Temps supplémentaire obligatoire, un concept incompatible

Il y a quelque chose de malsain, voire vicieux, dans le concept de « temps supplémentaire obligatoire » (TSO) à l’effet que, en toute logique, le temps supplémentaire devrait être un choix délibéré de la part de l’employé et non une obligation de l’employeur.

Imaginons le scénario suivant. Il est 15h45. Fabienne est fébrile. Dans 15 petites minutes, elle quittera l’hôpital pour se rendre en toute vitesse rejoindre son mari pour célébrer leur 10ième anniversaire de mariage, Pour l’occasion, ils ont réservé dans un chic restaurant, en toute intimité…. 15h55, l’infirmière-chef annonce à Fabienne qu’elle devra rester en service pour le quart de travail de 16h à minuit. Fabienne a beau lui expliquer son programme pour la soirée, pour toute réponse, la responsable lui répond qu’elle est désolée et qu’elle n’a pas d’autre solution.

Selon mon échelle de valeurs, un employeur ne devrait jamais être légitimé d’exiger à une employée d’accomplir un travail supplémentaire sans son consentement. Il en va de l’éthique professionnel qu’il se doit d’exercer envers ses employés.

Par ailleurs, si le concept de « temps supplémentaire obligatoire » , et je présume que oui, est inclus dans la convention collective, il serait plus que temps qu’il soit remplacé par le « temps supplémentaire consenti ». De cette façon, le climat ne s’en porterait que mieux de même que la qualité des soins offerts aux patients.    

Aujourd’hui, la FIQ a mis en demeure le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour qu’il abolisse le concept de temps supplémentaire obligatoire d’ici le 15 novembre. Une histoire à suivre…

vigile.quebec tribune libre 16 octobre 2021

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