Aux plus forts la poche

27 mai 2020

La subvention salariale permet d’éponger 75 % du salaire des employés dans le but de venir en aide aux entreprises et aux organismes financièrement ébranlés par la pandémie de COVID-19. Or, on apprend que quatre partis politiques fédéraux, soit le PLC, le PCC, le NPD et le Parti vert ont décidé de s’en prévaloir, alléguant des pertes de revenu au chapitre des dons au cours du premier trimestre de 2020 et qu’une élection anticipée est toujours possible considérant le fait qu’un gouvernement minoritaire est au pouvoir. Seul le Bloc québécois n’y a pas adhéré. Voilà pour le tableau d’ensemble.

En réalité, les partis politiques sont, au sens de la loi, des organismes sans but lucratif. Si on s’en tient à la lettre du nouveau programme d’urgence, ils ont droit à l’aide gouvernementale pour éviter de mettre à pied leurs employés. Or, dans les faits, au cours des trois premiers mois de 2020, le PLC a récolté près de 3 millions et le PCC, 3,9 millions, de quoi rémunérer ses employés si on ajoute ces sommes aux montants déjà accumulés dans la caisse de ces partis. En termes clairs, aucun d’eux n’est au bord de la faillite ni ne risque de « fermer ses portes ». Ni le PLC, ni le PCC ne se retrouvent « financièrement ébranlés par la pandémie de COVID-19 ».

À mon avis, pour des raisons de transparence élémentaire, le PLC et le PLQ devraient ouvrir leur livre publiquement avant de réclamer la dite subvention salariale au même titre que les entreprises et les organismes qui qui ont fait appel à ce programme. Toutefois, les partis politiques ont plutôt tendance à se monter discrets eu égard à leurs récoltes de dons, une attitude qui doit être corrigée eu égard à la situation pandémique actuelle. Décence oblige!

vigile.quebec tribune libre 27 mai 2020 

À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle

26 mai 2020

En traversant la frontière par le chemin Roxham, certains réfugiés se sont placés en situation « irrégulière ». Toutefois, force est de constater que l’engagement de plusieurs de ceux-ci, soit quelque 800, auprès des personnes âgées dans les CHSLD, mérite quelque considération exceptionnelle, notamment la possibilité de les qualifier comme immigrants et de les accueillir de la sorte au Québec. Ces « anges gardiens » demandeurs d’asile qui sont sur le front de la COVID-19 méritent la gratitude des Québécois, a admis le premier ministre François Legault.

Considérant le manque flagrant de préposés (es) aux bénéficiaires, il m’apparaît tout à fait légitime, voire pertinent, de reconnaître que ces demandeurs d’asile soient traités comme des cas exceptionnels répondant à une situation exceptionnelle, notamment en raison de leur dévouement et de leur engagement au sein de l’équipe de première ligne dans les CHSLD.

Par ailleurs, pour les besoins de la petite histoire, rappelons que le 13 mai dernier, la députée indépendante de Marie-Victorin, Catherine Fournier, déposait une motion à l'Assemblée nationale demandant : « Que l'Assemblée nationale reconnaisse la contribution des centaines de demandeurs d'asile, majoritairement d'origine haïtienne, œuvrant présentement comme préposés aux bénéficiaires dans les CHSLD du Québec ; Qu'elle demande au gouvernement canadien de régulariser rapidement leur statut d'immigration, dans un souci de reconnaissance du travail accompli durant la crise sanitaire actuelle ». Le gouvernement Legault avait alors refusé de débattre de la motion.

Une preuve que, parfois, les députés de l’opposition peuvent faire avancer le débat vers des solutions tout à fait appropriées!

quebechebdo 26 mai 2020

Frédéric Bastien ne lâche pas le morceau

25 mai 2020

Rappelons d’abord les faits

L’historien et aspirant à la direction du Parti Québécois, Frédéric Bastien, reproche à l’ex-juge en chef de la Cour d’appel d’avoir fait preuve de partialité lors d’une audition sur la suspension de la loi 21. Nicole Duval Hesler s’était ouvertement questionnée à savoir si la loi adoptée par le gouvernement Legault posait plus de préjudices à ceux qui souffrent d’«allergies visuelles» face aux signes religieux ou aux «aux enseignantes qui perdent la possibilité de s'engager dans la profession qu'elles ont choisie». La juge en chef avait ensuite inscrit sa dissidence lorsque ses deux autres collègues ont refusé de suspendre l’application de la loi, qui interdit le port de symboles religieux aux employés de l’État en position d’autorité.

