Où est Henri Richard?

8 mars 2020

En 20 ans de carrière dans la LNH avec le Canadien de Montréal, Henri Richard a joué 1258 matchs, récolté 358 buts, 688 assistances pour un total de 1046, soit une moyenne de presque 1 point par match. Le « Pocket Rocket » détient aussi le record de coupes Stanley à son actif, soit 11.

 Depuis l’annonce de sa mort le 6 mars, seuls quelques clips sur certains faits de sa carrière ont été présentés en vrac au petit écran alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’au moins un reportage soit présenté sur les ondes eu égard, non seulement à la carrière prolifique du numéro 16 du CH, mais aussi et surtout à la fougue et l’intensité qu’il déployait à chacune de ses présences sur la patinoire, une détermination qui se reflétait sur toute l’équipe. Un panel d’invités formé de joueurs ayant évolué avec lui et racontant certaines anecdotes impliquant Henri aurait aussi suscité, à coup sûr, un grand intérêt.

 Je ne connais pas quelles sont les intentions des diffuseurs au cours des prochains jours. Peut-être assisterons-nous à une émission spéciale sur la carrière d’Henri Richard… En attendant, j’ai bien peur que le « Rocket Pocket » ne tombe vite dans l’oubli et que toute une génération d’amateurs de hockey ne connaisse pas le leadership qu’Henri exerçait auprès de ses coéquipiers… et ce serait fort déplorable!

quebechebdo 8 mars 2020

Le « Pocket Rocket » s’est éteint

6 mars 2020

Lorsque, en 1955, Henri Richard, alors âgé de 19, s’est joint au Canadien de Montréal, plusieurs analystes émettaient certaines réserves sur ses capacités de poursuivre sa carrière au milieu de mastodontes qui « lui mangeaient un pain sur la tête ».

Il ne fallait pas connaître sa hargne et sa détermination, et l’intensité qui bouillait au-dedans de lui. Travailleur infatigable, le rapide joueur de centre est devenu l'un des préférés des partisans et l'un des meilleurs joueurs offensifs de la ligue. À sa troisième saison dans la LNH, il a fini au 2e rang des marqueurs avec 80 points en 67 matchs.

Je me rappelle encore aujourd’hui les montées à l’emporte-pièce qui le menaient d’un bout à l’autre da la patinoire, en contrôle de la rondelle d’une seule main, contournant le filet du gardien adverse pour finalement faire une passe à un joueur du Canadien placé devant le filet… Il n’y avait que le « petit » numéro 16 du CH pour réussir un tel exploit! En 20 saisons avec le Tricolore, le Pocket Rocket aura soulevé la coupe Stanley à 11 reprises, un sommet qu’il est le seul dans toute l’histoire de la LNH à avoir atteint.

Difficile de dire comment aurait performé Henri Richard dans la LNH d’aujourd’hui. Toutefois, une chose est certaine, il aurait surement su soulever les foules par la rapidité avec laquelle il aurait transporté la rondelle… Un coup de chapeau à toi, Henri, tu demeureras toujours un exemple de courage et de détermination!

Le Soleil 7 mars 2020
quebechebdo 7 mars 2020

La DPJ de l’Estrie sous tutelle

6 mars 2020

Décidément, les cas de négligence et de lenteur de la part de la DPJ de l’Estrie continuent de ressurgir, cette fois-ci, ce sont quatre enfants d’une même famille maltraités pendant cinq mois avant que la direction de la DPJ n’intervienne.

Dans le cas qui nous concerne, le premier signalement à la Direction de la protection de la jeunesse a eu lieu en février 2019. Il aura toutefois fallu attendre en juillet pour qu’une intervenante de la DPJ prenne en charge le dossier, puis le jugement n’aura été rendu qu’en novembre.

Or, pendant toute cette période, les enfants vivaient dans un appartement insalubre et encombré. Trois d’entre eux dormaient sur le même matelas double, sale et sans draps. Une douzaine de chiens vivaient dans l’appartement et leurs excréments se retrouvaient jusque sur les matelas. Il y avait de la vaisselle sale couverte de moisissures qui trainait et l’électricité avait été coupée. 

