Le Bloc et les enjeux du Québec

1 avril 2025

Comme il fallait s’y attendre en début de campagne, le Parti libéral du Canada (PLC), sous la gouverne de leur nouveau chef issu du monde des finances, a rapidement pris les devants dans les sondages, un effet direct de la politique tarifaire de Donald Trump. Ainsi et le Bloc et le NPD ont vu une partie de leurs militants migrer vers le PLC dont le chef, Mark Carney, un ex-gouverneur des Banques du Canada et d’Angleterre, leur apparaissait le meilleur défenseur des intérêts des Canadiens et des Québécois contre l’imposition de tarifs douaniers de la part du président américain.

Or nonobstant l’importance de ce réveil nationaliste face à l’impérialisme de Donald Trump, le Québec fait office de parent pauvre dans le spectre géopolitique du chef libéral notamment en lien avec sa méconnaissance inconvenante des pans d’histoire du Québec. « Clairement, le défi auquel on fait face, c'est de s'assurer qu'il y ait une voix québécoise forte dans le processus de réponse aux tarifs et de négociation qui s'en vient. Et je n'ai entendu une telle voix nulle part ailleurs que chez les militants du Bloc québécois » argue avec raison Yves-François Blanchet, le chef bloquiste.

Dans cette foulée, la plateforme électorale du Bloc québécois, compte tenu de la situation économique précaire avec les États-Unis, prévoit miser en priorité sur l’aide aux entreprises et aux travailleurs, et plus particulièrement sur l’engagement « formel, sans équivoque, sans tataouinage » à protéger « irrévocablement » par voie législative la gestion de l’offre. À cela s’ajoutent toute une série de mesures visant à protéger de nombreux secteurs qui pourraient être touchés par la guerre commerciale, dont les pêcheries, le bois, l’aluminium et les minéraux stratégiques.

Dans un contexte d’incertitude économique propulsé par un olibrius assoiffé de pouvoir, les Québécois doivent se tourner vers le Bloc québécois, le seul parti qui met en priorité la défense de leurs droits en tant que nation distincte au sein du Canada. Un vote pour le Bloc représente la seule option qui fera retentir la voix du Québec à Ottawa en lien avec sa culture, sa langue et ses ressources naturelles. En termes clairs, Yves-François Blanchet incarne le chef le plus judicieux pour les Québécois pour faire face au machiavélisme de Donald Trump.

vigile.quebec tribune libre 31 mars 2025

La loi 96 sous l’oeil discret de Mark Carney

31 mars 2025

Au lendemain de sa bourde sur la tuerie de Polytechnique, Mark Carney a lancé qu’il «regrette» cette bévue et assure qu’« il aime le Québec, la langue, la culture, l’histoire…». Cette gaffe, en plus de son refus de participer au Face-à-Face de TVA, a soulevé des questions concernant l’importance de la place laissée au Québec et à ses particularités dans le cadre de sa campagne électorale.

Sur un autre plan, contrairement aux intentions des chefs du Parti conservateur et du Nouveau parti démocratique de respecter les compétences du Québec telles qu’exprimées dans la loi 96 qui vient renforcer la loi 101 sur la langue française, le chef du Parti libéral du Canada argue qu’il a dit clairement « qu’on allait soutenir la contestation à la Cour suprême ».

À cet effet la réponse du ministre québécois de la Justice et responsable des Relations canadiennes, Simon Jolin-Barrette, a été catégorique. «Encore une fois, fidèle à son habitude, le gouvernement libéral s’attaque à notre langue, à nos valeurs, à notre identité. La loi 101 est fondamentale pour le Québec. Elle en est même un acte fondateur. Nous nous tiendrons debout pour défendre les Québécois. Jusqu’au bout», a-t-il écrit dans X.

