Marylène Levesque, une mort évitable

25 janvier 2021

À la suite de la remise du rapport d’un Comité d’enquête national sur le meurtre sordide de Marylène Levesque survenu en janvier 2020 au Service correctionnel du Canada (SCC), ce dernier a décidé immédiatement de retirer les contrats de surveillance aux centres résidentiels communautaires, lesquels, sont sous la juridiction de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) qui décident d’accorder ou non une libération conditionnelle et des conditions à imposer. Les délinquants qui obtiennent une libération conditionnelle sont alors placés sous la surveillance d’agents de libération conditionnelle à l’emploi du SCC.

L’enquête a démontré, notamment, que la CLCC avait formellement interdit à Gallese de fréquenter les salons érotiques ou d'avoir des services sexuels. Les membres de son équipe d’intervention, tels que les agents correctionnels et les intervenants de la Maison Painchaud où séjournait Gallese étaient au courant de cette interdiction. Or, à l’insu de tous, le meurtrier a continué de fréquenter les salons érotiques.

Dans toute cette salle histoire, une chose est certaine, Mylène Levesque est passée entre les mailles du filet. À mon sens, toutes les instances du système, chacune à son niveau d’intervention, doivent être tenues imputables de ce meurtre qui aurait dû être évité, que ce soit le SCC, la CLCC, l’agent de libération conditionnelle responsable de Gallese et la direction de la Maison Painchaud… La communication entre tous les intervenants a été défaillante et doit être dénoncée haut et fort!


vigile.quebec tribune libre 23 janvier 2021

L’astronaute quitte sa capsule pour revenir sur terre

25 janvier 2021

Ces derniers jours, les médias ont beaucoup dénoncé le climat toxique qu’entretenait Son Excellence Julie Payette, gouverneure générale du Canada, envers ses employés.

Or, on a très peu entendu parler de sa propension viscérale pour les réparations à Rideau Hall, 100 000$ pour des aménagements laissés en plan, des vols et des repas gastronomiques totalisant 65 000$ en 18 mois. C’est sans compter une cérémonie d’assermentation qui a coûté aux contribuables canadiens la modique somme de 650 000 $, et, pour couronner le tout, elle touchera une rente de 143 000$ par année, et ce, pour le reste de sa vie. 

Par ailleurs, l’ex-astronaute qui régnait en maître sur ses « domestiques » dans sa « capsule » de Rideau Hall est maintenant déchue de tous ses pouvoirs maléfiques lors de son retour précipité sur terre.

La star québécoise de l’espace vient de se voir dégarnie de tout son éclat… Force est de constater que Julie Payette tolère difficilement les « paillettes » autour de sa personne… Peut-être devrait-elle s’accommoder d’une vie à l’écart de toute gestion de personnel!

vigile.quebec tribune libre 23 janvier 2021

Pourquoi ne pas abolir la monarchie?

24 janvier 2021

La démission de la gouverneure générale Julie Payette remet sur la table pour une énième fois la pertinence de conserver les liens monarchiques avec la Reine d’Angleterre, la dernière occasion où le sujet a fait les manchettes remontant au départ pour le moins turbulent de Lise Thibault à titre de lieutenant-gouverneure du Québec.

À cet effet, je me souviens d’un certain 1er janvier 2017 où, bien assis devant mon petit écran, je vois soudain apparaître le visage de la Reine Élisabeth II qui, dans son style grandiloquent, vient souhaiter un bon 150ième anniversaire à tous ses sujets canadiens. 

Et là où le bât blesse avec acuité avec cette chose étrange qu’est la monarchie au Canada, ce n’est qu’aucun des défenseurs du nationalisme canadien ne la remette en question d’aucune manière. Force est de constater que nos leaders d’opinion disposent d’un imaginaire politique pour le moins pauvre pour s’accommoder d’un souverain étranger comme chef d’État.

