Le tandem Bibeau-Charest

17 janvier 2020

 

On ne compte plus les articles de la presse dans lesquels les noms de Marc Bibeau et de Jean Charest sont associés de près ou de loin. Le tandem Bibeau-Charest est devenu monnaie courante dès 1998.
À cet effet, la décision de la Cour suprême de ne pas entendre la demande de Marc Bibeau à l’effet de ne pas dévoiler le contenu des mandats de perquisition de l’UPAC nous apprend que la loi électorale était violée systématiquement, que M. Bibeau exigeait des contributions des entreprises, qui étaient déguisées en dons individuels, et tout cela, à des niveaux inégalés jusqu’alors et pendant une période d’une vingtaine d’années.
Mais là où le bât blesse encore davantage, c’est que Marc Bibeau aurait laissé miroiter des résultats à des firmes d’ingénieurs, des bureaux d’avocats, des sociétés de construction ou des individus, tel le monnayage de nominations, sur la base de nombreux témoignages cités dans les mandats de perquisition.
Compte tenu de la proximité notoire entre Marc Bibeau et Jean Charest, il est difficile d’imaginer que le premier ministre n’était pas informé des subterfuges de son « grand argentier ». De ce fait, Jean Charest devient complice des conditions de dérapages éthiques quand il était chef du Parti libéral, complice d’avoir fermé les yeux, d’avoir laissé le « bénévole » Marc Bibeau monter un système de financement illégal, et, d’après les dires de la police, de lui avoir laissé une influence démesurée dans les décisions du gouvernement.
Dans ces circonstances, si Jean Charest devient candidat à la direction du Parti conservateur du Canada, il est certain qu’il devra répondre à plusieurs questions de la part de la presse, entre autres ce qu’il savait des magouilles de Bibeau et depuis quand…

quebechebdo 17 janvier 2020
vigile.net tribune libre 17 janvier 2020

Chefs de partis recherchés

16 janvier 2020

Phénomène plutôt exceptionnel, trois partis, soit le Parti québécois (PQ), le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti conservateur du Canada (PCC), sont actuellement à la recherche d’un/une chef. Actuellement seuls Sylvain Gaudreault pour le PQ, Dominique Anglade et Alexandre Cusson pour le PLQ, et Peter MacKay pour le PCC ont soumis officiellement leur candidature.

Toutefois, à part le PLQ où aucun autre candidat ne s’est pointé, la situation est différente dans les deux autres partis. En effet, du côté du PQ, les noms de l’historien Frédéric Bastien, de l’avocat Stéphane Handfiel , de l’humoriste Guy Nantel et de l’avocat Paul St-Pierre Plamondon circulent dans les couloirs du parti. Quant au PCC, les noms les plus souvent cités sont ceux de Jean Charest et Rona Ambrose dont la candidature semble peu probable. Évidemment, d’autres candidatures risquent de s’ajouter à ces listes…

Toutefois, à partir des noms dont nous disposons présentement, à quoi peut-on s’attendre dans chacune de ces courses à la direction des partis orphelins? À mon avis, chez le PLQ, il faut espérer que d’autres candidats s’ajoutent à Anglade et Cusson si les libéraux désirent avoir un véritable débat de fond au sein du parti.

Quant au PQ, dans l’hypothèse où Frédéric Bastien et Stéphane Handfield se présentent, il faut s’attendre à des flammèches sur le dossier de l’immigration compte tenu de leurs positions diamétralement opposées sur la place des immigrants dans la société québécoise.

Enfin, le candidat qui suscite le plus d’attention de la part des médias au PCC est sans contredit Jean Charest, qui, à sa décharge, est toujours dans le décor de l’enquête Mâchurer, sans compter que Stephen Harper semble être prêt à prendre les armes pour lui bloquer le chemin. En bref, des luttes qui risquent d’être intéressantes… À suivre!

quebechebdo 16 janvier 2020

 

 

Un peu de retenue, madame Bombardier!

15 janvier 2020

Dans son article publié dans Le Journal sous le titre Être à la mode, Denise Bombardier n’y va pas avec le dos de la cuillère sur la mode du tatouage. « Cette altération du corps de manière quasi irréversible a transformé des êtres en monstres, en personnages de mauvaises bandes dessinées, bref en personnes déshumanisées ».