Comment Mark Carney peut-il à la fois « aimer la langue française » et brandir en même temps la menace d’une participation à une éventuelle contestation de la loi qui la sous-tend à la Cour suprême? M. Carney, il serait séant de faire suivre vos bottines de vos babines…

vigile.quebec tribune libre 30 mars 2025

Mark Carney et l’affaire Brookfield

31 mars 2025

D’entrée de jeu, Brookfield Asset Management est une Société d’investissement gérant 250 000 employés dans le monde, possédant 1000 G$ d’actifs sous gestion active dans les services financiers, l’immobilier et les énergies renouvelables et dont la capitalisation boursière atteint 117 G$. Or cette firme qu’a présidée Mark Carney jusqu’à son saut en politique en janvier dernier a rendu une fière chandelle au gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en sauvant son entreprise de sérieuses difficultés financières frôlant une faillite imminente.

Par ailleurs, force est de constater le changement de ton radical du président Donald Trump lors de sa conversation téléphonique avec Mark Carney allant jusqu’à l’appeler par son prénom, le désigner par son titre de premier ministre du Canada sans aucune allusion aux termes « gouverneur » et « 51ième État des USA ». Tous les analystes le savent, Donald Trump souffre d’imprévisibilité chronique, un merveilleux atout pour créer l’incertitude géopolitique. Toutefois, à mon sens, dans le cas de l’affaire Brookfield, son adoucissement dans le choix de ses mots a un nom, à savoir Jared Kushner.

Du côté de Mark Carney, nonobstant sa révélation eu égard à ses avoirs qu’il a placés en fiducie sans droit de regard, il n’en demeure pas moins qu’il détient toujours des options d’achat de 409 300 actions de Brookfield Asset Management d’une valeur globale estimée à 6,8 M$ US en décembre 2024.

Enfin cette « belle complicité » qui a mené à des échanges « productifs » entre les deux hommes d’État voilerait-elle une forme de manipulation de la part de Mark Carney à l’endroit du gendre de Donald Trump et, par ricochet, du président américain? Si tel était le cas, peut-être pourrions-nous assister à un revirement à l’égard des tarifs douaniers des USA. Dans le cas contraire, il est fort à parier qu’une entente secrète sur quelque autre enjeu aura été négociée entre les deux parties. À suivre…

vigile.quebec tribune libre 30 mars 2025

Le lapsus de Mark Carney

30 mars 2025

 

Admettons que l’erreur de Mark Carney en confondant « Provost » pour « Pronovost » soit un lapsus compte tenu de la similitude entre les deux noms de famille. En revanche, sa confusion entre les drames de Concordia et de Polytechnique, constitue une gaffe monumentale, et met nettement en lumière sa méconnaissance historique de la tuerie de Polytechnique de 1989 qui a fauché abruptement la vie de 14 jeunes femmes dont le seul motif de meurtre se résumait à leur sexe, et qui est reconnu comme le plus important féminicide de l’histoire du Québec.

De son côté, la militante pour le contrôle des armes à feu et ex-porte-parole de PolySeSouvient se désole que M. Carney ait confondu deux tragédies qui ont marqué le Québec. «Fiez-vous sur moi, il va entendre parler de Polytechnique, il va entendre parler des drames qu’il y a derrière les fusillades, des gens qui ont perdu la vie par arme à feu, plaide la candidate du parti de Mark Carney. Il va entendre parler de Dawson, de Concordia, de la mosquée, parce que ça a façonné ce qu’on est au Québec.»

La campagne électorale vient à peine de commencer que déjà le premier ministre s’empêtre dans son discours et sur la forme et sur le fond et cela, dans un français extrêmement laborieux et voire parfois incompréhensible. Sans l’ombre d’un doute, M. Carney bénéficie d’une expertise assumée en finance. Par contre, il aurait avantage à se faire briefer sur l’histoire du Québec à défaut de quoi il risque de voir s’envoler comme feuilles au vent sa crédibilité et, par ricochet, une partie des suffrages dans la belle province.