Le Conseil canadien de la magistrature

Ce dernier a décidé de ne pas se pencher sur la plainte visant Nicole Duval Hesler déposée dans la foulée de la contestation de la loi sur la laïcité, jugeant qu’il n’a plus compétence pour trancher la question en raison du départ à la retraite de la juge en chef. L’organe chargé d’analyser les plaintes contre les magistrats nommés par le gouvernement fédéral lui a fait parvenir une fin de non-recevoir. La missive, datée du 21 avril, justifie que le départ à la retraite de l’ex-juge en chef Duval Hesler, le 8 avril, fait en sorte que le Conseil canadien de la magistrature (CCM) n’a plus l’autorité requise pour se prononcer sur le bien-fondé de la plainte. On y écrit qu’il a été décidé « dans le passé » que la démission ou le départ à la retraite d’un juge met « un terme à la compétence » du conseil en pareille matière.

Réplique de Frédéric Bastien

L’historien reproche au Conseil canadien de la magistrature CCM) « d’avoir attendu presque cinq mois pour que la juge prenne sa retraite. Ils ont annoncé leur décision une fois qu’elle a été partie»… Ils auraient dû se dépêcher ». Mais des précédents dans les cours administratives du Québec ont démontré que des requêtes contre des juges peuvent se régler après leur départ à la retraite, estime Frédéric Bastien. De plus, une décision viendrait « mettre en place des balises », pour les juges toujours en poste.

« C’est un curieux hasard. Ça a pris cinq mois avant d’avoir une réaction du CCM. Ça tombe deux semaines après que la juge a pris sa retraite. Et là on dit : “Elle a pris sa retraite et ça n’importe plus” »… Ce à quoi ça me fait penser, c’est “voilà une décision complaisante envers une collègue” »  Selon M. Bastien, il s’agit d’une opportunité ratée pour préciser la portée de la liberté d’action des juges, que ce soit leur « rôle social, le genre de propos qu’ils peuvent tenir ou non, le genre d’organisations devant lesquelles ils peuvent parler ou pas ». 

Même s’il espère toujours que le Conseil canadien de la magistrature entendra sa cause, Frédéric Bastien plaide pour la création d’un nouvel organisme indépendant qui serait chargé de trancher les plaintes contre les juges. «Un peu à l’image du Bureau des enquêtes indépendantes pour les policiers». 

Une saga juridique à suivre…

https://www.journaldequebec.com/2020/05/24/propos-sur-la-laicite-nouvelle-requete-contre-la-juge-duval-hesler

vigile.quebec tribune libre 24 mai 2020
 

Une question alambiquée

25 mai 2020

Le 20 mai 2020 marquait le quarantième anniversaire du référendum de 1980. À cette occasion, les Québécoises et les Québécois devaient se prononcer en faveur ou contre la question suivante, une question alambiquée qui contient quelque 120 mots :

« Le gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d’acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? »

Placez-vous, virtuellement, dans l’isoloir dans la peau d’un citoyen « ordinaire » en train de lire l’interminable préambule avant de parvenir ultimement à la question à laquelle il doit répondre, à savoir « … accordez-vous au gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? » Croyez-vous sincèrement que l’électeur avait bien saisi toutes les dimensions de l’entente proposée entre le Québec et le Canada? Et, si tel était les cas, un « oui » à la question était-il un « oui » `à la souveraineté du Québec? La réponse est non, c’était un « oui » à la souveraineté-association avec un trait d’union.

