Le mouvement indépendantiste albertain prend de l’ampleur
Un coup de sonde mené à la mi-juillet par Abacus Data montrait un appui de 25% à l’indépendance en Alberta tandis que 30% des Albertains ont jugé que « l’Alberta s’en sortirait mieux en formant son propre pays » lors d’un sondage mené par Research Co. au début août.
La liste des récriminations des membres du Wexit Alberta de Peter Downing est longue. Entre autres, M. Downing critique le système de péréquation, la taxe sur le carbone, la lenteur du développement des projets d’oléoduc, la loi C-69 sur l’évaluation des impacts environnementaux des grands projets et la loi C-48 qui impose un moratoire sur le trafic de pétroliers le long de la côte britanno-colombienne.
Le mouvement indépendantiste est suffisamment fort en Alberta pour que le premier ministre Jason Kenney, qui dit comprendre le ressentiment de la population, sente régulièrement le besoin d’y répondre. « Les Albertains, nous sommes de fiers Canadiens. Travaillons à réparer ce qui ne fonctionne pas dans la fédération, en commençant par un changement de gouvernement fédéral », a appelé dans une vidéo mise en ligne sur son compte Twitter celui qui compte faire campagne contre Justin Trudeau en vue des élections fédérales du 21 octobre.
Nul ne peut prévoir quel serait le pourcentage du vote populaire albertain pour le Wexit Alberta advenant un référendum sur la question. Toutefois, chaque vote en sa faveur créerait une brèche importante dans le fédéralisme canadien.
vigile.net tribune libre 14 août 2019
Henri Marineau

