Elon Musk et la kétamine

13 mars 2025

La kétamine est un anesthésique dissociatif qui a la cote dans le domaine de la psychiatrie en raison de son fort potentiel antidépresseur. Par ailleurs, elle représente aussi une drogue consommée illégalement en situation festive pour ses effets d’apaisement, d’étourdissement, d’euphorie et de flottement De surcroît, la kétamine peut provoquer de graves conséquences pour les consommateurs qui en abusent. «Certains développent des symptômes qui incluent des troubles perceptuels, des troubles cognitifs, des troubles de mémoire et des problèmes au niveau des fonctions exécutives», affirme le psychiatre spécialisé en prévention et traitement des dépendances au CHUM, le Dr Nicolas Garel.

Or lors d'une entrevue diffusée sur les ondes du réseau CNN en 2024, Elon Musk a indiqué prendre une petite dose de kétamine une semaine sur deux afin de traiter ses symptômes dépressifs. Par ailleurs, en 2023, certains de ses proches ont toutefois signalé au Wall Street Journal qu’il en consommait aussi de façon récréative, des associés de Musk allant même jusqu’à s’inquiéter des répercussions de cette consommation sur sa capacité à gérer ses entreprises, dont Tesla et Space X.

À cet effet, lors de l’assermentation de Donald Trump le 20 janvier 2025, dans des vidéos publiés sur X et TikTok, on peut voir le milliardaire, le regard vide, aux prises avec des tics. Les images ont été tournées quelques heures avant que Musk ne fasse des saluts nazis lors de son apparition sur scène. Les spéculations sur la consommation de kétamine d’Elon Musk ont aussi semé le doute sur X après son passage à la Conférence d’action politique conservatrice, le milliardaire ayant brandi une tronçonneuse sur scène en guise d’image évoquant les coupures escomptées.

Qu’à cela ne tienne, le bras droit de Donald Trump a été sacré responsable du Department of Government Efficiency, abrégé en DOGE, chargé de «faire le ménage» dans l’appareil de l’État, l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, ayant été la première victime. Enfin bref, il semble que rien ne soit impossible au royaume de Donald Trump, y compris l’omniprésence d’un olibrius pour le moins loufoque, voire explosif, à ses côtés.

vigile.quebec tribune libre 12 mars 2025

Vivement l’heure d’été tout au cours de l’année!

11 mars 2025

Quel spectacle bienfaisant et ravissant d'assister le dimanche 9 mars au coucher du soleil à 18 h 43! C'est du moins ce qu'ont dû ressentir 72 % des quelque 214 000 répondants de la consultation publique menée au sujet du changement d'heure, lesquels souhaitent la fin de cette coutume désuète tout en conservant l’heure d'été tout au long de l’année.

Or nonobstant ce fort pourcentage des répondants en faveur de l'abolition du changement d'heure, «Des réflexions et des consultations supplémentaires sont nécessaires pour s’assurer de prendre la meilleure décision pour les citoyens. La volonté des Québécoises et des Québécois de mettre fin au changement d’heure est très claire et soyez assurés qu’elle guidera la suite de nos travaux dans ce dossier», a déclaré le ministre de la Justice et procureur général du Québec chargé du dossier, Simon Jolin-Barrette.

Parmi les effets collatéraux néfastes du changement d’heure, «… on vient artificiellement dérégler l’horloge biologique qui régule le cycle éveil-sommeil, mais aussi un paquet d’autres fonctions physiologiques à travers le corps…On voit aussi des augmentations au niveau de l’anxiété et de la dépression, particulièrement chez les jeunes», affirme la professeure de psychologie à l’Université d’Ottawa et coprésidente du Consortium canadien de recherche sur le sommeil, Rébecca Robillard, qui qualifie cette pratique d’«enjeu de santé publique».

