6 juin 2020
Jusqu’en 2013, une victime avait trois ans après le présumé crime en matière d’agression à caractère sexuel, de violence subie pendant l’enfance ou de violence conjugale pour intenter une poursuite. Sous le gouvernement Marois, cette période a été portée à 30 ans.
Or, grâce au projet de loi proposant l’abolition prochaine du délai de prescription pour intenter une poursuite civile en matière d’agression sexuelle, présentée par la ministre de la Justice, Sonia LeBel, des victimes présumées de prêtres pédophiles ont retrouvé l’espoir d’obtenir finalement justice.
Il en est ainsi pour M. Gaétan Bégin, 79 ans, qui a été agressé à l’âge de13 ans par un prêtre en Beauce, et qui raconte vivre un « cauchemar » depuis 66 ans en raison de la prescription qui l’empêchait d’obtenir réparation. En effet, dès l’adoption du projet de loi, qui pourrait survenir d’ici le 12 mai, M. Bégin entend déposer une poursuite contre les autorités religieuses qui ont protégé son présumé agresseur, aujourd’hui décédé. L’annonce a aussi eu l’effet d’un baume pour les requérants dans l’action collective intentée contre la congrégation de Sainte-Croix, dont certains s’étaient fait refuser un recours.
Bien sûr, ce ne sont pas toutes les personnes agressées sexuellement en bas âge par un membre du clergé qui auront la force et le courage de s’embarquer dans le long processus judiciaire qui pourrait les conduire à obtenir réparation. Toutefois, il est à espérer que plusieurs victimes suivront les traces de M. Bégin et que le fléau causé par les ecclésiastiques pédophiles soit réprimé comme il se doit.
quebechebdo 6 juin 2020
vigile.quebec tribune libre 6 juin 2020
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6 juin 2020
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mandat de cinq ans d’Alain Bellemare à la tête de Bombardier a coûté très cher à l’entreprise, à savoir une entente de départ qui pourrait lui rapporter jusqu’à 17,4 millions $, et toute cette somme dans un contexte qui a été marqué par un sauvetage gouvernemental estimé à 1,3 milliard $, des milliers de licenciements, des résultats financiers décevants, d’innombrables ventes d’actifs et un cours boursier en chute libre.
Aujourd’hui, Bombardier revient encore à la charge au grand dam de plusieurs contribuables Québécois qui en ont marre de payer de leurs poches ces écarts de gestion inadmissibles après avoir annoncé le licenciement de 2500 employés dont 1500 au Québec. Le fleuron québécois, pour une énième fois, bat encore de l’aile.
Or, il semble bien que les ministres Girard et Fizgibbon semblent ouverts à une aide financière à Bombardier, moyennant des conditions très strictes « comme ç’a été le cas pour le Cirque du Soleil », argue le ministre des Finances Éric Girard.
Nonobstant le fait que Bombardier ait été touché très durement par les effets collatéraux de la pandémie, je suis d’avis qu’un contrôle très serré des dépenses, notamment les salaires astronomiques des dirigeants accompagnés de bonis scandaleux, soit écrit noir sur blanc dans leurs clauses contractuelles.
Le gouvernement Legault semble décidé de ne pas faire comme le précédent gouvernement libéral mais plutôt d’investir dans la compagnie mère et exiger des actions. Reste à espérer que le nouveau p-d.g., Éric Martel, saura tirer les leçons du passé et qu’enfin le fleuron québécois prendra son envol!
quebechebdo 6 juin 2020
vigile.quebec tribune libre 6 juin 2020
Le Soleil (version internet) 7 juin 2020
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4 juin 2020
Un Justin Trudeau de glace, le regard figé droit devant lui pendant 21 secondes à la suite de la question d’un journaliste portant sur le discours et les actions du président des États-Unis Donald Trump qui en appelle désormais à l’action militaire envers les manifestants dans plusieurs villes américaines.
Finalement, après un soupir, la « réponse » est venue. En fait, Justin Trudeau n’a jamais répondu à la question, se contentant d’exprimer son « horreur » et sa « consternation » devant « ce qui se passe aux États-Unis », et de faire dévier le sujet sur le racisme au Canada.
