Pierre Arcand doit démissionner

4 janvier 2021


Dans la foulée de la démission du ministre des Finances de l’Ontario, Rod Phillips, qui a présenté sa démission à Doug Ford pour des raisons similaires. Pierre Arcand doit lui aussi offrir sa démission au chef du Parti libérale du Québec (PLQ), Dominique Anglade, pour son escapade à la Barbade en dépit des nombreux appels de la Santé publique à l’effet de ne pas quitter le Québec. Toutefois, si le député de Mont-Royal-Outremont persiste à vouloir conserver son comté, Mme Anglade n’aura d’autre choix, à mon avis, de lui indiquer la porte de sortie.


Une situation pour le moins inconfortable pour Dominique Anglade compte tenu de la prestance d’un ancien ministre sénior qui a assumé de surplus pendant un certain temps le poste de chef intérimaire du PLQ.


Par ailleurs, Mme Anglade bénéficie par les temps qui courent d’une crédibilité fortement à la hausse, et toute attitude interprétée par les médias et les militants comme un laxisme inacceptable pourrait contribuer à aviver le constat qu’elle n’a peut-être pas l’étoffe d’un chef.


En résumé, la marge de manœuvre de Dominique Anglade est très mince… Pierre Arcand n’a tout simplement plus de crédibilité pour occuper une place au sein du caucus du PLQ… En conséquence, Il doit partir illico!

vigile.net tribune libre 3 janvier 2021

Qui sont les premiers irresponsables?

4 janvier 2021

Oui, les Québécois qui ont pris la décision d’aller se la couler douce dans le Sud ont fait preuve d’irresponsabilité envers eux-mêmes d’abord, leurs proches en particulier, et la société en général.

Par ailleurs, comment qualifier l’irresponsabilité d’Ottawa en gardant les frontières ouvertes vers les destinations soleil au lieu d’établir a posteriori des règles contre les délinquants? Une décision qui aurait contrecarré toute initiative de voyages d’agrément dans les pays chauds.

Quant aux billets des passagers, je suis convaincu que les compagnies de transport des voyageurs n’auraient eu d’autres choix que de les rembourser devant une raison de force majeure.

Le gouvernement fédéral est le seul intervenant autorisé à fermer les frontières, il est par conséquent le premier irresponsable ayant contribué à ces escapades de Québécois à qui on a laissé la porte grande ouverte pour réaliser leur projet de voyage…

vigile.quebec tribune libre 2 janvier 2021
Le Devoir 6 janvier 2021 "Les premiers responsables de la pandémie"

La langue au centre des priorités en 2021

4 janvier 2021

Avec la loi 21 portant sur la laïcité de l’État, la nouvelle mouture de la loi 101 sur la Charte de la langue française au Québec du gouvernement Legault devrait jeter les balises qui détermineront la marque identitaire du Québec en 2021.

Depuis le temps que le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, nous promet une loi beaucoup plus musclée pour contrecarrer, notamment, l’anglicisation de la Métropole, l’heure est maintenant à l’action concrète.

Fini le temps où le Québec finance l’anglicisation à même les impôts des Québécois en investissant dans des projets d’institutions scolaires anglophones telles Dawson et McGill. Fini le temps où des immigrants peuvent travailler au Québec sans aucune connaissance de base de la langue française. Fini le temps où les entreprises à charte fédérale installées au Québec ne sont pas assujetties à la loi 101.

Il est temps pour François Legault de jeter sur la table ses cartes eu égard à la défense et à la promotion de la langue française dans l’esprit de nationalisme dont il se targue depuis son arrivée au pouvoir. La troisième année de son mandat doit être celle de la priorisation de langue française dans toutes les sphères de la société québécoise, de l’administration publique aux milieux de travail en passant par les commerces et le réseau de l‘éducation.