Devant ces constats pour le moins révélateurs, jusqu’à quand nos décideurs tergiverseront-ils sur ce qui semble chez les experts une évidence et dans la population un souhait majoritairement manifeste? À mon sens, l’heure est venue d’ajuster nos pendules à l’heure d’été tout au cours de l’année.

vigile.quebec tribune libre 11 mars 2025

Justin Trudeau, comment réussir sa sortie

11 mars 2025

Le 17 octobre 2024, quatre ministres du cabinet Trudeau annoncent qu’ils ne se représenteront pas aux prochaines élections. Le 23 octobre, un groupe de 24 députés libéraux signent une lettre demandant le départ de Justin Trudeau comme chef du PLC. De surcroît, en démissionnant le jour même de son énoncé économique en décembre 2024, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, plonge le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau dans une crise politique sans précédent avec, en toile de fond, un déficit monstre de 62 milliards$, et un chef plus vulnérable que jamais. Enfin, le 6 janvier 2025, Justin Trudeau annonce sa démission de sa fonction de chef du Parti libéral, effective au moment où son parti aura trouvé un remplaçant. Entre temps, Il demeure premier ministre du Canada. C’est le début de la fin pour Justin Trudeau.

Pendant ce temps, l’arrivée fracassante de Donald Trump dans le Bureau ovale sème la consternation et l’incertitude sur la scène politique canadienne, en raison notamment des tarifs douaniers de 25% qu’il se propose d’impose aux exportations provenant du Canada. Il n’en fallait pas davantage pour que Justin Trudeau retrouve son instinct de bagarreur, propulsé notamment par les insultes de Donald Trump qui se complaît à le qualifier sans relâche de «gouverneur» du 51e État américain. Jusqu’au jour où Trudeau, le bagarreur, lance une attaque musclée contre le président américain, en l’interpelant par son prénom sur ses mesures «stupides» de tarifs envers le Canada. Une flèche ostensiblement venimeuse qui fait rapidement le tour des médias américains et canadiens.

Enfin, l’aplomb manifesté par le premier ministre démissionnaire lors de son discours d’adieu devant les partisans libéraux réunis à l’occasion de la proclamation du nouveau chef du Parti libéral du Canada a su indéniablement attiser la fibre nationaliste des membres présents. «La démocratie n’est pas acquise. La liberté n’est pas acquise. Même le Canada n’est pas un acquis. Rien de tout cela n’est le fruit du hasard. Aucun d’entre eux ne se poursuivra sans effort», a lancé Justin Trudeau dans un discours nourri d’applaudissements chaleureux. Ainsi donc, des bas-fonds du chaos de décembre 2024 à son discours d’adieu de la vie politique, Justin Trudeau a su se relever de sa chute et esquiver les contrecoups d’un knock out. En termes clairs, il a réussi sa sortie.

Par ailleurs, que retiendra l’histoire des derniers mois de Justin Trudeau à titre de premier ministre du Canada? Sa sortie remarquable ou les derniers mois orageux précédant sa démission? Ou les deux? La réponse appartient aux historiens…

vigile.quebec tribune libre 11 mars 2025
Le Soleil 12 mars 2025

Dans ma boule de cristal…

10 mars 2025

L’année 2024 se termine sur une note amère pour le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, les intentions de vote envers son parti plongeant à 16%, le plus bas niveau de popularité jamais atteint par le Parti libéral du Canada (PLC) selon un sondage Angus Reid en décembre 2024. Or de toute évidence, l’arrivée de Mark Carney à titre de candidat à la direction du PLC a provoqué une remontée en flèche des libéraux, un sondage Angus Reid publié en février 2025 donne 37% des intentions de vote au PLC dirigé par Mark Carney si des élections avaient lieu immédiatement contre 40% pour le Parti conservateur du Canada (PCC) de Pierre Poilievre.

Et de surcroît, en sus des effets vivifiants de l’arrivée de Mark Carney dans la course à la chefferie du PLC, le calvaire vécu par Justin Trudeau depuis la démission fracassante de Chrystia Freeland de son poste de ministre des Finances s’est volatilisé de son paysage, propulsé par un élan patriotique suscité par les attaques répétées de Donald Trump sur ses velléités d’annexer le Canada comme 51e État des USA.

