Le constat de Justin

9 mars 2019

Les attentes étaient élevées eu égard à la première réplique officielle de Justin Trudeau sur sa version de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler l’affaire SNC-Lavalin, le premier ministre s’étant contenté jusque-là de courtes déclarations lancées en vrac à quelques occasions.

Or, hormis quelques références aux réalisations de son gouvernement depuis le début de son mandat qui, en passant, n’avaient aucun lien avec le sujet en cause, nous avons assisté à un copier/coller du témoignage de Gérald Butts devant le comité de la justice de la Chambre des communes, notamment l’importance, aux yeux du premier ministre, de tout faire pour sauver les 9 000 emplois liés à la survie de SNC-Lavalin.

Toutefois, il faut reconnaître l’intention avouée de Justin Trudeau d’apporter son constat personnel sur la raison principale qui a conduit à un tel conflit entre Jody-Wilson-Raybould et sa garde rapprochée, y compris lui, constat qu’il a qualifié d’ « érosion de confiance ».

À mon sens, il aurait été pertinent, voire souhaitable, que le premier ministre pousse sa réflexion plus à fond, à savoir sur le pourquoi de cette « érosion de confiance ». En ce qui me concerne, l’acharnement, voire le harcèlement, envers l’ex-procureure générale pour l’inciter, pendant des mois, à revenir sur sa décision et à accepter un accord de réparation pour éviter une poursuite criminelle à SNC-Lavalin, a contribué fortement à créer un sentiment de méfiance de la part de Mme Wilson-Raybould, d’où l « érosion de confiance » entre les parties concernées. En bref, un effritement de la confiance émanant d’un acharnement outrancier!

vigile.net tribune libre 8 mars 2019

Hommage émouvant à Renée Claude

8 mars 2019

Une nouvelle version de la chanson Tu trouveras la paix, écrite par Stéphane Venne en 1971, a été lancée vendredi le 8 mars afin de rendre hommage à la chanteuse Renée Claude, atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Onze femmes fortes, de la musique et de l’amour : c’est ce que souhaitent offrir l’auteure et animatrice à ICI Musique Monique Giroux, et le président de GSI Musique, Nicolas Lemieux, qui sont à l’origine de ce lancement.

Une nouvelle version de la chanson Tu trouveras la paix, écrite par Stéphane Venne en 1971, a été lancée vendredi le 8 mars afin de rendre hommage à la chanteuse Renée Claude, atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Onze femmes fortes, de la musique et de l’amour : c’est ce que souhaitent offrir l’auteure et animatrice à ICI Musique Monique Giroux, et le président de GSI Musique, Nicolas Lemieux, qui sont à l’origine de ce lancement.

https://youtu.be/ctwvvoX8BaM

 

Version originale de « Tu trouveras la paix » interprétée par Renée Claude en 1971

https://www.bing.com/videos/search?q=renee+claude+tu+trouveras+la+paix&&view=detail&mid=DA7CA9A8CCEC9BE6D190DA7CA9A8CCEC9BE6D190&&FORM=VRDGAR

 


vigile.net tribune libre 8 mars 2019

Démission de Jane Philpott

7 mars 2019

La démission-choc de la présidente du Conseil du trésor Jane Philpott, qui survient moins d’un mois après celle la ministre Jody Wilson-Raybould, vient ajouter de l’huile sur le feu dans l’épineux dossier SNC-Lavalin.

Par ailleurs, ce qui me frappe le plus dans les motifs qu’elles invoquent pour quitter leur poste de ministre, c’est qu’elles se rejoignent toutes les deux sur des questions reliées à l’intégrité du système de justice canadien, laquelle intégrité a été bafouée par le premier ministre et sa garde rapprochée à moultes occasions selon le témoignage de Mme Wilson-Raybould entériné par Mme Philpott.

Jane Philpott se dit « attristée » par son départ du Conseil du Trésor. « Mais je dois respecter mes valeurs fondamentales, mes responsabilités éthiques et mes obligations constitutionnelles », écrit-elle dans sa lettre de démission. « Il peut y avoir un coût à agir selon ses principes, mais le coût de leur abandon est plus grand ».

Les deux démissionnaires ont manifesté leur intention de demeurer au sein du Parti libéral du Canada à titre de députées, une décision liée à celle de Justin Trudeau qui doit maintenant statuer sur leur sort au sein du parti… Dans l’hypothèse où le premier ministre acquiesçait à les garder comme députées, il est fort à parier que Mmes Wilson-Raybould et Philpott mettront un accent particulier sur l’intégrité des dossiers qui seront traités par le gouvernement Trudeau.

vigile.net tribune libre 4 mars 2019
 

Témoignage de Gerald Butts

7 mars 2019

Si, dans l’entourage du premier ministre, le témoignage de son ex-conseiller devait apporter des munitions à Justin Trudeau dans l’affaire SNC-Lavalin, je suis d’avis que la déclaration de M. Butts n’aura réussi qu’à corroborer ce que le premier ministre répète ad nauseam depuis le début de cette saga, à savoir que tous les efforts des intervenants dans ce dossier, y compris le premier ministre, n’avaient qu’un objectif ultime, soit de sauver les emplois des 9000 travailleurs touchés par une éventuelle fermeture de SNC-Lavalin.

