Enseigner le français: un défi passionnant

10 novembre 2020

Ne plus « prêcher dans le désert »

De nos jours, les enseignants sont confrontés à toutes sortes de situations qu’exige la société moderne. Bien sûr, comme toujours, ils doivent s’assurer que les contenus du programme sont bien assimilés et ce, tout en favorisant un climat propice à l’apprentissage. Par ailleurs, les grands changements sociaux des dernières décennies, tels l’éclatement des familles, les nouvelles approches pédagogiques ou les plus récentes technologies de l’information, ont suscité, chez les jeunes, toute une panoplie de comportements méconnus auparavant. Et comme si ce n’était pas suffisant, toutes ces nouvelles réalités ont eu pour effet, entre autres, de créer toute une génération de jeunes dont on arrive difficilement à capter l’attention, l’enseignement du français n’y échappant pas.

Voilà pourquoi tout au cours de mes années d’enseignement en français au secondaire, j’ai été amené à modifier plusieurs de mes stratégies pédagogiques, particulièrement lorsque j’ai constaté, avec le temps, que je «prêchais de plus en plus fréquemment dans le désert», tout en étant conscient que toute forme d’apprentissage nécessitait tout au moins un minimum d’attention et de concentration.

Importance du « pourquoi » comme bougie d’allumage

Mes expériences en ce sens m’ont conduit à développer des stratégies orientées sur la «compréhension» des phénomènes liés à la langue et à la «pertinence» des notions enseignées. C’est ainsi que le «pourquoi» est devenu petit à petit la pierre angulaire de ma démarche auprès de mes élèves et, progressivement, j’ai senti que leur attention s’éveillait dans la mesure où ils comprenaient les raisons qui justifiaient tel phénomène linguistique et son à-propos dans leur vie courante. En effet aucun jeune, même de nos jours, ne peut nier l’importance d’être clair dans sa façon de communiquer avec son voisin. Alors pourquoi ne pas le doter des outils qui lui permettront d’atteindre cette clarté dans sa communication?

À cet effet, si l’enfant ou l’adolescent a la chance d’avoir à ses côtés, un père ou une mère qui lui fait remarquer toute la beauté du vol ou du chant de l’oiseau, il aura tôt fait de s’en émerveiller. De même, si l’élève a la chance de côtoyer un professeur qui lui fait comprendre toutes les subtilités de sa langue, entre autres les rapports que les mots exercent entre eux, il aura tôt fait d’en découvrir toute la dynamique qui anime sa langue maternelle mais surtout, toute l’importance de nuancer son message, et ainsi de le rendre plus clair et précis aux oreilles de son interlocuteur.

Le français, au-delà d’une discipline scolaire

Enseigné dans cette perspective, le français déborde largement le cadre d’une discipline scolaire puisqu’il s’incarne dans la vie quotidienne du jeune. Les «Tu vois ben c’que j’veux dire!», devant le regard perplexe de l’enseignant, s’estompent petit à petit pour faire place à un échange beaucoup plus signifiant. «Oui mais, on n’écrit presque plus aujourd’hui, monsieur!» Bizarre de réflexion! Pourtant, que ce soit par «email» ou par «Facebook» ou par « messenger », le clavier est présent, chaque touche représentant un signe, et c’est encore le doigt de l’utilisateur, commandé par son cerveau, qui se pose sur telle touche pour coder avec précision son message.

Alors, où est la véritable différence avec le traditionnel crayon? Bien sûr, me direz-vous, il existe maintenant des traitements de textes correcteurs. Parlons-en! Il m’est arrivé de simuler volontairement des erreurs sur mon ordinateur qui, souvent ne les a pas détectées. En conséquence, il faudrait peut-être avoir la lucidité d’admettre que ces super-machines sont conçues par des cerveaux humains sûrement plus sophistiqués que ces bidules électroniques.

En bref, n’est-ce pas passionnant de participer à l’ouverture du jeune aux possibilités infinies de son cerveau tout en l’éveillant aux subtilités de sa langue maternelle qui lui permettra de communiquer clairement avec ses camarades et plus tard, avec ses confrères de travail?

vigile.quebec tribune libre 7 novembre 2020

L’écriture comme moyen d’évasion

10 novembre 2020

Depuis ma retraite de l’enseignement du français au secondaire en 2003, j’ai enfin pu me consacrer à une activité à laquelle je rêvais depuis des années, l’écriture. Dans cette foulée, j’ai rencontré l’homme d’affaires Louis Garneau à qui j’avais enseigné en troisième secondaire pour lui offrir d’écrire sa biographie traduite en anglais quelques années plus tard.

