Le chemin Roxham, une passoire

19 mars 2020

Alors que le Canada ferme ses frontières à tout voyageur venant d’un autre pays, y compris les Américains, paradoxalement, les migrants en situation irrégulière souhaitant obtenir l’asile au Canada peuvent toujours traverser le chemin Roxham sans être forcés à un isolement, ce qui touche environ 60 à 80 personnes quotidiennement.

Pour l’instant, la vie suit son cours normal, des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont toujours présents et installés dans une bâtisse blanche, en attendant l’arrivée de migrants en situation irrégulière, qu’ils transféreront au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle où des agents des services frontaliers se chargeront par la suite du traitement des demandes d’asile.

Le chemin Roxham, qui est situé à la frontière canado-américaine, à moins d’une heure de Montréal, permet aux migrants qui le traversent de venir présenter une demande d’asile au Canada, une possibilité offerte dans le cadre de l’Entente sur les tiers pays riches.

À situation exceptionnelle, une mesure exceptionnelle, entend-on souvent de la bouche des dirigeants. Eh bien, je crois qu’il est temps, M. Trudeau, d’amender l’Entente sur les tiers pays riches temporairement et fermer cette passoire qu’est le chemin Roxham.

vigile.quebec 18 mars 2020

Dr Arruda, l’expertise au service de la population

19 mars 2020

Les médias ont beaucoup fait état du leadership du premier ministre François Legault dans la présente crise du coronavirus. Toutefois, à ses côtés, à chacune des conférences de presse quotidiennes, un homme au franc parler, serein, compétent et rigoureux, forme un tandem idéal. Cet homme, vous l’avez deviné, il s’agit du directeur national de santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda.

La COVID-19 n'est pas la première menace à laquelle le Dr Arruda est confronté. En effet, en 2009, en pleine crise du virus H1N1, il était le numéro deux de la direction générale de santé publique du Québec. Quatre ans plus tard, alors qu'il était devenu le numéro un, il figurait parmi les premiers experts dépêchés à Lac-Mégantic après l'explosion du train qui a fait 47 morts. Rapidement, le Dr Arruda a demandé l'évacuation d'une partie de la municipalité exposée au nuage de fumée toxique en plus de mettre sur place des mesures de surveillance de la santé de la population.

Dans l’incertitude, la population recherche des réponses à ses questions. Le Dr Arruda, en plus d’avoir complété un doctorat à l'Université de Sherbrooke en 1983, puis un certificat de spécialiste en santé communautaire et médecine préventive en 1988, a déjà vécu l'expérience d'une mise en place du réseau public pour contrecarrer une épidémie lors de la crise du virus HINI. Il est donc crédible aux yeux de la population.

Les gens qui l’ont côtoyé sur le plan professionnel parlent de lui comme de quelqu'un d’humble, naturel et qui dit les choses de façon simple. Enfin, le ton décontracté du Dr Arruda est un réel atout dans la crise actuelle. Quand on l'écoute, on voit qu'il met de l'intensité dans ces paroles, un atout pour communiquer toute l’importance de la situation à la population.quebechebdo 19 mars 2020

vigile.quebec tribune libre 18 mars 2020
quebechebdo 19 mars 2020

Le déclin de Justin Trudeau

17 mars 2020

J’aimerais apporter certains commentaires personnels sur le billet de Denise Bombardier publié dans Le Journal du 17 mars sous le titre Justin Trudeau doit partir. À prime abord, je partage entièrement l’opinion de Denis Bombardier eu égard aux changements de ton de ses allocutions et la mine déconfite qu’il présente derrière le micro depuis les dernières élections fédérales :

« Depuis qu’il s’est retrouvé à la tête d’un gouvernement minoritaire, le premier ministre semble perdu, en distance des événements comme pendant la crise autochtone et aujourd’hui face à cette pandémie. On le découvre presque déprimé, récitant sa leçon sans conviction. Décidément, le maître des apparences croule sous le poids de la dure réalité politique. »

Le regard éteint, il récite ses textes sans aucune conviction dans la voix tel un robot programmé d’avance sans laisser transparaître aucune forme d’émotion, donnant l’impression de ne pas saisir la gravité de la situation causée par la propagation exponentielle de la pandémie dans le pays qu’il est censé gouverner :