Mais que s’est-il donc passé dans la tête de Justin Trudeau pendant ces 21 longues secondes de silence? Avait-il planifié ce silence dans l’éventualité, voire la certitude que la question allait lui être posée? Si oui, quelle était son intention en gardant le silence? Toutes des questions qui demeureront certes sans réponse…
Sans avoir aucunement la prétention de lire dans les pensées des gens, j’ose quand même quelques éléments de réponses. À mes yeux, Justin Trudeau avait prévu cette question et son silence se voulait révélateur d’une part, de son malaise eu égard au discours de Trump et d’autre part, de la fragilité des relations commerciales avec nos voisins du Sud.
Or, connaissant la hargne que Justin Trudeau éprouve envers le racisme, je suis d’avis qu’il aurait pu tout au moins réaffirmé sa position envers les propos incendiaires de Donald Trump, une attitude davantage digne d’un premier ministre au lieu d’un interminable lourd silence…
vigile.quebec tribune libre 3 juin 2020
Le Devoir 5 juin 2020
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3 juin 2020
En regardant un reportage sur les ondes de RDI, j’ai été frappé par le commentaire d’un jeune américain qui avouait combien il se sentait coupable d’être blanc quand il était confronté aux actes de barbarie de la part des policiers blancs envers les afro-américains alors que lui n’était nullement assailli de la sorte par un policier… parce qu’il était blanc.
Quand un jeune de race blanche en est rendu à exprimer avec un malaise aussi amer le racisme systémique qui gruge telle une gangrène depuis des décennies la cohabitation entre les policiers et les Noirs, c’est dire à quel point la cicatrice est profonde et douloureuse.
Par ailleurs, ce n’est surement pas le discours incendiaire de Donald Trump qui contribuera à faire diminuer les tensions Loin de là, il ne fera qu’attiser davantage les braises de la révolte et de l’humiliation avilissante des Noirs pour qui la dignité est un vocable auquel ils n’ont tout simplement pas droit dans les pensées du président américain.
Toutefois, il est permis de percevoir, à mes yeux, un peu de lumière au bout du tunnel quand de jeunes américains blancs éprouvent un sentiment de culpabilité eu égard aux injustices racistes dont les afro-américains sont victimes de la part des policiers blancs. En bref, ces jeunes osent clamer leur désarroi eu égard au racisme systémique, un désarroi qui peut-être parviendra un jour aux oreilles d’un dirigeant américain pour le plus grand bien d’une saine convivialité entre les Noirs et les Blancs… « I have a dream », disait un certain Martin Luther King en 1963, il y 57 ans!…
quebechebdo 3 juin 2020
vigile.quebec tribune libre 3 juin 2020
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2 juin 2020
Dans la foulée de la Commission d’enquête publique sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse présidée par madame Régine Laurent, et compte tenu des révélations troublantes entendues depuis le début de la crise du coronavirus, je suis d’avis que l’heure est venue de mettre sur pied une Commission spéciale sur les droits des aînés.
D’ailleurs, c’est bien connu dans les officines du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), la direction de la Protection de la jeunesse (DPJ) et les Centres hospitaliers pour soins de longue durée (CHSLD) sont les parents pauvres du système de santé au Québec. À cet effet, si vous jetez un coup d’œil sur l’organigramme du MSSS, vous remarquerez que la Santé publique est un service comme un autre au sein de ce ministère et que le directeur national de la Santé publique, en l’occurrence de Dr Horacio Arruda, y a un statut de sous-ministre adjoint, relevant du sous-ministre en titre.
Pire que cela, un excellent dossier de La Presse, datant du 29 mai 2020, nous apprend que les directeurs régionaux de la santé publique ne relèvent pas du Dr Arruda. Suite à la grande réforme de structure de l’ex-ministre Gaétan Barrette, on les a plutôt rattachés à un directeur général adjoint d’un Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS).
