Les frasques de Québec solidaire

18 décembre 2018

Quoiqu’il n’y ait rien de mentionner spécifiquement sur le code vestimentaire à l’Assemblée nationale, il est écrit que les parlementaires « doivent contribuer au maintien du décorum et porter des habits qui s’apparentent à une tenue de ville ». Or selon Wikipédia, « la tenue de ville est un code vestimentaire occidental répandu dans le monde des affaires… les hommes sont invités à se vêtir d'un complet avec une cravate et les femmes d'un tailleur ou d'une robe sobre. »

En conséquence, les élus de Québec solidaire, notamment les députés Sol Zanetti et Catherine Dorion, en s’abstenant de porter « des habits qui s’apparentent à une tenue de ville », commettent un écart de conduite, une frasque grossière eu égard au décorum qui doit régner à l’Assemblée nationale du Québec.

À agir comme des adolescents en rébellion contre toute forme d’autorité, ces députés réussissent à attirer l’attention des médias à tel point que le message qu’il leur adresse passe carrément sous le radar au détriment de leur accoutrement qui, lui, fait la manchette… En passant, M. Khadir, que pensez-vous de votre relève?

vigile.net tribune libre 7 décembre 2018

L’unité canadienne, mythe ou réalité?

18 décembre 2018

Dans la Presse du 15 février 2012, le député libéral Justin Trudeau, le fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, qui a combattu le mouvement souverainiste durant toute sa carrière politique à Ottawa, a soutenu qu'il se battra jusqu'à son «dernier souffle» pour l'unité canadienne.

Or, près de six ans plus tard, le même Justin Trudeau, devenu premier ministre du Canada, lors de la rencontre fédérale-provinciale des premiers ministres, s’est vu confronté devant un Canada tiraillé entre les demandes différentes des divers premiers ministres qui tentaient de tirer la couverture chacun de son côté.

De quoi s’interroger sérieusement sur l’unité canadienne… Dans des périodes où les gouvernements provinciaux sont majoritairement de même allégeance que le gouvernement fédéral, le climat est détendu et la collaboration est facile. Mais dans le cas contraire comme dans la situation actuelle, le climat est davantage tendu et les divergences nombreuses.

Si M. Trudeau croit toujours en l’unité canadienne, il devra trouver un autre contexte que cette rencontre du 7 décembre 2018 qui ne passera sûrement pas à l’histoire pour les ententes qui ont été réalisées entre les divers paliers de gouvernements.

En ce qui me concerne, la question reste entière… L’unité canadienne, mythe ou réalité?

vigile.net tribune libre 7 décembre 2018         

L’art de se renvoyer la balle

6 décembre 2018

Depuis que l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO) a déposé sur la table une proposition visant à sauver le projet de construction d’une université franco-ontarienne, le gouvernement fédéral et Queen’s Park se lancent la balle, chacun arguant que c’est à l’autre partie de faire une offre. Un petit jeu politique qui risque de s’éterniser si aucune des deux parties concernées ne fait le premier pas.

Du côté du professeur à la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, Benoît Pelletier, c'est à Ottawa de prendre les devants compte tenu de la teneure de l’offre de l’AFO qui propose au gouvernement fédéral de financer les quatre premières années de l'université franco-ontarienne et au gouvernement de l'Ontario de faire de même pour les quatre années subséquentes.

De cette façon, le gouvernement Ford, qui soutient qu’il fait face à un déficit trop élevé pour répondre positivement au projet d’université, bénéficierait d’un délai de quatre ans pour assainir les finances publiques avant de commencer à payer sa part.

En résumé, je suis d’avis que le fédéral devrait proposer en bonne et due forme l’offre de l’AFO au gouvernement ontarien, pour le plus grand bien des franco-ontariens, particulièrement les futurs étudiants universitaires qui pourraient continuer leurs études en français comme ils le souhaitent. De plus, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, démontrerait de la bonne foi envers la minorité francophone de l’Ontario…en bref, une preuve concrète de multiculturalisme qui lui est si cher!

vigile.net tribune libre 6 décembre 2018
 

« Sur le fly »

6 décembre 2018

Pendant que la métropole du Québec continue à s’angliciser à un rythme inquiétant, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, persiste à alimenter les manchettes eu égard à l’utilisation de l’anglais lors de ces allocutions officielles, ce qui lui a valu d'ailleurs un prix citron de l'organisme Impératif français.

Cette fois-ci, la mairesse, lors d’une rencontre avec les représentants de trois entreprises britanniques qui créeront d'ici peu des filiales au Québec, et les représentants de Montréal International, de Tourisme Montréal, d'Investissement Québec, de l'Institut québécois d'intelligence artificielle et de la ministre responsable de Montréal, Chantal Rouleau,  s’est adressée à eux uniquement en anglais, à l’occasion d’une nouvelle eu égard à des investissements privés en intelligence artificielle, un écart de conduite qu’elle attribue à de l’« improvisation ».

