Une leçon à tirer du confinement

30 mars 2020

Au Québec, en cette période de confinement, des enfants sont séparés de leurs amis, des parents de leurs enfants, des grands-parents ne peuvent plus serrer leurs petits-enfants dans leurs bras. Quant aux personnes âgées, elles sont seules, plus seules que jamais… et elles l’étaient bien avant le confinement.

Un confinement qui nous confronte à la solitude, pour la première fois peut-être. Et s’il est une leçon que nous pouvons tirer de cette solitude, c’est celle des personnes âgées cantonnées dans des résidences pour aînés ou dans des Centres hospitaliers pour soins de longue durée (CHSLD) qui se bercent devant leur téléviseur, le regard ailleurs…

Lorsque la tempête sera passée, peut-être nous souviendrons-nous du poids de notre solitude en période de crise et, qui sait, peut-être irons-nous faire une petite visite à nos parents confinés dans leur chambre depuis des mois, voire des années, et vivant de l’espoir que peut-être…

vigile.quebec 28 mars 2020
quebechebdo 30 mars 2020
Le Devoir 31 mars 2020

Au sujet de l’appel au bénévolat de M. Legault

27 mars 2020

Lors de son point de presse du 23 mars, le premier ministre François Legault, devant la croissance de cas infectés par la COVID-19, mettait le Québec sur pause jusqu’au 13 avril. Trois jours plus tard, soit le 26 mars, devant le manque de bénévoles dans les organismes humanitaires chargés de recueillir et de distribuer des denrées aux familles dans le besoin, M. Legault, faisant appel à la générosité des Québécois, leur lançait un vibrant appel au bénévolat.

Or, depuis les tout débuts de la crise du coronavirus, François Legault et son équipe ne cessent de clamer aux Québécois de demeurer à la maison le plus possible, d’éviter les regroupements et de garder la distanciation sociale.

Dans ces circonstances, quoique M. Legault définisse le bénévolat comme un service essentiel, comment ne pas voir dans cet appel au bénévolat une forme d’incohérence avec les directives annoncées? Comment concilier une activité où des gens sont regroupés pour trier des denrées et les distribuer avec les consignes

Loin de moi, ici, l’idée de dénigrer l’importance du bénévolat qui occupe une place primordiale dans le spectre social du Québec. Toutefois, même si M. Legault a invité les bénévoles à la prudence en disant qu’ « il ne faut pas que ça devienne des rassemblements », en parlant des organismes communautaires, je demeure perplexe eu égard à la pertinence, voire la cohérence, de cet appel du premier ministre au bénévolat!

quebechebdo 27 mars 2020 

Le Québec sur pause

26 mars 2020

Dans la foulée des mesures prises par François Legault depuis le début de la crise du coronavirus, plusieurs entrepreneurs et travailleurs se souviendront longtemps de la décision du premier ministre de mettre le Québec sur pause du 23 mars jusqu’au 13 avril.

Pour compléter le tableau, c’est ce même 23 mars que le mode de comptabilité des cas « confirmés » a été modifié en ajoutant dans le décompte les cas « probables » aux cas confirmés, une mesure qui est passée sous le radar mais qui a toute son importance dans le contexte de la mise sur pause.

Il n’en fallait pas davantage pour que le tandem santé publique/économie ne fasse son entrée dans les médias. À cet effet, quoique je favorise encore de garder la priorité sur la santé publique, je suis d’avis que la dernière décision du premier ministre risque de causer des torts gravissimes, voire irréparables, notamment à plusieurs PME au Québec.

Dans un blogue publié le mardi 24 mars sous le titre « Legault va-t-il trop loin? », Me François-David Bernier pose plusieurs questions : « François Legault est-il en train d’en faire trop, d’aller trop vite, de faire paniquer le Québec, de mettre à terre l’économie d’une telle manière que ça nous prendra des décennies pour nous en remettre? Est-on en train d’écraser la mouche avec une masse et, collatéralement, de casser la table aussi? »

Par ailleurs, dans une entrevue accordée sur RDI, l’économiste Clément Gignac lance un appel à la prudence en invitant François Legault à ne pas placer l’économie « sous respirateur artificiel » aux « soins intensifs ». Des images percutantes qui démontrent à quel point la panique est en train de s’emparer des entrepreneurs et des travailleurs. 

À mon avis, l’heure est à l’arrimage entre les mesures mises de l’avant pour contrer la propagation de la COVID-19 et la survie des travailleurs et des entreprises. À cet effet, je rejoins Me Bernier : « Maintenant, je crois qu’on va trop loin en imposant un shutdown général et sans répartie. Derrière l’entreprise, il y a l’humain et des familles, il ne faut pas l’oublier… Selon moi, des erreurs grossières et lourdes commises par le gouvernement dans la gestion d’une crise, comme la prise de décisions expéditives qui causeraient des dommages graves à notre société, pourraient engager sa responsabilité. Appliquer un shutdown au Québec, sans répartie, sans stratégie, sans réfléchir aux dommages irréparables causés aux entreprises et à notre société, pourrait peut-être exposer le gouvernement à des poursuites. »

https://www.journaldequebec.com/2020/03/24/legault-va-trop-loin

vigile.quebec 25 mars 2020

Un peu de cohérence. M. Legault!