À mon avis, à l’instar de la gouvernance de la DPJ, celle des CHSLD est également à revoir de fond en comble. Au cours des derniers mois, les écueils au sein de la gestion des CHSLD, notamment un leadership déficient, voire inexistant pour la plupart de ces centres révèlent de façon patente un problème structurel au sein de la gestion de laquelle personne n’est imputable. C’est le fouillis complet… Vivement une Commission d’enquête publique sur les CHSLD!
quebechebdo 2 juin 2020
vigile.quebec tribune libre 14 juin 2020
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1 juin 2020
Alors qu’en toute logique, on aurait pu s’attendre à ce que le diocèse de Québec apporte son appui à la décision de la ministre de la Culture Nathalie Roy de signer un avis d’intention de classement pour préserver l’église du Très-Saint-Sacrement quasi centenaire sur le chemin Sainte-Foy à Québec, la réalité est toute autre puisque le diocèse, par la voix de l’évêque auxiliaire du diocèse, Mgr Marc Pelchat, avec l’appui du cardinal Gérald Cyprien Lacroix, promet de se battre «de toutes ses forces» pour convaincre la ministre de faire marche arrière… C’est le monde à l’envers!
« C’est un choc pour nous. L’église a été définitivement fermée au culte en septembre 2019. C’est un danger public. C’est un beau monument massif, à l’extérieur, mais pour nous, ce n’est pas un monument historique. C’est une église qu’on aimait mais c’est un citron, elle tombe en ruines », déclare Mgr Pelchat.
De son côté, Nathalie Roy argue que « l’intérêt patrimonial [de cette église] repose sur ses valeurs historique, artistique, architecturale et paysagère ». Pour justifier cette décision, le cabinet de la ministre Roy dit avoir reçu les signatures de 10 000 citoyens de Québec qui souhaitent ardemment préserver la valeur patrimoniale de l’église du Très-Saint-Sacrement.
Depuis quelques années, on assiste à la démolition de plusieurs églises dans la grande région de Québec sous l’œil impuissant de centaines de citoyens pour qui ces monuments historiques incarnaient une valeur patrimoniale. Nonobstant la désaffection incompréhensible du diocèse de Québec, je suis d’avis que la ministre de la Culture doit persister dans son intention de sauvegarder l’église du Très-Saint-Sacrement.
quebechebdo 1er juin 2020
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1 juin 2020
Le 28 août 1963, le pasteur Martin Luther King, à Washington, devant 250 000 personnes, prononce son discours "I have a dream". Son rêve est celui d'une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. Cinquante-sept ans plus tard, un policier blanc maintient son genou sur la gorge d’un afro-américain en plein jour, sous le regard de piétons affolés, jusqu’à ce que George Floyd ne meure au bout de son souffle, étouffé. Son crime? Avoir utilisé un faux billet de 20 $. L’accusation portée contre le policier? Meurtre au troisième degré, homicide involontaire…
Force est malheureusement de constater que le rêve du pasteur King a stagné au pays des rêves, les personnes de race noire continuant d’être maltraitées, voire tuées, par des policiers de race blanche comme de vulgaires scélérats faisant partie d’une race inférieure.
On pourrait se demander jusqu’à quand cette barbarie empoisonnera-t-elle la terre de l’oncle Sam, tel un boulet au pied du condamné. Quand, enfin, les Blancs et les Noirs se retrouveront-ils « unis et libres »? Quand, enfin, le rêve de Martin Luther King verra-t-il le jour? Ou n’est-ce en réalité qu’une utopie?
Tant que la justice américaine couvrira les gestes barbares des policiers blancs envers les Noirs, nous assisterons à une rébellion fracassante de la part de la population afro-américaine, une violence incendiaire et contreproductive. Dans les faits, le policier qui a tué George Floyd devrait être accusé de meurtre au premier degré, de meurtre avec préméditation et condamné à perpétuité… à défaut de quoi les manifestations de violence vécues actuellement aux États-Unis ne feront que se perpétuer indéfiniment!
quebechebdo 1er juin 2020
vigile.quebec tribune libre 1er juin 2020
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31 mai 2020
L’administration de Valérie Plante compte faire adopter un règlement pour former élus et employés à la « communication épicène », le plus rapidement possible. Le mot « épicène » est un adjectif qualificatif qui désigne indifféremment l’un ou l’autre sexe ; les mots « enfant » et « adulte », par exemple, sont des mots « épicènes » pour désigner un garçon ou une fille, et un homme ou une femme.
