Terrien sans terre, t’es rien

17 mars 2019

Tels sont les mots gravés sur la pancarte de Marguerite Théberge, 13 ans, à l’occasion de la manifestation contre les changements climatiques qui a monopolisé des millions de jeunes dans plus de 2000 villes à travers le monde.

Et pourtant, combien de fois avons-nous entendu des critiques blessantes envers la jeunesse eu égard à leur apathie et leur individualisme! Eh bien, en ce vendredi 15 mars 2019, les jeunes ont fait mentir catégoriquement leurs détracteurs. Cette manifestation monstre aura eu raison de leur réputation, avouons-le, peu enviable.

Toutefois, par-delà ces considérations, il faudra retenir leur inquiétude manifeste envers les changements climatiques en revendiquant une mobilisation urgente des décideurs dans le but de pallier la crise climatique que nous annoncent pourtant les scientifiques depuis plus de vingt ans.

La lutte aux changements climatiques, nous disent cette pléiade de jeunes, n’est plus un vague vœu pieux. Les phénomènes atmosphériques apocalyptiques détruisent tout sur leur passage. Des millions d’êtres humains meurent chaque année des suites de phénomènes naturels dévastateurs. Ces jeunes nous lancent un cri d’alarme…Prenons-en acte pour la survie de notre planète!

vigile.net tribune libre 16 mars 2019
Le Devoir 19 mars 2019 "Terrien sans terre"
 

Il était une fois des gens heureux

17 mars 2019

Sur des paroles et une musique de Stéphane Venne, Il était une fois des gens heureux, la chanson thème du film Les Plouffe, a été probablement le plus grand succès de Nicole Martin en carrière. Elle nous a quittés à l’âge de 69 ans, laissant derrière elle une pléiade de chansons qu’elle interprétait d’une voix chaude qui nous transportait sur un nuage ouaté.

Merci!
Avant de mourir, Nicole Martin a demandé à son conjoint, Lee Abbott, de dire merci à ses admirateurs qui l’ont suivie au cours des dernières décennies.

«Elle m'a demandé de vous dire merci! Oui, merci de votre amour et de votre fidélité pour elle. Elle voulait vous dire que les plus beaux moments de sa vie, elle les a vécus avec vous, lorsqu'elle était sur scène, chantant pour vous, entourée de ses fidèles musiciens. Elle ressentait à ces moments tout l'amour qu'une artiste, qu'une femme comme elle pouvait recevoir, pouvait ressentir. C'était là son plus grand bonheur».

En souvenir de cette magistrale interprète de chansons québécoises, je vous invite à vous laisser bercer par la ballade apaisante des gens heureux…
https://www.bing.com/videos/search?q=nicole+martin+il+etait+une+fois+des+gens+heureux&&view=de

vigile.quebec tribune libre 16 mars 2019
 

Catherine Fournier, la milléniale

16 mars 2019

Depuis l’annonce de la députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, à l’effet de quitter le Parti québécois (PQ) et de siéger comme indépendante souverainiste, nombreuses ont été les interrogations de journalistes de la scène politique eu égard aux raisons qui ont motivé la décision de celle qui était considérée comme l’étoile montante du PQ.

Or, Catherine Fournier est née le 7 avril 1992. En conséquence, elle fait partie du groupe d’âge appelé les « milléniaux ». Afin d’en connaître un peu sur les particularités de ce groupe d’âge et, peut-être aussi, sur la personne de Catherine Fournier, j’ai fait quelques lectures qui m’ont conduit à en connaître davantage sur le portrait de cette jeune génération.

D’entrée de jeu, les milléniaux englobent toutes les personnes qui sont nées entre 1981 et 1995. Ce sont des individus qui ont grandi et qui sont devenus adultes avec le nouveau siècle, vivant l'incroyable boom technologique de cette époque. C'est aussi à cette époque qu'a vu le jour internet, cette génération n'éprouvant aucun problème à utiliser internet ainsi que les réseaux sociaux et les applications. De nos jours, les milléniaux représentent environ 30% de la population totale mondiale.

Mais là ne s’arrêtent pas les particularités des milléniaux. En effet, une des caractéristiques les plus spéciales des milléniaux est qu'ils n'apprécient pas vraiment qu'on leur dise comment ils doivent faire leur travail. Ils préfèrent créer leur propre entreprise et utiliser les outils qu'ils considèrent les plus adéquats afin d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. Pour cette raison, beaucoup d'entre eux optent pour être leurs propres chefs, ils ont l'esprit d'initiative et des nouvelles idées à apporter au monde du travail.

Les milléniaux sont aussi non conformistes, ce qui les amène en bien des occasions à ne pas réussir à s'adapter aux règles rigides des grandes entreprises et/ou entreprises traditionnelles et, pour toutes ces raisons, ils préfèrent se développer eux-mêmes en tant que travailleurs autonomes.

