Le Grand Prix et l’aberration humaine

21 avril 2021

Alors que la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’une part, et que la violence faite aux femmes d’autre part font les manchettes dans les médias depuis des décennies, un événement comme le Grand Prix de Montréal retient l’attention du jet set de la course automobile dans la foulée des jeux du cirque da la Rome antique

Aberration s’il en est une! Pendant que les meilleures écuries du monde dépenseront tous leurs efforts à aspirer faire monter leur chauffeur sur la plus haute marche du podium, des jeunes filles, au risque de leur sécurité, se laisseront tentées par l’argent de séducteurs professionnels bien nantis. Et toute cette mascarade à même les impôts des contribuables! Des millions de dollars s’évaporeront en gaz toxique par les tuyaux d’échappement des bolides

Et où est le gouvernement dans tout ça? Où sont passés les grands efforts de réduction de la pollution de la planète? Et la violence faite aux femmes alors que le Québec vient de vivre un dixième féminicide au cours des dix derniers mois? Les magnats de la course automobile vantent les retombées économiques du Grand Prix de Montréal, Soit! Mais peut-être que nos dirigeants devraient évaluer les retombées sur la pollution de l’air et sur la protection des jeunes filles.

On dit souvent que l’être humain est un être de contradiction, Eh bien, nous en avons encore un exemple patent!

vigile.quebec tribune libre 20 avril 2021

Loi 21: deux poids, deux mesures

21 avril 2021

En soustrayant les commissions scolaires anglophones et les élus de l’Assemblée nationale à l’interdiction du port de signes religieux et à l’obligation du visage découvert prévues dans la Loi sur la laïcité de l’État, la Cour supérieure, par la voix du juge Marc-André Blanchard, vient de valider l’emprise du multiculturalisme absolu sur la laïcité québécoise.

Autrement dit, en matière de défense du port de signes religieux sur les lieux de travail, les anglophones d’un côté, les francophones de l’autre. En termes clairs, le magistrat ouvre la porte à un jugement basé sur deux poids, deux mesures en stipulant que la loi 21 viole l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés qui accorde des droits constitutionnels aux minorités linguistiques dans la gestion de leurs écoles et ce, malgré l’emploi des clauses de dérogation de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

Aux yeux du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, le tribunal « est en train de séparer les anglophones et les francophones comme des groupes n’étant pas gouvernés par les mêmes lois ». « Que ce soit pour les politiciens à l’Assemblée nationale ou pour les commissions scolaires anglophones, le cadre juridique canadien nous refuse le droit à nous autodéterminer », déplore-t-il.   

À mon point de vue, la loi sur la laïcité de l’État québécois telle qu’adoptée ne doit pas connaître de frontières linguistiques ni culturelles. En conséquence, je ne peux que me rallier au procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, qui ne fait que constater que le Tribunal « divise le Québec ». « Il n’y a pas deux Québec. Il n’y en a qu’un », fait-il valoir.  

vigile.quebec tribune libre 20 avril 2021

Bruno Marchand à la mairie de Québec

17 avril 2021

J’ai bien connu Bruno Marchand à la fin des années ’80 en tant qu’étudiant au Collège Saint-Charles-Garnier à Québec où j’occupais le poste d’enseignant de français en troisième secondaire. Toujours de bonne humeur, Bruno m’accostait régulièrement entre les cours pour aborder un sujet d’actualité qui aiguisait son intérêt.

Puis, les années nous ont séparés jusqu’à ce que j’apprenne qu’il avait été à la tête de l’Association québécoise de prévention du suicide pendant plusieurs années, et par la suite qu’il était devenu président de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, Aujourd’hui âgé de 48 ans, Bruno Marchand fait le saut en politique municipale et se présente à la mairie de la Capitale nationale sous la bannière du parti Québec forte et fière.  

Nul doute que son dynamisme et sa capacité de rassembleur font de lui un candidat qui apporterait un vent de fraîcheur à l’Hôtel de Ville de Québec et qu’il réussira à s’adjoindre une équipe à son image qui s’engage à adopter un ton conciliateur. « Le temps de la chicane est terminé… Se diviser, faire des joutes personnelles, je pense que c’est mal servir les citoyens »,a-t-il déclaré lors de sa première conférence de presse.

Nonobstant le fait que Bruno Marchand se présente comme un novice sur la scène politique municipale, je suis d’avis que ses grandes qualités de rassembleur qu’il a su exploiter dans ses emplois antérieurs sauront rallier autour de lui des candidates et des candidats désireux de faire de Québec une ville forte et fière!

vigile.quebec tribune libre 16 avril 2021
Le Soleil (version internet) 19 avril  2021 "Bruno Marchand, un vent de fraicheur"

Haro sur les propos haineux et la désinformation

17 avril 2021

Un mouvement de contestation envers les propos haineux et la désinformation dans certains médias écrits et radiophoniques avec à sa tête la députée de Québec solidaire Catherine Dorion et le député fédéral libéral Joel Lightbound, un phénomène qui mène souvent d’ailleurs à une avalanche de propos haineux sur les réseaux sociaux, prend de plus en plus d’ampleur sur la place publique.