À vous de jouer, M. Legault, le Québec doit retrouver ses lettres de noblesse au chapitre de sa langue… C’est une question identitaire fondamentale à laquelle vous devez répondre avec conviction et fermeté!

vigile.net tribune libre 2 janvier 2021

Pierre Arcand, le « covidiot »

2 janvier 2021

Les gais lurons qui se sont envolés vers les Sud durant la période des Fêtes, malgré les nombreux appels de Québec à ne pas voyager à l’extérieur du pays ont reçu, et à raison, toute une volée de bois vert sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Or, le député libéral de Mont-Royal–Outremont et ancien chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Pierre Arcand, aura beau invoquer toutes les mesures sanitaires qu’il a prises avant de s’envoler pour la Barbade et que « compte tenu de l’impossibilité de voir [leurs] enfants et petits-enfants pendant la période de Noël » ils ont décidé de prendre l’avion, il n’en demeure pas moins qu’il a fait preuve d’insouciance au même titre que les milliers de Québécois qui ont choisi le camp des « covidiots ».

Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’indécence, c’est que Pierre Arcand est une personnalité publique et qu’à ce titre, il se doit de donner l’exemple. Et ce ne sont sûrement pas ses plates excuses qui contribueront à atténuer la gravité et l’inacceptabilité de son geste.

Le Soleil (version internet) 2 janvier 2021

La notion de doute raisonnable

28 décembre 2020

Les acquittements récents de Gilbert Rozon et d’Éric Salvail ont suscité de nombreuses réactions, notamment eu égard à la notion de « doute raisonnable ». À cet effet, un extrait d’un article paru dans la Revue criminelle de novembre 2018 sous le titre La définition de doute raisonnable dresse la liste des explications que devrait ou ne devrait pas contenir la définition de « doute raisonnable », dont : « le fardeau de la preuve incombe à la poursuite tout au long du procès et ne se déplace jamais sur les épaules de l’accusé. »

Nonobstant que notre droit est régi par la Common Law et que le fardeau de la preuve appartient à la poursuite et qu’il « ne se déplace jamais sur les épaules de l’accusé », il m’apparaît qu’une telle règle confère aux deux parties des éléments de preuve inégaux, seul l’avocat de l’accusé ayant le pouvoir d’invoquer le doute raisonnable dans le témoignage du plaignant et ainsi faire profiter l’accusé de l’acquittement. Et pourtant, dans les deux cas cités plus haut, les deux juges, de leur propre aveu, n’ont pas cru les témoignages des accusés, ce qui de facto supasse de loin en gravité le simple « doute raisonnable. » vigile.quebec tribune libre 27 décembre 2020

En termes clairs, le doute raisonnable dans le témoignage du plaignant [qui peut être tout à fait normal dans le cas d’un incident qui s’est produit il y a des décennies] prévaut sur un témoignage non-crédible de l’accusé qui a menti devant la Cour… Drôle de justice, non?

 vigile.quebec tribune libre 27 décembre 2020

https://revuededroitcriminel.blogspot.com/2018/11/la-definition-du-doute-raisonnable.html

 

La Confédération canadienne, un échec annoncé

28 décembre 2020

Ce n’est pas d’hier que la Confédération canadienne est porteuse d’un échec annoncé. À preuve ces deux commentaires, le premier de Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada de1896 à 1911, et le second d’Honoré Mercier, premier ministre du Québec de 1887 à 1891. 