Alléguant sa fierté d’avoir dans ses rangs «des défenseurs de la justice sociale», le chef du Parti libéral du Canada et possible futur premier ministre du Canada, l’ex-banquier Mark Carney a commis une gaffe lorsqu’il a renommé Nathalie Provost, survivante du féminicide de Polytechnique, «Nathalie Pronovost». Et, pour ajouter ce qu’il a qualifié de « lapsus », Carney la gaffe a ensuite affirmé, en anglais, que la candidate libérale dans Châteauguay–Les Jardins-de-Napierville, en Montérégie, était devenue une «activiste pour la justice sociale» après la «tragédie des fusillades à Concordia».

vigile.quebec tribune libre le 29 mars 2025


 

Regard sur la pertinence de Santé Québec

30 mars 2025

Sur sa page d’accueil, on peut lire que « La mission de Santé Québec est principalement d’offrir des services de santé et des services sociaux par l’entremise d’établissements publics ainsi que de coordonner et de soutenir l’activité des établissements privés et de certains autres prestataires de services. Son rôle est de s’occuper des opérations et de la performance des activités du réseau afin d’assurer la satisfaction des usagers et usagères ». Santé Québec entre en opération le 1er décembre 2024, à l'issue de la période de rodage de six mois débutée le 1er juin 2024.

Sur le plan opérationnel, Santé Québec agit comme courroie de transmission des orientations du Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) aux CIUSSS et aux CISSS afin d’assurer « la satisfaction des usagers et usagères ». À ma connaissance, depuis le début des opérations de Santé Québec, les médias ont fait allusion aux coupures de 1,5 milliard de dollars dans le système de santé exigées par le MSSS, les compressions réalisées dans les derniers mois ayant permis de diminuer les dépenses d’un peu plus 800 millions de dollars, la majorité de ces sommes étant reliées aux mutations de personnel de jour en personnel de nuit. Enfin s’ajoute à cette conjoncture financière le congédiement du vice-président exécutif, Frédéric Abergel sous prétexte qu’il n’était pas suffisamment impliqué dans la gestion quotidienne.

La pyramide supportant l’organigramme du MSSS souffrait déjà de dysfonctionnement avant l’ajout de Santé Québec. Depuis lors, les listes d’attente pour une chirurgie sont toujours aussi longues, les Québécois sans médecin de famille sont toujours en attente, et la pénurie de personnel continue toujours de ralentir le fonctionnement des blocs opératoires. Quoique Santé Québec soit un organisme encore jeune, il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de sa création. L’amélioration de la communication entre le MSSS et les CIUSSS et les CISS aurait pu éviter la création d’une structure intermédiaire qui, pour l’instant, ne fait qu’alourdir le processus opérationnel des soins aux patients.

Dans un contexte où le dernier budget d’Éric Girard n’accorde qu’un mince 3% d’augmentation au MSSS, il m’apparaît utile de s’interroger sur l’efficience de Santé Québec, ne serait-ce que sur la masse salariale substantielle qu’elle ajoute aux dépenses de l’État.

vigile.quebec tribune libre 29 mars 2025

Le projet de tramway de Québec a 16 ans

28 mars 2025

Voici l’odyssée qu’a dû parcourir le projet de tramway de la Capitale nationale depuis sa conception…

Première station

Dès 2009, la Ville travaille sur des modes de déplacement plus durables et s’est alors dotée d’un Plan de mobilité durable, dans lequel est identifié, entre autres, un réseau structurant de transport en commun, lequel est adopté en 2011 après avoir fait l’objet d’une vaste démarche de consultations publiques.

Deuxième station

En 2015, la Ville travaille à la planification du réseau structurant de transport en commun comprenant une ligne de tramway.

Troisième station

En mars 2018, la Ville de Québec lance son projet de réseau de transport structurant dans lequel un tramway moderne et 100 % électrique constitue la colonne vertébrale de ce réseau de transport en commun.

