Premier accroc diplomatique de Biden

19 mars 2021

Les relations diplomatiques russo-américaines ayant passablement de plomb dans l’aile, notamment depuis les tensions exercées par Donald Trump sur Vladimir Poutine, se verront davantage tendues avec l’accroc diplomatique de Joe Biden qui, lors d’une entrevue, a répondu par l’affirmative à un journaliste lui demandant si M. Poutine était « un tueur », ce à quoi a répliqué Vladimir Poutine que « c’est celui qui le dit qui l’est ».

Une guéguerre de mots qui est loin d’être banale considérant la gravité du mot « tueur » particulièrement dans un climat où les deux puissances disaient vouloir coopérer sur des dossiers d’intérêt commun depuis le changement de gouvernement à Washington.

Malgré cet accroc provenant de Biden, Poutine a quand même proposé à son homologue « une discussion en direct » diffusée en ligne ou à la télévision dans les prochains jours, ce à quoi la porte-parole du président Biden, Jen Psaki, a fait savoir que M. Biden est « très occupé » ces jours-ci.

Rien pour rapprocher les deux parties mais tout pour attiser les tensions entre la Russie et les États-Unis. Ce n’est surement pas en adoptant une telle position désinvolte de la part de l’administration Biden que se produira quelque rapprochement entre les deux puissances mondiales.

quebechebdo tribune libre 19 mars 2021
vigile.quebec tribune libre 20 mars 2021

Rien ne va plus chez les artistes

18 mars 2021

Un sondage inédit mené par sept associations culturelles révèle des données alarmantes concernant les artistes. Ainsi, 11,7 % des membres sondés ont eu des pensées suicidaires dans la dernière année, plus de 43 % présentent des symptômes de dépression majeure et plus de 41 % ont considéré abandonner leur carrière. Enfin, plus de 63 % disent vivre un niveau de détresse psychologique élevé ou très élevé.



Tous les faits le prouvent, le milieu culturel représente le domaine le plus affecté par la pandémie, Depuis plus d’un an, les artistes se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain compte tenu de la fermeture des salles de spectacles. Et pourtant, à tout considérer, les salles de spectacle sont parmi les milieux les plus sécuritaires si l’on y applique la distanciation sociale.
 



Par ailleurs, c’est un secret de polichinelle que la culture n’incarne pas la place qu’elle devrait occuper parmi les priorités du gouvernement. Sans me tromper, je demeure persuadé que la culture est l’enfant pauvre des activités qui y sont rattachées, notamment les spectacles et les pièces de théâtre.
 



Comme le disait fort à propos Milan Kundera, « la culture, c’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre »… J’inviterais notre premier ministre François Legault à méditer quelques instants sur cette réflexion!

vigile.quec tribune libre 16 mars 2021
Le Soleil  20 mars 2021
 

Yvon Bussières, le sens du devoir

14 mars 2021

Élu sans interruption dans son district de Montcalm-Saint-Sacrement depuis 1993, soit pendant 28 ans, le conseiller municipal indépendant Yvon Bussières ne sollicitera pas un huitième mandat en novembre 2021.Une page d’histoire se tourne après le départ de cette figure de la vie politique municipale de Québec.

Nonobstant sa présence constante aux réunions de Conseil municipal de la Capitale nationale pendant toutes ces années, je retiendrai de M. Bussières son sens du devoir sans borne autant pour les électeurs de son district que pour les citoyens de Québec en général.

À cet effet, je me rappelle qu’un jour où nous l’avions invité à réaliser la première pelletée de terre destinée à la plantation d’arbres sur le terrain arrière de notre école, Yvon Bussières s’était fait un devoir d’accepter et ce, malgré le fait qu’aucun autre invité des scènes politiques provinciale et fédérale n’ait acquiescé à notre invitation.

Avec les années, Yvon Bussières faisait figure de proue sur la scène politique municipale, notamment pour ses positions teintées d’une longue expérience. À cela, s’ajoutaient ses interventions desquelles émanaient sa petite touche de gros bon sens qui lui conférait une crédibilité bien établie.

