25 mai 2025
L’éducation est en mal d’amour au Québec, pénurie d’enseignants qualifiés et de personnel spécialisé, lourdeur de la tâche, vétusté des écoles. Et pourtant, dès son premier mandat en 2018, François Legault avait promis d’en faire la priorité de ses priorités. Or sept ans de gouvernance caquiste plus tard, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, devant l’ampleur de la violence dans les écoles, présente un plan d’action axé sur l’interdiction du cellulaire à l’école et le vouvoiement obligatoire envers le personnel scolaire. Des pistes de solution qui, bien que louables, sont à mille lieues des enjeux fondamentaux qui gangrènent lentement mais sûrement la vocation première de l’école, à savoir la communication des connaissances à des apprenants.
Encore aujourd’hui, l’école ouvre ses portes à tous les jours à l’éveil des jeunes au monde qui les entoure. Rien n’a changé en ce domaine. De ce fait, qu’avons-nous perdu en chemin pour que s’installe dans nos écoles un tel désamour envers le respect de l’autre et le sens de l’effort inhérent à l’apprentissage des connaissances? Comment en sommes-nous arrivés à assister sans coup férir aux départs hâtifs et inquiétants de certains enseignants qui ont baissé les bras devant un climat malsain et démobilisateur?
Des questions inquiétantes, voire alarmantes qui commandent des réponses en lien avec le monde « moderne » dans lequel baignent les jeunes d’aujourd’hui, notamment l’explosion des cellules familiales et l’apparition de la pluriparentalité. Une situation préoccupante qui a donné naissance à toute une génération d’élèves éprouvant des besoin particuliers et pour lesquels les ressources spécialisées manquent à l’appel. Enfin, la dépendance systémique aux médias sociaux contribue à l’accroissement des problèmes de concentration qui se répercutent en période de cours, et qui ajoutent grandement à une désaffection croissante envers la profession d’enseignant.
L’éducation a été et est encore aujourd’hui le fer de lance de la société, laquelle par ailleurs, semble avoir perdu ses repères, en particulier le lien d’autorité qui doit régner entre le jeune et ses parents, et l’élève envers ses enseignants. La famille comme l’école doivent retrouver leurs lettres de noblesse. La relation d’autorité doit être rétablie dans le respect de chacune des parties. Dans un tel climat, peut-être arriverons-nous à recréer l’attractivité pour ce qui incarne toujours, à mes yeux, le plus beau métier du monde.
vigilequebec tribune libre 24 mai 2025
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24 mai 2025
Parlant de son dôme d’or antimissile et de l’intérêt manifeste du premier ministre canadien Mark Carney, pour son projet, le président américain, Donald Trump, a plaidé que « Le Canada nous a appelés, et il veut en faire partie. On va lui parler. Il veut de la protection lui aussi. Comme d’habitude, on aide le Canada comme on peut ». En revanche, le Canada se retrouve toujours impliqué contre son gré dans une guerre de tarifs douaniers imposée, faut-il le rappeler, par le même Donald Trump. En somme, Donald Trump souffle le chaud et le froid.
Or à la suite de sa récente rencontre avec le président, Mark Carney a fait l’éloge de son homonyme américain en le qualifiant de « président transformateur » et de leader qui apporte du bon et du mauvais tout en parlant des bienfaits de voir Donald Trump assis dans la chaise présidentielle.
Dans cette foulée, deux questions me viennent à l’esprit. Primo, que s’est-il donc passé pour que Mark Carney louange subitement à tel point le président Trump? Et secundo, en acceptant de se rallier au projet anti-missile de Trump, le premier ministre ne risque-t-il pas de réveiller la lubie de Donald Trump à l’égard de l’annexion du Canada comme 51e état des USA en s’affichant de façon transcendante comme le grand frère au secours de son jeune frère?
Le président n’en est pas à ses premières idées mégalomanes. De ce fait, Mark Carney devrait, à mon avis, tempérer ses ardeurs eu égard au dôme d’or de Trump d’autant plus qu’à ma connaissance, aucun danger imminent n’est susceptible d’envahir à court terme la voûte céleste canadienne. Un peu de retenue, M. Carney, devant l’ogre narcissique et assoiffé de pouvoir!
vigile.quebec tribune libre 23 mai 2025
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24 mai 2025
Tout au cours de sa campagne électorale, Mark Carney s’est engagé, s’il était élu premier ministre, de faire du pays un « Canada fort » et de « bâtir l’économie la plus forte du G7 ». Dans cette foulée, le nouveau chef du gouvernement libéral, dès le début de son mandat, indique, dans une lettre remise à tous ses ministres et secrétaires d’État, le sentier à suivre pour parvenir à ses objectifs.