J’ai toujours admiré le franc parler de Denise Bombardier. C’est surement, entre autres qualités, ce qui lui a permis, tout au cours de sa carrière, de se démarquer peu importe les médias ou les tribunes où elle a su exprimer franchement son opinion, sa sortie remarquée contre l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff en 1990 sur le plateau de l’émission Apostrophe en faisant foi.

Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité dans le texte de Mme Bombardier, c’est sur le choix des mots lorsqu’elle s’adresse aux personnes tatouées. L’utilisation des termes « monstres » et déshumanisés » outrepassent, à mes yeux, la limite entre les respect et l’irrespect, une limite que Denise Bombardier, à ce que je sache, s’est toujours imposé de ne pas franchir.

Enfin, en ce qui a trait à l’« angoisse [que] cela peut devenir chez ceux qui éprouvent un jour du regret de s’être ainsi mutilés », je dirais que ces personnes, au moment de faire le choix de se faire tatouer, étaient majeures et vaccinées et, qu’en ce sens, elles doivent en assumer les conséquences.  

quebechebdo 15 janvier 2020

L’Australie brûle…les bourses flambent

13 janvier 2020

Entre les indices boursiers et le monde réel, un gouffre se creuse. Ceci est frappant quand on regarde les cas de l’Australie où le pays est en train de partir en fumée depuis des semaines, mais l’indice national bat des records.

Dans les faits, l’Australie est le premier exportateur mondial de charbon, devant l’Indonésie et la Russie. En comptant l’ensemble des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), l’Australie occupe la troisième place du podium planétaire, derrière la Russie et l’Arabie Saoudite.

À cet effet, la politique du gouvernement fait l’objet de nombreuses critiques. Depuis le début des incendies, le Premier ministre libéral Scott Morrison, au pouvoir depuis 2018, est régulièrement semoncé pour son climatoscepticisme, alléguant qu’il refuse de « s’engager dans des objectifs irresponsables, destructeurs d'emploi et nuisibles à l'économie » et qu’il ne rayera pas de la carte l'emploi de milliers d'Australiens en s'éloignant des industries traditionnelles.

Or, l’indice phare de la bourse australienne, a clôturé à 6 684 points, 1 000 points de plus que fin 2018. Ces records pourraient laisser penser que tout va bien, au moins sur la planète finance. Sur la planète Terre, c’est plus compliqué…Les incendies australiens intensifient encore plus les émissions de gaz à effet de serre et conduisent tout droit vers un réchauffement climatique plus élevé que ne le prévoit l’Accord de Paris.

En bref, il m’apparaît fort inquiétant que les incendies monstres que vit l’Australie n’affectent en rien la vigueur de sa bourse. C’est tout au moins un signal fort de sa capacité à « danser sur le pont du Titanic »!

quebechebdo 13 janvier 2020

Écrasement du vol PS-752: le déclencheur

12 janvier 2020

C’est maintenant officiel. L'état-major des forces armées iraniennes reconnaît qu'une « erreur humaine » est à l'origine du crash du Boeing 737-800 d'Ukraine International Airlines qui a coûté la vie à 176 personnes dont 57 Canadiens. Dans un communiqué relayé par la télévision publique, l'armée iranienne précise que les fautifs seront traduits devant un tribunal militaire, et présente ses condoléances aux familles des victimes.

L'appareil s'est écrasé, rappelons-le, dans les heures qui ont suivi les attaques menées par l'Iran contre des bases irakiennes abritant des troupes américaines en représailles à l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qassem Soleimani le 3 janvier, qualifié d’« aventurisme » par le ministre iranien des Affaires étrangères.

Conséquemment, si on suit la chronologie des faits qui ont précédé cette terrible catastrophe, force est de constater que, n’eût été de l’assassinat de Soleimani, les représailles de l’Iran contre des troupes américaines cantonnées en Irak n’auraient jamais été déclenchées, et l’avion du vol PS-752 n’aurait pas été abattu. 

Nonobstant l’« erreur humaine » ayant conduit à l’écrasement de l’avion d’Ukraine International Airlines, l’imputabilité ultime de cette tragédie incombe, à mes yeux, à l’ingérence des États-Unis dans les affaires internes de l’Iran… Un simple constat chronologiquement indéniable!

quebechebdo 12 janvier 2020

Le « Megxit »

11 janvier 2020

Il apparaît de plus en plus évident que le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont l’intention de s’éloigner de plus en plus de la monarchie britannique, voire de s’en séparer complètement, une intention qui laisse le Royaume-Uni en émoi à tel point que le choc a relégué au second plan le vote historique des députés britanniques qui ont donné leur feu vert à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne après trois ans et demi de déchirements. 