La simple idée d’un pouvoir transmis héréditairement n’a évidemment aucun sens de nos jours. À mon sens, il faudrait remplacer le gouverneur général par un président d’ici, un personnage officiel sans réel pouvoir décisionnel, mais qui incarne l’État et assure la passation des pouvoirs de manière ordonnée, à la condition, bien sûr, d’obtenir une modification constitutionnelle qui présuppose l’unanimité des provinces… Et ça, c’est un gros caillou dans le soulier de nos élus!

quebechebdo tribune libre 24 janvier 2021
vigile.quebec tribune libre 24 janvier 2021

Les Québécois, des cobayes?

22 janvier 2021

Pour être honnête, je ressens un certain malaise eu égard à la décision du gouvernement du Québec de prendre le risque d’attendre jusqu’à 90 jours pour administrer la deuxième dose du vaccin, espérant ainsi sauver des vies et réduire la pression sur le réseau de la santé… un scénario dans le meilleur des mondes!

Or, la réalité est toute autre. En effet, il n’existe actuellement aucune donnée scientifique sur l’efficacité du vaccin six semaines après la première dose, soit 42 jours, les recommandations des fabricants estimant même le délai entre les deux doses entre 3 et 4 semaines.

Par ailleurs, le Québec, jusqu’à maintenant, présente le pire bilan au Canada, avec près du tiers des cas de tout le pays et la moitié de tous les décès. Avons-nous vraiment la marge de manœuvre pour se servir des Québécois comme cobayes? Ne serait-ce pas plus sage de mettre l’accent sur la qualité plutôt que la quantité avec tous les risques qu’elle comporte?

Après près d’un an de mesures sanitaires restrictives, les Québécois perçoivent le vaccin comme la lumière au bout du tunnel. Il serait fort désolant qu’une décision allant à l’encontre des fabricants du vaccin vienne bouziller tous les efforts consentis pour venir à bout de ce satané virus.

vigile.net tribune libre 20 janvier 2021
Le Soleil 23 janvier 2021

Les itinérants et l’intolérance de Legault

21 janvier 2021

Le décès tragique d’un itinérant retrouvé mort dans une toilette sanitaire n’a pas eu l’heur de faire broncher François Legault d’un iota sur sa décision de n’accorder aucune exception aux itinérants eu égard aux règles imposées par le couvre-feu.

Et pourtant, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que les mesures dictées par le couvre-feu ordonnent aux Québécois de demeurer à l’intérieur de leur résidence ente 20h et 5h alors que les sans-abris vivent la majeure partie de leur vie l’extérieur.

Notre premier ministre est allé jusqu’à imaginer une scénario où lui-même pourrait se faire passer pour un itinérant et ainsi contourner les règles. Et toute cette comédie burlesque dans un contexte où il venait de vanter le « gros bon sens » avec lequel les policiers gèrent la situation!…

Soyons sérieux… Les itinérants, notamment à Montréal et Québec, sont les laissés-pour-compte de la société, des marginaux qui dérangent l’ « ordre établi ». Dans ces circonstances, il m’apparaîtrait juste et équitable de leur accorder tout au moins le droit de passer la nuit dans leur « résidence à ciel ouvert »!

vigile.net tribune libre 20 janvier 2021
Le Soleil (version internet) 21 janvier 2021

Le télétravail, la panacée?

18 janvier 2021


Depuis le début de la pandémie, plusieurs travailleurs ont adopté le télétravail, notamment en raison de la fermeture de certaines entreprises à la suite des confinements. Or, il s’avère de plus en plus que ce mode travail puisse se poursuivre après la pandémie pour plusieurs travailleurs.


À cet effet, certains professionnels de la santé n’hésitent pas à mettre le télétravail au banc des accusés pour les problèmes actuels de sédentarité, invoquant notamment le peu de déplacement inhérent au travail à la maison par rapport à un travailleur qui prenait le transport en commun pour se rendre à son travail. Cette sédentarité malsaine a des impacts sur toutes les maladies chroniques, cardiovasculaires et sur la santé mentale.