« Le mois dernier, la population canadienne a élu un nouveau gouvernement pour qu’il se tienne debout pour notre pays et bâtisse une économie forte qui bénéficie à toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. À titre de membres du 30e Conseil des ministres, nous devons accomplir ce mandat avec détermination et force », lance Mark Carney aux membres de son cabinet en guise d’introduction à sa lettre.
D’entrée de jeu, le premier ministre insiste sur la nécessité d’« établir de nouveaux rapports avec les États-Unis dans les domaines de l’économie et de la sécurité, et renforcer notre collaboration avec nos alliés et nos partenaires commerciaux fiables du monde entier ». Dorénavant, la pierre angulaire des relations que compte entretenir son gouvernement avec les États-Unis sera claire et succincte à savoir collaborer si nécessaire, mais pas nécessairement collaborer.
Or parmi les sept priorités énoncées dans sa lettre, je suis d’avis que celle ayant trait à la réduction des coûts et à l’abordabilité des logements retiendra de toute évidence l’attention des Canadiennes et des Canadiens dans un contexte de surenchère du panier d’épicerie et de pénurie de logements à prix modique.
Par ailleurs, maintenant que les assises stratégiques nécessaires à la construction d’un « Canada fort » sont déposées sur la table, il appartient de facto au gouvernement libéral de Mark Carney, de les traduire en réalisations, un défi titanesque dans un contexte d’instabilité économique et géo-politique provoqué notamment par l’imprévisibilité de notre voisin du Sud. Une histoire à suivre avec beaucoup d’attention…
vigile.quebec tribune libre 23 mai 2025
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23 mai 2025
«La paix soit avec vous tous!». C’est en ces mots que s’est amorcé le pontificat de Léon XIV. Élu 267e pape de l’histoire de l’Église catholique le 8 mai 2025, le cardinal Robert Francis Prevost a délivré un message de paix au monde entier. L’américain de 69 ans a dit souhaiter que la «paix du Christ ressuscité» touche «tous les peuples», «toute la terre», et qu’elle soit «une paix désarmée et une paix désarmante».
Dans son homélie inaugural à titre de souverain pontife, la pape Léon XIV a prôné le retour de la paix à Gaza et en Ukraine en insistant sur les centaines de milliers d’innocentes victimes depuis le début de ces conflits sanguinaires. Or Benyamin Netanyahou et Vladimir Poutine intensifient les attaques meurtrières contre les Gazaouis et les Ukrainiens sans relâche, et toute tentative de trêve entre les parties semble actuellement impossible.
Dans ce contexte, comment percevoir quelque espoir de paix dans le souhait de Léon XIV? Ce pape arrivera-t-il à amener les dirigeants des pays en guerre à trouver enfin un terrain d’entente à son invitation pressante à la paix? De toute évidence, dès le début de son pontificat, Léon XIV a saisi son bâton du pèlerin en tant qu’agent propageant la paix dans le monde. Une mission pharaonique, un défi titanesque auxquels se livre avec détermination l’évêque de Rome.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Léon XIV manifeste d’emblée son intention d’agir en rassembleur envers les dirigeants de tous les pays, et plus particulièrement de la Russie et d’Israël en ces temps de conflits qui semblent sans issue. Dès lors, je suis confiant que le nouveau pape apportera un vent d’humanité dans le climat hostile auquel assiste quotidiennement le monde, et qu’il contribuera à faire avancer les négociations vers l’établissement progressif d’une paix durable.
vigile.quebec tribune libre 19 mai 2025
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19 mai 2025
Réaction à l’article de Benoît Melançon paru dans Le Devoir du 16 mai sous le titre « Maurice Richard n’est pas mort ».
Du temps de ma jeunesse, j’ai souvenir encore de la télédiffusion de la Soirée du hockey commentée avec grâce par René Lecavalier qui réussissait à me soulever de ma chaise devant les montées à l’emporte-pièce de Maurice Richard et son immense talent à déjouer le gardien de but. Puis, le temps a passé et le Rocket, quoique moins rapide, continuait à m’impressionner jusqu’au jour où il prit sa retraite en septembre 1960. À partir de ce moment-là, je me suis désintéressé peu à peu du hockey, mon idole n’étant plus sur la patinoire pour m’épater par sa détermination incommensurable. La Soirée du hockey avait perdu de son mordant, le numéro 9 ne figurait plus sur l’alignement des joueurs.