Du côté du palais de Buckingham, la reine Elizabeth II, 93 ans, grand-mère de Harry, reconnaît avoir été prise de court par la diffusion du message explosif du couple à l’effet que le duc et la duchesse de Sussex aient décidé de renoncer à leur rôle de premier plan au sein de la famille royale britannique pour s’installer une partie de l’année en Amérique du Nord.

Ce n’est pas d’hier que le couple princier évoque ouvertement sa difficulté à vivre la pression médiatique, le sixième dans l’ordre de succession au trône alléguant la crainte qu’il éprouve que sa femme ne subisse le même sort que sa mère, la princesse Diana.

Or, quels que soient les moyens utilisés par Harry et Meghan pour s’éloigner de la royauté, l’aura de Buckingham continuera de briller au-dessus de leur tête couronnée. À mon avis, le couple princier est voué à la pression médiatique et, quel que soit l’endroit où il s’établira, une caméra ressurgira de nulle part pour croquer son visage!…

quebechebdo 11 janvier 2020
Le Devoir 13 janvier 2020

Bastien et Handfield, des étincelles en vue?

10 janvier 2020

Ce qui s’annonçait comme un couronnement sans opposition, Véronique Hivon s’étant désisté et laissant la voie libre à Sylvain Gaudreault, semble maintenant prendre une toute autre allure avec les déclarations de réflexion sur leur intention de briguer le poste de chef du PQ de Paul St-Pierre Plamondon, Frédéric Bastien, Guy Nantel et Stéphane Handfield.

Dans l’hypothèse où l’historien Frédéric Bastien et l’avocat Stéphane Handfield posaient leur candidature, il ne serait pas surprenant qu’un débat enflammé ne surgisse entre les deux candidats eu égard au thème de l’immigration, le premier étant très critique sur les « vertus économiques » du multiculturalisme, le second s’étant fait remarquer dans le mouvement qui s’est constitué contre la loi 9 du gouvernement Legault.

Si vous ajoutez à ces deux noms, ceux de l’avocat Paul St-Pierre Plamondon et de l’humoriste Guy Nantel, vous obtenez une cohorte idéale pour relancer un véritable débat sur l’avenir de la cause souverainiste au Québec.

Quoi qu’il en soit, le prochain chef du parti sera connu le 19 juin. D’ici là, il est certain que les éventuels candidats continueront leurs rencontres exploratoires auprès des politiciens et des militants souverainistes pour sonder quelles sont leur véritable chance d’être désigné à la direction du PQ… Bref, une course à la direction qui pourrait nous réserver bien des surprises!

L’immigration et les conséquences culturelles

Dans un article paru sous la rubrique « Idées » du Devoir du 22 août 2019 sous le titre « L’immigration et les conséquences culturelles., en réaction à un texte publié dans Le Devoir du 19 août par le président de la Chambre de commerce de Montréal, Michel Leblanc, eu égard à la justification d’une hausse substantielle de l’immigration pour pallier le manque de main d’œuvre, Frédéric Bastien apporte ce commentaire qui m’apparaît tout à fait pertinent :

« L’immigration a aussi d’importantes conséquences culturelles. Plus les étrangers sont nombreux chez nous, plus il est difficile de les intégrer et, au fil des générations, de les assimiler. À Montréal, des ghettos se forment et plusieurs immigrants peuvent vivre en marge de la société d’accueil. À l’heure actuelle, le Québec reçoit par habitant presque deux fois et demie plus d’immigrants que la France et presque deux fois plus que les États-Unis, alors même que nous constituons 2 % de la population de l’Amérique du Nord et que nous ne sommes même pas un pays souverain. Sommes-nous plus capables que nos cousins français ou que nos voisins du sud d’intégrer et d’assimiler les immigrants à notre nation ? Comme le dit l’adage, poser la question, c’est y répondre.

Être nationaliste, ça veut dire être préoccupé par la survie de notre peuple. L’immigration a des conséquences culturelles importantes, notamment en faisant reculer de façon dramatique le pourcentage de personnes de langue maternelle française au Québec. Celui-ci était de 82 % en 1996 et il tourne aujourd’hui autour de 75 %. En 2100, ce taux pourrait être de 50 %, selon Statistique Canada.