Résultats du vote :

% Oui : 40,44 %

% Non : 59,56 %

En réalité, c’est une défaite du « oui » à la souveraineté-association…

Or, la véritable défaite a été signée par Pierre Elliot Trudeau qui est venu crier aux Québécois qu’il mettait son siège en jeu dans ce référendum, lançant l’idée du fédéralisme renouvelé dans lequel le Québec aurait sa juste place…On connaît la suite, la nuit des longs couteaux a donné naissance au rapatriement unilatéral de la Constitution en l’absence du Québec

En termes clairs, le référendum de 1980 est un rendez-vous manqué sur toute la ligne. Non seulement le « non » à la souveraineté-association du Québec avec Ottawa l’a-t-il emporté avec une confortable avance, mais « les belles paroles » de Trudeau se sont évaporées au profit d’un fédéralisme davantage centralisateur.

vigile.quebec tribune libre 22 mai 2020

Les ados en confinement: dommages collatéraux

20 mai 2020

Le Dr Gilles Julien, pédiatre, sonne l’alarme…20 à 25% des ados éprouvent actuellement des anxiétés importantes qui nuisent à leur santé et près de 20% présentent des signes dépressifs. Des chiffres qui font frémir et qui démontrent à quel point l’isolement influe sur le comportement émotionnel des ados.

Toutes les études antérieures prouvent que les ados sont particulièrement affectés par les changements qui surviennent autour d’eux, particulièrement lorsque ces changements ont pour effet de brimer leur besoin d’évasion. « Ils sont à un point de transition important. Ils forgent leur personnalité, ils sont sûrs d’eux, ils veulent avancer et ils veulent créer. Mais il faut qu’ils aient les moyens de le faire. S’ils ne le font pas, ils perdent espoir, ils perdent contact, ils risquent de décrocher », met en garde le Dr Julien.

Le confinement est érigé telle une cloche de verre qui empêche les ados de respirer, ils ont besoin d’air, ils étouffent. L’équipe de gestion de crise, notamment François Legault et Horacio Arruda, doivent ouvrir des espaces aux ados pour leur permettre de bouger, de sortir à l’extérieur et de socialiser avec leurs amis de façon sécuritaire, à défaut de quoi les troubles de santé mentale risquent de faire davantage de victimes que le virus lui-même pour cette catégorie d’âge. 

Avec le déconfinement graduel entamé par le gouvernement Legault, plusieurs parents sont appelés à retourner à leur travail, laissant de la sorte leurs ados seuls à la maison, une situation propice au développement de comportements anxieux et dépressifs. Conséquemment, il m’apparaît urgent, voire salutaire, que des mesures de déconfinement soient prises pour maintenir l’équilibre psychologique de nos ados.

Attention à nos ados
« En entrevue avec Le Journal, le pédiatre reconnu Gilles Julien a parlé de catastrophe et d’impacts non seulement préoccupants, mais dangereux chez nos adolescents. Les experts s’inquiètent du décrochage, de la démobilisation, de la dépression et de l’anxiété susceptibles d’en découler. » 

https://www.journaldequebec.com/2020/05/17/attention-a-nos-ados

L’économie avant les jeunes?
« Lundi prochain, un pan entier de la vie montréalaise émergera de l’asphyxie du confinement. Sur le front économique, le risque en vaut la chandelle. Sur le front des écoles, c’était tout le contraire. Finalement, il aura été plus facile de faire consensus sur la sauvegarde des commerces de proximité que sur le bien-être physique et mental des enfants. »
https://www.journaldequebec.com/2020/05/19/leconomie-avant-les-jeunes

Nos ados abandonnés
« Mais le temps nous démontre de plus en plus que les impacts sont et seront catastrophiques pour les adultes de demain. Ils se morfondent, dépriment, tournent en rond et remettent tout en question. Les risques reliés aux problèmes de santé mentale sont décuplés et les probabilités de décrochage sont alarmantes. 
https://www.journaldequebec.com/2020/05/20/nos-ados-abandonnes

vigile.quebec tribune libre 20 mai 2020
Le Devoir 21 mai 2020 "Des dommages collatéraux" (version abrégée)

 

Le réconfort, une solution vers la guérison

18 mai 2020

Au cours des derniers jours, certains médias nous ont présenté de courts reportages concernant des personnes âgées atteintes du coronavirus qui ont pu, pour une, bénéficier de la présence d’un proche aidant au CHSLD où elle vivait et, pour l’autre, dont les membres de la famille l’ont sortie du CHSLD pour l’amener auprès d’eux à leur résidence… et dans les deux cas, les personnes âgées ont retrouvé la santé.