Dans son jugement, la juge Pascale Berardino n’arrive pas à comprendre la décision de la direction de la DPJ de maintenir les enfants à la maison avec un suivi social.  L’intervenante ne changera ses recommandations et ne demandera un placement que le 1er novembre après une visite d’un inspecteur des incendies qui mettait en garde contre la dangerosité de l’appartement. Il n’en fallait pas davantage pour que la DPJ de l’Estrie soit placée sous tutelle.

En lançant ses audiences en octobre 2019, Régine Laurent, la présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, déclarait que, « comme société, on a failli à notre principale responsabilité, celle de protéger nos enfants les plus vulnérables ; être ici aujourd’hui est un constat d’échec, mais il faut le faire »…tout au moins en mettant à profit notre devoir de mémoire envers l’enfant martyre de Granby qui aura servi de déclencheur à cette vaste consultation.

vigile.net tribune libre 5 mars 2020 "Encore la DPJ de l'Estrie!"
quebechebdo 6 mars 2020

Des classes régulières?

5 mars 2020

Au cours des dernières années, l’affluence des programmes particuliers, qui attirent les meilleurs élèves, a eu comme conséquence directe d’augmenter le nombre d’élèves en difficulté dans les classes dites « régulières » du réseau public. C’est ainsi que, dans plus de 200 classes régulières d’écoles publiques québécoises, au moins un élève sur deux est en difficulté et a besoin de mesures d’aide particulières pour réussir. 

Trouble du spectre de l’autisme, trouble de comportement, trouble du langage, troubles d’apprentissage… les défis sont nombreux mais les ressources humaines d’appui aux enseignants ne sont pas au rendez-vous si bien que des répercussions négatives s’ensuivent eu égard à la qualité de l’enseignement, les enseignants devant mettre plus de temps à leurs nombreux élèves en difficulté au détriment des élèves réguliers.

Aux yeux de la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini, qui négocie présentement le renouvellement des conventions collectives avec le gouvernement Legault, la lourdeur des groupes et la composition des classes régulières est un « enjeu fondamental ».  

Or, dans le contexte actuel, un manque d’encadrement expose les écoles à un fort roulement de personnel si l’accompagnement n’est pas adéquat. Selon certaines recherches, les enseignants qui se retrouvent avec plus de 25 % d’élèves en difficulté sont plus à risque de quitter à la fin de l’année scolaire.

À mon avis, considérant que le nombre d’élèves en difficulté a augmenté de façon « exponentielle » au cours des dernières années, le gouvernement n’a guère d’autre choix que d’investir dans les ressources humaines spécialisées nécessaires à permettre un climat propice au rythme d’apprentissage de « chacun » des élèves inscrit dans le groupe auquel il fait partie.   

quebechebdo 5 mars 2020
vigile.net tribune libre 5 mars 2020

Eh bien, M. Bouchard, qu’attendez-vous pour appuyer la loi 21?

4 mars 2020

Dans une déclaration faite sous serment, Mme Hadj Kacem relate que sa fille fréquentant le service de garde de son école primaire d’Hochelaga-Maisonneuve a subi la pression d’éducatrices voilées pour qu’elle remercie Allah à la fin des repas et qu’elle cesse d’avoir recours au traiteur de l’école parce que la nourriture servie n’est pas halal ou contient du porc. Mme Hadj Kacem dit avoir retiré sa fille du service de garde après avoir déposé plusieurs plaintes à la direction.

« J’ai quitté la Tunisie pour que ma fille puisse grandir dans un milieu respectueux de ses choix et décisions », est-il écrit dans la déclaration sous serment. « Or, c’est en fréquentant l’école publique de mon quartier que ma fille subit des pressions pour se comporter comme une “bonne musulmane”. […] J’ai la forte impression que le port d’un signe religieux par des personnes en position d’autorité influence les comportements de ma fille et la fait questionner ses choix et ceux de sa mère. »

Pour sa part, Ferroudja Si Hadj Mohand raconte qu’une éducatrice portant le hidjab aurait interpellé une amie de sa fille de 9 ans parce qu’elle enlevait et remettait son voile islamique dans la cour de l’école de Montréal-Nord qu’elles fréquentent. L’éducatrice lui aurait dit qu’une fois mis, le voile ne devait plus être enlevé. Puis, se tournant vers la fille de Mme Hadj Mohand, elle lui aurait demandé quand elle commencerait à le porter. La jeune fille s’est sentie « gênée » et obligée de répondre « Peut-être au secondaire ».