Parlant de santé mentale, il m’apparaît évident que la personne qui s’adonne au télétravail est confinée dans sa résidence permanente, dans un environnement où elle vit 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, étant privée, de la sorte, de la socialisation dont elle bénéficie en côtoyant ses collègues de travail.


En bref, il serait illusoire, voire dangereux, de considérer le télétravail comme une panacée. Ses effets collatéraux physiques et psychologiques doivent être considérés sérieusement avant de prendre la décision d’adopter ce mode de travail de façon permanente!

vigile.quebec tribune libre 18 janvier 2021

Les itinérants dans l’engrenage du couvre-feu

18 janvier 2021

En décrétant que les sans-abris ne pourront bénéficier d’une exception eu égard au couvre-feu, le ministre responsable des questions liées à l’itinérance, Lionel Carmant, argue qu’il y a à peu près 1500 places ouvertes à Montréal. Or, l’été dernier, la mairesse Valérie Plante avait évalué à 6 000 le nombre de personnes en situation d’itinérance dans la métropole.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que le ministre Carmant semble oublier qu’un itinérant est un « sans-abri » et que, par conséquent, il ne peut, en toute logique, être soumis à un couvre-feu si la municipalité manque de lits pour les accueillir après 20h.

Dès l’imposition d’un couvre-feu partout dans la province, plusieurs organismes ont fait état d’amendes remises à des itinérants, notamment à Montréal et à Val-d’Or. Et pourtant, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, avait maintenu quelques jours plus tôt qu’«il n’y a personne qui veut donner des contraventions aux itinérants».

Le « gros bon sens » est une expression à la mode par les temps qui courent… Peut-être que le ministre Carmant devrait le mettre en pratique en exigeant notamment que les policiers en usent envers les itinérants!

vigile.quebec tribune libre 18 janvier 2021

Priorité à la COVID-19, un choix toujours pertinent?

18 janvier 2021

Le nombre de patients hospitalisés pour la COVID-19 ne cesse d’augmenter au Québec. La situation est « très critique » dans les hôpitaux qui sont de plus en plus forcés de procéder au délestage d’activités. Les greffes de rein de donneurs vivants sont suspendues. Des patients devant subir une coloscopie ne peuvent obtenir ce test. Des personnes en attente d’une prothèse de hanche et qui éprouvent des douleurs en marchant ne peuvent non plus être opérées. Actuellement, 140 000 interventions chirurgicales sont en attente d’être réalisées. 

Dans cette foulée, des médecins québécois s'inquiètent des conséquences du délestage et dénoncent la priorisation absolue dans les hôpitaux des patients infectés par le coronavirus. À cet effet, faute de lits ou de personnel, le haut taux de délestage raccourcit l'espérance de vie de nombreux patients, souvent plus jeunes que ceux admis pour des complications dues à la COVID-19.

Est-il équitable d'agir ainsi? Devrait-on déplacer des personnes âgées des CHSLD, ayant une survie de six mois ou d’un an, aux hôpitaux ? Aux yeux des médecins consultés, il faut arrêter de faire semblant que cela n'existe pas et qu'on est capable de traiter tout le monde. De toute évidence, on n'est plus capable de traiter tout le monde.

On sait qu'en CHSLD, l'espérance de vie moyenne est de 18 mois. Est-ce que la vie de ces gens-là, qui ont eu le droit à leur vie et qui sont souvent très âgés, doit être prolongée au détriment de gens plus jeunes dont l’espérance de vie est nettement supérieure ?