D’entrée de jeu, je voudrais dissiper toute forme de critique, quelle qu’elle soit, envers le personnel de première ligne dans les CHSLD qui méritent sans l’ombre d’un doute toute notre admiration pour leur courage et leur professionnalisme et ce, malgré la cohue qui y règne, notamment sur le plan organisationnel relatif au processus de gestion. À cet effet, l’organigramme gigantesque du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS),  paru dernièrement dans les médias, illustre à merveille l’extrême complexité qui conduit au marasme qui sévit dans le processus de décision dans les CHSLD.

Par contre, à partir du moment où les personnes âgées goûtent au réconfort des proches aidants qui leur offrent toute l’attention et le réconfort qu’elles ont grandement besoin, elles reprennent vie telles des tulipes au printemps qui ressuscitent grâce aux premiers rayons bienfaisants du soleil printanier.

Bien sûr, toutes les personnes âgées n’ont pas cette chance de bénéficier de la chaleur humaine et de l’amour d’un proche aidant pour retrouver la santé. Toutefois, la preuve est faite que le réconfort incarne un pas vers la guérison. Conséquemment, à mon avis, une fois la crise derrière nous, le MSSS devrait revoir son organigramme illico en laissant une place privilégiée aux soins à domicile par les proches aidants, et en mettant de l’avant le projet de maisons des aînés dan un esprit de familiarité et de réconfort pour qu’enfin nos aînés puissent pouvoir vivre leurs dernières années dans la dignité.

vigile.quebec tribune libre 17 mai 2020
Le Devoir 25 mai 2020 "Du réconfort pour guérir"

Moduler les indemnités de départ en fonction des résultats

17 mai 2020

Limogé par Bombardier en mars 2020, le PDG Alain Bellemare quitte la compagnie en empochant un pécule scandaleux de 17,4 millions, et toutes ces largesses malgré un sauvetage gouvernemental, des milliers de licenciements, des résultats financiers décevants, d’innombrables ventes d’actifs, un cours boursier en chute libre et même une manifestation inédite contre sa rémunération. 


En bref, M. Bellemare laisse en héritage une entreprise chancelante et amputée de plusieurs de ses fleurons qui ont fait sa réputation, complètement soumise à la signature du contrat de 10 milliards $ pour la vente de sa division ferroviaire à Alstom, conditionnel à la conclusion de la transaction prévue pour l’an prochain.

À titre informatif, Alain Bellemare a touché des émoluments de 13,8 M$ en 2018 et 10,8 M$ en 2019. Les salaires des hauts dirigeants d’entreprises ont pris des proportions pharaoniques si bien qu’un coup de barre radical doit être donné par les conseils d’administration, notamment en modulant leurs indemnités de départ en fonction des résultats obtenus, à défaut de quoi la crédibilité, voire la réputation des entreprises risquent d’être entachées par un laxisme éhonté eu égard aux conditions salariales exorbitantes qu’elles entérinent avec leurs dirigeants!

quebechebdo 17 mai 2020
vigile.quebec tribune libre 27 mai 2020

Le cas de la Suède

15 mai 2020

En Suède, un pays qui peut se comparer facilement au Québec en ce qui a trait à la population, 32 morts par 10 000 habitants ont été causées par le coronavirus comparativement à 37 au Québec. Et pourtant, les Suédois, hormis les mesures d’hygiène sanitaire et la distanciation sociale, continuent de vivre une vie normale, sauf les personnes âgées de 70 ans et plus qui ont été placées en isolement par mesure de protection.

Fait intéressant, une des particularités de la gestion de la crise par la Suède tient dans son caractère totalement dépolitisé. Dans ce pays, les questions sanitaires sont uniquement du ressort des scientifiques de l’État dont le pouvoir de décision prévaut sur celui des élus. Le gouvernement, tout comme les partis d’opposition, se plient à cette gouvernance d’experts scientifiques, tout en garant leurs guéguerres oiseuses dans le placard.

Partant de ce constat, je rejoins la préoccupation du chef parlementaire du PQ, Pascal Bérubé, lors du retour des députés à l’Assemblée nationale, absents depuis près de deux mois, à savoir où se trace la ligne entre la stratégie de la CAQ et la position de la Direction de la santé publique. La cohabitation entre la santé publique et le politique est-elle une bonne stratégie pour lutter contre une urgence sanitaire? N’aurait-il pas été préférable d’adopter un processus de décision similaire à la Suède?