Interrogée à ce sujet après la conférence de presse, Mme Plante a répondu que l'exclusion du français n'était pas un geste délibéré. « J'y suis allée "sur le fly". Généralement, tout ce qui est international, je le fais en français et en anglais ».

Eh bien, Mme la mairesse, je considère pour le moins déplacé, voire outrancier, que la première représentante de la ville de Montréal s’exprime « de façon impromptue » (traduction libre de « sur le fly ») lors d’une rencontre officielle dans le cadre de ses fonctions… Quant à votre « mea culpa » exprimé en soirée sur Twitter, c’est tout simplement trop peu, trop tard!

vigile.net tribune libre 5 décembre 2018

La colonisation tranquille de la CAQ

5 décembre 2018

On aurait pu s’attendre ce que le caucus caquiste se range derrière la motion du chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, eu égard à l’abolition du serment d’allégeance à la Reine Élisabeth II. Or, les troupes « nationalistes » de la CAQ, par l’entremise de leur leader parlementaire, Simon Jolin-Barrette, ont plutôt opté pour une entourloupette procédurale alléguant qu’une telle motion « requiert une modification constitutionnelle qui est tout de même complexe… et qu’il faut s’asseoir avec les partenaires ».

Une réponse que je qualifierais de plutôt laconique qui nous laisse un arrière-goût amer de colonisation tranquille.

vigile.net tribune libre 4 décembre 2018

Abolition du serment d’allégeance à Élisabeth II

5 décembre 2018

À l’heure actuelle, les élus du Québec doivent prêter deux serments avant de pouvoir être admis à l’Assemblée nationale : un serment d’allégeance à la reine Élisabeth II et un serment de loyauté envers le peuple québécois, le premier serment étant porté en vertu de la Loi constitutionnelle de 1867 et le second, en vertu de la Loi sur l’Assemblée nationale.

Lors de la course à la chefferie du Parti québécois (PQ) en 2016, la candidate Martine Ouellet s’était engagée, si elle était élue, à abolir le serment d’allégeance obligatoire pour tous les députés du PQ élus à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, c’est au tour du chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, de déposer une motion sans préavis en Chambre qui ferait en sorte qu'à partir de la prochaine législature, l'Assemblée nationale n'exigerait plus des députés qu'ils prêtent serment d'allégeance à la monarque britannique.

Si l’on prend pour acquis que Québec solidaire (QS) s’est déjà prononcé dans le même sens, nous obtenons l’assentiment de 20 députés. Du côté du gouvernement en place, les convictions nationalistes du premier ministre François Legault se sont nettement manifestées dans certains dossiers le positionnant en conflit avec le fédéral, notamment en matière d’immigration et d’environnement.

Je suis d’avis que le chef de la CAQ devrait, en toute conscience, laisser ses députés voter librement sur cette question fondamentale. Reste à espérer qu’au moins 63 députés, soit la moitié de 125 +1, voteront en faveur de la proposition d’abolition du serment d’allégeance à la reine et qu’enfin, les députés élus à l’Assemblée nationale du Québec prêteront dorénavant essentiellement serment de loyauté envers le peuple québécois de qui ils sont de facto redevables.

vigile.net tribune libre 4 décembre 2018
 

Un onzième round dévastateur

4 décembre 2018

~~Il ne restait qu’environ 1 minute au 11e round d’un combat prévu pour 12 lorsque Oleksandr Gvozdyk s’est lancé à l’assaut d’Adonis Stevenson, le martelant de coups à la tête répétés jusqu’ce que l’arbitre mette fin au combat, Stevenson ne pouvant plus se tenir sur ses jambes… On connaît la suite, Stevenson a été conduit à l’hôpital en ambulance où il a été placé dans un coma artificiel.
Depuis lors, de nombreux commentaires ont envahi les médias sociaux et traditionnels eu égard aux nombreux dangers inhérents aux combats de boxe, particulièrement les conséquences cérébrales des coups violents portés à la tête, d’où certains commentaires prônant carrément la disparition de la boxe comme sport.
Or, d’autres, plus modérés, n’avaient que des éloges pour ce sport qui est enseigné à des jeunes de la rue dans certaines écoles et qui a permis à ces jeunes de se sortir du monde de la rue en s’adonnant à une stricte discipline de vie.
Enfin, d’autres commentaires déplorent la soif du KO de la part des amateurs de boxe, laquelle chauffe à bloc les boxeurs qui n’ont d’autres choix que d’attaquer leurs adversaires à la tête pour assouvir leur public.
En terminant, il m’apparaîtrait pertinent que le boxeur en train de se faire marteler sans arrêt ait la sagesse de placer un genou à terre pour ainsi mettre fin au combat et éviter le « massacre »!

quebechebdo 4 décembre 2018
 

Les gérants d’estrades

3 décembre 2018

Il suffit d’avoir assisté à une partie de hockey où évoluent de très jeunes enfants pour assister à une démonstration quasi hystérique de parents qui se transforment en « gérants d’estrades ».

