Une autre défaite pour Big Marc

11 décembre 2019

La compagnie de restauration rapide McDonald's vient d’annuler les deux séries de « spots » publicitaires avec le DG du Canadien Marc Bergevin prévues pour les prochains jours « pour des raisons hors de leur contrôle », allègue McDonald’s.

Autrement dit, il semblerait que, cinq semaines et une série noire du CH après la signature de l’entente entre les parties, l’agence de publication Cossette et celle des relations de presse Weber Shandwick auraient craint de voir Marc Bergevin être congédié en pleine campagne publicitaire ou du moins, que l'opinion publique contre le DG du Tricolore nuise à la marque McDo qui aurait dû, en passant, signer l’entente avec Guy Carbonneau qui, lui, vient d’être intronisé au Temple de la renommée du hockey.

Décidément, les temps sont durs pour Big Marc qui, cette fois-ci, essuie une défaite « cuisante » face au Big Mac!

quebechebdo 11 décembre 2019

Rémunération des hauts dirigeants d’universités

11 décembre 2019

Avec un traitement annuel de 544 233 $, la rectrice de l’Université McGill, Suzanne Fortier, remporte le palmarès de la rémunération des hauts dirigeants des universités québécoises. À titre comparatif, le premier ministre du Québec, François Legault, est rémunéré au salaire de 196 193 $ en 2019, soit le tiers de celui de Suzanne Fortier. Valérie Plante, la mairesse de Montréal retire un salaire annuel de 188 623 $ pour une population de 1,873 million d’habitants, et le salaire du maire de Québec, Régis Labeaume se chiffre à 174 420 $ pour une population de 544 000 habitants.

Quant au recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton, il gagne 450 882 $ annuellement, alors que sa consœur de l’Université Laval, Sophie D’Amours touche 340 215 $. Le recteur de l’Université de Sherbrooke, Pierre Cossette, touche quant à lui 322 439 $. Enfin, le principal et vice-chancelier de Bishop, Michael Goldbloom, une université qui ne compte que 2526 étudiants à temps plein, suit de près avec une rémunération annuelle de 315 044 $. De plus, M. Goldbloom a droit à une indemnité de départ de 292 841 $. 

Un tel écart salarial entre les maires de Montréal et de Québec, et les hauts dirigeants des universités, compte tenu de l’ampleur des responsabilités qui incombent aux deux magistrats municipaux, témoignent, à mon avis, d’un déséquilibre injustifié, voire inadmissible, qui devrait faire l’objet d’une sérieuse discussion aux deux conseils municipaux respectifs.

quebechebdo 11 décembre 2019

L’humour sans frontière

10 décembre 2019

Question de se remettre dans le contexte de la saga engendrée entre l’humoriste Mike Ward et Jérémy Gabriel, voici un extrait du monologue à l’origine de la controverse durant la période de 2010 à 2013 : « Au début yé arrivé, tout le monde l'insultait, j'étais le seul à le défendre. [...] Sauf que là, cinq ans plus tard, yé pas encore mort! Il meurt pas le p’tit tabarnak. [...] Je suis allé voir sur Internet pour voir c'est quoi sa maladie. Sais-tu c'est quoi qu'il a? Yé laitte, esti! »

Eh bien, qu’à cela ne tienne, Mike Ward vient de recevoir quatre trophées au Gala des Olivier dont les prestigieux Olivier de l’année et celui du Meilleur spectacle. J’avoue être abasourdi devant un « couronnement » aussi incongru d’un humoriste qui place en étendard la sacrosainte liberté d’expression pour se permettre de dilapider en spectacle des paroles blessantes et injurieuses envers une personne handicapée.

Mais où s’en va l’humour si l’humoriste peut attaquer sans coup férir n’importe quel individu dans ce qu’il a de plus profond, à savoir sa dignité humaine, au nom de la liberté d’expression? Où s’en va cet humour sans frontière qui fait littéralement fi du respect humain fondamental?

En humour comme dans toute forme d’expression culturelle et artistique, la liberté des uns cesse là où elle cause préjudice à la liberté des autres et porte atteinte à leurs droits fondamentaux, notamment le respect et la sauvegarde de leur dignité.

quebechebdo 10 décembre 2019

Une procédure de destitution « bidon »

9 décembre 2019

"Nous avons un dossier en béton", a déclaré sur CNN Jerry Nadler, président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants. "Si ce dossier était présenté à un jury, un verdict de culpabilité serait rendu en trois minutes chrono". 