Les milléniaux ne sont pas des acteurs passifs qui se limitent simplement à voir le monde au travers des différents écrans qu'ils utilisent. Ils veulent tout changer à leur manière et ils veulent aussi être les protagonistes de ces changements. Ils défendent l'égalité entre toutes les personnes et sont généralement tolérantes envers ceux qui ne pensent pas comme eux.

Ils sont volontaires et démontrent un grand engagement social pour les problèmes qui affectent le monde dans l'actualité, qu'ils s'agissent de problèmes liés à l'environnement ou en rapport à d'autres personnes.

Enfin, ils exigent de la transparence aussi bien des personnes avec lesquelles ils s'engagent, de leur entreprise que des politiciens, étant donné qu'ils luttent pour en finir avec les inégalités et les injustices sociales.

J’espère que ces particularités vont vous permettre de connaître une face cachée de Catherine Fournier, et peut-être de comprendre davantage quelques raisons qui l’ont amenée à quitter le Parti québécois…

vigile.net tribune libre 16 mars 2019 

Le jour de la marmotte au Bloc québécois

16 mars 2019

Il appert que les jours se suivent et se ressemblent inlassablement au Bloc québécois depuis le départ de Martine Ouellet. En effet, la sempiternelle bisbille sur la mission première du parti entre les tenants de la promotion de l’indépendance du Québec à Ottawa et ceux de la défense des intérêts du Québec est reprise de plus belle.

Et tout ce tohu-bohu de la part de militants qui accusent le nouveau chef Yves-François Blanchet et les dix députés de ne plus être de vrais indépendantistes. Il n’en fallait pas davantage pour que certaines voix s’élèvent en faveur de la création d’un nouveau parti indépendantiste, et tout ce branle-bas de combat à la veille du grand congrès convoqué pour achever la refondation du parti entamée à la suite du départ de Mme Ouellet.

Cette bisbille bloquiste n’est pas sans nous rappeler les déchirements qu’avait vécus le parti sous le court règne de Martine Ouellet qui voulait que le Bloc fasse avant tout la promotion de l’indépendance sur toutes les tribunes alors que les sept députés et des militants estimaient qu’il valait mieux convaincre du bien-fondé de la souveraineté en défendant les intérêts du Québec.

Et pourtant, je n’arrive pas encore à comprendre pourquoi les bloquistes n’arrivent toujours pas à s’entendre sur ce qui me semble être les deux missions prioritaires du Bloc. En réalité, qu’est-ce qui, fondamentalement, empêche de mener sur le même front la promotion de l’indépendance et la défense des intérêts du Québec? Pourquoi engendrer inutilement une guéguerre qui agit perfidement sur le climat malsain qui sévit dans les instances du Bloc?

Décidément, le mouvement souverainiste du Québec, ébranlé par le chahut suscité par le départ imprévu de Catherine Fournier au Parti québécois et le boucan créé par la bisbille au sein du Bloc, donne de plus en plus l’impression que la gangrène s’est installée viscéralement en permanence dans son ADN!

vigile.net tribune libre 16 mars 2019

François dans la tourmente de l’Église

16 mars 2019

Un article d’Alain Crevier publié récemment sous le titre Le pape François : après six ans, de l’espoir au doute vient projeter un paysage ennuagé sur le bleu azuré de son élection au pontificat il y a six ans.

« L’arrivée de ce pape a été non pas une bouffée d’air frais, mais une tempête d’espoir. Et comme on le sait tous, une tempête, par définition, ça dérange. Et, l’histoire l’a démontré maintes fois, les tempêtes qui finissent dans un verre d’eau peuvent décevoir. Serait-ce le cas de ce pape pas comme les autres? »

À cet effet, force est de constater que les scandales d’agressions sexuelles par des membres du clergé pédophiles sont venus souffler un vent de tempête au Vatican contre lequel François a dû se résigner à réagir avec une extrême prudence, voire une certaine apparence de laxisme, compte tenu du nombre effarant de scandales d’agressions sexuelles qui sont sortis des placards de hauts placés dans l’Église.

Abstraction faite des pardons offerts par le Saint-Père aux victimes d’agressions sexuelles, les mesures concrètes, notamment les dédommagements offerts aux victimes, tardent toujours à venir. Comme l’exprime Alain Crevier dans son billet, la « tempête d’espoir » suscitée par l’arrivée de François au Vatican risque de se terminer « dans un verre d’eau »!

quebechebdo 16 mars 2019
 

Bon courage, M. Labeaume!