Cette réalité, et non les mythes propagés par la Chambre de commerce de Montréal, devrait être au coeur de notre politique d’immigration. Les immigrants qui s’intègrent le mieux à la société québécoise, et dont les enfants s’assimilent ensuite à notre peuple, sont ceux qui parlent déjà français et qui ont un haut niveau d’éducation, obtenu dans des établissements reconnus. Il faut donc réduire la sélection de l’immigration à ce segment. Le but ne doit pas être de créer du chômage pour plaire au patronat, comme le réclame Michel Leblanc. Pour les nationalistes, il est plutôt primordial de rehausser le nombre de francophones au Québec et d’assurer notre survie. »

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/561051/l-immigration-a-des-consequences-culturelles

Du côté de l’avocat spécialiste en immigration, Stéphane Handfield, entendu le 28 février 2019 par les membres d'une commission parlementaire pour donner son point de vue sur le projet de loi 9, M. Handfield n’y va pas avec le dos de la cuillère pour frapper à bras raccourcis sur la loi 9 :

« Le gouvernement Legault « s'en va dans le mur », a indiqué Stéphane Handfield qui a eu des mots durs contre le texte actuel, évoquant d’éventuelles nouvelles poursuites judiciaires.

« C’est clair que, s’il n’y a pas de modifications dans ce projet de loi, c’est là qu’on s’en va. On a des discussions [avec d’autres avocats]. Les armes se préparent. On se prépare. » 

Interrogé par le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, l’avocat a assuré avoir eu des « centaines » de messages de la part de personnes susceptibles « de se joindre à un recours collectif » ou prêtes à lancer des poursuites judiciaires.

Demander aux candidats dont les dossiers n'ont pas encore été traités de procéder à une nouvelle demande dans le système Arrima ne met « absolument pas » le gouvernement « à l’abri de poursuites. » 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1155826/immigration-avocats-nouvelles-poursuites-judiciaires-quebec-legault

vigile.net tribune libre 9 janvier 2020
Le Devoir 15 janvier 2020 "PQ: une chefferie qui promet" (version abrégée)

 

Les destins de Rozon et Weinstein liés au mouvement #MeToo

9 janvier 2020

De toute évidence, il existe des similitudes entre les sagas de Gilbert Rozon et de Harvey Weinstein, une première étant qu’ils proviennent tous les deux du domaine artistique, le premier, du monde de l’humour, le second, du cinéma. En ce qui a trait aux motifs d’accusation, M. Rozon fait face à des accusations de viol et d’attentat à la pudeur, M. Weinstein, de viol et d’agression sexuelle. De plus, j’ajouterais que ces accusations ont toutes été portées dans le prolongement du mouvement #MeToo ou #MoiAussi.

Pour le défendre, Gilbert Rozon a choisi Me Pierre Poupart, un des meilleurs criminalistes au pays, célèbre pour avoir entre autres défendu l’ex-cardiologue Guy Turcotte pour le meurtre de ses enfants. Quant à Harvey Weinstein, il a opté pour l’avocat pénaliste Benjamin Brafman celui-là même qui a défendu Jay-Z, Michael Jackson, ou encore Dominique Strauss-Kahn, une liste de clients qui montrent à quel point cet avocat aime défendre les personnalités en pleine polémique.

De plus, à l’image de beaucoup d’autres personnalités publiques dénoncées depuis quelques années, Gilbert Rozon et Harvey Weinstein ont profité du renom de leur statut de personnalités publiques pour abuser de femmes vulnérables dont la carrière était liée à la leur.

Le monde artistique semble un foyer propice à ces effluves d’agressions sexuelles sur des femmes qui ont été attirées par l’aura de personnalités publiques assoiffées d’expériences à sensation forte… ce qui me laisse croire que la dénonciation de ces comportements désaxés doit se poursuivre implacablement jusque devant les tribunaux pour en arriver à contrer le plus possible cette prolifération imprégnée d’une outrecuidance maladive!

quebechebdo 9 janvier 2020
Le Soleil 13 janvier 2020 "Rozon, Weinstein et #MoiAussi"

Le couperet de Gallimard

9 janvier 2020

Dans la foulée des soubresauts qui ébranlent la réputation de l’écrivain Gabriel Matzneff, la réputée maison d’édition Gallimard met fin à la vente du journal de l’écrivain pédophile qu’elle publiait depuis trente ans. "La souffrance exprimée par Madame Vanessa Springora dans son livre autobiographique Le Consentement, fait entendre une parole dont la force justifie cette mesure exceptionnelle", affirme dans un communiqué la maison Gallimard le 7 janvier.