Toutefois, malheureusement pour M. Nadler, le scénario prévu dans la procédure de destitution du président n’aboutira pas devant un jury mais plutôt au Sénat, majoritairement composé de républicains pour la plupart favorables à l’acquittement du président.

Et toute cette saga où des dizaines de témoins crédibles ont fourni aux démocrates pendant des semaines des preuves flagrantes, telles que abus de pouvoir et corruption, entrave à la bonne marche du Congrès et entrave à la justice.

Mais, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que la base militante sur laquelle s’appuie Trump lui est restée fidèle pendant toute la durée de l’enquête. Résultat?  L’aiguille des sondages n’a pas bougé, les Américains sont divisés dans une proportion de 50 % pour le président, 50 % contre.

Or, il est évident que le Sénat ne sera pas aussi partagé que la population. Le dossier « en béton » des démocrates va se faire engouffrer par une procédure de destitution « bidon » dont on pouvait connaître les conclusions avant même le début de toutes ces audiences. En bref, Donald J. Trump sera acquitté… and the show will go on!

quebechebdo 9 décembre 2019
Le Devoir 11 décembre 2019

Le cadeau de Grec

8 décembre 2019

En campagne électorale, François Legault s’était engagé à rembourser 1,5 G$ en trop-perçus par Hydro-Québec aux clients résidentiels, commerciaux et industriels, sur la première facture de l’année 2020 et un gel de tarif pour la nouvelle année. Or, le projet de loi 34 sur les tarifs d’électricité fait état d’un remboursement de 500 M$, le premier ministre alléguant que « le 1,5 milliard $ [est] déjà en grande partie retourné en diminuant la taxe scolaire, en augmentant les allocations familiales et en baissant le tarif des garderies. » Toute une entourloupette, non?

Par ailleurs la loi 34, adoptée sous bâillon, retire à la Régie de l’énergie son pouvoir de fixation du prix de l’électricité, lequel sera désormais fixé à l’inflation. Or, alors que depuis 10 ans la hausse accordée par la Régie a été de seulement 1,17 % annuellement, l’inflation moyenne a été de 1,51 % pendant la même période. Autrement dit, même après déduction du crédit de 500 M$ en 2020, la loi 34 va coûter environ 478 M$ de plus aux clients d’Hydro-Québec d’ici 2024.

Qu’à cela ne tienne, François Legault va de l’avant avec la loi 34, malgré l’opposition d’une dizaine d’organismes, alléguant que les Québécois apprécient pouvoir connaître à l’avance leurs tarifs d’électricité plutôt que d’être soumis à la fluctuation déterminée par la Régie de l’énergie… Or, si on se fie aux statistiques des 10 dernières années, ce changement de paradigme risque d’avoir toutes les apparences d’un véritable cadeau de Grec!

quebechebdo 8 décembre 2019

Libérer la parole des soignants

7 décembre 2019

Dans une lettre ouverte publiée le 5 décembre, quelque 200 chercheurs et professionnels de la santé dénoncent l'approche de gestion « industrielle » du gouvernement québécois, communément appelée la méthode Toyota, empruntée à l’usine de montage automobile du même nom, et réclament du même souffle une enquête publique sur la méthode managériale de type industriel en santé.

Selon les signataires de la lettre, « jamais, historiquement, les soignants n’ont-ils autant souffert qu’aujourd’hui et jamais n’ont-ils été aussi bâillonnés ». De son côté, « le ministère de la Santé et des Services sociaux s’entête à nier la crise actuelle et, surtout, à étouffer la critique des soignants au moyen du “devoir de loyauté” ».

Aux dires des signataires, la philosophie de la « méthode Toyota » dans le réseau québécois de la santé ne fonctionne pas et qui plus est, elle contribue à fragiliser les soignants et les personnes les plus vulnérables de la société.