15 mars 2019

Qu’on l’aime ou non, le maire de Québec, Régis Labeaume, ne laisse personne indifférent. Toutefois, l’annonce faisant état que le maire de la Capitale nationale est atteint d’un cancer de la prostate fait l’unanimité eu égard à la sympathie que les gens éprouvent à son endroit.

Dans ces circonstances pénibles à vivre, les Québécoises et Québécois se sont toujours montrés solidaires peu importe les liens qu’ils entretiennent avec la personne atteinte d’une grave maladie.

C’est dans cet esprit, M. Labeaume, qu’au nom des citoyens de Québec, je me permets de vous souhaiter bon courage…Nul doute que votre tempérament de batailleur saura relever le défi et vous permettre de revenir en forme à l’Hôtel de ville!

quebechebdo 15 mars 2019
 

Le piège du « référendisme »

13 mars 2019

Tel est le titre du blogue de Steve E. Fortin du Huffington Post en date du 11 mai 2016 à l’occasion du lancement de la campagne à la chefferie du Parti québécois (PQ) de Véronique Hivon.

Sur sa position concernant un éventuel référendum, Steve E. Fortin lui a demandé si elle faisait partie des « pressés » ou des « mous ». « Chaque fois qu'on va me parler de référendum, je vais vous parler de souveraineté, a répondu Mme Hivon. Je pense qu'il est temps qu'on parle du projet et pas de mécanique et de dates sur le calendrier. »

D’entrée de jeu, je dois vous avouer bien humblement que je me suis toujours considéré comme un « pressé », encore davantage depuis que j’ai atteint le septième étage. De plus, j’ai toujours considéré, comme des milliers d’autres militants, que le référendum sur la souveraineté du Québec demeurait le passage obligé pour atteindre notre objectif.
Pour employer un terme qui fait de plus en plus de houle dans le discours souverainiste, je suis un « référendiste ».

Or, dans le but d’en connaître davantage sur le « référendisme », j’ai lu divers articles sur le sujet jusqu’à ce que je tombe sur le blogue de Steve E. Fiset dont le titre accrocheur, « Le piège du référendisme », a attiré particulièrement mon attention. Les réflexions qui suivent émanent donc de ce texte.

Premier constat :
Les militants souverainistes doivent ouvrir leur horizon à d’autres voies que le référendum pour accéder au Québec pays.    
« Il est plus que temps que les indépendantistes, et notamment le PQ, cesse de se laisser prendre au piège du «référendisme». Le Parti québécois est un parti qui prône l'indépendance et qui prendra tous les moyens démocratiques pour la réaliser le plus rapidement possible. Point à la ligne. »

Deuxième constat :
« Bien entendu, le plus grand partisan du « référendisme » au Québec demeure le Parti libéral qui gagne ses élections sans même avoir besoin de présenter un programme politique à la population, ce qu'il s'est bien gardé de faire en 2014 avec le résultat désastreux qu'on connait. Philippe Couillard n'a eu qu'à marteler sans cesse que le PQ allait déclencher un référendum afin de foutre le bordel dans les troupes péquistes et polariser l'électeur autour de cette question. » En termes clairs, le moyen devient le pire ennemi de la cause.

Troisième constat :
« Les adversaires du PQ, ses détracteurs parmi le mouvement indépendantiste, profitent eux aussi du « référendisme » afin de tenter de grappiller des appuis au PQ ou pour se dédouaner parfois de participer au renouvellement du parti Québécois. C'est précisément ce que j'ai pensé de la réaction, par exemple du chef d'Option nationale Sol Zanetti suite au lancement de la campagne de Véronique Hivon. La course n'est même pas commencée, les programmes des candidats ne sont pas encore connus, mais qu'à cela ne tienne! Zanetti n'en avait que pour l'engagement à réaliser l'indépendance dans un premier mandat! » Le piège du « référendisme », obstruer toute forme de renouvellement du Parti québécois.

En conclusion, à la lecture de ce blogue, je retiens surtout qu’en tant que souverainiste « pressé » de la première heure, toutes mes énergies ont été concentrées, depuis quelque 50 ans, sur l’urgence d’un référendum, sans prendre conscience que, pendant ce temps, la défense et la promotion de la cause étaient littéralement reléguées sur les tablettes. Semble-t-il qu’on apprend à tout âge… En bien, c’est fait!

vigile.net tribune libre 12 mars 2019

Priorité sur la cause avant le parti

13 mars 2019

En faisant le saut en politique en 2016 sous la bannière du Parti québécois (PQ) dans le comté de Marie-Victorin, Catherine Fournier s’engageait à faire la promotion de l’indépendance du Québec

Or, « La vérité, c’est que le Parti Québécois a cessé d’attirer et de se renouveler. Trop de Québécois ne l’écoutent plus. À force de perdre, le Parti Québécois est devenu perdant… « Il ne sert à rien de vouloir désespérément sauver le tronc ou les branches d’un arbre en train de dépérir, a-t-elle illustré. L’important, c’est d’en sauver les racines » , a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse annonçant qu’elle quittait le PQ.

