Problèmes de santé mentale chez les jeunes adultes

5 octobre 2020

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke révèle que 20 % des québécois en général et 38 % des jeunes adultes de 18 à 24 ans seraient particulièrement vulnérables face à l’anxiété et la dépression en cette période de pandémie.

Selon la Dre Mélissa Généreux, professeure-chercheuse de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke qui a participé à l’étude, les niveaux de dépression et d’anxiété au Québec sont actuellement considérablement plus élevés que ce qui était observé en prépandémie. Selon cette dernière, les chiffres qui ressortent de cette enquête s’apparentent aux niveaux observés dans la communauté de Fort McMurray, 6 mois après les feux de forêt de 2016.

Toujours selon la Dre Généreux, le fait d’avoir été isolé de façon obligatoire pour certaines personnes ou encore le stress causé par les cours en ligne pour certains ont certainement contribué à fragiliser la santé mentale des Québécois des 18-24 ans. Toutefois, il semble que c’est la qualité de l’information qui joue le plus grand rôle, tels le manque de cohérence dans les politiques de santé publique ou encore la méfiance à l’égard des autorités, des facteurs qui pourraient exacerber l’anxiété et la dépression. Cet amalgame de facteurs très liés à la pandémie semble avoir un effet très fort sur la santé mentale des Québécois, particulièrement chez les 18-24 ans. En sus, la pénurie de psychologues dans le secteur publique vient ajouter à l’importance, voire à l’urgence de trouver des solutions au problème.

Dans les derniers jours, François Legault a senti le besoin de condenser son message eu égard aux nouvelles mesures de sécurité sanitaire dans les zones rouges, une stratégie qui devrait contribuer à diminuer l’anxiété et à augmenter le degré de confiance à l’égard de la santé publique, pour le plus grand bien de l’équilibre psychologique des jeunes adultes.

quebechebdo 5 octobre 2020
vigile.quebec tribune libre 18 octobre 2020

À quoi joue François Legault?

4 octobre 2020

On a appris que François Legault soutiendra l’agrandissement du collège Dawson comme projet prioritaire à la hauteur de 50 millions $, dans le cadre du projet de loi 66. Mais où est donc passé le nationalisme du premier ministre? Et cela malgré que le réseau collégial anglophone détienne déjà un pouvoir totalement disproportionnel au nombre d’anglophones au Québec. Si François Legault n’avait pas entrepris des gestes-clés d’affirmation de la nation québécoise, à l’exemple de la loi 21, on serait en droit de se demander s’il n’a pas basculé dans le camp des fédéralistes purs et durs.

À cet effet, en 2018, M. Legault se vantait qu’au moins la moitié de ses candidats étaient d’anciens libéraux. On comprend maintenant mieux qu’avec une telle importance numérique, ce n’était qu’une question de temps avant que ces derniers n’imposent leur vision fédéraliste et anglophile au sein de la CAQ.

Face à un tel dérapage, il est à se demander si François Legault sait qu’il travaille non seulement contre les intérêts du Québec, mais aussi de son propre parti. La CAQ a encore le temps de se rétracter, et elle doit le faire. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois depuis le début de son mandat qu’elle recule, c’en est presque devenu un modus operandi.

On sait que M. Legault vit toujours dans l’urgence de mener des réformes. Encore faut-il qu’il ne s’égare pas davantage dans des sentiers dangereux qui favorisent l’expansion du groupe anglophone au détriment de la population francophone du Québec. En attendant, il est tout à fait légitime de se demander à quoi joue François Legault!

quebechebdo 4 octobre 2020
vigile.quebec tribune libre 4 octobre 2020
Le Devoir 8 octobre 2020

Le racisme systémique

3 octobre 2020

Les derniers événements dramatiques concernant la mort tragique d’une jeune femme autochtone de 7 enfants dans un Centre hospitalier du Québec relance, pour une énième fois, le débat sur le racisme systémique au Québec.