Et voilà, l’aventure littéraire était lancée. À partir de ce moment-là, j’arpente la route des écritures qui me conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Des milliers d’heures de pur bonheur réparties sur plus de quinze ans.

Toutefois, en écrivant ce texte, ce n’est pas de mes écrits dont je veux vous entretenir, c’est plutôt de la sensation d’évasion que vous pourriez ressentir si vous vous adonniez à l’écriture. Bien sûr, vous allez arguer que vous n’avez pas de talent pour l’écriture, que votre vocabulaire est limité, ou que vous avez toujours eu des difficultés avec le français à l’école. Peut-être…

Or, peu importe la forme que prendront vos écrits, c’est le fond qui est important, ce sont vos idées exprimées sur papier qui donneront vie aux mots que vous utilisez pour exprimer vos pensées peu importe que ce ne soit que des mots simples qui sont d’ailleurs souvent les plus riches.    

Le syndrome de la page blanche

Une fois que vous aurez choisi le sujet que vous désirez aborder, il vous faudra bien commencer mais comment? Par où? Vous êtes confrontés au « syndrome de la page blanche ». Vos idées se bousculent dans votre tête mais elles n’arrivent pas à s’ordonner de façon à être formulées dans une phrase. Pas de panique, le syndrome de la page blanche est un phénomène tout à fait normal que vivent la plupart des écrivains qui abordent la création d’une œuvre quelconque.

Un petit truc pour se sortir de ce « bouchon » qui entrave le chemin vers la sortie. Je vous conseille simplement d’écrire des mots qui vous viennent à l’esprit et qui ont trait au sujet que vous voulez traiter. Ces mots deviennent votre pierre d’assise sur laquelle la phrase de départ va s’articuler. Et vous voilà partis, vous entrez lentement dans une bulle, vous vous évadez du monde réel pour vous envelopper dans un monde fictif.

Le journal quotidien, un ami fidèle

À ceux et celles qui sont intéressés (es) à plonger dans l’expérience de l’écriture et qui ne se sentent pas à l’aise avec les genres littéraires traditionnels (roman, poésie, conte, etc…), il existe une route toute tracée dans votre tête. Je veux parler du journal quotidien dans lequel vous racontez les événements que vous avez vécus au cours de la journée. Le journal quotidien, un retour dans le passé récent qui, avec le temps, deviendra votre ami le plus fidèle. 

quebechebdo 10 novembre 2020
quebechebdo tribune libre 15 novembre 2020

 

Au suivant!

9 novembre 2020

Le 20 janvier 2021 débutera une nouvelle ère à la Maison-Blanche, une ère de « guérison » des plaies profondes causées par la politique divisionnaire du républicain Donald J. Trump. À ce sujet, le nouveau président des États-Unis, le démocrate Joe Biden, a lancé un appel à la réconciliation.

Toutefois, d’ici là, les 72 jours qui vont suivre risquent de donner suite à des frasques de la part du président sortant comme il a habitué les Américains depuis 20l6. Les rafales de messages sur Twitter devraient se multiplier, la plupart scandant que les élections lui ont été volées et qu’il a gagné par une forte majorité, et toute cette guérilla accompagnée de poursuites judiciaires pour demander des recomptages dans les États-clés. Et c’est sans compter les élucubrations imprévisibles auxquelles Donald Trump s’est adonné tout au cours de son mandat.

De toute évidence, Trump ne concèdera jamais la victoire à l’ancien vice-président sous Barack Obama, Joe Biden, une première dans l’histoire du pays. Trump étant Trump, il n’est pas question qu’il perde la face aux yeux des Américains, et lorsqu’il aura quitté la Maison-Blanche, je ne pense pas qu’on aura fini de le lire sur Twitter, continuant de prétendre que l’élection a été truquée. 

Et qui sait, peut-être le verrons-nous réapparaître à titre de candidat républicain pour l’élection de 2024! En attendant, au suivant, monsieur Trump… You’re fired!  

quebechebdo 9 novembre 2020

Pandémie: un aîné se confie

8 novembre 2020

Dès les débuts de la pandémie en mars, les aînés sont vite devenus le pôle d’attraction de la Santé publique et du gouvernement Legault. Très rapidement, les aînés de 70 ans et plus ont été « catalogués » dans la catégorie des personnes vulnérables et, de ce fait, rapidement confinés à leur résidence, coupés de tout contact avec leur famille. Et, comme si ce n’était pas suffisant, de nombreux foyers d’éclosion ont pris naissance dans les Centres hospitaliers pour soins de longue durée (CHSLD) et l’hécatombe a frappé dans les résidences des aînés avec une force qui est devenue incontrôlable.