Autre élément souligné par M. Butts, le peu de temps alloué par Jody Wilson-Raybould pour arrêter sa décision, et son refus de demander un avis juridique sur la possibilité de négocier un accord de réparation pour SNC-Lavalin. À ce sujet, Gerald Butts devait, en toute conscience professionnelle, se conformer, sans plus d’insistance, à la décision de l’ex-procureure générale tout en acceptant qu’elle avait le dernier mot dans cette affaire.

Après avoir écouté attentivement le témoignage attendu de Gerald Butts, je ne vois aucun élément nouveau qui pourrait contredire ou infirmer quelque élément de celui de Jody Wilson-Raybould… En termes clairs, c’est le retour à la case départ, Mme Wilson-Raybould ayant effectivement été victime de pressions inappropriées de la part de la garde rapprochée de Justin Trudeau, et d’ingérence politique dans une affaire judiciaire. 

Enfin, deux questions soulèvent mon attention: dans son témoignage, Gerald Butts affirme avoir pris connaissance de la décision de Jody Wilson-Raybould seulement au moment de son témoignage. D'abord, comment est-ce possible que le bras droit du premier ministre puisse affirmer une telle révélation alors que le premier ministre était au courant dès le mois de septembre 2018? Ensuite, comment l'ex-conseiller principal du premier ministre peut-il établir un rapport de cause à effet entre le remaniement ministériel et les révélations de pressions inappropriées concernant le dossier SNC-Lavalin alors que l'ex-procureure générale a témoigné avoir subi des pressions dans les jours suivant sa réponse au premier ministre? Qui dit vrai?

vigile.net tribune libre 4 mars 2019
 

Adieu Laflaque !!

6 mars 2019

On a appris récemment que l’émission de dessin animé 3D ICI Laflaque, qui occupait le petit le petit écran le dimanche à 19h30 depuis 2004, disparaîtra de la scène cet automne sur ICI Radio-Canada Télé. Même si, avec les années, le cercle de personnages parodiés dans l’émission s’est agrandi, le génie de l’équipe du caricaturiste de La Presse Serge Chapleau ne s’est jamais démenti, une équipe qui savait se moquer de ses têtes de Turc sans jamais faire preuve de grivoiserie.

Avec le départ de Gérard D. Laflaque disparaît mon rendez-vous dominical avec l’humour. L’équipe de Serge Chapleau mérite sans l’ombre d’un doute un grand coup de chapeau pour avoir su, pendant toutes ces années, donner vie à une ribambelle de personnages publics caricaturés avec une habilité artistique sans pareil. Adieu Gérard, tes éditoriaux vont me manquer en bâtard!

Le Soleil 7 mars 2019
 

Jody Wilson-Raybould, victime d’ingérence

4 mars 2019

Peu importe les témoins qui viendront témoigner devant le comité de la justice de la Chambre des communes portant sur l’affaire SNC-Lavalin, il m’apparaît clair que les versions de Jody Wilson-Raybould et de Justin Trudeau ne bougeront pas d’un iota.

Toutefois, j’aimerais revenir sur le témoignage de l’ex-procureure générale et sur la période de questions qui a suivi sa présentation des faits. Ce qui a surtout retenu mon attention réside dans la droiture de sa ligne de conduite face aux pressions soutenues qu’elle a dû subir de l’entourage du cabinet du premier ministre.

En tant que ministre de la justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould incarnait le plus haut poste en tant que responsable de l’application de la justice au Canada. À cet effet, sur la recommandation de la directrice des poursuites pénales Kathleen Roussel, elle a jugé qu’elle ne devait pas intervenir dans un arrangement judiciaire qui éviterait à SNC-Lavalin de faire face à la justice.

Une décision qui a eu l’heur de déplaire à l’entourage du premier ministre qui s’est évertué pendant des semaines à tenter de changer sa décision pour un accord de réparation. À ce sujet, certains libéraux, par leurs questions insidieuses, ont tenté de faire ressortir l’ « entêtement » de Mme Wilson-Raybould devant son refus de changer d’opinion. Or ils frappèrent un mur, ils rencontrèrent sur leur chemin une femme résolue à jouer son rôle de protectrice de l’appareil judiciaire jusqu’au bout.

