le contrôle de l’Afghanistan et les États-Unis mettent un terme à leur plus longe guerre en quittant les lieux non sans avoir perdu 13 militaires américains dans un attentat-suicide, et après avoir déploré quelque   2500 morts et une facture de 2 313 milliards de dollars. En bref, on est revenu à la case départ… C’est le fiasco total!

Nonobstant le fait que le président américain Joe Biden continue à justifier sa décision de retirer les troupes américaines par son refus de faire perdurer plus longtemps cette guerre, il n’en demeure pas moins qu’il ne pouvait pas prévoir la fuite du pays du président afghan Ashraf Ghani et l’effondrement du gouvernement central et de l’armée régulière de l’Afghanistan, qui se sont effondrés en une dizaine de jours, une débâcle que Washington a admis ne pas avoir anticipée.

Somme toute, même si l’objectif de supprimer Ben Laden a été réalisé le 2 mai 2011, les soldats américains sont restés sur place, notamment pour former une armée afghane qui finalement a été mise en déroute. Pourquoi Washington a-t-il pris la décision de demeurer sur place une fois sa mission réussie? N’y-a-t-il pas, dans cette stratégie, l’ingérence viscérale des Américains qui se perçoivent à tort ou à raison comme les défenseurs désignés de la démocratie sur la planète?

Finalement, dans l’hypothèse où les Américains avaient quitté les lieux après la mort de Ben Laden, les talibans auraient probablement repris l’Afghanistan de toute façon. Toutefois, les États-Unis auraient épargné la vie de 2,500 personnes et la facture salée de 2 313 milliards de dollars aux contribuables américains

vigile.quebec tribune libre 31 août 2021