Quatrième station

De 2018 à 2023, la Ville de Québec travaille à la conception préliminaire du projet, en planifie les étapes, mène le processus d’évaluation environnementale et inscrit ses besoins et ses exigences techniques dans des cahiers de charge utilisés dans des processus d’approvisionnement. Le 8 novembre 2023, le gouvernement du Québec mandate CDPQ Infra pour identifier un ou plusieurs projet(s) de transport structurant(s). Depuis, le Gouvernement du Québec a confirmé son intention d'aller de l'avant avec le projet de tramway de 19 km entre Le Gendre et Charlesbourg.

Cinquième station

En décembre 2024, le gouvernement du Québec, la Ville et CDPQ Infra se sont entendus sur leurs rôles et responsabilités respectifs ainsi que sur leurs modalités de réalisation pour la poursuite du projet.

Sixième station

En mars 2025, l’échéance de l’année 2027, au cours de laquelle le gouvernement du Québec devra donner un nouveau feu vert au mégaprojet, est retenu.

Référence

https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/planification-orientations/transport/tramway/index.aspx

En attendant… Qui sait si l’incertitude économique causée par les tarifs douaniers de Donald Trump ne fera pas dérailler le projet de tramway de la Capitale nationale? Et de surcroît, dans l’hypothèse où Pierre Poilievre était élu premier ministre du Canada, qu’adviendra-t-il du tramway compte tenu de son intention de ne pas verser un sou pour la construction d’un tramway à Québec? Enfin le tramway est-il condamné à être stationné à la gare encore bien des années? En fin de compte, arrivera-t-il à démarrer sur ses rails un de ces jours?

vigile.quebec tribune libre 28 mars 2025

Ruba Ghazal, un défi colossal

26 mars 2025

Dans un contexte géo-politique de droite et d’extrême droite de plus en plus croissant sur la scène politique internationale, la nouvelle leader officielle de Québec solidaire (QS)i, Ruba Ghazal, confirme son intention ferme d'aller à contre-courant en invitant les militants du parti de gauche à retrouver leur «étoile polaire», en faisant preuve d'une «gauche assumée, décomplexée, qui n’a pas peur d’assumer qui nous sommes».

Consciente que les membres ne s'entendent pas non seulement sur les moyens et les stratégies mais aussi sur la direction à prendre pour l'avenir du parti, force est de constater que la nouvelle leader a du pain sur la planche pour rallier un parti malmené sérieusement par les rebondissements de toutes sortes au cours de la dernière année, le dernier en liste étant la démission de Gabriel Nadeau-Dubois (GND) à titre de co-chef de QS.

Par ailleurs, dans la foulée du retrait de GND de son poste à la direction de QS, Ruba Ghazal aura fort à faire pour permettre à la graine de pragmatisme semée par GND de germer, une stratégie décriée par bon nombre de militants inquiets de s'éloigner des principes de base ayant contribué à la fondation de QS, notamment le lien privilégié qu'il a toujours entretenu envers les travailleurs de la classe moyenne et les défavorisés.

QS a toujours été perçu comme un parti social-démocrate soucieux de garder contact avec la population tout en ayant le souci de ne pas se tenir trop près du pouvoir. Et c'est peut-être là qu'existe le plus grand défi de Ruba Ghazal qui aspire ni plus ni moins à porter le parti à la tête d'un gouvernement dont elle deviendra un jour première ministre.

En revanche, elle devra partager la direction du parti avec un nouveau leader qui devrait être désigné en novembre. D'ici là, la députée de Mercier aura tout le temps nécessaire pour peaufiner son projet et surtout pour obtenir le feu vert des militants solidaires.

vigile.quebec tribune libre 26 mars 2025

Le PLC tourne le dos au «Face-à-Face»

25 mars 2025

«Pourquoi pas?», a répondu Mark Carney, interrogé sur sa participation au Face-à-Face à l’invitation de la station privée de télévision TVA. Or dans les heures qui ont suivi, Guillaume Bertrand, l’un des porte-parole du PLC, a répliqué que «M. Carney ne participera pas au Face-à-Face proposé par TVA», le PLC n’ayant pas voulu acquiescer aux frais de 75 000$ réclamés par le diffuseur, et cela même si les trois autres principaux partis politiques avaient déjà accepté.