L’an dernier, le sociologue Gérard Bouchard, qui avait coprésidé la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, avait vilipendé la loi 21 du gouvernement de François Legault. Il avait mis ce dernier au défi de prouver que le port d’un symbole religieux par une enseignante avait un effet négatif sur les élèves.

« Ce qu’on entend souvent durant ce débat, c’est que le seul fait de porter un signe religieux — le hidjab, par exemple — entraîne une forme d’endoctrinement chez les élèves. On entend aussi que ça traumatise certains élèves, ou alors que c’est contraire à l’exercice pédagogique, ou bien que ça compromet le climat de travail dans la classe, etc. », avait lancé M. Bouchard. « Si jamais un seul de ces éléments était prouvé, personnellement, je vous le dis tout de suite, je serais tenté d’appuyer votre projet de loi. »

Eh bien, M. Bouchard, qu’attendez-vous pour appuyer la loi 21?

Source :  https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/des-exemples-de-prosélytisme-à-la-csdm/ar-BB10Eo6g?ocid=spartandhp

vigile.net tribune libre 3 mars 2020

Peut-on isoler l’homme de son oeuvre?

3 mars 2020

Tandis que son long-métrage J’accuse, qui relate les circonstances ayant entouré l’affaire Dreyfus, sortait le 13 novembre 2019 sur les écrans en France, le réalisateur franco-polonais était accusé à plusieurs reprises d’agressions sexuelles. Condamné pour détournements de mineurs en 1977, Roman Polanski est toujours poursuivi pour viol devant les tribunaux californiens.

Or, lors de la Mostra de Venise, J’accuse a remporté le Grand Prix du Jury et, depuis sa sortie en salles, le film a su attirer les spectateurs en faisant fi des manifestations et scandales entourant son auteur. En trois semaines, le long-métrage a atteint le million d’entrées en France et cela, malgré la polémique acerbe menée par des mouvements féministes issus de #MeToo.

Si l’on suit l’argumentaire des anti-Polanski, peut-on encore écouter la musique de Michael Jackson ou de Bertrand Cantat? Doit-on toujours aller voir les films de Woody Allen? En termes clairs, peut-on isoler l’homme de son œuvre artistique? Peut-on laisser le cinéphile décider du choix des films qu’il désire voir, notamment la mise sur écran d’une histoire qui a marqué l’imaginaire français.

 Au Québec, certains distributeurs se sont déjà manifestés contre la présentation du film J’accuse dans leurs salles de cinéma, arguant, notamment, la non-acceptabilité sociale et le respect envers le mouvement #MeToo. À mon avis, J’accuse doit avoir son ticket d’entrée dans les salles de cinéma québécoises, si ce n’est tout au moins par égard pour les cinéphiles.

quebechebdo 3 mars 2020

Là-haut sur la colline…

2 mars 2020

À la suite du référendum de 1995 où les Québécois ont rejeté par une faible marge, soit (50,6 %), le projet de souveraineté du Québec, le gouvernement Chrétien, « sentant la soupe chaude », met en branle un processus de renvoi à la Cour suprême sur la sécession du Québec en 1998, laquelle donnera naissance à la loi sur la clarté référendaire adoptée en 2000, une des lois les plus retorses jamais adoptées par le gouvernement fédéral contre le caractère distinct du Québec.

En 1997, le gouvernement Chrétien, là-haut sur la colline parlementaire, confie à son ministre des affaires intergouvernementales Stéphane Dion le soin de gérer ce dossier afin de déterminer les actions à prendre au cas où un autre référendum sortirait gagnant. La solution choisie est de demander l'avis de la Cour suprême sur trois questions :

« 1. L’Assemblée nationale, la législature, ou le gouvernement du Québec peut-il, en vertu de la Constitution du Canada, procéder unilatéralement à la sécession du Québec du Canada? »

« 2. L’Assemblée nationale, la législature, ou le gouvernement du Québec possède-t-il, en vertu du droit international, le droit de procéder unilatéralement à la sécession du Québec du Canada? À cet égard, en vertu du droit international, existe-t-il un droit à l’autodétermination qui procurerait à l’Assemblée nationale, la législature, ou le gouvernement du Québec le droit de procéder unilatéralement à la sécession du Québec du Canada? »