Parmi tous les témoignages qui ont fusé de toutes parts depuis ce terrible incident, je retiens celui d’une invitée à l’émission 24/60 télédiffusée sur la chaîne de RDI le 30 septembre, à l’effet qu’une véritable concertation, avec des représentants autochtones, soit établie entre la volonté politique du gouvernement d’une part, et les autorités des services de sécurité publique et de santé d’autre part sur les moyens à prendre pour contrer définitivement les comportements racistes contre les autochtones.

Le dépôt du rapport de l’honorable Jacques Viens sur la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec date du 30 septembre 2019, et ses recommandations sont encore à l’étude dans diverses instances. Les délais s’étirent et rien de concret ne transpire des échanges entre les diverses parties en cause.

Or, la publication d’une vidéo choquante montrant Joyce Echaquan, une femme atikamekw, victime de racisme par du personnel soignant depuis son lit d'hôpital, tient d’un film d’horreur. Des scènes semblables doivent bien sûr être condamnées avec véhémence.

Toutefois, tant et aussi longtemps que le gouvernement actuel ne manifestera pas une ferme volonté politique de lutter avec énergie contre ces scènes inhumaines, le Jour de la marmotte risque de prendre l’affiche encore longtemps dans les hôpitaux et lors des contacts entre policiers et autochtones… À quand une véritable politique contre le racisme systémique?

quebechebdo 3 octobre 2020

Les restaurants dans l’incohérence

2 octobre 2020

C’est bien connu, les Québécois aiment se réunir et avoir du plaisir ensemble. Or parmi les nouvelles mesures annoncées par François Legault touchant les citoyens résidant dans les zones rouges, la fermeture des salles à manger des restaurants frappe de plein fouet ce besoin viscéral de socialisation chez les Québécois.

Pourtant, pour avoir fréquenté plusieurs restaurants de Québec pendant la trop courte période de déconfinement, jamais je n’ai éprouvé la moindre crainte d’être contaminé par le coronavirus, les mesures de sécurité sanitaires y étant parfaitement respectées autant par le personnel que par la clientèle.

À mon avis, les mesures mises de l’avant pour la zone orange concernant les salles à manger des restaurants répondaient adéquatement aux critères de sécurité acceptables et auraient dû être maintenues telles quelles en zone rouge. D’ailleurs, je ne comprends pas en quoi un couple avec deux enfants peut se promener librement dans un centre commercial tout en prenant du bon temps tandis qu’un autre couple avec ses deux enfants ne pourrait pas eux aussi avoir un bon moment en famille autour d’une bonne table dans un restaurant… d’autant plus que la distanciation sociale en prend souvent pour son rhume dans un centre commercial alors que toutes les tables du restaurant ont une distance de deux mètres entre elles!

François Legault, de toute évidence, veut protéger les commerces, notamment les emplois et les propriétaires. Dans cette perspective, les restaurants ne répondent-ils pas aux mêmes conditions? Une réponse s’il vous plaît, M. Legault!  

vigile.quebec tribune libre 2 octobre 2020

PLC et PLQ, même déni

2 octobre 2020

Il y a 50 ans, le 16 octobre 1970, la Loi sur les mesures de guerre est imposée au Québec par le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau à la demande du gouvernement de Robert Bourassa, alors premier ministre du Québec. Durant les jours qui suivent, des centaines d'artistes, de journalistes et de syndicalistes d'allégeance indépendantiste sont arrêtés ou emprisonnés de façon tout à fait arbitraire.

Or à l'approche du 50e anniversaire de ce que l’histoire a qualifié de Crise d’octobre au Québec, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des excuses officielles du premier ministre canadien et chef du Parti libéral du Canada (PLC) Justin Trudeau qui s’est contenté de lancer, parlant de ces événements dramatiques, que « c'est certain que les événements d'octobre 1970 ont été très difficiles pour bien des Québécois. Je pense qu'il faut commencer par avoir une pensée pour la famille de Pierre Laporte, pour qui cet anniversaire ramène de très douloureux souvenirs ».

Du côté de l’Assemblée nationale à Québec, une motion du Parti québécois (PQ) demandant des excuses officielles au premier ministre Trudeau pour les 36 000 victimes arbitraires de la Crise d'octobre, motion qui a reçu l'appui de la Coalition avenir Québec (CAQ) et de Québec solidaire (QS) alors que le Parti libéral du Québec (PLQ) s’y est opposé par la voix du leader de l'opposition officielle, André Fortin.