Un sincère merci à vous, M. Bussières, pour toutes ces années consacrées sans relâche au bien public des citoyens de la Ville de Québec…On peut, sans se tromper, affirmer que le devoir accompli aura marqué votre carrière politique minicipale!

quebechebdo tribune libre 14 mars 2021
Le Soleil (versiion internet) 16 mars 2021
vigile.quebec tribune libre 18 mars 2021

Merci aux infirmières!

13 mars 2021

Je reviens d’un séjour d’une semaine à l’Institut universitaire en pneumologie et en cardiologie de Québec (IUPCQ) où j’ai dû subir une chirurgie pour un cancer au poumon droit.

Comme voisin de chambre, un monsieur d’un certain âge avait tendance à maugréer lorsque les événements ne se passaient pas à son goût et, à chaque occasion, l’infirmière redoublait de patience envers lui pour l’aider à calmer ses ardeurs.

À tous les matins, c’est avec un sourire que je pouvais deviner dans ses yeux qui ressortaient au-dessus de son masque qu’une infirmière ajoutait un peu d’agrément à mes débuts de journée qui, il faut bien l’avouer, se déroulaient imperturbablement au gré du temps.

Or, un matin où je me suis éveillé plutôt de mauvais poil, mon infirmière s’est assise sur mon lit et me réconforta en me racontant la petite histoire d’un patient, sur le même étage que moi, qui venait d’apprendre que ses jours étaient comptés… Puis, le miracle se produisit, je redécouvris mon calme.

On a souvent parlé du service professionnel et humain des « anges gardiens » depuis le début de la pandémie. Eh bien, sachez qu’ils existent vraiment… Un très sincère merci à toutes les infirmières qui, chaque jour, apportent un rayon de soleil dans la vie des personnes malades!

quebechebdo tribune libre 13 février 2021
vigile.quebec tribune libre 16 mars 2021

DPJ: forcés à rester ou revenir au travail

12 mars 2021



 

Quel que soit le domaine de travail, il m’apparaît non-productif de forcer des employés à rester ou revenir au travail. C’est pourtant le cas de travailleurs sociaux et des agents de ressources humaines attitrés à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour la plupart à bout de forces et dont la charge de travail et le manque de soutien professionnel ont fait en sorte qu’ils ont décidé de quitter.

Selon le syndicat, le retour et la rétention «forcés» des employés à la DPJ vient d’une directive du ministre Lionel Carmant appuyée par l’arrêté ministériel lié à la COVID-19, afin d'éliminer complètement la liste d'attente du Centre jeunesse de Québec.

À mon sens, je suis porté à penser qu’il est inhumain de troquer la sécurité des enfants de la DPJ contre un retour forcé au travail. Cela équivaut à une forme de chantage psychologique qui n’a aucunement sa place dans de saines relations de travail avec un employeur

Si, et c’est ce qui semble être le cas, le CIUSSS de la Capitale-Nationale manque de personnel, ce n’est surement pas en usant d’une telle méthode coercitive qu’il arrivera à créer un climat propice au travail dans les DPJ, l’’employeur laissant présager qu’un employé qui désirerait travailler dans une DPJ risquerait de ne plus pouvoir en sortir s’il en manifeste l’intention.

Conséquemment, il appartient au CIUSSS d’embaucher les ressources nécessaires pour assurer un climat de travail sain… Peut-être que, dans de telles circonstances, la rétention du personnel serait accrue!

quebechebdo tribune libre 12 février 2021
vigile.net tribune libre 20 mars 2021 

Harry et sa crainte des paparazzis

12 mars 2021

Depuis que Meghan et Harry ont annoncé en janvier 2020 qu’ils renonçaient à leur rôle au sein de la famille royale, la presse britannique n’a de cesse de jouer les paparazzis dans les moindres replis de leur vie quotidienne.