« Depuis le début de la crise, Justin Trudeau vit en suspension. Pire, il ne semble pas comprendre la gravité des secousses telluriques qui font planer sur les terriens ces courants morbides. Non seulement Justin Trudeau n’est pas l’homme de la situation, mais son impuissance à agir nous oblige à nous interroger sur son état personnel. » 

Et que dire du temps qu’il a pris pour enfin fermer les frontières du pays aux visiteurs étrangers, sauf aux Américains qui proviennent, pour la plupart des États de New-York et de Washington, là où les cas de coronavirus sont les plus nombreux :

« De combien de temps Justin Trudeau a-t-il besoin pour mettre le pays à l’abri du coronavirus qui s’installe définitivement aux États-Unis avec qui nous partageons une frontière toujours ouverte ? » 

À mes yeux, Justin Trudeau est dépassé par les événements. Son air dépité, son visage dévasté par l’ampleur de la propagation des cas de COVID-19 traduisent sans l’ombre d’un doute que quelque chose se prépare dans les officines du pouvoir. Lui montrera-t-on discrètement la porte de sortie? C’est à suivre… :

« Justin Trudeau devrait quitter son poste. Il est évident que c’est un homme qui aimait diriger un pays où tout allait bien, aux voies ensoleillées, comme il disait. 

C’est dans les périodes tragiques que se révèlent les grands personnages politiques qui écrivent l’Histoire. Depuis qu’il s’est retrouvé à la tête d’un gouvernement minoritaire, le premier ministre semble perdu, en distance des événements comme pendant la crise autochtone et aujourd’hui face à cette pandémie. On le découvre presque déprimé, récitant sa leçon sans conviction. Décidément, le maître des apparences croule sous le poids de la dure réalité politique. »

https://www.journaldequebec.com/2020/03/17/justin-trudeau-doit-partir

vigile.quebec tribune libre 17 mars 2020 

Aux personnes âgées cantonnées dans l’isolement

17 mars 2020

En cette période de crise humanitaire où les personnes âgées sont prises en otage par le coronavirus qui les contraint à l’isolement, j’ai cru pertinent de vous citer quelques extraits du monologue de Marc Favreau dit Sol intitulé Le crépuscule des vieux qu’il a écrit peu de temps avant sa mort :

« Des fois, j'ai hâte d'être un vieux. Ils sont bien, les vieux, on est bon pour eux, ils sont
bien. Ils ont personne qui les force à travailler; on veut pas qu'ils se fatiguent. Même que la plusssspart du temps, on les laisse pas finir leur ouvrage. On les stoppe, on les interruptionne, on les retraite fermée…

Et plus ils sont vieux, plus on est bon pour eux. On les laisse même plus marcher. On les roule. Et puis d'ailleurs, ils auraient même pas besoin de sortir du tout; ils ont personne qui les attendresse…

Ouille, oui l'hiver, ils sont bien. Ils sont drôlement bien isolés. Ils ont personne qui les dérange. Personne pour les empêcher de bercer leur ennuitouflé. Tranquillement, ils effeuillettent et revisionnent leur jeunesse rétroactive qu'ils oublient à mesure sur leur vieille malcommode…

Ils ont même pas besoin d'horloge non plus, pour entendre les aiguilles tricoter les secondes. Ils ont personne qui les empêche d'avoir l'oreillette en dedans, pour écouter leur coeur qui grelinde et qui frilotte, pour écouter leur corps se débattre tout seul. Ils ont personne qui… Ils ont personne… »

En ce temps d’extrême solitude à laquelle ils sont sévèrement confrontés, n’oublions pas nos personnes âgées!

quebechebdo 17 mars 2020
Le Soleil 18 mars 2020

Une main de fer dans un gant de velours

15 mars 2020

Depuis le début de la crise du coronavirus qui secoue la planète, nombreuses ont été les interventions des divers chefs d’État touchés par l’ampleur de ce qui est devenue maintenant une pandémie. Ici, au Québec, le premier ministre Legault, avec les pouvoirs dont il dispose, réussit à gérer la crise de COVID-19 avec une main de fer dans un gant de velours.

Depuis quelques jours, c’est à chaque jour qu’il s’adresse à sa population pour lui faire part de l’évolution de la situation et des nouvelles directives qu’il met de l’avant pour stopper les effets du coronavirus. Et, en tout bon communicateur qu’il est, il adopte une attitude teintée à la fois d’humanité et de fermeté.