On aura beau invoquer que l’aide d’Ottawa a été demandée par le premier ministre libéral du Québec de l’époque Robert Bourassa, la légendaire réplique de Pierre Elliot Trudeau Just watch me à la question d’un journaliste, qui voulait s’enquérir des intentions de M, Trudeau eu égard aux derniers événements, en dit long sur l’état d’esprit d'alors du premier ministre fédéral…

On connaît la suite, près de 500 personnes ont été injustement arrêtés et emprisonnés, et 36 000 autres ont fait l’objet d’une perquisition abusive tout simplement en raison de leur allégeance politique indépendantiste… Conséquemment, des excuses s’imposent de la part de Justin Trudeau pour cette bévue historique inacceptable, voire hargneuse et méprisante, de son illustre père.

vigile.quebec tribune libre 2 octobre 2020
quebechebdo 2 octobre 2020

Quand les couleurs se mélangent…

1 octobre 2020

Nul ne peut être contre la vertu… sauf quand la vertu frappe le mur de l’inapplicabilité. Il en est ainsi de la mesure sanitaire qui stipule que les Québécois devront respecter les mesures sanitaires qui s’appliquent dans leur propre région, peu importe où ils se trouvent sur le territoire. Ainsi, un couple de Québec qui décide d’aller admirer les couleurs automnales dans Portneuf se verra interdit d’arrêter manger dans une salle de restaurant ou d’aller se désaltérer dans un bar sous peine d’amende.

Comment le policier peut-il identifier le « coupable »? En vertu de quel motif le constable peut-il exiger qu’il sorte son permis de conduire pour vérifier son lieu de résidence?… Pour la vertu, on repassera!

vigile.quebec tribune libre 1er octobre 2020

La culture, un service essentiel

1 octobre 2020

Lors de la dernière campagne électorale, le chef de la CAQ François Legault a répété à maintes occasions qu’il faisait de l’éducation et de l’économie ses premières priorités. Un leitmotiv qui se confirme cette fois-ci dans les nouvelles mesures sanitaires annoncées récemment, à savoir le maintien de l’ouverture des écoles et des commerces, hormis les salles à manger des restaurants et les bars.

Par ailleurs, le monde culturel, soit les salles de spectacles, les salles de cinéma, les musées et les bibliothèques doivent carrément fermer leurs portes pour les 28 prochains jours. Encore une fois, la culture, qui ne représente que 4% du PIB [critère économique] du Québec, est reléguée au rang de service non essentiel.

« En ce 29 septembre 2020, nous vivons le jour de la marmotte. Nous sommes de retour au 13 mars 2020. Exactement 200 jours plus tard, nous revoici à nous sentir comme non essentiels, comme créant du danger pour la santé publique, comme étant des transmetteurs de virus », lance Léa Fischer-Albert, présidente de la Table de concertation en théâtre de la Capitale-Nationale. Et pourtant, il est fort utile de le mentionner, aucune éclosion n’a été détectée dans ces lieux publics depuis le début de la pandémie.

En terminant, je n’ai qu’un message à adresser à François Legault : « Adoucissez les règles, permettez que la culture puisse continuer à respirer pour le plus grand bonheur de ses très nombreux adeptes. Dans la situation actuelle, elle étouffe. Donnez-lui de l’oxygène, c’est une question de survie! »

vigile.quebec tribune libre 1er octobre 2020

Comment réagiront les anti-masques aux nouvelles mesures?

30 septembre 2020

Parmi les nouvelles mesures sanitaires annoncées par François Legault eu égard aux manifestations extérieures figure l’obligation de porter un masque lors de ces manifestations. En termes clairs, les manifestants anti-masques devront obligatoirement porter le masque. Des anti-masques masqués!