À titre d’exemples, le quotidien britannique The Times a publié récemment des témoignages accusant la duchesse de Sussex de harcèlement lorsqu’elle vivait encore au sein de la famille royale. Le Palais de Buckingham, «très préoccupé», a immédiatement annoncé l’ouverture d’une enquête, une décision inhabituelle pour l’institution peu accoutumée à régler ses conflits en public. À cet effet, le couple a souvent justifié son départ d’Angleterre par le désir d’échapper à la presse britannique.

Aux dires du prince Harry, sa plus grande inquiétude était de «voir l’histoire se répéter» en référence au destin tragique de sa mère, Diana, morte en 1997 dans un accident de la route à Paris alors que son chauffeur tentait d’échapper aux paparazzis.

Loin d’être un adepte de la monarchie britannique, je peux très bien imaginer la crainte du prince Harry envers les paparazzis, lui qui, encore un jeune enfant, a dû assister, à son corps défendant, au départ d’une mère dont la vie était littéralement envahie par les paparazzis, un cauchemar duquel il ne veut surtout pas être la victime eu égard à sa femme Meghan.

Le soleil (version internet) 12 mars 2021

La Maison Michel-Sarrasin fait le pas vers l’aide médicale à mourir

10 mars 2021

La Maison Michel-Sarrazin, dont la réputation d’excellence eu égard aux soins palliatifs qui y sont prodigués depuis des années, vient de décider de permettre l’aide médicale à mourir dans ses murs. D’entrée de jeu, je voudrais dissiper toute ambigüité sut l’aide médicale à mourir que je considère comme un pas essentiel vers la liberté de choix de chacun. 

Toutefois, je suis d’avis qu’accompagner l’existence jusqu’à son terme sans le provoquer [ce qui est la vocation de la Maison- Michel-Sarrasin] est irréconciliable avec la pratique de la cessation de la vie sur demande, ces deux actes étant diamétralement opposés.

Encore tout récemment, dans les documents officiels, la Maison Michel-Sarrazin offrait des soins palliatifs et de fin de vie aux personnes malades qui lui étaient référées tout en excluant de son offre de service l’aide médicale à mourir, telle que prévue à l’article 72 de la Loi 2. Aujourd’hui, en ouvrant la porte à l’aide médicale à mourir, la Maison Michel-Sarrasin s’éloigne, voire se détache, à mon avis, de sa mission première et unique, à savoir l’offre de soins palliatifs.

Je ne suis pas dans le secret des dieux et je ne connais pas les motifs qui ont favorisé un tel choix de la part des administrateurs de la Maison Miche-Sarrazin. Toutefois, j’imagine qu’ils devaient avoir un poids substantiel pour contribuer à transformer l’image qui a fait de la Maison Sarrasin un lieu connu internationalement comme une sommité du milieu des soins palliatifs.

À mes yeux, la Maison Michel-Sarrasin est victime d’une médecine inclusive où elle tente de suivre tant bien que mal l’air du temps alors que la qualité exceptionnelle des soins palliatifs qu’elle prodigue fait office de phare. De placer sous un même toit l’aide médicale à mourir et les soins palliatifs relève, à mes yeux, d’une dichotomie existentielle inconciliable.

quebechebdo tribune libre 10 mars 2021
vigile.quebec tribune libre libre 10 mars 2021

L’aéroport Trudeau doit changer de nom

9 mars 2021


Dans la foulée des dernières révélations à l’effet que l’ex-premier ministre du Canada, Pierre Elliot Trudeau, ait pu imaginer des tractations troublantes avec l’homme d’affaires Paul Desmarais dans le but de « déstabiliser l’économie du Québec », se vengeant de la sorte des Québécois qui s’était donné un gouvernement séparatiste en 1976, et des centaines d’arrestations arbitraires de personnes dont le seul « crime » était d’être souverainistes durant la crise d’octobre de 1970, je suis d’avis que l’aéroport international de Montréal ne peut plus en toute légitimité porter le nom de Pierre Elliot Trudeau.