Les organismes de santé, notamment les hôpitaux et les CHSLD, ne sont pas des usines de montage où le travail à la chaîne est mis en priorité, mais des milieux de vie où tous les intervenants interagissent pour offrir des soins de qualité aux patients et, par ricochet, améliorer leur qualité de vie. Et, pour parvenir à un tel degré de professionnalisme, il est essentiel de « libérer la parole des soignants » qui représentent la bougie d’allumage et la force motrice des organismes de santé.

quebechebdo 7 décembre 2019

Parce qu’elles étaient des femmes…

6 décembre 2019

Il fut un temps pas si lointain où les femmes devaient assurer la descendance parce qu’elles étaient des femmes. Il fut un temps pas si lointain où les femmes devaient demeurer à la maison et veiller au bien-être des enfants parce qu’elles étaient des femmes. Il fut un temps pas si lointain où les femmes n’avaient pas le droit de vote parce qu’elles étaient des femmes.

Encore aujourd’hui, des femmes doivent se battre contre l’inégalité entre les hommes et les femmes parce qu’elles sont des femmes. Encore aujourd’hui en 2019, des femmes à compétences égales sont moins rémunérées que des hommes parce qu’elles sont des femmes.

Le 6 décembre 1989, des femmes ont été tuées sauvagement du simple fait qu’elles étaient des femmes. En ce 6 décembre 2019, 30 ans plus tard, des femmes se souviennent de leur fille, de leur sœur abattue froidement par Marc Lépine parce qu’elles avaient eu le « malheur » d’être nées femmes.

Oui, nous devons, comme société, nous souvenir de cette tuerie insensée. Oui, nous avons tous un devoir de mémoire envers ces 14 jeunes femmes assassinées le 6 décembre 1989 tout au moins pour nous remémorer qu’elles ont payé le prix de leur vie…parce qu’elles étaient des femmes. 

Mais encore oui nous devons accorder aux femmes le statut plein et entier de personnes faisant partie intégrante de notre société parce qu’elles sont des femmes avec tous les droits et privilèges auxquels elles sont destinées… Après tout, ne sommes-nous pas en 2019?

quebechebdo 6 décembre 2019

L’arroseur arrosé

5 décembre 2019

Lors du sommet du G7 en juin 2018 à La Malbaie, Justin Trudeau s’en était pris à Donald Trump en qualifiant d’« insultante » la décision américaine d’imposer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium du Canada, suite à quoi le président américain avait traité Justin Trudeau de personne « malhonnête et faible ».

Eh bien, il semble que les événements « fâcheux » se soient répétés cette année au sommet de l’OTAN lorsqu’une conversation entre Justin Trudeau, Boris Johnson, Emmanuel Macron et Mark Rutte a été captée à leur insu par une caméra de la BBC, puis retransmise et sous-titrée par la CBC, une conversation alimentée par Justin Trudeau et  tournant autour de l’organisation du prochain G7 dans la résidence gouvernementale de Camp David, dans le Maryland, à la place de son golf de Miami comme prévu auparavant.

La réplique de Trump, comme il fallait s’y attendre, n’a pas tardé, ce dernier qualifiant Trudeau d’« hypocrite ». Le premier ministre Trudeau a bien tenté par la suite de colmater sa « gaffe diplomatique » auprès de Donald Trump mais ce dernier a immédiatement tourné les talons devant le premier ministre sans même lui porter quelque attention…

En conclusion de cette petite histoire plutôt gênante pour Justin Trudeau, je retiens le commentaire du chef néodémocrate, Jagmeet Singh, qui a insinué que le comportement du chef libéral n’est pas le même en public et en privé. Une attitude que devra corriger Justin Trudeau, particulièrement au sujet de Donald Trump, s’il ne veut pas se retrouver souvent dans la position de l’arroseur arrosé.

quebechebdo 5 décembre 2019

Un humoriste engagé

5 décembre 2019

Certaines rumeurs fondées laissent croire que l’humoriste Guy Nantel serait intéressé à faire le saut en politique en se lançant dans la course à la direction du Parti québécois. Aussi ai-je cru pertinent de vous présenter certaines facettes méconnues de l’humoriste engagé qu’incarne Guy Nantel.

Source (Wikipédia)

« Humoriste politique, social et engagé, Guy Nantel fait souvent preuve d'audace et donne régulièrement dans la provocation particulièrement en ce qui concerne les sujets politiques. Il fait carrière depuis 1988 au Québec et joue sporadiquement en France et au Canada français. Ses vox pop humoristiques sont l'une de ses grandes marques de commerce.

