Gaffe aux GAFAM

27 août 2019

La commission parlementaire de la culture et de l'éducation qui se penche sur l'avenir des médias mis à rude épreuve par la baisse constante des revenus publicitaires accaparés par les géants du web a amorcé ses travaux le lundi 26 août.

Par ailleurs, le Centre d’étude sur les médias a calculé qu’entre 2012 et 2017, les médias ont vu leurs revenus publicitaires diminuer de 29 %, alors qu’ils ont été multipliés par 2,2 sur les plateformes numériques des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui accaparaient, en 2017, 40 % du marché publicitaire.

Or, ces mêmes géants du web n’ont pas été invités par le gouvernement à participer aux travaux de la commission. Et pourtant, ces plateformes numériques sont exemptées des taxes fédérale et provinciale, une situation scandaleuse qui prive le manque à gagner des médias locaux de revenus que le versement des taxes imposées aux GAFAM pourraient compenser tout au moins partiellement.

Dans toute cette histoire, je demeure perplexe quant aux motifs qui justifient l’absence des GAFAM aux travaux de cette commission, et tout aussi perplexe sur l’absence de taxation de la part des deux paliers de gouvernements. Il semble régner un régime de terreur entre les géants du web et les gouvernements qui se plient devant une pratique inacceptable, voire éhontée, au détriment de la défense de nos médias régionaux… L’heure est venue de mettre les GAFAM au pas, c’est une question de justice sociale envers l’ensemble des médias!

vigile.net tribune libre 26 août 2019
quebechebdo 28 août 2019

Feux de forêt en Amazonie

27 août 2019

J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les divers reportages présentés dans les médias eu égard aux centaines de feux forêt qui font rage depuis plusieurs jours dans la forêt amazonienne.

D’abord sous le choc devant l’ampleur de ces incendies, j’ai rapidement changé mon fusil d’épaule lorsque j’ai appris la véritable origine de ces feux de forêt qui sont provoqués sciemment par les agriculteurs dans le but d’agrandir la superficie de leurs terres agricoles cultivées en grande partie pour la production du soja, et pour faciliter l’accès à des terres de pâturage pour leurs vaches et leurs bœufs.

La suite est encore tout aussi surprenante. En effet, les dirigeants du G7 ont laissé tomber une pluie de millions $ inutilement pour éteindre ces feux, quoique conscients qu’ils allaient être rallumés dans les jours qui suivent avec la bénédiction du président brésilien Jair Bolsonaro qui a été élu en grande partie grâce à l’appui de ces mêmes agriculteurs.

En termes clairs, les membres du G7 ont opté pour la façade alléguant « sauver » la forêt amazonienne aux yeux du monde au détriment d’une action commune visant à freiner ces comportements incendiaires de la part des agriculteurs… Quelle farce monumentale!

vigile.net tribune libre 26 août 2019
quebechebdo 27 août 2019
Le Devoir 28 août 2019 "Feux en  Amazonie: une offre de façade"

L’univers de Laurence Vincent Lapointe s’est écroulé

25 août 2019

Titulaire de 13 titres mondiaux, la canoéiste québécoise de 27 ans, Laurence Vincent Lapointe, est suspendue après avoir échoué à un contrôle antidopage. « Mon univers s’est écroulé… Je ne peux tout simplement pas y croire. C’est un cauchemar. Pour moi, c’est comme si tout ce que j’ai mis comme efforts, ça vient juste de tomber en poussières. »

Après avoir entendu son témoignage lors d’une conférence de presse tenue à Montréal, il m’apparaît évident que l’athlète de Trois-Rivières n’a jamais consommé une substance interdite intentionnellement. «Je ne comprends pas comment j’aurais pu décider de tout risquer à un an des Jeux olympiques de Tokyo, tout risquer même dans ma vie, parce que c’est non seulement une carrière d’athlète, mais aussi une vie qui est brisée ».