Or, à la question de savoir pourquoi ne pas entamer des procédures judiciaires, au criminel ou au civil, si les propos recensés sont bel et bien haineux?, Catherine Dorion fait valoir que « C’est coûteux et c’est long, le processus judiciaire. Et pendant ce temps-là, l’autre personne qui a une grosse tribune peut continuer de varloper, varloper, varloper. »

Un vieux proverbe latin se lit comme suit : « Si vis pacem, para bellum » qui se traduit en français par « Si tu veux la paix, prépare-toi à la guerre ».En termes clairs, si tu aspires mettre un frein aux propos haineux et à la désinformation, confronte les responsables sur leur propre terrain, à savoir les médias.

Il est plus que temps que ces fauteurs de troubles rencontrent une opposition musclée à leurs attaques viles et destructrices. La haine ne fait qu’engendrer la haine… Est-ce vraiment la société à laquelle nous aspirons?

quebechebdo tribune libre 17 avril 2021

Michel Louvain: une légende québécoise s’éteint

16 avril 2021

On venait tout juste d’apprendre qu’il souffrait d’un cancer de l’œsophage que la mort est venue sournoisement emporter Michel Louvain à l’âge de 83 ans. Celui qui ne vivait que pour chanter sur scène s’est tu subitement avec sa Dame en bleu.

Pendant plus de 60 ans, Michel Louvain a sillonné le Québec qu’il n’a cessé de séduire avec Un certain sourire irrésistible qui ensorcelait son public qui lui est resté fidèle pendant toutes ces années.

Une carrière prolifique qui a conduit le Michel Poulin de Thedford Mines depuis la sortie de Buenas Noches Mi Amor au Gala des splendeurs de1958 et qui le propulsa de facto aux sommets des interprètes de la chanson populaire québécoise.

Depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, ses chansons d'amour ne se sont jamais fanées et ses fans sont toujours restés bien présents. Tout au cours de ces quelque six décennies, Michel Louvain aura charmé son public sans défaillir. 

Aujourd’hui, le monde de la scène artistique québécoise est en deuil. Avec le départ de Michel Louvain, une légende s’est éteinte mais son sourire communicatif et sa voix langoureuse resteront à jamais bien vivants dans notre mémoire… Adieu à toi, Michel, et repose en paix!

En souvenir…

https://www.youtube.com/watch?v=OjBm4bizaME

vigile.quebec tribune libre 15 avril 2021

 

Le monde à l’envers

14 avril 2021

Au moment où les gouvernements tergiversent toujours sur la prohibition de porter des armes de poing, les membres de Projet Montréal, réunis en congrès, ont approuvé une proposition visant à revoir la nécessité pour les policiers de porter une arme.

Autrement dit, les forces de l’ordre chargées de la protection et de la sécurité de la population contre des malfrats armés se retrouveraient désarmés dans des cas de légitime défense, C’est le monde à l’envers, la primauté du banditisme sur les forces de l’ordre public

Si certains policiers sont trop rapides sur la gâchette, c’est auprès d’eux qu’il faut intervenir eu égard aux situations exceptionnelles où ils doivent utiliser leur arme, mais non pas instaurer un désarmement complet de la force policière.

S’il est vrai qu’au cours des dernières années, certains policiers racistes ont utilisé leur arme à des fins haineuses, notamment aux États-Unis, il est aussi vrai que des vies ont été épargnées par un usage pertinent des armes des policiers dans certaines conditions exceptionnelles.

En bref, le gros bon sens exige que les policiers soient protégés pour faire face à un monde de plus en plus détraqué qui considère les représentants de l’ordre comme des ennemis à abattre… Est-ce bien le genre de société que nous souhaitons? 

vigile.quebec tribune libre 13 avril 2021

Université Larentienne: place aux groupes les plus « payants »

14 avril 2021


En faisant le choix d’éliminer 69 programmes dont 28 en français pour se concentrer sur les domaines d’étude « les plus demandés », les dirigeants de l’Université Laurentienne à Sudbury au nord de l’Ontario ont, de façon grotesque, marchander des élèves et des enseignants de langue française pour des raisons essentiellement mercantiles…Et dire que le gouvernement fédéral d’Ottawa, en Ontario, prône les bienfaits d’un Canada bilingue…Tout simplement scandaleux!

On se croirait dans une entreprise où le propriétaire, faisant face à des difficultés financières, décident de liquider son stock le moins prisé par sa clientèle, ce qui, en affaires, est tout à fait légitime. Or, quand les « produits liquidés » sont des personnes humaines, notamment dans le cas présent des étudiants et des enseignants francophones, c’est le respect des droits des minorités francophones au Canada « qui en prend pour son rhume ».

Pour avaliser sa décision, l’Université Laurentienne est passée par la Loi sur les arrangements avec les créanciers, court-circuitant de facto la convention collective eu égard aux postes excédentaires. 