Tout un paradoxe, voire une aberration, auxquels sont confrontés les « récalcitrants ». Mais comment réagiront-ils à ces nouvelles mesures? La percevront-ils comme une provocation? Et, dans l’hypothèse où ils ne s’y soumettent pas, quels seront les pouvoirs des forces policières envers ces cas de désobéissance lors d’une manifestation de 500 personnes par exemple? Comment faire pour distribuer les amendes à toutes ces personnes, si amende il y a? Toutes des questions auxquelles je ne peux actuellement apporter de réponses.

À mon avis, le gouvernement sait très bien que cette mesure est inapplicable et mise sur un « changement d’attitude » de la part des anti-masques et sur leur « collaboration » à l’effort de solidarité pour sauver des vies, ce qui en soi est fort louable. Mais malheureusement, la réalité risque d’être bien différente!

Quoi qu’il en soit, la mesure a été annoncée officiellement par le premier ministre. Reste à savoir quelle sera la réaction des anti-masques… Une histoire à suivre!

vigile.quebec tribune libre 29 septembre 2020

François Legault vise-t-il les bonnes cibles?

30 septembre 2020

Il y a quelques semaines, François Legault alléguait que les bars restaient ouverts pour empêcher que les rassemblements dans les résidences privées n’augmentent. Or, dans le train de nouvelles mesures sanitaires annoncées par le gouvernement eu égard aux zones rouges, les bars sont fermés pour 28 jours alors que les résidences privées sont limitées aux seules personnes demeurant à cette adresse, seule une autre personne y ayant accès pour des circonstances exceptionnelles. À mon avis, les craintes exprimées par le premier ministre concernant un possible accroissement de partys dans les résidences privées risquent de se transformer en réalité, compte tenu que les forces policières ne disposent, pour l’instant, d’aucun moyen légal pour pénétrer dans les maisons suspectes.  

 Du même souffle, les salles de spectacles, les salles de cinéma, les musées, les bibliothèques et les salles à manger des restaurants se voient eux aussi placés sur pause pour 28 jours même si, à ma connaissance, aucun foyer d’éclosion n’a été déclaré dans ces lieux publics depuis le début de la pandémie.

Conséquemment, je suis d’avis que les services à la population visés injustement par ces nouvelles mesures servent de boucs-émissaires en plus de priver des milliers de travailleurs de leur salaire pendant un mois.

Enfin, en ce qui a trait à le nouvelle mesure régissant les personnes permises à la même adresse, je demeure fort perplexe eu égard à la prolifération de rassemblements dans ces résidences privées compte tenu que cette mesure demeure inapplicable dans les faits. 

vigile.quebec tribune libre 29 septembre 2020
quebechebdo 30 septembre 2020

Vivement des mandats pour les forces policières!

28 septembre 2020

Depuis un certain temps déjà, le gouvernement et la santé publique connaissent la principale cause de la recrudescence de cas liés au coronavirus, à savoir les regroupements dans les résidences privées. Et, pendant ce temps, les gestionnaires de la crise invoquent l’argument à l’effet que les forces policières ne peuvent pénétrer dans ces résidences sans avoir en main un mandat.

À mon sens, compte tenu de la gravité de la situation, cet argument ne tient tout simplement plus la route. Il est temps d’agir. Et, pour y arriver, je suis d’avis que les forces policières doivent être munies d’un mandat moyennant des preuves suffisantes leur permettant d’y avoir accès, telles une dénonciation de la part de voisins ou le nombre élevé de voitures stationnées devant la résidence suspecte.

Le Québec vit actuellement une deuxième vague qui laisse présager les pires scénarios. La propagation communautaire du virus apporte avec elle des effets pervers, notamment la variété de foyers d’éclosion et, par ricochet, les risques de contamination d’un grand nombre de personnes vulnérables.   

L’hécatombe de la première vague qui a laissé derrière elle plus de 4 000 décès de personnes âgées a fait ressortir toute une panoplie de lacunes des gestionnaires de la crise, notamment certains délais dans les décisions à prendre pour contrer la pandémie… Il ne faudrait surtout pas répéter les mêmes erreurs en retardant indument les délais avant d’intervenir dans les regroupements dans les résidences privées!

quebechebdo 28 septembre 2020