1 mars 2019
À la manière d’un débat télévisé entre les divers chefs de partis en campagne électorale, les analystes de la scène politique essaieront probablement de déterminer celui ou celle qui ressort gagnant entre le témoignage de Jody Wilson-Raybould et la réaction de Justin Trudeau.
À cet effet, il m’apparaît que l’élément central de la position de Justin Trudeau réside dans le fait qu’il avoue avoir discuté du dossier de SNC-Lavalin avec son ancienne procureure générale étant donné À les 9000 emplois en jeu., tout en ajoutant qu'il revenait à l'ancienne procureure générale du Canada de trancher dans ce dossier.
De son côté, l'ex-procureure générale du Canada Jody Wilson-Raybould confirme qu'elle a fait l'objet de pressions de la part de membres du gouvernement, dont le cabinet du premier ministre Justin Trudeau, afin d'éviter que SNC-Lavalin subisse un procès pour fraude et corruption, M. Trudeau exprimant sa crainte de voir la firme d'ingénierie quitter le Québec, particulièrement dans un contexte électoral.
Par ailleurs, que retiendra le simple citoyen de ces deux versions? D’un côté, Mme Wilson-Raibould parle de pression, de l’autre, M. Trudeau, de discussion. Je pencherais du côté d’un match nul, chacun des deux intervenants récoltant la moitié des voix exprimés.
Et il est fort à parier que nous ne connaîtrons jamais le fin fond de l’histoire…Ainsi va la vie au monde merveilleux de la politique!
vigile.net tribune libre 27 février 2019
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27 février 2019
Lorsqu’il a pris connaissance de la demande d’injonction de l'Association des avocats et des avocates en droit de l'immigration (AQAADI) eu égard au traitement des quelque 18 000 dossiers de demandes d’immigrants rejetés, le ministre de l’immigration Simon-Jolin-Barrette s’est empressé de qualifier de « saugrenu » le recours juridique intenté par l’AQAADI.
Or, Jolin-Barrette vient d’être débouté en Cour supérieure qui a émis une injonction provisoire de 10 jours qui force le ministère de l'Immigration du Québec à poursuivre le traitement de ces dossiers, l'empêchant ainsi de les mettre à la déchiqueteuse.
Un soulagement pour les quelque 50 000 personnes touchées par cette décision de la Cour supérieure, et une leçon d’humilité pour le ministre Jolin-Barrette dont l’attitude cavalière avec laquelle il avait manœuvré dans cette affaire avait suscité plusieurs critiques acerbes auprès de la population et de divers médias.
J’espère que le ministre, dont la rigidité semble être sa marque de commerce, retiendra de cette saga qu’en politique un ministre ne peut faire fi impunément des partis d’opposition qui, unanimement, condamnaient sa démarche et, surtout, qu’il doit souvent mettre un peu d’eau dans son vin s’il désire faire avancer ses dossiers!
Le Devoir 27 février 2019
vigile.net tribune libre 27 février 2019 "Le ministre Jolin-Barrette débouté"
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25 février 2019
En étant ordonné prêtre, celui-ci s’engage à respecter le « vœu de chasteté » et à consacrer toute sa vie à Dieu, renonçant ainsi à toute autre forme d’engagement, notamment le mariage.
En cette période de grands bouleversements dans l’Église eu égard aux scandales d’abus sexuels auprès des jeunes de la part du clergé, la problématique soulevée par l’obligation de célibat des prêtres refait surface dans les médias à l’occasion du sommet sur les abus sexuels du clergé convoqué par le pape François.
Or, à mes yeux, les cardinaux et évêques présents à ce sommet auront beau mettre sur pied toutes sortes de démarches visant à condamner la pédophilie chez les prêtres, il n’en demeure pas moins que le véritable problème se situe en amont, à savoir le célibat des prêtres.
En bref, le renoncement obligatoire de la vie à deux oblige les prêtres à vivre avec une sexualité refoulée les conduisant vers une satisfaction morbide de leur sexualité avec les enfants, se libérant ainsi de leur compulsion devenue insupportable…
vigile.net tribune libre 25 février 2019
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25 février 2019
Je regardais les rangées de calottes violette et rouges assises devant François s’adressant à eux lors de la première journée du sommet sur les abus sexuels du clergé, et j’avais l’impression que les paroles du pape résonnaient comme une voix dans le désert.