À mon point de vue, la santé publique relève de facto de l’expertise du directeur national de la santé publique, lequel devrait agir comme maître d’œuvre de la gestion de crise. À cet effet, Anders Tegnell, épidémiologiste en chef du gouvernement suédois et architecte de la stratégie du non-confinement, estime que 40 % de la population sera immunisée d’ici la fin du mois de mai contre la COVID-19 dans la seule ville de Stockholm… Un constat qui mérite tout au moins une réflexion approfondie sur les effets collatéraux d’une gestion de crise en « symbiose » basée sur le confinement!

vigile.quebec tribune libre 14 mai 2020

À la défense d’un enseignement traditionnel

15 mai 2020

La prolongation du confinement dans les écoles secondaires du Québec jusqu’en septembre 2020 a pavé la voie à l’enseignement à distance. Bien qu’il soit trop tôt pour évaluer les retombées d’un tel type d’enseignement, et surtout compte tenu que certaines voies s’élèvent en faveur de la continuité de l’enseignement à distance pour la rentrée de septembre, je me suis senti obligé d’apporter certains commentaires qui, je l’espère, sauront mettre en valeur les lettres de noblesse de l’enseignement traditionnel en demeurant le plus objectif possible.

À prime abord, pour avoir œuvré au secondaire pendant trente-deux ans, je suis convaincu que les périodes de préadolescence et d’adolescence sont caractérisées, entre autres, par un besoin naturel de contacts humains, autant entre eux qu’avec les membres de l’équipe-école, un besoin qui, il va sans dire, ne peut être satisfait par l’enseignement à distance.

Secundo, et c’est là peut-être la différence fondamentale entre les deux types d’enseignements, les élèves en difficulté d’apprentissage éprouvent un besoin d’attention qui ne peut être satisfait que par la présence attentive d’un enseignant qui, de ce fait, permettra la communication entre eux et leur professeur. Par contre, il m’apparaît évident que les images de l’élève et de l’enseignant sur un écran sont à mille lieux de la possibilité d’établir une saine communication entre eux.

Enfin, devant de telles carences inhérentes à l’enseignement à distance, il ne faudrait pas se surprendre d’assister à une augmentation substantielle du taux de décrochage, particulièrement chez les élèves en difficulté d’apprentissage, s’il fallait que l’enseignement à distance ne s’étende à tous les élèves du secondaire pour la prochaine rentrée scolaire…Attention danger!   

vigile.quebec tribune libre 14 mai 2020
quebechebdo 15 mai 2020

« Tu trouveras la paix »

14 mai 2020

Avec le départ de la chanteuse Renée Claude, tout le Québec perd l’une des plus belles voix de la chanson française au cours des cinquante dernières années. Sa présence sur scène, sa grâce et son élégance dans sa gestuelle, sa voix puissante et douce à la fois, le choix de ses chansons qui avait le don de toucher son auditoire en plein cœur, son amour et son respect envers son public, tout chez Renée Claude la disposait à devenir ce qu’elle est devenue, une grande dame de la chanson française.

Après que le conjoint de Renée Claude eut confié aux médias que la chanteuse souffrait de la maladie d’Alzheimer en 2019, une pléiade de grandes chanteuses québécoises ont repris en chœur la merveilleuse chanson de Stéphane Venne Tu trouveras la paix qui a généré près de 900 000 vues sur YouTube et plus de 10 000 téléchargements numériques.

En cette période de pandémie, quel plus beau message peut-on laisser aux Québécoises et aux Québécois que de chercher et de trouver la paix [dans leur cœur]?

Extrait

« Ils attendent que tu les réveilles au plus profond de toi/ Y a la plage immense ou tu es toute seule/ Dans le plus chaud de toi/ Loin au dedans de toi/Tu trouveras la paix dans ton cœur/ Et pas ailleurs, et pas ailleurs… »

https://www.bing.com/videos/search?q=renee+claude&docid=608010276133537195&mid=16574B6BC883B840C37916574B6BC883B840C379&view=detail&FORM=VIRE

vigile.quebec tribune libre 12 mai 2020