24 mars 2020

D’entrée de jeu, je tiens à ce que vous sachiez que mon intention, en écrivant ce billet, n’est pas du tout de dédramatiser l’importance de la crise que vit actuellement le Québec ni encore d’apporter quelque critique sur la façon de la gérer de la part de François Legault.

Toutefois, lors de son point de presse quotidien du lundi 23 mars, le premier ministre annonçait que le nombre de cas avait plus que triplé en 24 heures, passant d'un peu plus de 200 à plus de 600, tout en spécifiant que le mode de calcul des cas avait changé puisque dorénavant les cas probables de coronavirus seraient ajoutés aux cas confirmés afin de « mieux refléter la réalité ». D’où le bond substantiel de cas entre le 22 et le 23 mars.  Autre conséquence, sur le plan des statistiques à l’échelle du pays, le Québec est passé de troisième au rang peu enviable de premier en terme de cas « confirmés testés positifs » du COVID-19, ce qui, dans les faits, ne représente pas la réalité.

Depuis le début de la crise au Québec, François Legault resserre de jour en jour les directives de sécurité qu’il met de l’avant pour contrer la propagation du coronavirus, faisant monter le niveau de stress dans la population, ce qui est tout à fait normal dans les circonstances. Toutefois, en modifiant le mode de comptabilité des cas, les Québécois risquent d’oublier rapidement ce « petit détail » et développer un stress accru devant le bond catastrophique de cas comparativement aux autres provinces.  

En fait, M. Legault, pourquoi avez-vous procédé à un tel changement? Ne serait-ce pas parce que vous espériez que les Québécois acceptent plus facilement votre décision, annoncée par hasard le même jour, de mettre le Québec sur pause jusqu’au 13 avril en exigeant la fermeture de tous les services non-essentiels?

vigile.quebec 23 mars 2020
quebechebdo 25 mars 2020

La SAQ et la SQDC, des services essentiels?

24 mars 2020

Lors de son point de presse du 23 mars concernant la situation sur la propagation du coronavirus, le premier ministre François Legault a ordonné la fermeture de tous les services non-essentiels à compter du mercredi 25 mars à 00 :01 jusqu’au 13 avril.

Or, à mon grand étonnement, parmi la liste des services essentiels qui restent ouverts figurent la Société des alcools du Québec (SAQ) et la Société québécoise du cannabis (SQDC). Pourtant, dans les minutes qui ont suivi l’annonce du premier ministre, les clients se sont rués vers les succursales de la SAQ et la SQDC avant même de réaliser que les portes de ces deux services demeuraient ouvertes.

De son côté, le syndicat des employés de la SAQ est abasourdi par la décision du gouvernement. « Tout est fermé ! Il ne reste que les services essentiels, et la drogue et l’alcool ! Je trouve ça non seulement bizarre, mais incohérent. On ne peut pas se dire : c’est un service essentiel de boire et de se geler ! Ça ne fonctionne pas, ce n’est pas cohérent », a réagi la présidente Katia Lelièvre. 

Je ne peux que lui donner raison. En effet, pour quelle raison la consommation d’alcool et de cannabis au Québec serait-elle un « service essentiel »? À mon sens, je n’en trouve aucune à moins que les profits faramineux générés par la SAQ et la SQDC ne soient « essentiels » au gouvernement…

vigile.quebec 23 mars 2020
quebechebdo 24 mars 2020

Les influenceurs, une heureuse initiative

23 mars 2020

J’aurai 73 ans dans quelques semaines. Eu égard au coronavirus, je suis donc considéré comme une personne à risque. Je ne suis surement pas tellement différent des gens de ma génération de baby boomers, nous qui avons toujours été libres de faire ce que nous voulions, d’où la difficulté d’être astreints à nous plier à des consignes qui bousculent notre vie, particulièrement les personnes seules contraintes de demeurer à la maison.

Face à cette situation, dans le but de convaincre les personnes âgées du bien-fondé de ces directives, on a fait appel à des personnalités artistiques âgées de plus de 70 ans dont la carrière remarquable a surement marqué l’imaginaire des septuagénaires québécois, notamment les artistes Dominique Michel, Béatrice Picard et Michel Louvain, et l’ancien journaliste et chef d’antenne à Radio-Canada Bernard Derome, à titre d’influenceurs réputés et crédibles auprès des personnes âgées.

Une heureuse initiative qui devrait trouver une oreille attentive auprès des plus récalcitrants, notamment en les sécurisant et en les sensibilisant à l’importance de la solidarité envers tous leurs concitoyens.

vigile.quebec 22 mars 2020

Le roi du country s’est éteint

23 mars 2020

Qui, parmi les personnes d’un certain âge, n’a pas vibré au timbre particulier de la voix de Kenny Rogers interprétant The gambler sorti en 1978 et qui s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires ou à sa chanson Lady en 1980 qui est devenu un tube planétaire.  Plus de 60 de ses chansons ont atteint le top 40 des meilleures ventes aux États-Unis et 50 de ses albums se sont classés dans les meilleures ventes. Outre six « Country Music Awards », il a remporté à trois reprises un Grammy.