En tant qu’aîné « vulnérable », j’ai suivi religieusement les consignes sanitaires de la Santé publique. Je me suis cantonné chez moi avec mon épouse, isolés du monde, seul le petit écran nous tenant informés presque d’heure en heure du nombre de décès s’étant produits dans les CHSLD. On nous inondait de statistiques alarmantes qui n’avaient rien pour nous remonter le moral…

Puis vint l’été et le déconfinement qui, enfin, nous a permis pendant ces quelques mois, de revoir nos proches et de revivre aux plaisirs de la vie. Mais ce fut de courte durée. Le virus n’avait pas dit son dernier mot. Une deuxième vague a subitement jailli telle une bête affamée, cette fois-ci s’attaquant davantage aux plus jeunes. Conséquemment, les aînés retombèrent en confinement, leurs enfants et petits-enfants risquant de devenir des agents de contamination auprès de leurs parents et grands-parents.

Depuis lors, le temps fuit, les jours, les semaines, les mois s’écoulent, l’implacable temps passe inexorablement et le peu de temps à venir s’amenuise tel un compte à rebours. Une réalité avec laquelle les aînés doivent vivre dans un contexte où un virus destructeur vient gruger sur leurs dernières années de vie.  

Il m’arrive parfois de tourner mon regard vers l’avenir et j’éprouve un vif sentiment d’urgence devant l’indomptable spectre du coronavirus. Jusqu’à quand vais-je devoir vivre tel un ermite? Que de jours précieux qui se perdent dans la tourmente incessante du confinement! Aurai-je le temps de renaître à la vie, aux doux plaisirs de serrer à nouveau mes enfants et mes petits-enfants dans mes bras, de leur faire une bise sur la joue et de leur chuchoter un « je t’aime » à l’oreille?

Rassurez-vous, cette petite réflexion ne se veut pas la complainte d’un aîné eu égard aux contraintes de la pandémie mais seulement une façon de lever la main et d’oser prendre la parole dans un monde qui, malheureusement, a parfois tendance à oublier notre existence!   

quebechebdo 8 novembre 2020
vigile.quebec tribune libre 8 novembre 2020 "Confidences d'un aîné"

La leçon à tirer de Donald Trump

7 novembre 2020

Considérant les attaques souvent violentes des médias américains et les déclarations souvent incendiaires du président sortant, une question s’impose à mon avis : pourquoi Donald Trump a-t-il recueilli, malgré les critiques et ses fanfaronnades, presque 50 % des suffrages exprimés par l’électorat américain?

À mon avis, la réponse est simple : l’élite américaine s’est complètement dissociée du peuple qui regroupe l’ensemble de la base militante républicaine incarnée par Donald Trump. En fait, la classe professionnelle de la population américaine s’identifie aux démocrates tandis que la classe ouvrière rejoint les républicains. Les grands centres urbains aux démocrates, les régions aux républicains

Alors que Donald Trump venait d'annoncer sa candidature à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle, Reuters répondait le 16 juin 2015 : « Les chances du milliardaire sont jugées minimes par les politologues. (…) Des études montrent sa très forte impopularité, plus de 50 % des Américains déclarant qu'ils n'envisageront jamais de voter pour lui. »

Celui que les sondages donnaient perdant dans la course à la réélection depuis l'explosion de la crise sanitaire aux États-Unis est resté fidèle à ses principes d'action qui lui ont servi le plus, parmi ceux qu'il énonçait dans son livre, « The art of the coming back », publié en 1997 : jouer au golf, rester concentré, être paranoïaque, être passionné, aller à contre-courant, oser, travailler avec des gens qu'on aime, être chanceux, toujours se venger.

