Le prix orange à Paul St-Pierre Plamondon

8 septembre 2022

Si j’avais un prix orange à décerner, au premier tiers de la campagne, à un des cinq chefs de partis pour la qualité de sa campagne électorale jusqu’à maintenant, c’est sans aucune hésitation que je l’octroierais au chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP).

Mais jetons d’abord un coup d’oeil sur les quelques situations saugrenues dans lesquelles se sont retrouvés les chefs de la CAQ, du PLQ, de QS et du PCQ. Pour ce qui est d’abord de François Legault, force est de constater qu’il continue d’exceller dans l’art de se comporter comme son pire ennemi. D’abord en relançant la rivalité Montréal-Québec en demandant aux Montréalais de cesser de « regarder les Québécois de haut » dans le dossier du troisième lien, et récemment en laissant supposer que les immigrants contribuent à nuire au tempérament pacifique des Québécois.

Du côté de Dominique Anglade, elle peine encore à rassembler les 125 candidats libéraux pour le scrutin du 3 octobre, ce qui dénote sans l’ombre d’un doute des failles liées à son leadership. Par ailleurs, selon les sondages, les libéraux sont en train de voir disparaître leur traditionnel appui des francophones de l’île de Montréal au profit de la CAQ.

Quant à Gabriel Nadeau-Dubois, il propose de rehausser le seuil d’immigration annuel au Québec à 80 000 nouveaux arrivants sans donner quelque piste que ce soit sur les moyens qu’il avance pour assurer leur intégration sociale et linguistique. Et que dire de sa nouvelle trouvaille de taxer les plus riches qui est tellement mal ficelée que tout le monde se perd dans le dédale des chiffres.

De son côté, Éric Duhaime, dont la base du parti est essentiellement composée des complotistes issus des mesures sanitaires imposées durant la pandémie, et dont le leitmotiv est axé autour de l’acceptabilité sociale, il lance comme proposition l’abrogation de la loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, alors que cette loi fait pratiquement l’unanimité auprès des Québécois. Comme acceptabilité sociale, difficile de demander mieux!

Reste enfin Paul St-Pierre Plamondon qui a débuté sa campagne à livre ouvert en déposant sur la table la raison d’être du PQ, à savoir l’indépendance du Québec, ce qui ne s’était pas vu depuis bien des campagnes de la part des ex-chefs péquistes. Le jeune chef mène une campagne propre, sans fioriture et dénuée de toutes connotations populistes. PSPP démontre une droiture exemplaire, et ses engagements n’ont rien à voir avec les promesses électoralistes illusoires que certains partis nous servent ad nauseam. C’est peut-être ça mener une campagne électorale… autrement!

vigile.quebec tribune libre 8 septembre 2022

Le retour de la rivalité Québec-Montréal?

7 septembre 2022

À entendre le premier ministre du Québec, François Legault, reprocher aux Montréalais de « regarder de haut les gens de Québec » eu égard au dossier du troisième lien, on a carrément l’impression de faire un retour en arrière du temps de la rivalité Canadiens-Nordiques.

Étant moi-même un Québécois « pure laine », je ne vois aucune objection sensée à ce que les Montréalais donnent leur opinion sur un projet qui touche les Québécois, y compris le troisième lien qui, soit dit en passant, est un sujet d’intérêt national, tous les Québécois, de quelque région que ce soit, étant appelés un jour à utiliser ce tunnel si, bien sûr, il voit le jour…

En voulant museler la population montréalaise sur la pertinence ou non du tunnel Québec-Lévis, notre premier ministre, un lecteur assidu des grands auteurs, selon ses propres paroles, devraient relire certains passages sur la démocratie, en particulier sur la liberté d’expression.