À mon avis, il y a des limites à recevoir le soufflet sur une joue et à tendre l’autre joue sans coup férir. Nonobstant le fait que les Québécois aient la réputation de ne pas rechercher les chicanes, on ne doit pas pour autant tomber dans une bonasserie colonialiste qui nous caractérise malheureusement trop souvent.

Conséquemment, les gestes indignes d’un chef d’État commis par Pierre Elliot Trudeau dans ces deux circonstances sont suffisants, à mon sens, pour enlever son nom associé à l’aéroport de Montréal… Bienvenue à l’’Aéroport international Maurice-Richard!… En réalité, qui de la génération de baby-boomers n’a pas connu l’idole des Canadiens-français… et pour les bonnes raisons dans son cas?

vigile.quebec tribune libre 8 mars 2021

Justice pour les lieux de culte

28 février 2021



 

D’entrée de jeu, je tiens immédiatement à dissiper toute ambigüité, je ne suis pas pratiquant. Toutefois, dans la foulée de nombreuses voix qui s’élèvent eu égard aux mesures sanitaires actuellement exigées dans les lieux de culte, à savoir une capacité maximale de 10 fidèles en zone rouge, je ne peux que constater une forme d’injustice par rapport, notamment, à l’ouverture prochaine des cinémas qui pourront accueillir jusqu’à 250 personnes.

Dans l’esprit des croyants, la satisfaction des besoins spirituels incarne la nourriture de l’âme, et particulièrement à l’approche de la fête de Pâques qui est au cœur de la foi chrétienne, en tant que symbole de la renaissance et de la résurrection du Christ. À mon sens, l’occasion serait donc idéale pour le premier ministre Legault et la Santé publique pour rétablir l’équité et ouvrir les lieux de culte à un nombre de fidèles proportionnel à leur dimension.

On parle beaucoup, par les temps qui courent, de détresse psychologique. Peut-être serait-il temps pour les décideurs de se tourner aussi vers la détresse spirituelle, et de donner la chance aux « soignants du cœur et de l’âme » d’apporter le réconfort à leurs fidèles!

vigiele.quebec tribune libre 26 février 2021
Le Devoir 1er mars 2021

Tractations troublantes de PET

28 février 2021

On savait déjà que l’ex-premier du Canada, Pierre Elliot Trudeau [PET], entretenait une hargne viscérale pour le mouvement souverainiste du Québec. L’emprisonnement illégal de plusieurs personnes s’affichant souverainistes, notamment des artistes, durant la crise d’Octobre, en faisant foi. Il n’est donc pas du tout surprenant que l’élection d’un premier gouvernement péquiste au Québec en 1976 ait conduit PET à élaborer un plan diabolique pour déstabiliser l’économie du Québec, sachant fort bien qu’un Québec indépendant était viable économiquement.

Des tractations troublantes s’engagèrent alors entre Trudeau et l'homme d'affaires Paul Desmarais dans le but de « rendre les choses aussi difficiles que possible » pour le gouvernement nouvellement élu du Parti québécois, et de transférer discrètement des emplois hors du Québec, l’intention étant de faire passer le taux de chômage provincial de 10 % à 15 % ou même à 20 % l’année suivante.

Dans un télégramme diplomatique daté du 22 décembre 1976 déclassifié discrètement par le département d’État américain, l'ancien ambassadeur des États-Unis au Canada Thomas Enders, dont l’intégrité était fort reconnue, a informé Washington que le premier ministre Trudeau envisagerait d'adopter une approche agressive envers le gouvernement Lévesque. L’histoire ne nous dit pas si le plan de Trudeau a été mis en exécution…

Quoi qu’il en soit, ses intentions, elles, sont probantes si on se fie au télégramme diplomatique. À mon sens, Pierre Elliot Trudeau n’a pas vu venir l’arrivée au pouvoir du PQ en 1976. Il fallait qu’il court-circuite dès le début de son mandat l’allégresse des Québécois eu égard à l’élection du PQ… Et c’est ce qu’il a tenté de faire, une attitude roublarde, voire machiavélique!

vigile.net tribune libre 24 février 2021