À mon avis, les astres sont désormais alignées en faveur du PLC. D’un côté, un parti dirigé par l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Canada et de la Banque centrale d’Angleterre de 59 ans dont l’inexpérience en politique sera palliée avec efficacité par une équipe solide formée, entre autres, des ministres Jean-Yves Duclos, Mélanie Joly, Dominic LeBlanc, François-Philippe Champagne, Steven MacKinnon, Anita Anand, Marc Miller et Steven Guilbeault, des politiciens chevronnés maniant couramment les deux langues officielles du Canada.

En revanche, de l’autre côté, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, fait du surplace sur les mêmes fastidieuses ritournelles depuis des mois sans jamais ajouter de chair autour de l’os, telles le rétablissement de l’équilibre budgétaire, son intention de stopper la criminalité, et, sa toute dernière, sa promesse d’être ferme devant l’imposition des tarifs douaniers américains de 25%, tout en arguant notamment avoir l’intention «de combattre le feu par le feu», sans donner plus de détails là comme ailleurs. Et, de surcroît, s’ajoute à cela l’invisibilité totale de candidats conservateurs potentiels susceptibles d’assumer des postes de ministres. En bref, un chef qui fait cavalier seul.

Fort de la direction des vents en sa faveur, je suis d’avis que le nouveau premier ministre profitera de la faveur populaire pour lancer rapidement une campagne électorale menant à une élection générale au printemps 2025. Et, si tel est le cas, ma boule de cristal me prédit la victoire d’un gouvernement libéral minoritaire. À suivre…

vigile.quebec tribune libre 10 mars 2025

Haro sur RDI

8 mars 2025

Quelle ne fut pas ma vive aversion lorsque j’ai entendu sur ICI RDI, une chaîne de Radio-Canada, pour la première fois, et de surcroît, aux heures de grande écoute, une publicité de 60 secondes en anglais sur Volskwagen tirée de la chanson Are you having any fun? interprétée par Elaine Stritch! En ces temps de turbulence liée à la sauvegarde du français qui peine tant bien que mal à maintenir ses lettres de noblesse au Québec, bombardé de toutes parts par des médias anglophones envahissants, il est littéralement scandaleux et profondément honteux que notre société d’État se prête à une telle ignominie sur notre petit écran. Vivement le retrait de cette publicité carrément insolente des ondes de RDI en tout respect pour ses auditeurs et… contribuables!

https://www.youtube.com/watch?v=L91Vdh5HbAo&ab_channel=GrooveGuild

vigile.quebec tribune libre 7 mars 2025

La dérobade ministérielle

8 mars 2025

Depuis l’annonce de la création d’une commission d’enquête publique indépendante sur le fiasco SAAQclic, autant les ministres du gouvernement Legault que la haute direction de la SAAQ, se sont déguisés en «courant d’air» en fuyant toute rencontre avec la presse sous prétexte qu’ils ne veulent pas nuire aux travaux de la future commission d’enquête.

«Pour ne pas nuire aux enquêtes qui portent sur le projet, il n’y aura pas d’entrevue d’accordée par M. Ducharme ou par d’autres représentants de la SAAQ», a affirmé le porte-parole de la SAAQ, Gino Desrosiers. «Je ne veux pas me mêler de la future enquête et si on m’appelle pour aller témoigner, évidemment, je vais répondre avec la même franchise que d’habitude…Si on commence tous à parler à gauche et à droite, on perd le bénéfice de l’éventuelle commission d’enquête publique», a déclaré Geneviève Guilbault, ministre des Transports. «Je vous rappelle que nous avons lancé plusieurs enquêtes et nous voulons aller au fond des choses. Nous allons laisser les enquêtes se faire», a lancé Maxime Bélanger, le porte-parole du ministre des Transports François Bonnardel jusqu’en octobre 2022.

Jusqu’à maintenant, et François Legault, et Geneviève Guilbault et François Bonnardel allèguent haut et fort qu’ils n’étaient pas au courant des dépassements de coûts à l’égard de SAAQclic. De surcroît, le premier ministre et les ministres impliqués se montrent cois comme si le monde s’était arrêté de tourner depuis l’annonce d’une commission d’enquête. C’est la dérobade complète, l’écran derrière lequel ils se réfugient sans vergogne comme si leur responsabilité ministérielle avait été placée sur pause.