À partir de maintenant, son sort est entre les mains de son avocat qui s’est dit confiant de prouver l’innocence de sa cliente. C’est à souhaiter vivement pour le plus grand bonheur de Laurence qui a investi toutes ces années de dur labeur pour atteindre la plus haute marche du podium en 2020 au Japon.

quebechebdo 25 août 2019

Santé mentale chez les jeunes

19 août 2019

Entre 2008 et 2018, le nombre de mineurs qui ont consulté pour tentative de suicide ou idées suicidaires a connu une hausse inquiétante, voire dramatique, de 358%. Au CUSM par exemple, la majorité des patients rencontrés sont des adolescents, mais aussi parfois des enfants de moins de 10 ans. Enjeux relationnels, intimidation, maladies psychiatriques: les causes sont multifactorielles.

Alors que les campagnes de sensibilisation ont fait grand bruit dans les dernières années pour encourager les gens, notamment les jeunes, à consulter pour des problèmes de santé mentale, les services ne sont pas au rendez-vous, « C’est un grand paradoxe. Dans les dernières années, on a fait des campagnes incroyables en disant : “Allez consulter!” En revanche, dans le système, on a fait des coupes importantes », dénonce Réal Labelle, psychologue à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Par ailleurs, des études récentes ont démontré que l’influence des médias sociaux et du temps passé devant les écrans peut mener à des idées noires. « On voit un nombre important de jeunes qui ont des taux d’utilisation des écrans et des réseaux sociaux qui dépassent les six à huit heures par jour », constate le Dr Sébastien Collette, psychiatre et chef intérimaire du service d’urgence d »e l’Hôpital Rivière-des-Prairies, à Montréal.

La santé mentale chez les jeunes m’inquiète au plus haut point. Il est plus que temps de changer la tendance qui stigmatise la santé mentale comme le parent pauvre du système de santé, et que les ressources suivent les besoins… Beaucoup trop de jeunes ont le mal de l’âme, à la société de leur redonner espoir en la vie avant qu’il ne soit trop tard!

quebechebdo 19 août 2019 

 

Des corps qui sont là pour exister

18 août 2019

Depuis le début de sa carrière en tant qu’auteur-compositrice-interprète, Safia Nolin ne laisse personne indifférent, autant par sa façon de se vêtir que par sa chevelure en broussaille. Dans mon esprit, il m’apparaît clair que l’artiste désire être acceptée telle qu’elle est, sans jugement ni tabou.

Or, au sujet de son dernier vidéoclip, Lesbian Break-up Song, Safia Nolin lance candidement cette réflexion : « Eh oui, je suis toute nue dans mon clip. On voit mes seins, mes fesses, mon pubis, mon poil. On voit les seins, les fesses, le pubis et le poil d’autres femmes. On voit des corps humains. Ce ne sont pas des corps qui sont là pour être jugés, ou pour être désirables. Ce sont des corps qui sont là pour exister, c’est tout ».

Des « corps qui sont là pour exister », et non pour être « jugés ou pour être désirables ». Tel est le message de Safia Nolin. Exposer la nudité d’un corps « hors norme » sans autre intention que de promouvoir la diversité corporelle dans toute sa candeur, voire dans toute sa beauté, et de faire tomber les tabous.

Enfin, je retiens le commentaire de la photographe Julie Artacho : « C’est comme un “Fuck You” à la société hétéronormative, dans laquelle une femme doit être belle, mais pas trop, montrer son corps mais pas trop de peau non plus. On peut-tu exister sans devoir plaire et être désirable? »

quebechebdo 18 août 2019

 

Un rapport accablant mais…

18 août 2019

Avec le dépôt du rapport du Commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique Mario Dion, le spectre de l’affaire SNC-Lavalin est revenu hanter le premier ministre Justin Trudeau. Le commissaire est catégorique : « M. Trudeau s'est prévalu de sa position d'autorité sur Mme Wilson-Raybould pour tenter d'influencer sa décision concernant l'infirmation de la décision de la directrice des poursuites pénales, laquelle avait conclu qu'elle n'inviterait pas SNC-Lavalin à entamer des négociations en vue de conclure un accord de réparation », peut-on lire dans le rapport.