La région élargie de Montréal, M. Legault, frôle la moitié de la population du Québec. Vous ne croyez pas qu’à ce titre tout au moins, elle est tout à fait légitimée de donner son opinion sur quelque projet proposé par toutes municipalités confondues? La rivalité Québec-Montréal est un vieux pattern qu’il vaut mieux laisser dans le placard au lieu de le raviver par vos paroles provocatrices qui n’ont pas leur place dans une campagne électorale. Revenez au 21ième siècle, M. Legault, pour le plus grand bien de votre crédibilité!

quebechebdo tribune libre 7 septembre 2022
Le Soleil (version internet) 7 septembre 2022
vigile.quebec tribune libre 15 septembre 2022

La valse des seuils d’immigration

7 septembre 2022

L’immigration s’est bel et bien invitée dans la campagne électorale.Et les seuils d’immigration annuels se traduisent par des écarts s’échelonnant de 35 000 (PQ) à 80 000 (QS), la CAQ et le PCQ, 50 000 et le PLQ, 70 000. L’argument central de ceux qui proposent un seuil d’immigration élevé repose sur la pénurie de main d’oeuvre qui aurait pour effet d’être atténuée par l’arrivée d’immigrants.

Mais de fait, l’immigration est-elle une solution à la pénurie de main d’oeuvre? Dans une étude de Statistique Canada publiée en juin dernier, le constat est assez clair, les travailleurs immigrants permettent de combler les pénuries dans plusieurs secteurs. On y apprend, entre autres, que de 2010 à 2019 au pays, ces derniers ont été à l’origine de 84 % de la croissance de la population active totale, et de 55 % de la croissance dans les emplois hautement et moyennement spécialisés. L’agence conclut que l’augmentation des flux d’immigration sera essentielle pour atténuer, du moins en partie, les effets du vieillissement de la population canadienne sur le marché du travail.

En revanche, dans un rapport soumis en mai dernier par l’économiste Pierre Fortin au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, ce dernier expose que l’augmentation du nombre d’immigrants aurait un impact presque nul à long terme. L’économiste argue que les immigrants augmentent la population active, mais vont aussi faire grimper la demande pour les biens et services. Ceux-ci auront des besoins en éducation, en santé ou en places dans les garderies, et vont consommer, et donc, davantage de travailleurs seront nécessaires pour répondre à leurs besoins.

Une chose est certaine, avec les seuils actuels promis par les différents partis politiques, le poids démographique du Québec au sein du Canada est appelé à diminuer. En effet, pour le maintenir à 23 %, ce qui est son poids actuel selon le dernier recensement, il faudrait accueillir plus de 100 000 immigrants dans la province l'an prochain, en tenant compte de la cible d'environ 450 000 immigrants au fédéral, multiculturalisme oblige…

Et le français?

Les dernières statistiques sur la dégradation du français, notamment dans le grand Montréal métropolitain, sont sans contredit fort inquiétantes. Conséquemment., force est de constater que plus le nombre d’immigrants est élevé, plus les risques d’anglicisation des nouveaux arrivants risquent d’être élevés compte tenu de la politique pour le moins défaillante du gouvernement québécois, notamment au chapitre de la loi 96 qui, à titre d’exemple, n’oblige pas le français au Cégep. Pour pallier cette lacune, Québec devra prioriser les immigrants parlant français et limiter le nombre de nouveaux arrivants à 35 000 comme le propose le PQ.

vigile.quebec tribune libre 6 septembre 2022

Facebook à la rescousse de la pénurie d’enseignants

4 septembre 2022

Alors que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a affirmé il y a quelques jours en entrevue à La Presse qu’«il y aura un enseignant dans chaque classe» lors de la rentrée scolaire, des écoles optent, dans l'urgence, pour une stratégie de recrutement inusitée : elles lancent des appels à tous sur Facebook.

Au moment de la rentrée, il manquait 700 professeurs à la grandeur du Québec, une situation qui a de quoi remettre en question la crédibilité du ministre Roberge. Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait que des écoles utilisent le véhicule de Facebook pour pallier les postes vacants.

Et, parmi ces postes, on retrouve, à titre d’exemples, 22 périodes à offrir en mathématiques 2ième secondaire, 15 périodes en sciences 2ième secondaire, 12 périodes en français 1ère secondaire, 22 périodes en sciences 1ère secondaire et en maths 3ième secondaire, 30 heures dans une classe de Cheminement particulier de formation continue avec élèves en trouble grave de comportement, etc. On ne parle pas ici de suppléances occasionnelles pour remplacer un enseignant absent, mais de prestations de cours généralement offertes à des étudiants ayant obtenu leur brevet d’enseignement.