Oh que non! Un écart d’au moins 500millions $ entre les prévisions de dépenses et le montant de la facture ne peut traîner des mois avant d’en connaître les tenants et aboutissants tout au moins par respect pour les contribuables québécois. En conséquence, l’opposition doit continuer de maintenir la pression sur le gouvernement pour le bien grand bien de la transparence parlementaire et d’une saine démocratie.

Le Devoir 8 mars 2025

Il faut rendre à César…

5 mars 2025

Dans un article publié dans Le Devoir du 31 janvier 2025 intitulé Dix conseils pour négocier efficacement avec Donald Trump, le psychanalyste émérite et ancien professeur de psychiatrie au George Washington University Médical Center, Justin A. Frank, donne quelques clés pour tenter de décortiquer les mécanismes qui soutiennent les pensées de Donald Trump. Parmi celles-ci, "s'attendre à se faire intimider, toujours commencer par le flatter, savoir se montrer ferme, prévoir ses changements d'humeur, garder en tête qu'il est impossible de conclure un accord avec Trump".

Or dans la saga ayant conduit le président des USA Donald Tump à l’imposition de tarifs de 25% sur les exportations canadiennes, le premier ministre Justin Trudeau et son équipe ont tenté par tous les moyens de convaincre Donald Trump d’abandonner cette idée qui conduirait à des résultats où les deux parties seraient perdantes sur tous les plans. En revanche, Donald Trump n’a cessé d’intimider le premier ministre du Canada en le qualifiant de «gouverneur» du 51ième État des États-Unis.

D’entrée de jeu, je n’ai jamais éprouvé quelque sympathie pour le style que je qualifierais de «mollasson» de Justin Trudeau à l’égard de la promotion de ses dossiers, notamment en politique internationale. Or à quelques jours de son retrait de la politique active, force est de constater que l’exaspération du premier ministre sortant a atteint son paroxysme. À ses yeux, les lamentations de Donald Trump concernant le trafic de fentanyl à la frontière ne sont qu’un prétexte bidon pour invoquer une urgence nationale qui lui permet de contourner sans coup férir les ententes commerciales en vigueur, d’affaiblir l’économie du Canada et de profiter de sa situation de faiblesse pour mieux enfoncer le clou sur l’annexion du Canada.

Jamais Justin Trudeau ne s’est montré aussi sombre et cinglant dans ses critiques envers Donald Trump, qualifiant sa stratégie à l’égard des tarifs de «stupide», se disant appuyé de surcroît dans cette approche par l’ensemble des Canadiens. Le temps des salamalecs est révolu. Justin Trudeau a revêtu son armure de guerrier. L’heure est venue d’applaudir sa fermeté et de rendre à César ce qui appartient à César.

 https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/837739/dix-conseils-negocier-efficacement-donald-trump

vigile.quebec tribune libre 5 mars 2025
Le Devoir (version abrégée) 7 mars 2025

 

 

Trump, catalyseur du mouvement indépendantiste du Québec

4 mars 2025

Nonobstant les effets catastrophiques des menaces du président américain, Donald Trump, à l’égard des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes, un récent sondage Léger révèle que le PQ continue de dominer quand même les intentions de vote des Québécois en obtenant les appuis de 34% au Québec contre 25% pour la CAQ de François Legault si une élection générale se tenait maintenant.

Or dès les premiers jours de son assermentation à titre de président des USA, Donald Trump s’est empressé de lancer des attaques en règle contre la souveraineté du Canada en clamant haut et fort ses velléités d’annexer le Canada, y compris le Québec, comme 51ième État des États-Unis d’Amérique, une intention qui fait ressortir hors de tout doute la perception transcendante et éhontée de Donald Trump envers le Canada.

Dans un tel contexte, et quoique cette hypothèse demeure peu plausible, le Québec ferait partie intégrante des États-Unis, une perspective potentiellement susceptible d’agir comme catalyseur du mouvement souverainiste d’un Québec aspirant se libérer du joug fédéraliste et devenir de facto maître de son destin sur la scène géopolitique mondiale.