Après des siècles de cover up de la part de plusieurs cardinaux et évêques à travers le monde sur les scandales sexuels qui ont empoisonné la vie de nombreux jeunes pris au piège dans l’engrenage perfide de plusieurs membres du clergé, la route que vient d’emprunter François est très abrupte et jonchée d’écueils.
On ne peut qu’admirer le courage de l’homme en blanc s’adresser aux évêques et aux cardinaux en les invitant à utiliser des « mesures concrètes » pour pallier les abus sexuels du clergé.
Par ailleurs, c’est un secret de polichinelle que François est contesté par plusieurs hauts placés dans l’Église dans les officines du Vatican. Dans ces circonstances plutôt troublantes, j’émets de sérieux doutes sur la concrétisation des intentions fort louables du pape François qui se retrouve de plus en plus isolé dans sa propre Église!
vigile.net tribune libre 25 février 2019
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25 février 2019
Le rapport de l’Office national de l’énergie (ONE) conclut que le projet d’extension du pipeline Trans Mountain est d’intérêt national et qu’il doit donc être approuvé, et ce malgré le fait qu’il soit soumis à 156 conditions…
Par ailleurs, est-il utile de rappeler que l’ONE, un organisme de juridiction fédérale, a reçu comme mandat d’Ottawa de refaire ses devoirs à la suite d’une décision défavorable de la Cour d’appel fédérale, et que le gouvernement fédéral s’est porté acquéreur du pipeline l’an dernier pour une somme de 4,5 milliards de dollars?
En termes clairs, le propriétaire du pipeline demande à un de ces organismes de juger de la pertinence d’un projet sur lequel il a la main mise. Dans ces circonstances, est-il surprenant que l’ONE rende une décision favorable? Est-ce cela qu’on appelle un conflit d’intérêt? On peut tout au moins observer que la situation en présente toutes les apparences!
quebechebdo 23 février 2019
Le Soleil 27 février 2019
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24 février 2019
L’implantation du cours Éducation à la sexualité en milieu scolaire cause, à de nombreux égards, certains problèmes, notamment sur le plan du manque d’expertise des enseignants qui sont appelés à le donner.
À cet effet, Annie Caron, vice-présidente de l’Association des sexologues du Québec, réclame depuis des années la création du titre d’emploi dans le milieu de l’éducation, une mesure qui permettrait l’engagement de sexologues qualifiés dans les écoles primaires et secondaires du Québec.
L’éducation à la sexualité est un dossier délicat qui exige les compétences nécessaires pour répondre aux nombreuses zones grises qui sont présentes dans la tête des jeunes qui, trop souvent, vont en parler à leurs camarades avec tous les dangers qu’une telle démarche comporte.
Le titre de sexologue est un titre protégé par un ordre professionnel. Ces spécialistes connaissent les tenants et aboutissants de la problématique de l’éducation à la sexualité. Le ministre de l’Éducation se dit ouvert à une telle démarche… Il lui suffit maintenant de passer de la parole aux actes pour le plus grand bien de nos jeunes Québécois!
quebechebdo 24 février 2019
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23 février 2019
Depuis que la Coalition avenir Québec a été portée au pouvoir le 1er octobre 2018 avec une forte majorité de députés, le premier ministre François Legault invoque le mandat fort qu’il a reçu de la population pour mettre à exécution les engagements électoraux auxquels il s’était engagé lors de la campagne électorale.
Parmi les engagements phares du nouveau gouvernement, je citerai l’implantation des maternelles 4 ans ouvertes à tous les petits Québécois, le dossier sur l’immigration et la laïcité de l’État, notamment le port des signes religieux.
Or, force est de constater que les premières démarches entreprises dans chacun de ces dossiers ont connu des difficultés d’atterrissage marquantes. En effet, les maternelles 4 ans sont contestées vertement par les éducatrices spécialisées des CPE qui prônent davantage une consolidation du système en place, les 18 000 demandes d’immigration envoyées à la déchiqueteuse pour faire place au nouveau système ont suscité un tollé de contestation, et le port des signes religieux n’a pas avancé d’un iota par rapport aux recommandations du rapport Bouchard-Taylor.