C’est en lisant l’article de Benoît Melançon paru dans Le Devoir du 16 mai que sont revenus à ma mémoire les souvenirs inoubliables de mon idole de jeunesse, Maurice Richard, envers qui je vouais et voue encore aujourd’hui une admiration extraordinaire.Toutefois, un passage de M. Melançon a particulièrement attiré mon attention hormis sa détermination exceptionnelle : « Maurice Richard ne représente-t-il pas aussi un Québec plus simple que celui d’aujourd’hui ?… La mondialisation n’occupait pas tous les esprits. Les joueurs n’étaient pas des multimillionnaires passant d’un club à l’autre. C’étaient des familiers, des proches, des voisins. Voilà une image idyllique : le bon vieux temps ».
À mes yeux, Maurice Richard, par-delà sa détermination sans borne, aura évolué pendant toute sa carrière dans un monde dominé par les anglophones et, de facto, il aura contribué à l’éveil des canadiens-français à l’aube de la révolution tranquille des années ‘60 au Québec. Lorsque le Rocket s’emparait de la rondelle, c’est tout un peuple qui se levait et l’acclamait en criant ses encouragements. « Dans ce contexte, le souvenir du Rocket est rassurant. « C’était bien mieux avant », serait-on tenté de croire. Reconnaissons-le : Maurice Richard est né le 4 août 1921 ; il n’est pas mort le 27 mai 2000. Nous avons toujours besoin de lui », de conclure avec à-propos l’auteur.
https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de/880825/maurice-richard-est-pas-mort
vigile.quebec tribune libre 18 mai 2025
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17 mai 2025
Fidèle à sa promesse, le premier ministre du Canada, Mark Carney, entouré des membres de son cabinet et en présence des caméras, a signé de sa main tenant un crayon feutre un « décret » ordonnant une réduction d’impôt pour la classe moyenne d’un point de pourcentage. Une scène qui n’est pas sans nous transporter dans le Bureau ovale où Donald Trump signe depuis le 20 janvier des décrets à répétition, entouré de sa garde rapprochée, devant les caméras et au moyen d’un crayon feutre. Toutefois, petite nuance, Mark Carney n’a pas exhibé le document signé à la manière du président.
vigile.quebec tribune libre 16 mai 2025
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17 mai 2025
Balayant du revers de la main les sondages défavorables qui placent la Coalition avenir Québec (CAQ) en troisième position derrière le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti québécois (PQ), et la volonté manifeste de changement lié au mécontentement envers son gouvernement de la part des Québécois, le premier ministre, François Legault, persiste et signe, il sera sur les rangs pour la prochaine campagne électorale et restera en poste jusqu’en 2030.
À cet effet, la machine à rumeurs laisse planer l’idée que François Legault devrait se retirer « honorablement » avec la satisfaction du devoir accompli au lieu de s’obstiner dans une quête de pouvoir qui paraît de plus en plus inaccessible, en raison notamment de l’incertitude dans le dossier Northwood, de la saga qui entoure les travaux de réfection de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, de l’épineux dossier SAAQclic et des premiers balbutiements chaotiques de Santé Québec.
Dans le Petit Robert, l’entêtement se définit « comme le fait de persister dans un comportement volontaire sans tenir compte des circonstances ». Cette définition ne correspond-elle pas au comportement de François Legault dans le contexte actuel où tous les indices militent en faveur de son départ y compris sa désaffection des Québécois en tant que représentant la meilleure personne pour occuper la fonction de premier ministre.
Depuis 2018, François Legault a remis sur la mappe la résurgence du nationalisme québécois à l’intérieur du Canada, il a défendu bec et ongles la survie et la protection de la langue française au Québec, on lui doit la création des maternelles quatre ans. Il est maintenant venu le temps de céder la place après deux mandats, l’usure du pouvoir ayant laissé inexorablement ses traces. Le père fondateur de la CAQ se doit de se montrer « chill » et de se retirer pour le plus grand bien de « son » parti.
vigile.quebec tribune libre 16 mai 2025
Le Soleil (version numérique) 20 mai 2025
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15 mai 2025
Selon les résultats d’un sondage réalisé par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) auquel ont participé 7300 membres, un enseignant sur deux (52%) a été victime de violence depuis le début de l’année scolaire. Parmi eux, 84% ont vécu de la violence verbale, surtout présente au secondaire, alors que 46% ont vécu de la violence physique, que l’on retrouve davantage en maternelle et au primaire. La fréquence des incidents est aussi préoccupante. En effet, parmi les enseignants victimes de violence, 70% en ont vécu au moins une fois par mois, soit à une dizaine d’occasions au cours d’une année scolaire.