De deux choses l’une, ou M. Carney n’a pas compris la question du journaliste, ou son équipe a jugé que le français chancelant de son candidat serait déjà soumis aux attaques de ses adversaires lors du débat en français qui sera présenté en direct des studios de Radio-Canada le 16 avril.

Enfin bref, quels que soient les véritables motifs ayant conduit à la décision des porte-parole du PLC de tourner le dos au Face-à-Face de TVA, ils auront contribué à une rebuffade cavalière envers les Québécois d’autant plus que le Face-à-Face est devenu l’un des rendez-vous incontournables au Québec en campagne électorale fédérale ayant attiré, à titre d’exemple, pas moins de 1,2 million de téléspectateurs en 2021.

vigile.quebec tribune libre 25 mars 2025

La question de l’urne

25 mars 2025

Bien avant le déclenchement des élections, les analystes et experts s’entendaient déjà tous sur la question de l’urne lors de la campagne électorale fédérale: «Carney ou Polievre, qui est le meilleur chef pour affronter Trump?» Or, avant l’arrivée de Trump dans le bureau ovale et encore aujourd’hui, les consommateurs étaient et sont toujours confrontés à une situation économique précaire en lien avec l’augmentation vertigineuse de leur panier d’épicerie, et des coûts du logement.

En conséquence, nonobstant le fait que les tarifs douaniers imposés par Donald Trump influencent à la hausse les prix à la consommation, je suis d’avis que la véritable question de l’urne pour les électeurs demeure inchangée et que, de facto, les chefs de partis devront concentrés leur discours sur la qualité de vie élémentaire de l’électorat, les tarifs de Trump ne venant qu’accroître une situation problématique déjà existante avant leur imposition. En bref, "Carney ou poilievre, qui est le meilleur chef pour aplanir la courbe de l'augmentation croissante des prix à la consommation?", telle est, à mon avis, la véritable question de l’urne.

https://www.lesoleil.com/opinions/parole-au-lecteur/

vigile.quebec tribune libre 25 mars 2025

Trump et l’éveil du patriotisme

23 mars 2025

Le Canada a été souvent, au cours de l’histoire, perçu comme le «petit frère» des États-Unis notamment sur le plan économique. Ainsi quand le dollar américain subit une décote, le dollar canadien accuse inévitablement un mouvement à la baisse.

Or depuis l’arrivée de Donald Trump à la tête des USA, et particulièrement dans la foulée de ses intentions d’annexer le Canada à titre de 51ième État de la terre de l’oncle Sam, et de l’imposition de tarifs douaniers de 25% sur les exportations canadiennes, nous assistons à un éveil du patriotisme canadien sans précédent qui se traduit par l’imposition de contre-tarifs envers les produits américains, et la priorisation d’achats locaux de la part des consommateurs canadiens.

S’ajoutent à cela le projet de corridor énergétique national dans le but de faciliter le transport et l’exportation du pétrole, du gaz, des produits agricoles, de l’électricité et des minéraux critiques et, par ricochet, de réduire la dépendance économique du Canada au marché américain, et l’intention d’éliminer les barrières commerciales entre les provinces et les territoires pour faire contrepoids aux tarifs douaniers américains.

Dans un contexte extrêmement fragilisé par un climat d’incertitude économique lié aux soubresauts imprévisibles de Donald Trump, il est réconfortant d’assister à une telle mobilisation de la part des dirigeants politiques des gouvernements fédéral et provinciaux, en espérant que ces mesures se perpétueront dans l’éventualité d’un assouplissement de la part des États-Unis.

Enfin, dans cet élan de patriotisme pancanadien, le Québec n’a pas d’autre choix que de s’y rallier par souci de solidarité avec le reste du Canada. En revanche, il demeure et demeurera toujours une société distincte dans le ROC peu importe les fluctuations économiques engendrées par le climat géopolitique dans lequel il est forcément plongé. C’est une simple question identitaire fondamentale et irréversible.

vigile.quebec tribune libre 23 mars 2025