Nonobstant le fait que toute cette saga sur le déficit de l’université provient des coupures draconiennes du gouvernement conservateur de Doug Ford, il m’apparaît inconcevable que toute une génération d’étudiants francophones se voient freinés dans leurs études, voire abandonnés sans vergogne 

vigile.quebec tribune libre 13 avril 2021
Le Soleil (version internet) 15 avril 2021

Jacques Delisle: la thèse du suicide assisté

9 avril 2021


L’ex-juge Jacques Delisle reconnu coupable de meurtre au premier degré de sa femme en 2012, et ses moyens d’appel étant épuisés, déposait en 2015 une demande de révision ministérielle à Ottawa. Ce processus s’appuyait principalement sur des éléments de preuve qui n’étaient pas disponibles lors du procès et qui pointent vers la thèse du suicide plutôt que celle du meurtre. 


Or, au bout de six ans d’analyse, le ministre fédéral de la Justice, David Lametti, dit avoir des « motifs raisonnables de conclure qu’une erreur judiciaire s’est probablement produite » dans cette affaire.  En conséquence, Jacques Delisle aura droit à un nouveau procès.


Pour l’instant, les « motifs raisonnables » qui penchent vers un nouveau procès ne sont évidemment pas révélés. Toutefois, l’ex-juge, qui n’avait pas témoigné lors du premier procès, a avoué dans sa requête au ministre de la Justice en 2015, avoir fourni à son épouse, dépressive et handicapée à la suite d’un AVC et d’une fracture de la hanche, une arme prohibée et chargée. Il aurait ensuite tenté de la dissuader de passer à l’acte, avant de quitter le domicile familial. 


Dans l’hypothèse où cette version est fondée, la thèse du suicide assisté pourrait être invoquée, auquel cas les quelque dix ans passés derrière les barreaux seraient amplement suffisants pour permettre à Jacques Delisle de recouvrer sa liberté.

vigile.quebec tribune libre 9 avril 2021

Frédéric Bastien sonne l’alarme

9 avril 2021

Dans un article paru dans Le Journal du 8 avril sous le titre Francisation des immigrants : la grande illusion, l’historien et ex-candidat à la direction du Parti Québécois (PQ) Frédéric Bastien réfère à une récente étude de l’Office de la langue française du Québec qui prédit un recul spectaculaire du français chez nous d’ici 15 ans, la question migratoire jouant un rôle prioritaire dans ce phénomène.

Depuis plusieurs années, l’immigration est perçue comme la panacée au vieillissement de la population et au manque de main d’œuvre. Or, d’une part, cette assertion ne tient toutefois pas compte du fait que les gens vivent sur une plus longue période en bonne santé et qu’ils sont productifs plus longtemps et d’autre part, l’expression «manque de main-d’œuvre» désigne en fait un faible taux de chômage, lequel a, pour les patrons, le fâcheux inconvénient de les forcer à hausser les salaires des travailleurs, faute de pouvoir recruter.

Par ailleurs, l’arrivée massive des immigrants permet aux employeurs d’engager des immigrants à salaire moindre. Or, comme la majorité des nouveaux venus au Québec ne parlent pas français, des programmes censés les franciser, payés à même les impôts des contribuables québécois, ont été mis sur pied depuis plusieurs années. Or, moins du tiers des immigrants non francophones s’inscrivent à des cours de français dont le taux de réussite est très faible. De surplus, comme les ghettos linguistiques existent déjà dans la région de Montréal, il est très facile de trouver un emploi où l’anglais est accepté comme langue de travail.

Solutions

Baisser le taux d’immigration, un sujet tabou pour les partis politiques hormis le PQ.

Enfin, obtenir le statut de pays, ce qui permettrait au Québec d’avoir les pleins pouvoirs sur son immigration.

vigile.quebec trbune libre 9 avril 2021

Cachez le dessous de ces seins!

7 avril 2021

L'UQAM est en pleine tornade médiatique depuis qu'une finissante, Hélène Boudreau, a publié des portraits osés d'elle-même affichant le logo de l’université. Une décision prise, selon les dires de la bachelière, à la défense de la détabouisation des femmes qui travaillent dans le « sex work » et qui « peuvent avoir de multiples facettes ».


En contrepartie, la direction de l’UQAM poursuit actuellement l’étudiante pour 125 000$, l'établissement reprochant à la jeune étudiante que la photo d'elle exhibant le dessous de ses seins avec le logo de l’université nuise à la réputation de l’établissement.


En réalité, nous assistons à un duel entre la défense d’une cause et l’image d’une institution universitaire. En termes clairs, la cause défendue par Hélène Boudreau porte-elle vraiment préjudice à la réputation de l’UQAM, tel qu’allégué par l’Université? La démarche d’Hélène Boudreau associant l’université aux filles de rue n’atteint-elle pas son objectif, à savoir que les deux situations peuvent très bien être conciliables?


Je suis d’avis que l’intention de la bachelière n’était nullement de nuire de quelque manière à la réputation de l’UQAM. Bien au contraire, le milieu universitaire fait partie intégrante de sa démarche visant la réinsertion du statut des travailleuses de rue dans les milieux académiques de haut niveau.

vigile.quebec tribune libre l7 avril 2021