Biographie

Guy Nantel est né dans un quartier modeste de Montréal. Il est le dernier d'une famille de 5 enfants. Durant son enfance, son père, alors chauffeur de taxi, tente sa chance à la collaboration de textes humoristiques dans des émissions de télé et de radio durant les années 1960 et 70 (Les Couche-tard, Le Festival de l'humour) mais sans trop de résultats. C'est toutefois la bougie d'allumage de la future carrière de son fils, qui lit secrètement les textes de son père et s'imagine lui aussi scripteur pour des humoristes.

Guy Nantel développe un goût pour la scène, alors qu'il entre au Cégep de Saint-Laurent, et se joint à la troupe de théâtre locale. C'est le coup de foudre. En 1988, il se présente aux auditions des Lundis Juste pour rire au Club soda. Bien que non choisi, il s'acharne à apprendre le métier qui le fait rêver, en jouant bénévolement les vendredis soirs dans un petit bar de la rue Saint-Denis (Montréal), le Salon des Cent. Il se promet qu'un jour il présentera ses monologues de l'autre côté de la rue, au prestigieux Théâtre Saint-Denis.

En 1988, il crée sa propre émission de télévision sur la chaîne communautaire : L'humour en coulisses. Il écrit et joue des sketches, les coréalise, interviewe les humoristes vedettes, organise la logistique des tournages : bref, il fait tout et apprend son métier en accéléré. Quelques mois plus tard, il entend parler de la création d'une toute nouvelle école pour les humoristes. Il s'y inscrit mais n'y est pas accepté d'emblée. Heureusement, le départ d'un étudiant ouvre une place à Nantel, qui termine son stage en 1989, diplôme en main.

Entre 1991 et 1993, Guy Nantel fait le tour des bars du Québec en solo et donne des spectacles, dans des conditions souvent minables. Mais c'est la bonne école, car les réactions du public sont très bonnes et Nantel se bâtit une solide réputation dans le milieu des bars.

En 1993-94, il participe à La Course destination monde à la Télévision de Radio-Canada. Nantel remporte cette compétition de réalisation de documentaires tournés à travers le monde. Cela change radicalement sa carrière. Il y obtient plusieurs prix, en plus de se voir offrir des emplois prestigieux, notamment à l'Office national du film et à Radio-Canada. Guy Nantel accepte de réaliser deux films mais écrit, simultanément, son premier spectacle humoristique solo, qu'il produit en compagnie de sa sœur et d'un ami.

Ce spectacle donne une grande visibilité à Nantel : il passe à la télévision puis est invité à faire des spectacles corporatifs, lui permettant de gagner sa vie convenablement. Malgré les moyens limités de la production, les critiques sont élogieuses. Même Claude Meunier, l'humoriste phare des années 1990, parle de Guy Nantel comme d'un des artistes les plus originaux de sa génération. À cette époque, le grand patron du Festival juste pour rire, Gilbert Rozon, entend parler de Guy Nantel et décide de se rendre au théâtre Gesu pour assister à son spectacle, puis l'invite à participer aux Galas Juste pour rire, au Théâtre Saint-Denis. Nantel y décroche le prix de la révélation de l'année.

L'organisme Juste pour rire décide ensuite de produire le second spectacle de Nantel ; Les vraies affaires. Ce spectacle remporte lui aussi un grand succès. Durant plus de deux ans, Nantel fait le tour des grandes salles québécoises. Au même moment, Télé-Québec lui offre un contrat à l'émission Il va y avoir du sport : Nantel doit y présenter un monologue, chaque semaine, sur deux sujets sociaux. C'est un succès, tant pour la carrière de l'humoriste que pour les cotes d'écoute de l'émission. Il s'attaque à divers sujets sociaux et politiques : la tragédie du 11 septembre, les accommodements raisonnables, la rectitude politique, la guerre, le suicide, la pédophilie, les jeux olympiques pour handicapés, etc. Pour Nantel, aucun sujet n'est tabou et c'est justement là qu'il forge sa réputation particulière, qui est de porter un regard drôle sur des sujets sensibles.