À titre d’exemple, le premier ministre a fait le choix de prioriser les personnes les plus vulnérables de la société, à savoir les personnes âgées, en demandant à leurs proches de couper les visites pour un temps indéterminé. Or, au lieu de s’arrêter là, François Legault leur dit comprendre que ce n’est pas facile mais qu’il doit prendre cette décision pour les protéger.

Aux yeux du premier ministre, la solidarité des Québécois représente la clé de voute du succès des mesures proposées, et je suis d’avis que, par le choix des mots qu’il utilise et le ton empathique qu’il adopte, il va réussir à mobiliser une partie importante de la population.  

quebechebdo 15 mars 2020

La « coronanxiété »

13 mars 2020

De foyer ciblé qu’il était en Chine au début de son explosion en décembre 2019, le coronavirus est maintenant qualifié de pandémie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 125 000 cas ayant été atteints sur tous les continents et 4500 personnes y ont succombé.

En Italie seulement, 15 000 cas ont été déclarés dont 1000 mortels. Chez nous au Canada, quoique la situation soit beaucoup plus calme, on compte 138 cas de la COVID-19, dont 17 au Québec en date du 13 mars.

Loin de calmer les populations, la multiplication des mesures draconiennes pour contrer la pandémie qui évolue maintenant de façon exponentielle contribue à augmenter l’ampleur d’une anxiété sournoise qui s’infiltre progressivement dans les populations au fur et à mesure que le coronavirus fait des victimes.

En déclarant que « la COVID-19 peut être qualifiée de pandémie » mercredi, en conférence de presse, l’émotion était palpable dans la voix du directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, L’ennemi ne cesse de progresser, les gouvernements s’ingénient à découvrir des moyens d’enrayer la progression du virus mais en vain… L’avenir des populations est plongé dans une incertitude porteuse d’une véritable « coronanxiété » qui risque de s’étendre comme une trainée de poudre partout dans le monde!

quebechebdo 13 mars 2020

Que justice soit faite!

12 mars 2020

Le moins qu’on puisse dire c’est que le meurtre crapuleux de Marylène Lévesque par le récidiviste Eustachio Gallese, qui purge depuis 2006 une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 15 ans pour le meurtre de sa conjointe survenu en 2004 et qui a débuté une semi-liberté en mars 2019, n’a pas fini de laisser couler de l’encre sur les pages des médias. Et ce n’est pas les déclarations de la commissaire du Service correctionnel du Canada ni de la présidente de la Commission des libérations conditionnelles du Canada en comité parlementaire à Ottawa qui ont apporté quelque éclaircissement sur les circonstances entourant le meurtre.

En effet, d’un commun accord, Mmes Anne Kelly et Jennifer Oades affirment que la permission donnée à M. Gallese de fréquenter les salons de massage érotique relève de l’erreur et non d’un problème systémique sévissant dans leurs organisations respectives. Dans ce cas, de quel droit l’agente de libération conditionnelle qui accompagnait Eustachio Gallese a-t-elle autorisé le meurtrier à fréquenter des centres de massage érotique « pour assouvir ses besoins sexuels »? De qui lui est venue cette directive? Ou est-ce une initiative personnelle?

Pour l’instant, on ne connaît aucun détail sur l’identité de cette agente de libération conditionnelle. Pourtant, il faudra bien qu’un jour cette information cruciale soit révélée au grand jour si la justice tient à faire « toute » la lumière sur cette affaire morbide et pathétique. Marylène Lévesque a été assassinée sauvagement par un récidiviste qui, manifestement, n’aurait jamais dû se retrouver seul dans une chambre d’hôtel avec elle… Que la vérité soit connue et que la/les personne(s) imputable(s) soi(en)t traduite(s) en justice!

quebechebdo 12 mars 2020

 

 

Des équipes nationales de hockey québécoises

11 mars 2020

Selon un sondage web de la firme Léger réalisé du 7 au 11 février pour le compte de la Fondation Équipe-Québec auprès de 1002 Québécois, 74 % des personnes interrogées se montrent favorables à la création d’équipes nationales féminine et masculine de hockey au Québec.