« 3. Lequel du droit interne ou du droit international aurait préséance au Canada dans l’éventualité d’un conflit entre eux quant au droit de l’Assemblée nationale, de la législature ou du gouvernement du Québec de procéder unilatéralement à la sécession du Québec du Canada? »

Le 20 août 1998, la Cour suprême dépose le Renvoi relatif à la sécession du Québec, en réponse à ces questions. Selon la Cour, la Constitution repose sur des principes qui permettent d'affirmer qu'il y a obligation pour le Canada de négocier. Le Québec ne peut cependant pas invoquer le droit des peuples à l’autodétermination car il « ne constitue pas un peuple colonisé ou opprimé ». Toutefois, lorsqu'une province exprime par référendum la volonté de se séparer, le gouvernement fédéral et les autres provinces ont l'obligation constitutionnelle de négocier avec elle. La Cour pose deux conditions à cette obligation : la question posée au référendum doit être claire et le résultat du référendum doit être clair.

En bref, ce qui est « clair », c’est qu’aucune précision ni sur la question référendaire ni sur le résultat du référendum ne fait référence à quelque notion de « clarté »… C’est le flou total!

Et, pour ajouter encore davantage de confusion, le parlement fédéral adopte le 29 juin 2000 la Loi donnant effet à l’exigence de clarté formulée par la Cour suprême du Canada dans son avis sur le Renvoi sur la sécession du Québec dont voici quelques extraits du préambule :

Attendu :

que la Cour suprême du Canada a confirmé que ni l’Assemblée nationale, ni la législature, ni le gouvernement du Québec ne dispose, en droit international ou au titre de la Constitution du Canada, du droit de procéder unilatéralement à la sécession du Québec du Canada;

que la Cour suprême du Canada a déclaré que les résultats d’un référendum sur la sécession d’une province du Canada ne sauraient être considérés comme l’expression d’une volonté démocratique créant l’obligation d’engager des négociations pouvant mener à la sécession que s’ils sont dénués de toute ambiguïté en ce qui concerne tant la question posée que l’appui reçu;

que, compte tenu du fait que la Cour suprême du Canada a conclu qu’il revient aux représentants élus de déterminer en quoi consistent une question et une majorité claires dans le cadre d’un référendum sur la sécession tenu dans une province, la Chambre des communes, seule institution politique élue pour représenter l’ensemble des Canadiens, a un rôle important à jouer pour déterminer en quoi consistent une question et une majorité suffisamment claires pour que le gouvernement du Canada engage des négociations sur la sécession d’une province du Canada;

En termes clairs, une victoire du « oui » lors d’un référendum portant sur l’accession du Québec à son indépendance devra surmonter bien des obstacles pour en arriver à ses fins!

vigile.net tribune libre 2 mars 2020

 

Guy Nantel se porte candidat à la direction du Parti québécois

1 mars 2020


Dans son essai politique Je me souviens… de rien publié chez Groupe Entourage en 2017, le candidat à la direction du Parti québécois, Guy Nantel, propose un essai politique à propos des enjeux et des défis auxquels est confronté le Québec d’aujourd’hui.

Parmi ces défis, se retrouve celui de « mettre fin aux querelles stériles avec les anglophones ».

Quant au pourquoi et au comment réaliser ce « défi », j’ai cru qu’il était pertinent de laisser l’auteur s’exprimer lui-même sur le sujet en vous livrant quelques citations de son ouvrage.

« Il est vrai que les anglophones sont largement minoritaires ici, mais l’importance de leur apport à la culture québécoise et les siècles que nous avons traversés ensemble font en sorte que leur culture constitue une assise de notre nation. Les Québécois ont besoin de tout le monde pour faire un pays et nous avons tout intérêt à nous rallier plutôt qu’à nous diviser ».

« Si les anglophones n’adhèrent pas à l’idée d’un Québec souverain sur une base culturelle, qu’ils épousent au moins la cause pour des raisons financières. Nous serions tous gagnants si nous faisions front commun pour créer ensemble ce nouveau pays ».

« Nulle part ailleurs une si petite minorité n’est aussi respectée que la communauté anglophone du Québec et il en sera toujours ainsi dans un Québec souverain. Francophones et anglophones doivent donc mettre le passé de côté et apprendre à cheminer ensemble. L’ouverture des anglophones devra se manifester par son pourcentage d’appuis à l’idée de faire un pays avec la communauté francophone, et celle des francophones se fera à travers la reconnaissance de la culture anglaise comme étant elle aussi fondatrice du Québec d’aujourd’hui ».