En 2006, le Festival juste pour rire décide de présenter à Nantes des galas hors du Québec, pour la toute première fois. C'est Guy Nantel qui a l'honneur d'animer ces galas et le public français a le coup de foudre pour les humoristes québécois. Durant 3 ans, Nantel anime ces galas, en compagnie d'humoristes vedettes du Québec.

En 2007, ses propos provocateurs concernant le dossier chaud des accommodements raisonnables suscitent des réactions jusqu'en France, ainsi qu'au Canada anglais, mais au Québec, on connait le style mordant de l'artiste et ce mélange de provocation et de candeur fait rire la grande majorité des gens.

En 2008, le Festival Juste pour rire offre à l'humoriste l'occasion d'animer son propre gala. Guy Nantel choisit pour thème le bilan de l'actualité des derniers mois. La formule fonctionne si bien qu'elle est renouvelée chaque année depuis.

L'année 2009 marque le lancement du troisième spectacle solo de l'artiste La réforme Nantel, mis en scène par Denise Filliatrault. Bien que ces deux artistes fréquentent des univers assez différents, leur union porte ses fruits. La critique reçoit ce spectacle de façon élogieuse. La réforme remporte un billet d'or ainsi que le Félix du meilleur spectacle d'humour, tout en étant mis en nomination à quatre reprises au Gala des Oliviers.

Filmographie

Réalisateur de 22 reportages à travers le monde diffusés à la Télévision de Radio-Canada (1993-1994)

Réalisateur du long métrage DaShan, une histoire d'humour (ONF, 1995)

Concepteur et coréalisateur du long métrage Référendum, prise 2 (ONF, 1995)

Autres réalisations

Guy Nantel a tourné et voyagé à travers les cinq continents dans plus de 50 pays

Il est le porte-parole de l'organisme Terre sans frontières depuis 2011

Il est membre de.Mensa  (organisation internationale dont le seul critère d'admissibilité est d'obtenir des résultats supérieurs à ceux de 98 % de la population et qui fait partie de la catégorie des sociétés à QI élevé)

Pendant sept ans, il a représenté l'Union des artistes (UDA) dans la négociation de la toute première convention collective entre l'UDA et l'ADISQ : il a ainsi contribué à l'avancement de la cause des artistes québécois notamment au niveau des cachets »

vigile.net tribune libre 4 décembre 2019

La CAQ toujours en « lune de miel »

4 décembre 2019

43 % des voix, 4 000 voix de majorité sur la candidate libérale Gertrude Bourdon, dans le comté de Jean-Talon qui était devenu le château-fort du Parti libéral du Québec depuis 1965, soit depuis la création du comté, la nouvelle députée caquiste Joëlle Boutin, qui devient la 76e députée de la Coalition avenir Québec (CAQ) vient de confirmer hors de tout doute que la CAQ est toujours en « lune de miel » avec son électorat, notamment dans la grande région de Québec où elle détient maintenant neuf des onze circonscriptions.

Or il s’avère que François Legault a réussi, depuis le début de son mandat à titre de premier ministre du Québec, à garder un contact étroit avec la population en faisant volte-face sur certains projets de loi lorsqu’il sentait le « soupe chaude ». J’en ai pour preuves sa décision bien arrêtée de ne pas inclure de clause grand-père pour les enseignants dans le projet de loi 21 qu’il a finalement changée à la dernière minute, sa volte-face radicale dans le dossier de l’immigration eu égard au PEQ et, récemment, l’écart entre les parents biologiques et les parents adoptifs concernant le nombre de semaines de congés parentaux qu’il a rapidement ramené à l’équité.

François Legault sait fort bien qu’il a été élu en grande partie à cause de ses engagements électoraux qui, tout au cours de la campagne, contribuaient à le maintenir en tête des sondages. À cet effet, le cas du nombre de semaines accordées aux parents biologiques par rapport aux parents adoptifs venait briser le lien de confiance entre lui et son électorat, d’où le changement de cap dès le lendemain de la présentation du projet de loi par le ministre Boulet.

Une attitude d’écoute qui vient surement, en grande partie, expliquer la « lune de miel » qui persiste entre le premier ministre et les Québécois!

quebechebdo 4 décembre 2019
Le Soleil 5 décembre 2019