Quant aux rumeurs qui l'envoient avec Jean-Martin Aussant pour la création d'un nouveau parti souverainiste, Catherine Fournier ne croit pas qu'un nouveau parti politique soit la solution pour regrouper les forces. "Il faut arrêter de voir le projet souverainiste sous l'ornière des partis politiques actuels (…) Il faut revenir à la base pour retrouver le consensus avant de savoir comment on va le porter sur la scène politique québécoise."

En d’autres termes, la nouvelle députée souverainiste indépendante de 26 ans mettra la priorité sur la cause avant le parti en s’attardant aux thèmes qui polarisent l’intérêt des Québécois. Aux yeux de Catherine Fournier, « le mouvement souverainiste s'est fragmenté à coup de luttes intestines, de stratégies électorales mal avisées et de trop nombreux changements de cap. » En conséquence, elle lance un appel au rassemblement des forces, sans préciser pour l’instant la forme que cela pourrait prendre.

En 2017, Catherine Fournier publiait « L’audace d’agir », un appel aux jeunes de sa génération, les milléniaux, dans lequel elle souhaitait qu’ils s’impliquent dans la vie sociale et politique pour faire face aux défis actuels, tels la préservation de l’environnement, l’amélioration du vivre ensemble et l’adaptation aux mutations économiques… C’est déjà un bon départ pour les réflexions d’un éventuel nouveau parti!

vigile.net tribune libre 11 mars 2019
 

L’article 745.51 du Code criminel

13 mars 2019

Décidément, l’article 745.51 du Code criminel semble porter tout au moins à interprétation dépendamment de la lecture qu’en font les avocats de la couronne et ceux de la défense dans l’affaire Alexandre Bissonnette.

En effet, pour les premiers, appuyés du directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le juge Huot, qui a réécrit l’article 745.51 du Code criminel pour pouvoir imposer une peine consécutive autrement que par bonds de 25 ans, aurait dû appliquer le cumul « conformément à l’article 745.51 » et ainsi condamner Bissonnette à deux périodes d’inéligibilité à la libération conditionnelle, pour un total de 50 ans.

Quant aux seconds, ils soutiennent que le juge aurait dû déclarer l’article 745.51 inconstitutionnel et demande à la Cour d’appel de statuer en ce sens, et de prononcer une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

D’un côté, la Couronne juge insuffisante la peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans, de l’autre, la défense juge la peine « illégale, manifestement déraisonnable et non indiquée. »

De quel côté penchera la balance de la justice? Il appartient maintenant à la Cour d’appel de statuer sur le sort de l’article 745.51 du Code criminel.

quebechebdo 13 mars 2019

C’est pas d’ma faute!

11 mars 2019

Cinq mois à peine après son cuisant échec aux élections du 1er octobre 2018, l’ex-chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, publie un livre à chaud sur les événements de la campagne électorale qui lui paraissent marquants.

Or, alors que le lecteur aurait dû s’attendre à ce qu’il prenne, tout au moins en partie, la responsabilité de son échec électoral en lançant dès les premières pages qu’il est « bien l’homme qui a conduit le grand parti de René Lévesque à la plus grave défaite de son histoire », il demeure sur sa faim eu égard aux erreurs que le chef du PQ aurait pu commettre.

À preuve, sa question à Manon Massé sur les vrais décideurs chez Québec solidaire (QS), lors du Face-à-Face Québec 2018 –TVA, a freiné, selon Lisée, l’élan de QS et permis au PQ de faire élire 10 députés. Par ailleurs, on apprend que sa stratégie visait l’échec de sa tentative de rapprochement avec QS, plusieurs mois avant les élections, qu’il attribue au Comité de coordination du parti, qu’il qualifie de « Politburo ».

Les médias constituent la deuxième bête noire du PQ en le qualifiant trop souvent, selon Lisée, de parti à l’agonie, un constat qui le conduit à parler des médias comme « d’un puissant poison qui nous coupe les ailes ». « Le narratif compulsif du déclin et de la mort du PQ est un des plus puissants qui soient », écrit-il.

En bref, le titre du livre de Jean-François Lisée est fort révélateur, à savoir Qui veut la peau du parti québécois? En termes à peine voilés, Lisée cherche des "coupables", et il n'en fait aucunement parti … En fait, le livre de Jean-François Lisée aurait pu tout aussi bien s’intituler C’est pas d’ma faute!!!

vigile.net tribune libre 9 mars 2019
Le Soleil 12 mars 2019 "Jean-François Lisée: c'est pas d'ma faute"