« La Confédération sera la tombe de la race française et la ruine du Bas-Canada. » 

« L’union du Haut et du Bas Canada ainsi que la Confédération nous ont été imposées dans un but hostile à l’élément « français » et avec l’espérance de le faire disparaître dans un avenir plus ou moins éloigné. » 

La Constitution, d'échec en échec

De 1960 à 1978, le Canada connaît une série de rencontres constitutionnelles et de tentatives de toutes sortes pour en arriver à une procédure de rapatriement et à une formule d’amendement (échec)

En 1971, les premiers ministres provinciaux et fédéral regroupent ces propositions dans un projet de charte constitutionnelle, la Charte de Victoria (échec)

En 1979, la Commission Pépin-Robarts dépose son rapport de 75 recommandations pour sortir le pays de l’impasse constitutionnelle. La commission propose un « fédéralisme asymétrique » qui accorde plus de pouvoirs aux provinces, sur les droits linguistiques notamment. Mais Ottawa rejette cette option et relègue le rapport Pépin-Robarts aux oubliettes (échec)

Le 28 avril 1981, la Cour suprême du Canada est saisie par le Manitoba, le Québec et Terre-Neuve, qui contestent le rapatriement unilatéral de la Constitution par Ottawa. En septembre de la même année, sept juges de la Cour suprême contre deux concluent que le projet d’Ottawa va à l’encontre d’une convention constitutionnelle exigeant l’accord des provinces pour toute modification à leurs pouvoirs.

Avant de procéder unilatéralement au rapatriement de la Constitution, Ottawa organise une conférence constitutionnelle dite « de la dernière chance » pour tenter, une dernière fois, d’obtenir l’appui d’une majorité de provinces à son projet de rapatriement. Dans la nuit du 4 au 5 novembre, neuf provinces s’entendent en l’absence de la délégation du Québec sur une proposition constitutionnelle et une formule d’amendement. Le front commun des huit provinces opposées à Ottawa vole en éclat.

https://www.rcinet.ca/politique-canadienne-fr/2015/11/03/canada-la-saga-constitutionnelle/

Conclusion

Depuis lors, le Québec patauge dans les eaux stagnantes d’un fédéralisme centralisateur continuellement à l’affût de pouvoirs à compétences provinciales.

Le Québec est empêtré dans un tourbillon d’entourloupettes d’un système politique contraignant, voire sclérosant.

Dans ces circonstances, une seule solution s’impose d’elle-même, l’indépendance du Québec.

En réalité, comme disait Pierre Bourgault, « Je n’ai jamais compris pourquoi le nationalisme "canadian" de Pierre Trudeau était plus valable ou plus défendable que mon nationalisme québécois. Je n’ai jamais compris pourquoi le Canada devait être séparé des autres pays du monde pendant que le Québec devait, d’autorité, rester attaché au Canada. » 

vigile.net tribune libre 23 décembre 2020

Mes prix citron et orange pour 2020

27 décembre 2020

Sans grande surprise, j’accorde mon prix citron au président sortant des États-Unis, Donald J. Trump, pour ses ineffables et sempiternelles réactions saugrenues lancées ad nauseam tout au cours de son mandat.

Quant à mon prix orange, je le décerne à François Legault pour avoir su mener d’une main de fer dans un gant de velours les Québécois dans les montagnes russes de la pandémie depuis ses débuts.

Toutefois, dans la catégorie du prix orange, je m’en voudrais de ne pas souligner le courage exceptionnel de toutes ces femmes qui ont osé dénoncer la violence conjugale et les agressions sexuelles.

quebechebdo tribune libre 27 décembre 2020

L’indépendance pour sauver notre langue

21 décembre 2020

On a assisté dernièrement aux Communes à une effluve de déclarations d’amour envers la défense du français au Québec, plusieurs des ministres libéraux allant même jusqu’à citer, au cours de leur envolée oratoire, les grands auteurs québécois.

Or, pendant ce temps, la diplomatie canadienne, qui est censée représenter le vrai visage du pays à l’étranger, regorge de diplomates anglophones au détriment des diplomates francophones qui sont à toutes fins pratiques marginalisés. À titre d’exemples, la haute direction du ministère canadien des Affaires étrangères a mis de côté les francophones, aucun francophone ne siégeant parmi les quatre sous-ministres, et un seul francophone parmi les douze sous-ministres adjoints.