Un camouflet en plein visage de l’auteur qui, dans ses ouvrages autobiographiques, se faisait le chantre de la pédocriminalité depuis plus de trente ans. C'est la première fois que Gallimard prend une telle mesure, a indiqué à l'AFP la maison d'édition. La décision a été prise alors que l'écrivain de 83 ans est visé depuis le 3 janvier par une enquête pour "viol sur mineur" de moins de 15 ans, ouverte 24 heures après la sortie du livre de Vanessa Springora, directrice des éditions Julliard.

De son côté, le ministre de la Culture Franck Riester estime que l’allocation accordée par le Centre national du livre à des auteurs vieillissants ayant de faibles revenus pourrait être retirée à Gabriel Matzneff. Le ministre propose également de réexaminer les décorations remises à Gabriel Matzneff, soit officier des Arts et Lettres depuis 1995 et chevalier de l'Ordre national du mérite depuis 1998, dans le cadre des prochaines réunions des organismes les attribuant.

L’écrivain pédophile déchu récolte enfin les doléances du monde de la culture et de la littérature françaises… Il aura fallu le courage de Vanessa Springora pour exposer au grand jour les vicissitudes du prédateur sexuel qu’incarne Gabriel Matzneff!

Le Devoir 9 janvier 2020

Souveraineté et immigration: des concepts antinomiques

7 janvier 2020

 

« Je demeure persuadé que ce projet de souveraineté du Québec ne se réalisera que par l’adhésion des différentes communautés culturelles qui composent le Québec d’aujourd’hui. Il est indéniable que l’immigration est un apport positif pour le Québec. C’est une richesse… Nous devons convaincre les nouveaux arrivants, les gens venus de partout à travers le monde, du bien-fondé du projet de souveraineté du Québec. Ils doivent être inclus dans ce grand projet de société. Ils doivent être partie prenante de cette belle et grande aventure, ce projet rassembleur ». (Stéphane Handfield, Le Devoir, 6 janvier 2020)

Depuis la naissance du projet de souveraineté du Québec, nombreux ont été les premiers ministres péquistes, notamment Jacques Parizeau et Bernard Landry, qui ont tenté par tous les moyens de convaincre les immigrants du bien-fondé de la création d’un État québécois indépendant sans succès.

Au contraire, les immigrants, particulièrement dans la métropole, se sont ghettoïsés autour de quartiers chinois, grecs ou italiens, se refermant ainsi à toute forme d’intégration aux us et coutumes du Québec. Et, qui plus est, un nouvel immigrant a accès à tout un filet social, notamment en santé et en éducation, sans jamais y avoir cotisé et cela, aux frais des contribuables de souche.

Lors des deux référendums, les immigrants ont voté à plus de 95% contre le projet de pays. Quoi qu’il en soit, leur première priorité est de faire venir les membres de leur famille au Québec et non pas la création d’un pays qu’il rejette massivement. À leurs yeux, ils ont immigré au Canada et le Québec n’est pas leur terre d’accueil.

Conséquemment, je suis d’avis que les immigrants nés ailleurs qu’au Québec ne devraient pas avoir droit de vote à un référendum portant sur la souveraineté du Québec et cela pour des raisons d’appartenance à des coutumes différentes de celles vécues au Québec.

Enfin, je termine sur cette assertion de M. Handfield : « Aujourd’hui encore, l’appui à la souveraineté du Québec oscille autour de 30 %. Ce projet est donc loin d’être mort, bien au contraire. René Lévesque écrivait d’ailleurs que « c’est une option politique qu’on ne cesse de retrouver en bonne place dans les esprits comme dans les sondages. Si mauvais juge que je sois, il me semble qu’un tel enracinement est significatif. Il dénote à tout le moins que l’idée demeure bien vivante »… et ce, grâce aux convictions profondes des Québécois de souche qui, depuis plus de 50 ans, se sont toujours tenus debout pour l’avènement d’un Québec souverain au Conseil des nations!

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/570244/souverainete-et-immigration

vigile.net tribune libre 7 janvier 2020