De son côté, Justin Trudeau, devant la presse, a dit accepter le rapport du commissaire et prendre la « pleine responsabilité » de ses erreurs, mais a affirmé être en « désaccord » avec certaines conclusions sans toutefois apporter de précisions sur les dites conclusions. À sa défense, le premier ministre a fait valoir qu’il avait voulu « défendre l’intérêt public », notamment la survie de SNC-Lavalin, les milliers d’emplois mis en danger, les retraités et les actionnaires du fleuron québécois.

Toutefois, là où le bât blesse avec acuité, c’est que le rapport de M. Dion fait état du fait que le premier ministre a enfreint la loi sur les conflits d’intérêts. Or, aucune personne, quelle que soit sa fonction, ni aucune cause, quelque louable qu’elle soit, ne peuvent se situer au-dessus de la loi., le Canada étant un État de droit, un leitmotiv si souvent clamé par Justin Trudeau depuis qu’il occupe le poste de premier ministre.

Enfin, une question se pose : quelles seront les conséquences reliées à la divulgation de ces accusations envers Justin Trudeau sur l’électorat québécois? À mes yeux, les clans sont relativement campés. Conséquemment, je ne crois pas que ce rapport « accablant » puisse jouer un rôle déterminant sur les résultats du vote le 21 octobre…

vigile.net tribune libre 17 août 2019

Immigration « utilitariste »

14 août 2019

De passage en commission parlementaire pour discuter de la planification de l’immigration 2020-2022, la représentante de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), Veronica Islas, a critiqué la vision « réductrice » et « utilitariste » que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) semble avoir de l’immigration. Selon elle, vouloir se servir des nouveaux arrivants seulement pour combler les besoins de main-d’oeuvre des entreprises entraînera une immigration plus homogène au Québec. 

Qu’à cela ne tienne, une immigration « utilitariste » représente, à mes yeux, un choix judicieux et pragmatique dans une période de crise de main d’œuvre au Québec. D’un autre côté, une immigration privilégiant le multiculturalisme ne doit pas devenir un obstacle à l’arrivée d’une main-d’oeuvre répondant aux offres d’emploi disponibles.

Selon moi, il faudrait cesser de considérer l’immigration comme la clef permettant aux immigrants, quelle que soit leur formation, de s’installer au Québec sans aucun prérequis pour s’intégrer dans le milieu du travail hic et nunc. Autrement dit, l’immigration n’est pas une porte ouverte pour désoeuvrés.

En bref, le gouvernement Legault respecte sa promesse électorale eu égard à l’immigration, à savoir d’accueillir moins d’immigrants mais d’en prendre soin… 

vigile.net tribune libre 14 août 2019

Le mouvement indépendantiste albertain prend de l’ampleur

14 août 2019

Un coup de sonde mené à la mi-juillet par Abacus Data montrait un appui de 25% à l’indépendance en Alberta tandis que 30% des Albertains ont jugé que « l’Alberta s’en sortirait mieux en formant son propre pays » lors d’un sondage mené par Research Co. au début août.

La liste des récriminations des membres du Wexit Alberta de Peter Downing est longue. Entre autres, M. Downing critique le système de péréquation, la taxe sur le carbone, la lenteur du développement des projets d’oléoduc, la loi C-69 sur l’évaluation des impacts environnementaux des grands projets et la loi C-48 qui impose un moratoire sur le trafic de pétroliers le long de la côte britanno-colombienne.

Le mouvement indépendantiste est suffisamment fort en Alberta pour que le premier ministre Jason Kenney, qui dit comprendre le ressentiment de la population, sente régulièrement le besoin d’y répondre. « Les Albertains, nous sommes de fiers Canadiens. Travaillons à réparer ce qui ne fonctionne pas dans la fédération, en commençant par un changement de gouvernement fédéral », a appelé dans une vidéo mise en ligne sur son compte Twitter celui qui compte faire campagne contre Justin Trudeau en vue des élections fédérales du 21 octobre.