Quand ce ne sont pas les arbitres qui sont bombardés de critiques acerbes, ce sont les joueurs. À titre d’exemple, cette jeune fille de 8 ans, gardienne de but dans la catégorie Atome C, la catégorie pourtant la moins compétitive, qui a dû quitter son équipe sous la pression des parents qui trouvaient que l’enfant n’était pas assez bonne.

Or, cette enfant ne souhaitait que garder les buts pour le plaisir, une situation tout à fait normale à ce niveau de « compétition ». Toutefois les parents, dans les gradins, visaient la performance… et ils ont fini par avoir gain de cause!

Une aberration qui démontre à quel point « les adultes sont vraiment très bizarres », comme disait le Petit Prince de St-Exupéry au cours de son périple sur diverses planètes. Jusqu’à quand certains parents persisteront-ils à mettre un frein aux enfants qui désirent jouer au hockey simplement pour le plaisir?

quebechebdo 3 décembre 2018

Laxisme à Santé Canada

3 décembre 2018

Des reportages de l'émission Enquête révèlent notamment que des Canadiennes ont développé des cancers et d’autres problèmes de santé associés à des implants mammaires approuvés par Santé Canada, certains de ces problèmes étant survenus après l'abandon d'une étude obligatoire en 2006, et ayant été cachés par la suite aux autres porteuses d'implants. Une problématique inquiétante qui révèle de la part de Santé Canada un laxisme totalement irresponsable.

Néanmoins, de son côté, la ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, affirme faire toujours confiance à Santé Canada et ce, même après avoir vu les reportages de l'émission Enquête, sur les risques associés à plusieurs dispositifs médicaux approuvés par l'agence fédérale, notamment des implants mammaires.

À titre d’exemple d’imbroglio, le vendredi 30 novembre, le site Internet de Santé Canada indiquait que 5 cas de lymphome associé aux implants ont été diagnostiqués au pays, alors que, selon Enquête, au moins 25 Canadiennes ont développé un cancer lié à leurs implants mammaires.

La ministre fédérale de la Santé aura beau mettre de l’avant toute une série de mesures visant une plus grande transparence de la part de Santé Canada, le laxisme totalement inacceptable de l’organisme fédéral, notamment lors de l’abandon de l’étude obligatoire en 2006, soulève une problématique inquiétante dont il est aujourd’hui redevable auprès des femmes qui ont vécu des complications des suites de leurs implants mammaires!

vigile,net tribune libre 1er décembre 2018
Le Devoir 3 décembre 2018

Maltraitance dans les CHSLD

1 décembre 2018

Le dernier rapport de la protectrice du citoyen, Marie Rinfret, notamment eu égard à la « qualité » des soins dans les CHSLD, est accablant. De nombreux cas d’absentéisme et de roulements de personnel, un ratio personnel-résidents qui ne tient pas compte, dans certains cas, des besoins plus lourds d’une partie de la clientèle hébergée, pour ne nommer que ces irritants, conduisent à des reports de bains hebdomadaires, de soins d’hygiène buccale, de rasage et de coiffure.

Des situations qui sont devenues si fréquentes que « des CHSLD ont élaboré des directives écrites guidant les décisions du personnel quant à la réorganisation des tâches et au report ou à l’annulation de certains soins ou services », des directives contraires à la loi qui prescrit que ce sont les besoins des personnes hébergées qui doivent guider les décisions en matière d’organisation des services.

Un tel état de situation s’apparente à de la maltraitance selon la définition qu’en fait la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité, la maltraitance étant définie comme « un geste singulier ou répétitif ou un défaut d’action appropriée qui se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance et qui cause, intentionnellement ou non, du tort ou de la détresse à une personne ».

Nonobstant le fait que le nouveau gouvernement écope des décisions du précédent, il n’en demeure pas moins qu’il lui appartient maintenant d’apporter les correctifs à ces lacunes inacceptables qui pourrissent la qualité des soins et de vie des bénéficiaires des CHSLD. 

vigile.net tribune libre 30 novembre 2018
quebechebdo 1er décembre 2018