Son leitmotiv: “Make America great again”. Près de 50 % des Américains semblent avoir cru en lui et persistent à le suivre encore aujourd’hui. Peut-être est-ce parce qu’il est sensible à leurs besoins!

vigile.quebec tribune libre 6 novembre 2020
quebechebdo 7 novembre 2020
Le Soleil (version internet) 9 novembre 2020

Trump comme un lion en cage

6 novembre 2020

De toute évidence, le président américain sortant, Donald Trump, n’a aucunement l’intention d’abandonner son poste à la Maison-Blanche en multipliant les tentatives pour s’accrocher au pouvoir. Ainsi, dès la nuit de mardi à mercredi, il a enflammé le web après s’être prématurément déclaré vainqueur avant même la fin du dépouillement des votes. Du même souffle, Donald Trump s’est insurgé contre une « fraude » électorale, sans donner plus de détails, et a demandé l’arrêt complet du dépouillement des votes.

Au risque de bafouer la démocratie, le républicain a annoncé son intention de faire invalider des bulletins qu’il estime frauduleux malgré l’absence de preuves. À cet effet, son équipe de campagne a annoncé de multiples recours judiciaires. Le président sortant a également publié depuis mercredi au moins cinq gazouillis, dont un accusant les démocrates de « voler l’élection » et plusieurs remettant en doute le décompte des bulletins de vote dans des États clés qu’il était en voie de perdre.

Pour combattre la désinformation, Facebook et Twitter sont intervenus à maintes reprises pour rectifier les faits de certains messages du président sortant sur sa page personnelle et ont signalé à leurs utilisateurs plusieurs publications de Donald Trump susceptibles d’être inexactes ou trompeuses.

Au moment d’écrire ce billet, le résultat final de l’élection présidentielle n’est pas encore connu mais tout indique que Joe Biden deviendra le nouveau président des États-Unis. Toutefois, Donald Trump demeure officiellement président jusqu’au 20 janvier 2021, jour prévu pour l’assermentation du nouveau président américain.

D’ici là, comment réagira Donald Trump? Jusqu’où iront les recours judiciaires qu’il a intentés? Quelles proportions prendront les manifestions pro-Trump dans un climat aussi chargé d’émotions? Donald Trump, dans l’hypothèse d’une défaite, concèdera-t-il la victoire à Joe Biden? Des questions auxquelles seuls les prochains jours nous apporteront des réponses…

vigile.quebec tribune libre 5 novmbre 2020
quebechebdo 6 novembre 2020
vigile.quebec tribune libre 6 novembre 2020 

Trump 2, sondages 0

4 novembre 2020

En 2016, à la veille du scrutin américain, tous les sondages prévoyaient une victoire facile de la candidate démocrate Hilary Clinton. On connaît le résultat, le candidat républicain Donald J. Trump l’a finalement emporté.

En 2020, les firmes de sondage alléguaient qu’elles avaient fait les ajustements nécessaires pour éviter de tels écarts entre leurs prédictions et les résultats, et prédisaient une vague bleue qui, de toute évidence, ne se manifestera pas.

Quoique le résultat final ne soit pas encore connu au moment où j’écris ce billet, il appert qu’il sera très serré. En conséquence, on peut d’ores et déjà affirmer que Donald Trump a pris une avance de 2 à 0 sur les sondages au cours des deux dernières élections présidentielles américaines.

quebechebdo 4 novembre 2020
vigile.quebec tribune libre 6 novembre 2020
Le Soleil 7 novembre 2020

Oui à un débat national sur la santé mentale

4 novembre 2020


Les derniers points de presse qu’a accordés le maire de Québec, Régis Labeaume, eu égard au drame qui s’est déroulé dans le Vieux-Québec et qui a fait deux morts et cinq blessés nous ont démontré hors de tout doute que le maire est très affecté par cette tragédie.

Or nonobstant l’accroissement de cas liés à la santé mentale dû aux mesures de confinement mises en place en raison du coronavirus, force st de constater que la santé mentale a toujours été, bien avant la pandémie, l’enfant pauvre du ministère de la Santé et des Services sociaux, le budget y étant consacré ne totalisant que 6% des dépenses totales du MSSS.

De son côté, le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, persiste à nier l’existence d’une crise reliée à la santé mentale mais plaide qu’au contraire, la situation est sous contrôle quoique 16 000 noms sont inscrits sur la liste d’attente pour de l’aide psychologique en lien avec un problème de santé mentale.

Par ailleurs, le suspect de la tragédie du Vieux-Québec, Carl Girouard, 24 ans, selon certaines sources fiables, avait déjà détaillé son projet de passer à l'action, vêtu d’un costume médiéval et portant une épée, à des spécialistes qui le suivaient pour des problématiques en santé mentale en 2014. Six ans plus tard, il est passé à l’acte.