Des statistiques alarmantes qui devraient nous interroger sur l’état lamentable de notre société à l’égard de la violence dans laquelle elle baigne au quotidien. De fait, que s’est-il donc passé pour que de tels comportements déviants prolifèrent à vitesse grand V dans nos écoles? À mon sens, l’un des facteurs dominants qui affectent les comportements violents des jeunes émane en grande partie des modifications majeures ayant affecté la cellule familiale, notamment l’avènement de la pluriparentalité qui stigmatise profondément les jeunes en les condamnant à évoluer dans un monde où ils sont confrontés à un milieu de vie confus, porteur de tiraillements à l’égard des références devant lesquelles ils sont appelés à réagir.
Parmi les causes de prolifération de la violence chez les jeunes, on ne peut passer sous silence l’influence marquante des médias sociaux qui débordent littéralement de scènes de violence et auxquels sont accros les jeunes d’aujourd’hui, influencés en cela par la dépendance des parents à ces mêmes médias sociaux, d’où le court-circuitage du supposé rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants au respect des autres, notamment des enseignants qui les côtoient.
En revanche, l’école, en théorie, est considérée comme un « milieu de vie » dans lequel les jeunes sont appelés à s’épanouir sur tous les plans. Or elle est aussi soumise aux soubresauts de la société dont elle devient de facto le reflet. Conséquemment, tant et aussi longtemps qu’un dialogue constructif ne sera pas établi de façon permanente entre la famille et l’école, nous assisterons à l’émergence de la violence envers ceux et celles qui incarnent l’autorité dans le milieu scolaire au plus grand dam d’une saine convivialité entre le personnel scolaire et les élèves.
vigile.quebec tribune libre 14 mai 2025
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14 mai 2025
Nous en sommes à la moitié des débats prévus dans le cadre de la course à la direction du parti libéral du Québec (PLQ) et aucun des cinq candidats n’a pu se démarquer significativement jusqu’à maintenant. En bref, nonobstant quelques divergences mineures entre les candidats sur certains thèmes, les militants du Parti libéral du Québec (PLQ) demeurent sur leur appétit sur « le » candidat susceptible d’attirer leur attention. Or si le PLQ a pour objectif de se démarquer des autres partis et de créer l’engouement nécessaire lors du scrutin de 2026, un des candidats devra pendre fermement position sur des enjeux tels l’environnement, la laïcité, le hausse faramineuse du coût de la vie, la pénurie de logements abordables, la carence alarmante de personnel en santé et en éducation. Enfin, énorme défi, le parti devra de toute urgence étendre ses tentacules hors de la région métropolitaine de Montréal et prendre racine dans les régions où il brille depuis belle lurette par son absence. En somme, les trois derniers débats seront déterminants pour qui, parmi les cinq candidats, aspire reconquérir le pouvoir qui leur a échappé en 2018 aux mains de la Coalition avenir Québec.
vigile.quebec tribune libre 13 mai 2025
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14 mai 2025
Depuis son accession dans le Bureau ovale en janvier dernier, le président américain, Donald Trump, nous a habitués à entrer dans la valse des tarifs douaniers et en ressortir de façon imprévisible. Le dernier épisode en liste concerne la guerre commerciale avec la Chine initiée, faut-il le rappeler, par le grand Orange. Le tout débute par l’imposition de tarifs de 145 % sur les importations provenant de la Chine dans un premier temps laquelle réplique aussitôt par des contre-tarifs de 125% sur les importations des USA. Puis, devant la catastrophe économique inavouée laissée dans le sillon de ces tarifs, Donald Trump recule et abaisse ses tarifs à 30 % suivi aussitôt par le président chinois, Xi Jinping, qui ramène ses contre-tarifs à 10 %, et toute cette mise en scène gravitant autour d’une trêve de 90 jours. Et voilà, le tour est joué, Donald Trump, selon ses habitudes, a semé lui-même les tarifs et récolte les honneurs de leur diminution substantielle en se montrant « bon joueur ». Tout simplement hilarant!
vigile.quebec tribune libre 13 mai 2025
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