À cet effet, en juin 2019, le Parti québécois (PQ) avait déposé une motion à l’Assemblée nationale proposant justement la création d’équipes sportives nationales québécoises qui seraient accréditées à l’international. « Le Parti québécois s’intéresse évidemment beaucoup à la fierté québécoise. Depuis plusieurs années, il y a des gens qui font la promotion d’équipes nationales sportives pour le Québec. Si on est une nation, on pourrait avoir des équipes nationales », a dit en entrevue à LCN le chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé. De son côté, l’homme d’affaires de Québec Jacques Tanguay, très impliqué dans le hockey avec les Remparts, avait lui aussi suggéré de créer de telles équipes nationales lors d’une entrevue à QUB radio en 2019.

Ce n’est pas le talent qui manque au Québec en tant que relève en hockey autant chez les garçons que chez les filles. À titre d’exemple, Alexis Lafrenière de l'Océanic de Rimouski de la LHJMQ est considéré par plusieurs connaisseurs comme étant le plus bel espoir en vue du repêchage de la LNH en 2020.

Bref, il ne manque que la volonté politique… Or, il me semble qu’un gouvernement qui se dit nationaliste devrait mettre tout son poids politique pour mousser un projet aussi emballant pour les jeunes hockeyeurs et hockeyeuses du Québec.  

vigile.quebec 10 mars 2020
quebechebdo 11 mars 2020

Étendre la loi 101 au niveau collégial

10 mars 2020

Ouverture par le Cégep Gaspé et des Îles d'un campus anglophone à Montréal, projet de cégep bilingue à Vaudreuil-Dorion, il n’en fallait pas davantage pour que le débat sur l’étendue de la portée de la loi 101 au niveau collégial refasse surface sur la forme, cette fois, d’une pétition menée par le Mouvement Québec Français.

« Le collégial français est en voie de minorisation dans l'île de Montréal… Il faut cesser de financer par nos propres fonds publics l'anglicisation du réseau collégial », estime Maxime Laporte, président du Mouvement.

À cet effet, la pétition mentionne spécifiquement que «la non-application de la loi 101 au cégep est la plus grande porte ouverte à l'anglicisation au Québec » et que « les inscriptions dans les programmes préuniversitaires anglophones, à Montréal, sont en voie de surpasser celles des cégeps français ».

Le débat sur l’étendue de la loi 101 dans les cégeps ne datent pas d’hier. La plupart des gouvernements précédents, notamment les libéraux, se sont heurtés au lobby anglophone sur cette question épineuse et ont finalement reléguer le dossier aux calendes grecques.

Or, le gouvernement Legault a évoqué l'automne dernier la possibilité de renforcer la Charte de la langue française, lui qui a déjà réinvesti en francisation des immigrants. À mon avis, l’occasion est idéale pour ce gouvernement qui se dit nationaliste de mettre un frein à cette escalade de l’anglicisation des cégeps de la région métropolitaine de Montréal.

quebechebdo 10 mars 2020
vigile.quebec 10 mars 2020

Frédéric Bastien fait bande à part

9 mars 2020

Gonflés à bloc par une centaine de militants réunis ce week-end au congrès du Conseil national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ) qui ont adopté une proposition qui demande la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec dans un premier mandat d’un gouvernement péquiste, quatre des cinq aspirants-chefs du Parti québécois (PQ), à l’exception de Frédéric Bastien, se sont prononcés en faveur de cette dernière proposition. Aux yeux de l’historien Frédéric Bastien, un parti politique, « ça doit prendre le pouvoir » d’abord et avant tout ». Promettre un référendum, comme le font ses adversaires, mènera à l’échec affirme-t-il.

Or, selon un sondage Léger Marketing-Le Devoir, 64 % de l’ensemble des Québécois se montrent défavorables à la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec, et 38 % de l’électorat du PQ a la même opinion. Des statistiques pour le moins éloquentes qui démontrent que quatre électeurs péquistes sur dix ne sont pas prêts à être consultés sur l’indépendance du Québec, leurs priorités, notamment l’environnement, semblant accaparer la majeure partie de leurs préoccupations.

Devant un tel constat, je me rallie sans hésiter à la « sage » position du candidat Frédéric Bastien. Si le PQ désire se sortir de la défaite cruciale à laquelle il a été confronté lors du dernier scrutin provincial, il doit d’abord retrouver la confiance des Québécois en général et de ses militants en particulier… C’est une simple question de stratégie gagnante élémentaire! 

quebechebdo 9 mars 2020
vigile.quebec tribune libre 9 mars 2020