En conclusion, je ne peux qu’applaudir aux principes directeurs qui ont guidé Jody Wilson-Raybould tout au long de cette saga… Le monde politique aurait besoin davantage de politiciens exerçant leur fonction avec autant de conscience professionnelle!

vigile.net tribune libre 2 mars 2019
 

De la notion de « victime »

4 mars 2019

Trois compagnies de tabac devront verser à 100 000 victimes québécoises du tabagisme la somme de 17 milliards $, un jugement de la Cour d’appel qui vient entériner celui de la Cour supérieure de 2015. Dans ce dernier jugement, le juge Brian Riordan reproche, entre autres, aux compagnies de tabac d’avoir failli à leur devoir d’informer leurs clients des risques et dangers de leurs produits et ainsi d’avoir causé des préjudices aux fumeurs.

De leur côté, les cigarettiers plaident que les fumeurs ont toujours su dans quoi ils s’embarquaient en achetant leurs produits et qu’ils ont toujours respecté les normes fédérales de l’industrie eu égard à l’utilisation du tabac. Or si on ajoute à cet argumentaire le fait que les mises en garde de Santé Canada sont omniprésentes sur les paquets de cigarettes, je vois difficilement comment un fumeur peut invoquer qu’il n’est pas informé des dangers de la cigarette pour sa santé.

Par ailleurs, il m’apparaît pour le moins incohérent que lesdites victimes du tabagisme s’apprêtent à retirer entre 24 000 $ et 100 000$ chacune alors que les milliers de victimes de pédophiles au sein du clergé éprouvent toutes sortes de difficultés à obtenir un pardon de la part de l’Église.

Et pourtant, le fumeur consent de son plein gré à inhaler un produit dont il connaît les effets nocifs potentiels sur sa santé… Peut-on en dire autant du jeune vulnérable victime de la perversité d’un pédophile?

vigile.net tribune libre 2 mars 2019 

La candidature de Wilson-Raybould pour octobre 2019

4 mars 2019

Quelque chose m’échappe dans l’annonce de la candidature de Jody Wilson-Raybould à titre de candidate libérale dans la circonscription de Vancouver-Granville pour les élections fédérales d’octobre 2019.

Une annonce qui survient après le témoignage pour le moins percutant de l'ex-ministre fédérale de la Justice et ex-ministre aux Anciens Combattants devant le Comité permanent de la justice du Parlement. À cet effet, pendant son audience de quelque quatre heures, le témoin a formellement accusé Justin Trudeau ainsi que des membres de sa garde rapprochée, notamment son ex-secrétaire général Gerald Butts, d'avoir tenté de faire pression sur elle pour qu'elle modifie sa décision concernant la possibilité d'offrir un accord de réparation à SNC-Lavalin.

Dans ces conditions pour le moins tendues, comment Mme Wilson-Raybould peut-elle en toute conscience briguer une candidature pour un parti dont le chef, à ses propres dires, a usé d’ingérence politique dans un dossier judiciaire pour lequel elle était la seule répondante légale?

Au moment d’écrire ces lignes, Justin Trudeau n’a pas encore pris sa décision concernant le fait de garder ou non Mme Wilson-Raybould dans son caucus. Dans l’hypothèse où le premier ministre acceptait, quel climat va-t-il régner au sein du caucus?

vigile.net tribune libre 2 mars 2019
quebechebdo 4 mars 2019
 

Santé: enfin une mesure concrète

1 mars 2019

Le Collège des médecins du Québec a finalement consenti à déléguer certains diagnostics aux infirmières praticiennes spécialisées (IPS), une mesure concrète qui contribuera sans aucun doute à désengorger considérablement le système de santé québécois.

Il aura fallu une travailleuse sociale de formation, et non un médecin, pour améliorer le service de première ligne, congestionné depuis des décennies malgré les tentatives infructueuses des trois ministres médecins précédents, à savoir Mm Barrette, Bolduc et Couillard. La preuve que le cordonnier est souvent bien mal chaussé… Chapeau à vous, Mme McCann!

vigile.net tribune libre 27 février 2019
 

Trop-perçus d’Hydro Québec: consommateurs floués

1 mars 2019

Maintenant que François Legault est au pouvoir, son discours eu égard aux trop-perçus d’Hydro-Québec a pris une toute autre direction. En effet, à une époque pas si lointaine, cette « taxe déguisée » aurait dû être versée dans les poches des contribuables.

Or, aujourd’hui, « il faut qu’il reste un incitatif à Hydro-Québec pour faire un gain d’efficacité », plaide le premier ministre qui pousse davantage son argumentaire en invoquant que cet argent revient au gouvernement et finance les services publics; il se retrouve donc indirectement dans les poches des citoyens.

Incroyable! Le gouvernement offre du bonbon à sa société d’État pour qu’elle soit plus motivée à réduire ses dépenses et à contrôler ses coûts, et injecte une partie des trop-perçus dans les services aux citoyens, donc indirectement aux consommateurs.

Force est de constater que ces mesures sont loin de se répercuter dans les poches des consommateurs qui sont carrément floués… Il faut croire que le pouvoir transforme la vision des politiciens!

vigile.net tribune libre 27 février 2019