On prétend souvent qu’il faut tirer des leçons de toute situation déconcertante et déstabilisante. À ce titre, la désinvolture méprisante de Donald Trump envers l’intégrité des Québécois relance avec opportunité la pertinence du débat référendaire sur l’accession du Québec à son statut de pays francophone et souverain au sein de l’Amérique du Nord.

vigile.quebec tribune libre 4 fmars 2025

Geneviève Guilbault doit démissionner

3 mars 2025

Les faits sont accablants. La ministre des Transports et responsable de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), Geneviève Guilbault, a été bel et bien informée de la situation problématique de la SAAQ dans le dossier SAAQclic dès le 2 novembre 2022 lors d’une rencontre avec la direction de la SAAQ à son cabinet afin de se faire briefer sur le projet CASA/SAAQclic. Or cette rencontre n’apparaît pas à l’agenda public de la ministre.

Par ailleurs, le rapport de la vérificatrice générale du Québec, sans porter préjugé directement à la ministre des Transports, soulève des questions inquiétantes, voire incriminantes, concernant le déroulement chaotique des événements. Dans cette foulée, de nombreuses révélations se sont succédé dans les médias, ce qui a mené à la démission du ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire.

Comme tous les ministres, Geneviève Guilbault est redevable du principe de la responsabilité ministérielle et, de facto, elle est imputable des décisions reliées aux fonctionnaires de son ministère. «Moi, je n’avais pas la vanité de penser que j’ai suffisamment d’expertise informatique pour me plonger dans le détail de tout ce qui a été élaboré pendant dix ans», argue la ministre. Or un écart béant de l’ordre de 500 millions$ entre les estimations de départ dans le dossier SAAQclic et les dernières données ne nécessite pas d’«expertise informatique».

De toute évidence, Geneviève Guilbault se prête au jeu du chat avec la souris. Son argumentaire basé sur le fait qu’elle a été bernée par les membres du conseil d’administration de la SAAQ ne tient tout simplement pas la route devant sa présence avouée à une rencontre antérieure avec la direction de la SAAQ sur l’état inquiétant de l’évolution du dossier SAAQclic. En conséquence, je suis d’avis que Geneviève Guilbault doit démissionner illico de son poste de ministre en raison d’un manquement grave lié à sa mauvaise gestion des deniers publics.

vigile.quebec tribune libre 3 mars 2025

Où est passée la responsabilité ministérielle?

3 mars 2025

Selon Wikipédia, «Devant l'Assemblée nationale, un ministre doit répondre non seulement de ses propres actions, mais aussi de celles de ses fonctionnaires. Il pourrait même être forcé de démissionner en raison d'un cas important de mauvaise gestion». De facto, dans l’épineux dossier de SAAQclic, il devient évident que le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, a manqué à son devoir de responsabilité ministérielle. Or le 27 février, alors que la controverse entourant le projet SAAQclic ne cesse de s'amplifier, Éric Caire annonce sa démission de son poste de ministre de la Cybersécurité et du Numérique. Dans une déclaration transmise aux médias, il affirme avoir assumé ses responsabilités dans ce dossier, tout en admettant ne pas avoir été «assez méfiant». Toutefois, il juge que la situation est devenue une distraction nuisible pour le gouvernement et le premier ministre, ce qui l’amène à remettre sa démission… ou à avoir été forcé de démissionner, c'est selon.

Rappelons que SAAQclic a vu l'estimation de ses coûts de réalisation passer de 638 millions à 1,1 milliard de dollars et ce, à l'insu de l'ex-minitre des Transports et responsable de la SAAQ, François Bonardel, et de sa collègue occupant aujourd'hui les mêmes fonctions, Geneviève Guilbault. Selon leur version des faits, les administrateurs de la SAAQ leur ont camouflé ces dépassements de coûts. En termes clairs, selon leurs dires, les ministres Caire, Bonardel et Guilbault ont été littéralement floués.

Quoi qu'il en soit, qu'ils aient été informés ou non des tractations pour le moins douteuses dans le dossier SAAQclic, les ministres caquistes sont ou étaient les premiers responsables de cette saga éhontée en vertu de la responsabilité ministériellle et, de ce fait, ils doivent démissionner de leur poste "en raison d'un cas important de mauvaise gestion".

vigile.quebec tribune libre 2 mars 2025