Quelle sorte de candidats vont se présenter pour combler ces postes? Les directions d’école ont-ils frappé à la bonne porte? Les enseignants disponibles utiliseront-ils les médias sociaux pour se trouver un emploi? Les Centres de service scolaire sont-ils ouverts à l’idée de confier une tàche pleine en mathématiques 2ième secondaire à un candidat qui n’a ni la formation didactique ni la connaissance du contenu à enseigner?

Toutefois, un fait révélateur ressort de cette situation pour le moins aberrante. Quand la direction d’école ou d’un Centre de service scolaire est condamnée à utiliser les médias sociaux pour recruter du personnel enseignant, le problème de pénurie d’enseignants a atteint un niveau d’alerte très inquiétant!

quebechebdo tribune libre 2 septembre 2022
vigile.quebec tribune libre 4 septembre 2022

Caricature controversée

1 septembre 2022

Une caricature de Boris publiée dans The Gazette du 30 août montrant une vieille dame tenant en laisse son chien, vêtu du drapeau unifolié, qui urine sur une affiche représentant René Lévesque et évoquant son centenaire, a suscité plusieurs commentaires controversés.

À tel point que le caricaturiste a dû se présenter à l’émission 24/60 sur les ondes de Radio- Canada pour expliquer ses intentions derrière cette caricature. Or, en ce qui me concerne, ses explications à l’effet qu’il voulait mettre en évidence cette vieille d’un « âge canonique » tourner le dos au personnage de René Lévesque ne m’a nullement satisfait. En regardant cette caricature, mon regard s’est porté tout de suite sur le chien, la patte en l’air, en train d’uriner sur l’affiche représentant René Lévesque. De là à parler de Quebec bashing, il n’y a qu’un pas.

Je retiens deux observations de cette caricature. D’abord, en soi, une caricature laisse généralement un certain sourire sur le visage de celui qui la regarde, ce qui n’est manifestement pas le cas pour les admirateurs de René Lévesque. Ensuite, quand le concepteur lui-même de la caricature est obligé de se présenter sur les ondes de la chaîne nationale pour expliquer le sens de sa caricature, cela dénote un manque de clarté patent, en bref, que la caricature prête carrément à interprétation.

En termes clairs, Boris a complètement raté sa cible et, pour cela, il devrait s’excuser auprès des Québécois pour sa caricature controversée!

vigile.quebec tribune libre 31 août 2022

Les politiciens dans la mire des agresseurs

1 septembre 2022

Les menaces de mort à l’endroit de la députée libérale sortante dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a exacerbé davantage le débat sur la protection des élus nonobstant le fait que, depuis le début de la campagne, la Sûreté du Québec a renforcé le dispositif de sécurité autour des chefs de partis.

Le malfrat responsable des menaces proférées contre Mme Rizqy a finalement été arrêté, après plusieurs jours de recherche de la part des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de la Sûreté du Québec (SQ) pour arriver à l'identifier et à le faire comparaître.

Or, l'individu a été remis en liberté, avec des conditions à respecter, notamment de ne pas s’approcher de Mme Rizky. À cet effet, malgré la demande de la Couronne d’incarcérer le malfaiteur le temps qu’il subisse une évaluation psychiatrique avant qu’il soit remis en liberté, force est de constater que la  « clémence » du juge dépasse toute forme d’entendement devant la gravité de profération de menace de mort envers Marwa Rizky.

Le cas de la députée libérale sortante n’est pas le premier cas d’agressions commises via les médias sociaux qui sont devenus de véritables bombes à retardement visant les politiciens. À cet effet, il m’apparaît urgent, voire prioritaire, que des mécanismes de contrôle des messages haineux et harcelants pilulant sur les médias sociaux soient mis sur pied illico avant que le pire ne se produise.

À mon avis, les causes de harcèlement remontent aux mouvements de contestation contre les mesures sanitaires durant la pandémie au moment où une marée déferlante de complotistes ont littéralement envahi les lieux dans la capitale fédérale. Aujourd’hui, c’est toute la classe politique qui paie le prix de ce mouvement de contestation. Or, qui peut contrer ce tsunami effréné et comment? Je crois que les solutions sont entre les mains des forces policières et de la classe politique.

vigile.quebec tribune libre le 31 août 2022-

Pascal Bérubé, seul rescapé du PQ?