Devant ces difficultés du gouvernement à faire avancer ces dossiers, François Legault peut-il encore invoquer le « mandat clair » qu’il a reçu pour réaliser ces promesses électorales? Ou serait-il possible que la CAQ ait pu bénéficier du vent de changement qui soufflait sur le Québec après les années d’austérité du régime libéral? … Des questions qui méritent réflexion!
vigile.net tribune libre 21 février 2019
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23 février 2019
D’entrée de jeu, voici le déclencheur de l’altercation entre une citoyenne et le premier ministre Trudeau. En août dernier, Mme Diane Blain a apostrophé M. Trudeau sur la question des migrants. «Quand allez-vous nous remettre les 146 millions $ qu’on a payés pour vos immigrants illégaux?», avait-elle lancé. Ce à quoi M Trudeau répliqua : «Madame, votre racisme n'a pas sa place ici». Une réponse laconique qui a eu l’heur de mettre le feu aux poudres entre les deux intervenants.
Récemment, en entrevue à l’émission On n’est pas obligé d’être d’accord avec Sophie Durocher, la femme de 74 ans, qui poursuit le premier ministre, a soutenu avoir été «traitée comme de la merde». Elle lui réclame des excuses publiques.
Quoique la plaignante ait raison dans la cause qu’elle défend, notamment l’attitude méprisante de Justin Trudeau à son égard, je demeure perplexe sur l’objet de sa requête, à savoir des excuses publiques de la part du premier ministre… En effet, depuis quand un personnage aussi haut placé s’abaisserait-il à s’excuser devant une simple citoyenne?
vigile.net tribune libre 21 février 2019
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23 février 2019
Les excuses de Justin Trudeau auprès de Jody Wilson-Raybould à l’effet qu’il n’ait pas été « assez rapide pour condamner les propos inacceptables et désobligeants qui ont été faits à son égard la semaine passée » n’ont pas eu l’heur d’attiédir les ardeurs de l’ex-procureure générale qui a pris la parole en Chambre affirmant qu’elle espère avoir l’occasion de dire « sa vérité ».
Comme le dit su bien un vieil adage, « il n’y a pas de fumée sans feu »…Quoique l’entourage du premier ministre nie qu’il s’est ingéré dans les accusations de fraude contre SNC-Lavalin tout en déclarant qu’il est intervenu auprès de l’ex- ministre de la Justice sans que les conversations n’aient « rien d’inapproprié », force est de constater que des zones d’ombre se profilent dans le portrait.
En effet, il m’apparaît que le simple mot « inapproprié » laisse place à tout un éventail sémantique sur sa définition. En termes clairs, ce qui est inapproprié pour un peut ne pas l’être pour l’autre. Ce n’est que lorsque nous connaîtrons le contenu exact de ces conversations que nous pourrons porter notre propre jugement…
En attendant, un sondage en ligne de Léger effectué pour le compte de La Presse canadienne démontre que la saga qui entoure l’affaire SNC-Lavalin semble avoir eu un impact négatif sur le Parti libéral du Canada, les intentions de vote pour le PLC ayant passé de 39 % en novembre à 34 % en février.
vigile.net tribune libre 21 février 2019
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23 février 2019
Le rapport de l’Office national de l’énergie (ONE) conclut que le projet d’extension du pipeline Trans Mountain est d’intérêt national et qu’il doit donc être approuvé, et ce malgré le fait qu’il soit soumis à 156 conditions…
Par ailleurs, est-il utile de rappeler que l’ONE, un organisme de juridiction fédérale, a reçu comme mandat d’Ottawa de refaire ses devoirs à la suite d’une décision défavorable de la Cour d’appel fédérale, et que le gouvernement fédéral s’est porté acquéreur du pipeline l’an dernier pour une somme de 4,5 milliards de dollars?
En termes clairs, le propriétaire du pipeline demande à un de ces organismes de juger de la pertinence d’un projet dont il est propriétaire. Dans ces circonstances, est-il surprenant que l’ONE rende une décision favorable? Est-ce cela qu’on appelle un conflit d’intérêt? On peut tout au moins observer que la situation en présente toutes les apparences!
quebechebdo 23 février 2019
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