« Différentes mesures peuvent être prises en ce sens telles que l’intégration d’un symbole anglais sur le drapeau d’une éventuelle république du Québec, ou l’établissement du statut de langue nationale minoritaire pour l’anglais, garantissant que les anglophones d’ici continueront de recevoir des services dans leur langue dans les régions où le nombre le justifie, et ce, même dans un pays dont la langue officielle est le français ».

« En ce qui concerne l’affichage extérieur commercial, le français se doit d’être prédominant. Mais le caractère multiculturel spécifique à Montréal réclame peut-être de revoir le fondement de ce principe dans la mesure où une loi pourrait permettre d’afficher soit exclusivement en français, soit en français ainsi que dans une autre langue au choix du commerçant à condition que le français occupe au moins les deux tiers de l’espace d’affichage ». Etc, Etc…

Avec de telles propositions, je suis d’avis que la position « faiblarde » de Guy Nantel sur la défense de la langue française au Québec risque de devenir tôt dans la course à la chefferie son talon d’Achille…

vigile.net tribune libre 14 février 2020

Ralph Mercier, un maire dévoué

14 février 2020

Celui qui aura pris à coeur sans relâche la défense des citoyens de Charlesbourg pendant 17 ans, à titre de maire, M. Ralph Mercier, est décédé le 13 février, le jour même de ses 83 ans.

Pour avoir pu m’entretenir assez régulièrement avec M. Mercier lors de mes marches dans le voisinage, je me rappellerai toujours avec quelle passion il me parlait de tel ou tel citoyen de Charlesbourg, ou de tel projet qu’il caressait pour les jeunes ou pour les personnes âgées de la municipalité.

Ralph Mercier était un homme calme qui fuyait les prises de bec et qui s’appliquait plutôt à rechercher la conciliation. Ainsi, même à l’époque de le Loi sur les fusions municipales pendant laquelle il formait équipe avec le maire de Beauport Jacques Langlois, et Andrée P. Boucher, la mairesse de Ste-Foy, deux tempéraments bouillants, il a su tirer son épingle du jeu en apportant des arguments à la défense de l’autonomie des municipalités tout en respectant ses adversaires du gouvernement provincial.

Toutes ces années où il a fait carrière dans la politique municipale lui ont conféré une sagesse telle que plusieurs élus municipaux lui demandaient une rencontre pour avoir son avis sur tel ou tel problème auquel ils avaient à faire face et, toujours, M. Mercier était là pour les écouter et les conseiller.

Enfin, je vous fais part de cette phrase révélatrice que son fils Éric a retenu de son père : « La politique, c’est un peu comme être curé, c’est une vocation. Il ne faut pas s’en servir pour en tirer un bénéfice, mais pour servir la population »… Adieu, M. Mercier, et merci pour votre dévouement inlassable envers les Charlesbourgeois!

querbechebdo 14 février 2020
Le Soleil 15 février 2020

La Loi 40 au banc des accusés

13 février 2020

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Loi 40 modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires suscite de nombreuses frustrations, notamment auprès des commissaires et des maires des municipalités.

Du côté des commissaires, comme si ce n’était pas assez d’avoir assisté illico à l’abolition de leur poste, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, leur demande de demeurer disponibles pour « faire de sa réforme une réussite » et les invite à « collaborer » avec les directeurs généraux des commissions scolaires qui ont pour tâche de piloter cette période de transition jusqu’au 15 juin.

En ce qui a trait aux municipalités, un amendement de dernière minute les force à donner des terrains gratuitement aux nouveaux centres de services scolaires, en échange de quoi elles pourront utiliser les gymnases des écoles et profiter des taxes municipales que générera un « éventuel » développement résidentiel autour de l’école.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement Legault précipite l’adoption de projets de loi, comme s’il se retrouvait continuellement dans une situation d’urgence. Et s’ajoute à cela bien souvent des ajouts ou des modifications qui ont l’heur de créer des frustrations auprès des personnes qui sont malheureusement souvent placées devant le fait accompli.

Une attitude pour le moins cavalière, voire méprisante, qui dénote une lacune évidente eu égard au nécessaire processus de consultation sérieusement entaché par une démarche qui place l’urgence continuellement comme une priorité absolue.

quebechebdo 13 février 2020