Les tenantes et tenants de la communication épicène recommandent, par exemple, d’utiliser la double désignation et de mettre le féminin en premier. Ainsi, on dira notamment, « la ou le juriste », ou encore « l’ambulancière et l’ambulancier ». L’utilisation du singulier collectif est aussi privilégiée ; ainsi, au lieu de dire « les policiers », on utilisera « la police ». Cette nouvelle façon de parler permet d’éviter l’usage du masculin à valeur universelle. Autre avantage de la communication épicène : l’ellipse. Au lieu de dire, à titre d’exemple : « La Ville recherche un responsable des communications », on devrait dire ou écrire : « La Ville cherche responsable des communications ».
Par le passé, plusieurs adeptes de la lutte contre la suprématie du masculin sur le féminin dans les langues orale et écrite se sont parfois placés en position d’« idéateurs » et d’« idéatrices » chauvins qui frisaient carrément les aberrations. Toutefois, actuellement, je dois admettre que la réforme proposée par la Ville de Montréal tient du gros bon sens et, pour cette raison, je serais porté à l’appuyer.
Le Devoir le 26 mai 2020
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31 mai 2020
Maire de l’ancienne ville de Beauport de 1984 à 2001, conseiller municipal de la nouvelle ville fusionnée de 2002-2005, président de l’arrondissement de Beauport de 2002 à 2005, chef de l’opposition officielle à la Ville de Québec de 2001 à 2004 et enfin président et directeur général de la Commission de la capitale nationale de Québec de 2005 à 2012, Jacques Langlois s’est éteint à l’âge de 72 ans des suites de complications cardiaques.
Aux yeux de Jacques Langlois, les Beauportois incarnaient toute la dynamique nécessaire pour s’efforcer de répondre à leurs besoins, peu importe le jour ou l’heure de la journée. Faisant preuve d’une disponibilité hors du commun, M. Langlois était doué d’une bonhomie sans pareil et d’un sens de l’humour d’où émanait une bonne humeur communicative. Tout au long de son parcours en politique, Jacques Langlois, malgré les différences d’opinions inhérentes aux diverses fonctions qu’il a occupées, savait se montrer toujours transparent et respectueux envers ses adversaires politiques.
Toutefois, on retiendra de Jacques Langlois sa propension naturelle à fouler le terrain auprès des citoyens pour écouter leurs doléances et les servir adéquatement. C’était surtout ça Jacques Langlois, un homme de terrain qui avait compris que la politique est une affaire de communication, d’écoute et de service envers la population qui l’avait élu.
M. Langlois, vous demeurerez dans la mémoire collective des citoyens que vous avez servis pendant toutes ces années avec dévouement et courage…et, pour cela, nous vous en serons toujours reconnaissants!
quebechebdo 31 mai 2020
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29 mai 2020
De toute évidence, la pénurie de préposés aux bénéficiaires (PAB) dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées est devenue le sujet de l’heure eu égard aux soins élémentaires dont souffrent cruellement nos aînés, notamment le réconfort de la chaleur humaine.
Ce n’est donc pas surprenant que François Legault se lance dans une course au recrutement de PAB en offrant une période accélérée de formation aux futurs candidats au salaire horaire de 21 $ l’heure les conduisant à un emploi permanent à 26 $ l’heure, régime de retraite, avantages sociaux et sécurité d’emploi en prime.
Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est sur le plan des effets collatéraux causés par cette initiative chez les entreprises d’économie sociale d’aide à domicile où les PAB travaillent à des taux horaires beaucoup moindres, ces derniers risquant de déserter leur emploi au profit de la formation proposée par le premier ministre et accentuant davantage la pénurie de personnel actuelle dans les ressources intermédiaires.
À mon sens, la campagne de recrutement lancée par le gouvernement rend incontournable l’adoption d’un décret ou de toute autre formule qui garantira de meilleurs salaires aux PAB dans les ressources intermédiaires d’hébergement et les entreprises d’économie sociale d’aide à domicile, à défaut de quoi nous assisterons à un glissement inévitable de la main d’œuvre des soins à domicile vers les CHSLD au détriment de la qualité des soins à domicile de nos aînés.
quebechebdo 29 mai 2020
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