Carl Girouard est demeuré en liberté pendant toute cette période malgré ces idées démoniaques qui le hantaient depuis six ans. Depuis son escapade meurtrière, le cachet historique et festif du Vieux-Québec s’est transformé en scène de crime odieuse. La population ambiante est consternée et sous le choc.

Conséquemment, la proposition du maire de Québec d’ouvrir un débat national sur la santé mentale m’apparaît fort judicieuse. La population a besoin d’un exutoire. Il est plus que temps que tous les intervenants se mobilisent pour contrer en amont les problèmes de santé mentale qui ne cessent de s’accroître.

vigile.quebec tribune libre 3 novembre 2020
quebechebdo 4 novembre 2020

Pourquoi attendre la tragédie avant d’agir?

3 novembre 2020


L’horrible drame qui s’est produit dans le Vieux-Québec le soir de l’Halloween revient relancer, pour une énième fois, le débat sur les problèmes de santé mentale. Et pourtant, d’autres tueries réalisées par un meurtrier ayant un problème de santé mentale se sont déroulées bien avant cette soirée sanguinaire du 31 octobre.

Or ce n’est pas d’hier que la santé mentale se retrouve dans la position de parent pauvre du système de santé québécois. À titre d’illustration, le budget consacré à la santé mentale ne totalise que 6% des dépenses de programme du Ministère de la Santé et des Services sociaux alors que, selon l’OCDE, les problèmes de santé mentale représentent près du quart de l’ensemble des problèmes de santé d’une population.

Il est quand même étonnant d’entendre les réactions des principaux acteurs politiques, notamment le premier ministre François Legault et la vice-première ministre Geneviève Guilbault condamnant les actes barbares du suspect un peu comme si un comportement aussi désaxé sortait de nulle part…

« De tels gestes ignobles ne doivent plus se produire au Québec, Il faut que ça change », a-t-on entendu lors des points de presse ayant suivi le drame. Personne n’est contre la vertu mais elle doit être accompagnée d’actions concrètes.

Et, à mon avis, les efforts doivent être concentrés en amont et, pour ce faire, les argents nécessaires à l’embauche de personnel compétent doivent être au rendez-vous à défaut de quoi les politiciens reviendront encore déplorer une autre tragédie liée à un suspect souffrant de maladie mentale…

quebechebdo 3 novembre 2020
vigile.quebec tribune libre 3 novembre 2020

Patrimoine: nos églises en voie de disparition

2 novembre 2020

Notre patrimoine religieux est menacé de toutes parts, nos églises centenaires, qui faisaient jadis la fierté des paroissiens qui en faisaient leur lieu de rencontre hebdomadaire en se rassemblant sur le balcon après la messe dominicale, sont sacrifiées sans vergogne sur l’autel de la modernité.

À cet effet, la grande région de Québec semble vouée à assister à la démolition de ses églises, fussent-elles inscrites sur la liste des huit églises à valeur patrimoniale « très élevée » par la Ville de Québec. Après les églises Saint-François-d’Assise et Saint-Coeur-de-Marie tombées sous le pic des démolisseurs il y a quelques mois, c’est maintenant au tour de l’église Saint-Charles-de-Limoilou, érigée entre 1918 et 1920, de faire face à l’éventualité d’une démolition pour être substituée par des condos.

Les églises sont des lieux de mémoire collective de valeur incommensurable qui incarnent une tradition du passé que nous devons à tout prix protéger et sauvegarder. C’est Lionel Groulx qui disait : « Un peuple ne se sépare pas de son passé, pas plus qu'un fleuve ne se sépare de sa source, la sève d'un arbre, de son terroir ».

Le patrimoine religieux du Québec fait partie de son histoire culturelle de laquelle nous ne pouvons nous détacher sans risquer de nous aliéner une partie essentielle de notre propre identité à titre d’héritiers de nos ancêtres canadiens français. Les églises sont aussi des lieux de recueillement et de retraite où il est encore possible de nous réfugier dans des sanctuaires de quiétude si essentiels à notre équilibre spirituel dans un monde où les valeurs éphémères accaparent à outrance notre mode de vie.

Nonobstant le fait que les églises ont été désertées lors des dernières décennies au Québec, elles occupent toujours une place primordiale dans l’héritage patrimonial des Québécois et, à ce titre, les édiles municipaux et le ministère de la Culture et des Communications du Québec sont imputables de leur sauvegarde.

quebechebdo 2 novembre 2020