Je pourrais poursuivre encore la liste de récompenses auxquelles a eu droit Kenny Rogers. Toutefois, j’aimerais plutôt m’arrêter sur le charisme du chanteur country qui avait l’heur d’envoûter les foules par son sourire communicatif. Et que dire de la variété de rythme de ses chansons qui alternait de la ballade sentimentale au rythme endiablé du rock’n’roll en passant par le blues.  

Né en 1938 à Houston au Texas, il est mort samedi le 21 mars à Sandy Springs, en Géorgie à l’âge de 81 ans après une carrière phénoménale de plus de 60 ans. Très rares sont les chanteurs country, voire les chanteurs tout court, qui ont su conserver une telle popularité pendant une aussi longue période.

Salut à toi, Kenny, qui aura réussi à donner au country ses lettres de noblesse grâce à tes chansons qui, pour plusieurs, ont traversé la planète !

quebechebdo 23 mars 2020

Aux grands maux, les grands moyens

22 mars 2020

Au moment où les directives se resserrent concernant la lutte contre le coronavirus, on apprend que des personnes porteuses du virus ou ayant eu des contacts avec des individus porteurs du COVID-19 ou présentant des symptômes de la maladie se promènent librement dans les rues sans coup férir.

Pourtant, ailleurs dans le monde, notamment en Suisse, en Belgique, en France, en Italie, en Roumanie ou en Bulgarie, les contrevenants aux directives émanant de l’État sont sujets à recevoir des amendes allant jusqu’à 775$ canadiens ou des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 15 ans.

Or, le Code civil du Québec stipule que « toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui, suivant les circonstances, les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas causer de préjudice à autrui ».

À mon avis, je considère inconcevable que l’insouciance de certains Québécois mettent en péril sans vergogne la santé des citoyens qui les côtoient au quotidien. En conséquence, je suis d’avis que le directeur national de la santé publique intervienne et fasse appliquer la loi contre ces récalcitrants qui font preuve d’une négligence éhontée… Aux grands maux, les grands moyens!

quebechebdo 22 mars 2020
vigile.quebec 22 mars 2020
Le Devoir 24 mars 2020

Parlons de chiffres…

21 mars 2020

En date du 20 mars, 263 071 cas de coronavirus avaient été confirmés dans le monde, 942 au Canada et 139 au Québec. Or, la population mondiale actuelle atteint 7,7 milliards, celle du Canada, 37,7 millions et celle du Québec, 8,4 millions.

Si nous convertissons ces statistiques en pourcentage, 0,00003 % de la population mondiale a contracté le COVID-19, comparativement à 0,00003 % au Canada et à 0,00002 % au Québec.

Quoique chaque décès causé par le coronavirus soit un drame à l’échelle humaine et que nous devions tous demeurer solidaires dans l’application des consignes pour vaincre ce virus, force est de constater que les pourcentages de cas confirmés par rapport aux populations totales est pour le moins infime.

Bien sûr, d’autres décès s’ajouteront à la liste actuelle, autant dans le monde qu’au Canada qu’au Québec. Et, à chaque occasion, les gouvernements augmenteront les mesures à prendre pour contrer cet « ennemi de l’humanité » tel que qualifié par le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

En relativisant les cas confirmés du COVID-19 par rapport aux population désignées, mon intention se veut un constat purement mathématique qui confirme hors de tout doute que notre planète est encore en contrôle de la situation et qu’elle se relèvera de cette pandémie plus solidaire que jamais!

quebechebdo 21 mars 2020

Au personnel de la santé: « Merci d’être là! »

20 mars 2020

Aujourd’hui, la planète est aux prises avec un virus d’une extrême contagiosité contre lequel la science médicale se bute depuis des mois. Tout le personnel de la santé est mis à contribution quotidiennement pour affronter cet « ennemi de l’humanité » tel que qualifié par le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Aujourd’hui plus que jamais, la société en général et, bien sûr, la société québécoise en particulier s’appuient sur l’expertise et le dévouement du personnel de la santé pour répondre aux cas de coronavirus qui augmentent à vitesse grand V à chaque jour.

Aujourd’hui, médecins, infirmiers et infirmières, préposé(e)s aux soins, ambulanciers et ambulancières incarnent l’épine dorsale du système de santé québécois. Comme le dit si souvent le premier ministre Legault, ils symbolisent nos « anges ».

Aujourd’hui, je tiens, au nom de toutes les Québécoises et de tous les Québécois à vous exprimer toute notre reconnaissance et notre gratitude pour votre professionnalisme qui, dans ces pénibles circonstances, se révèle d’une utilité des plus salutaires.

Enfin aujourd’hui plus que jamais, je veux que sachiez que vous exercez une « vocation » essentielle à la survie de notre société et, pour cela, je vous dis simplement : « Merci d’être là! »

quebechebdo 20 mars 2020