Une seule conclusion s’impose, le bilinguisme au Canada a connu ses années de gloire sous Pierre Elliot Trudeau à une période où le mouvement souverainiste au Québec avait atteint son apogée au début des années ’80. Dans le but d’atténuer la flamme indépendantiste, le fédéral a sorti la carte du bilinguisme pour donner aux Québécois l’impression qu’on les respectait. 

À mon sens, un seul constat émerge de ces entourloupettes partisanes : ce n’est pas de belles paroles dont le Québec a besoin pour sauver le français mais de maîtriser pleinement son destin, bref d’un pays indépendant s’exprimant fièrement en français sur la scène diplomatique.

vigile.quebec tribune libre 21 décembre 2020

COVID, COVID, COVID…!

21 décembre 2020

Le délestage au profit des cas de COVID-19 affecte actuellement 40 % des activités opératoires. Selon certaines informations, ce taux pourrait augmenter au cours des prochains jours. Actuellement, ce délestage force l’annulation ou le report de près de 80 chirurgies par semaine.

À titre d’exemple, Sylvie Morin, 47 ans, atteinte d’un cancer des ganglions, vit des heures d’angoisse depuis que son opération pour lui retirer une tumeur a été retardée en raison du récent délestage dans les hôpitaux de Québec. Le 1er octobre dernier, elle a rencontré son chirurgien, qui recommandait une opération pour lui retirer sa tumeur, dans un délai de 90 jours, soit avant le 29 décembre.

Or, lors d’un appel téléphonique au secrétariat de planification des opérations à l’Hôtel-Dieu de Québec, Mme Morin a appris que deux nouvelles salles d’opération venaient de fermer et que si elles demeurent fermées, son opération sera même reportée après le mois de janvier.

Sylvie Morin représente 1 cas sur 80 patients dont la chirurgie est reportée ou annulée chaque semaine dans les hôpitaux du Québec en raison de la priorité accordée aux cas de COVID. Une situation problématique qui m’apparaît difficilement justifiable en termes d’équité envers les patients qui vivent dans l’urgence d’une chirurgie ou de traitements liés au cancer.

Je peux comprendre que les cas de COVID soient prioritaires. Toutefois, le délestage, dans certains cas urgents, m’apparaît pour le moins difficilement acceptable, voire inhumain. Des solutions doivent être trouvées pour pallier de telles iniquités dans un système de santé dit universel!

vigile.quebec tribune libre le 19 décembre 2020

Mes voeux aux Québécoises et aux Québécois pour 2021

20 décembre 2020

L’année 2020 se termine sur un nombre de cas contaminés par la COVID-19 qui gravitent autour de 2 000 quotidiennement, des hôpitaux qui débordent, du personnel de la santé à bout de souffle et une population qui passera les Fêtes en confinement.

Devant un scénario aussi morose, que souhaiter pour 2021 aux Québécoises et aux Québécois?

À tous les travailleurs de la santé, un temps de rencontres chaleureuses avec leur famille et amis

Aux personnes âgées, la santé pour profiter de moments de chaleur humaine avec leurs proches

Aux membres de la cellule de crise, des jours meilleurs pour toute la population du Québec

Aux éducatrices et éducateurs, la sérénité et le bonheur auprès de leurs tout-petits

Aux enseignantes et enseignants, le recommencement d’une vie normale en compagnie de leurs élèves

Aux travailleuses et travailleurs, un climat de travail où il fait bon se retrouver chaque matin

Aux cégépiens et universitaires, le retour aux cours en présentiel

Aux parents, la tranquillité d’esprit devant le défi lié à l’éducation de leurs enfants

À tous les jeunes, le plaisir de revoir leurs amis en toute liberté

Enfin, à toutes les Québécoises et tous les Québécois, une année 2021 où ils revivront le bonheur de mordre dans la vie.

quebechebdo tribune libre 20 décembre 2020
vigile.quebec tribune libre 25 décembre 2020