30 août 2022

Certains analystes politiques prévoient, à tort ou à raison, que le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, se retrouvera dans la position de seul rescapé du PQ au soir du 3 octobre prochain.

Nonobstant un taux de 92% de satisfaction dans sa circonscription selon un sondage Léger, le député péquiste entend toutefois se battre pour conserver son château fort. «Je suis toujours nerveux avant une élection. La première élection que j’avais faite, en 2003, je l’avais perdue par 33 voix. Alors, ce n’est jamais gagné d’avance. L’élection n’est pas jouée au plan national et local», affirme-t-il.

Et ce n’est pas pour rien que Pascal Bérubé jouit d’une ascendance hors de l’ordinaire dans l’Est-du-Québec, tout comme dans le reste de la province. «Je suis un député qui est bien implanté dans ma région. Je travaille 7 jours sur 7, je ne prends jamais de vacances. Je suis à mon bureau de comté les fins de semaine, c’est ma passion», souligne-t-il.

Depuis quelque 20 ans, le député de Matane-Matapédia est un souverainiste inconditionnel, un batailleur infatigable. Toutefois, avec les départs de deux ténors de la vieille garde, à savoir Véronique Hivon et Sylvain Gaudreault, Pascal Bérubé pourrait bien se retrouver seul à bord du « navire amiral » le soir de l’élection.

Dans l’hypothèse où Pascal Bérubé se retrouvait seul pour représenter le PQ à l’Assemblée nationale, je demeure convaincu qu’il continuera de se battre pour la souveraineté du Québec, notamment pour la survie de la langue française au Québec. Pascal Bérubé aime les défis. Toutefois, encore faut-il qu’ils soient réalisables, et pour cela, il lui faudra mobiliser les militants. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’avenir du député de Matane-Matapédia serait pour le moins incertain et le défi colossal…

vigile.quebec tribune libre 29 août 2022

Où est passée la fierté des Québécois?

26 août 2022

Le 18 octobre 1976, le premier ministre Robert Bourassa déclenche des élections provinciales prévues pour le 15 novembre. À la dissolution du Parlement, le Parti libéral jouit d’une confortable majorité. Il occupe 97 sièges, le Parti québécois, 6, le Parti créditiste et l'Union nationale, 1 siège chacun, et le Parti national populaire, 2. Deux autres sièges sont vacants.

Contre toute attente, le PQ récolte 41,4 % des votes et fait élire 71 députés. Le PLQ obtient 33,8 % des voix et 26 sièges, l’Union nationale, 18,2 % et 11 sièges. Devant une foule en délire, René Lévesque lance : « Je n’ai jamais été aussi fier d’être Québécois! » Le nouveau premier ministre du Québec venait d’imprimer sa signature dans le coeur des Québécois : la fierté.

Or, les deux référendums perdus de 1980 et 1995 ont donné un dur coup à cette fierté qui a fondu peu à peu comme neige au soleil. Les années ont passé emportant avec elles cette fierté effritée par le temps. D’autres gouvernements péquistes ont occupé le pouvoir mais l’ardeur pour la souveraineté n’était plus au rendez-vous.

Mais, durant toute cette période, où est donc passée la fierté clamée par René Lévesque? Où sont passés les défenseurs de l’option indépendantiste du Québec pourtant bien inscrite dans le Règlement numéro 1 du parti? Pourquoi l’indépendance n’est-elle plus dans l’air du temps? Ne serait-ce pas parce qu’on l’a reléguée dans le placard trop longtemps?

Toutefois, un vent de renouveau souffle sur la mouvance indépendantiste. Le jeune chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), a repris le flambeau avec fougue et détermination. Il a osé remettre la souveraineté dans les priorités de sa plate-forme électorale, une stratégie que l’on n’avait pas vue depuis des décennies dans les programmes des gouvernements péquistes antérieurs.