En bref, est-ce qu'on va continuer de façon dogmatique à prioriser ceux qui souffrent de la COVID-19 en lésant tous les autres patients quelle que soit leur condition de santé ?


vigiile.quebec tribune libre 18 janvier 2021

François Legault, la main de fer dans un gant de velours

18 janvier 2021

Depuis le début de la crise du coronavirus qui secoue la planète, nombreuses ont été les interventions des divers chefs de gouvernement touchés par l’ampleur de la pandémie. Ici, au Québec, le premier ministre Legault a réussi à garder contact avec la population en adoptant la main de fer dans un gant de velours.  

À titre d’exemple, le premier ministre a fait le choix, dès le début, de prioriser les personnes les plus vulnérables de la société, à savoir les personnes âgées, en demandant à leurs proches de couper les visites pour un temps indéterminé. Or, au lieu de s’arrêter là, François Legault leur dit comprendre que ce n’est pas facile mais qu’il doit prendre cette décision pour les protéger.

Aux yeux du premier ministre, la solidarité des Québécois représente la clé de voute du succès des mesures proposées, et je suis d’avis que, par le choix des mots qu’il utilise et le ton empathique qu’il adopte, il réussit à mobiliser une partie importante de la population. 

Depuis quelque dix mois, le premier ministre s’adresse régulièrement à sa population pour lui faire part de l’évolution de la situation et des nouvelles directives qu’il met de l’avant pour tenter de stopper les effets du coronavirus. Et, en tout bon communicateur qu’il est, il adopte toujours une attitude teintée à la fois d’humanité, de fermeté et d’intégrité, accompagnée, à chaque fois, des justifications qui l’ont conduit à imposer ces mesures, notamment l’accès aux soins de santé.

Ces qualités font de François Legault, sans l’ombre d’un doute, un leader crédible dans la gestion de crise dont il a la responsabilité. Ce n’est pas facile d’arriver jour après jour avec de nouvelles contraintes et surtout d’amener les citoyens à les respecter.

Et pourtant, malgré les mesures contraignantes qu’il impose aux Québécois, il continue de maintenir sa cote de popularité dans les sondages. C’est dire à quel point son leadership s’avère reconnu aux yeux de la population en général.    

Je ne connais personne qui désirerait être « dans les souliers » de François Legault actuellement compte tenu du couvre-feu qu’il vient de décréter au Québec pour une période d’un mois, une mesure qui, bien que brimant la liberté individuelle, m’apparaît pertinente et justifiée dans le contexte d’urgence où nous a conduits la pandémie.

Somme toute, les Québécois peuvent se considérer privilégiés de bénéficier du leadership de François Legault qui réussit à manipuler avec tact l’art de la main de fer dans un gant de velours.

vigile.quebec tribune libre 11 janvier 2021

Vivement le présentiel au cégep et à l’université

18 janvier 2021

Récemment le premier ministre François Legault a publié un message sur les réseaux sociaux dans lequel il annonce que « Danielle McCann et lui sont en discussion avec la santé publique pour voir comment on pourrait permettre plus de présence sur les campus des cégeps et des universités de manière sécuritaire ». 

Dans son message, le premier ministre dit notamment s’inquiéter des problèmes de santé mentale chez plusieurs étudiants et qu’il « espère leur revenir bientôt avec de bonnes nouvelles ». À cet effet, on a beaucoup parlé des élèves du primaire et du secondaire depuis le début de la pandémie, les jeunes adultes étant souvent écartés des points de presse.

Et pourtant, nonobstant qu’ils devraient avoir acquis une certaine autonomie dans l’organisation et la planification de leurs heures de travail scolaire, il n’en demeure pas moins que leur besoin de socialisation est toujours présent, voire essentiel, dans leur démarche vers l’âge adulte.

Alors, M. Legault, il est tout à fait légitime de louer la résilience des étudiants des Cegeps et des universités, mais il m’apparaît urgent que des mesures soient mises en place pour favoriser leur retour sur les campus… Vivement le présentiel au cégep et à l’université!


quebechebdo tribune libre 18 janvier 2021
vigile.quebec tribune libre 24 janvier 2021