Nul ne peut prévoir quel serait le pourcentage du vote populaire albertain pour le Wexit Alberta advenant un référendum sur la question. Toutefois, chaque vote en sa faveur créerait une brèche importante dans le fédéralisme canadien.

vigile.net tribune libre 14 août 2019


 

Et vogue sur ton voilier, Greta!

14 août 2019

Il y a maintenant un an, la jeune militante suédoise de 16 ans pour le climat, Greta Thunberg, initiait, seule, devant le Parlement suédois, une grève de l’école pour le climat qui a donné naissance, peu après, au mouvement mondial « Fridays for Future ».

Toutefois, le chemin n’a pas toujours été facile, notamment lors de son passage à l’Assemblée nationale en juillet, des élus l’ayant traitée de « gourou apocalyptique ». Qu’à cela ne tienne, « je les ignore, parce que c’est aussi un bon signe qu’ils essaient de nous faire taire. Ça signifie que nous avons une influence et qu’ils nous voient comme une menace, réplique Greta.

Prochaine étape, la traversée de l’Atlantique sur son voilier, Le Malizia II, où elle aura l’occasion de transporter son discours dans plusieurs rendez-vous sur le climat, notamment lors d’un sommet de l’ONU à New York en septembre et à la COP 25, au Chili, en décembre.

Aux dires de la jeune suédoise, le débat sur le climat est en train de changer, les idées évoluent. « J’ai l’impression que son urgence devient plus manifeste, les gens commencent à être plus conscients, lentement », a-t-elle déclaré dans une entrevue accordée à l’Agence France-Presse.

Ayant maintenant atteint le septième étage, je ne peux que me réjouir du dynamisme et de la détermination de cette jeune fille qui mobilise de plus en plus de gens à sa cause… Et vogue sur ton voilier, Greta!

quebechebdo 14 août 2019
Le Soleil 15 août 2019
 

Qui est Sylvain Gaudreault?

12 août 2019

À la suite de la décision de la députée de Joliette Véronique Hivon de ne pas se présenter à la chefferie du Parti québécois, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault demeure le seul député péquiste à avoir manifesté son intérêt pour briguer la succession de Jean-François Lisée.

Aussi ai-je cru pertinent de vous présenter un portrait sommaire du député de Jonquière dans le but de le connaître quelque peu…  

 

Source (Wikipédia)

Biographie

Né le 8 juillet 1970 à Chicoutimi, Sylvain Gaudreault est député de Jonquière à l’Assemblée nationale du Québec.

Jusqu’à son élection, le 26 mars 2007, il était enseignant au Cégep de Jonquière.

Détenteur d’un baccalauréat en histoire à l’Université du Québec à Chicoutimi et d’un baccalauréat en droit de l’Université Laval, Sylvain Gaudreault fut chroniqueur pour le Journal Le Quotidien durant plusieurs années.

Il a été membre du Barreau du Québec de 1996 à 2010. Boursier de la fondation Jean-Charles Bonenfant et stagiaire à l’Assemblée nationale du Québec, il a également été directeur général de la Fondation des parlementaires québécois Cultures à partager. Impliqué dans sa région, il a siégé au conseil d’administration de la Société historique du Saguenay et fut président du Centre de solidarité internationale du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Sylvain Gaudreault est aussi l'un des seuls ministres à avoir parlé de son homosexualité publiquement. L'homme politique avait fait le point sur son orientation sexuelle lors de son passage à l'émission Tout le monde en parle.

 

Carrière politique

À la suite de l'élection générale de 2007, il est devenu député de Jonquière à l'Assemblée nationale du Québec, sous la bannière du Parti québécois, et a été réélu en 2008, 2012, 2014 et 2018.

Il a été porte-parole de l'opposition officielle en matière d'énergie de mars 2010 à août 2011 et en matière d'éducation primaire et secondaire et d'alphabétisation d'août 2011 à août 2012. Il a occupé les postes de ministre des Transports et de ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire dans le gouvernement de Pauline Marois, et était porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement durable, d'environnement et d'accès à l'information. Du 6 mai 2016 au 7 octobre 2016, il a été chef par intérim du Parti québécois.

vigile.net tribune libre 12 août 2019