Je ne crois pas que le PQ reprendra le pouvoir le 3 octobre prochain. Toutefois, j’ose espérer que la fierté de PSPP eu égard à ses convictions souverainistes ouvertement affichées saura raviver la fierté des souverainistes déçus et qu’elle se répercutera jusque dans l’urne.

vigile.quebec tribune libre 25 août 2022

La réforme du mode de scrutin: un enjeu majeur

24 août 2022

Lors de la campagne électorale de 2018, le chef de la CAQ, François Legault, s’est formellement engagé à réformer le mode de scrutin afin que ce dernier soit plus représentatif. Même si ce n’était pas la première fois qu’un parti politique en faisait une promesse, c’était la première fois que le consensus s’exprimait aussi fortement envers une réforme du mode de scrutin puisque tous les partis politiques québécois l’appuyaient, à l’exception du Parti libéral du Québec Un projet de loi pour réformer le mode de scrutin a été déposé en bonne et due forme le 25 septembre 2019, le PL 39, et a passé de nombreuses étapes parlementaires. Il s’en fallut de peu pour que cette fois-ci soit la bonne… Malheureusement, le projet de loi n’a jamais passé l’étape de l’adoption.

Or, quatre ans plus tard, en 2022, à la veille du lancement officiel de la campagne électorale, les sondages prédisent, en début de campagne, un raz-de-marée caquiste qui pourrait récolter 99 comtés sur 125, à savoir 79,2 des sièges à l’Assemblée nationale, laissant un maigre 26 comtés partagés entre les 4 autres partis. Par ailleurs, dans ce scénario, la CAQ ne récolterait que 44% des suffrages exprimés. En termes clairs, la CAQ contrôlerait quelque 80% des sièges malgré un infime 44 % des suffrages en sa faveur.

Cette situation pour le moins saugrenue fait ressortir un net déficit démocratique au sein de l’Assemblée des élus. À mon sens, tant et aussi longtemps que le parti au pouvoir bénéficiera du mode de scrutin actuel, et disposera d’une majorité écrasante, il m’apparaît tout à fait illusoire qu’il amorce quelque réforme du mode scrutin qui aboutirait à sa défaveur.

Quoique je demeure perplexe quant au fait que la réforme du mode de scrutin devienne un enjeu majeur dans la campagne électorale aux yeux des électeurs, j’ose quand même espérer que certains chefs de partis mettront en lumière le caractère non-représentatif du mode de scrutin actuel, et que cette démarche se répercutera dans l’isoloir, pour le plus grand bien de notre démocratie.

quebechebdo tribune libre 24 août 2022

Les slogans, retour dans le passé

23 août 2022

Les cinq partis politiques ont maintenant fait connaître leur slogan pour la campagne électorale 2022 qui prendra fin le 3 octobre lors du jour du scrutin. Plusieurs analystes de la scène politique semblent attacher une certaine importance au slogan retenu par chacun des partis.

Par curiosité, je me suis amusé à vérifier quel était le slogan du parti vainqueur de 1960 à 1981. En 1960, le PLQ remporte l’élection avec le slogan « C'est le temps que ça change », En 1962, de nouveau le PLQ avec son « Maîtres chez nous », En 1966, l’UN prend le pouvoir en favorisant « Québec d’abord ». En 1970, le PLQ l’emporte avec son slogan « 100 000 emplois ». En 1973, le PLQ réitère avec le slogan « Bourassa construit ». En 1976, le PQ emporte sa première élection générale avec le slogan « On a besoin d’un vrai gouvernement ». Enfin, en 1981, autre victoire du PQ avec le slogan « Faut rester forts au Québec ».

Jetons maintenant un rapide coup d’oeil sur les slogans des cinq partis qui se feront la lutte au cours de la campagne 2022. Pour la CAQ, « Continuons », pour le PLQ, « Votez vrai. Vrais enjeux. Vraies solutions », le PCQ, « Libres chez nous », QS, « Changer d’ère » et le PQ, « Le Québec qui s’assume. Pour vrai »

Certains diront qu’il n’y a pas de corrélation directe entre le slogan et le résultat du vote. Peut-être. Toutefois, le slogan apparaîtra dans tous les messages publicitaires des partis, sur les pancartes des candidats affichés sur les poteaux sans parler du nombre effarant d’occasions où les candidats l’utiliseront dans leurs rencontres avec leurs électeurs potentiels. Quoi qu’il en soit, un fait est certain : les slogans n’ont pas fini de faire parler d’eux d’ici le 3 octobre.

quebechebdo tribune libre 23 août 2022
vigile.quebec tribune libre 10 septembre 2022