27 juillet 2021
La nomination de Mary Simon à titre de gouverneure générale du Canada a suscité quelque millier de plaintes auprès du Commissaire aux langues officielles dues à sa méconnaissance du français, l’une des deux langues officielles du pays.
Or, à deux occasions officielles Mary Simon a fait la promesse qu’elle se mettrait dès maintenant à l’apprentissage de langue de Molière. Aux yeux de sa sœur, Madge Pomerleau, elle ne doute pas un instant que la nouvelle gouverneure générale tiendra sa promesse, alléguant que lorsqu’elle dit qu’elle fait quelque chose, elle le fait.
Au cours de sa fructueuse carrière, Mary Simon e relevé de multiples défis tous plus ardus les uns que les autres, Dans ces circonstances, peut-on imaginer qu’elle manquera à sa parole en affirmant qu’elle se donne ce défi d’apprendre le français?
L’apprentissage d’une seconde langue à 73 ans représente un défi de taille, particulièrement le français qui regorge d’exceptions. Le prochain discours du trône nous permettra de réaliser si oui ou non, Mary Simon a progressé dans son apprentissage du français…D’ici là, je serais porté à donner la chance au coureur!
quebechebdo tribune libre 27 juillet 2021
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26 juillet 2021
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le repêchage de Logan Mailloux comme premier choix du Canadien de Montréal (CH) suscite son lot de critiques de la part tant des organismes qui luttent contre la violence sexuelle que des milieux sportif et politique.
Rappelons les faits : en décembre 2020, alors qu’il évoluait au sein du hockey mineur, en Suède, Logan Mailloux a été condamné pour avoir envoyé à ses amis une photo de sa partenaire sexuelle pendant leurs ébats sans le consentement de la jeune femme. Or, comme il était encore mineur à l’époque, le choix de premier tour du CH s’en est tiré avec une amende de moins de 2000 $.
Parmi les nombreux commentaires, je retiens celui de la cofondatrice du mouvement « Québec contre les violences sexuelles », Mélanie Lemay, qui croit que cette décision assumée par Marc Bergevin survient beaucoup trop tôt après les faits pour qu’il y ait eu un réel cheminement de la part du jeune Logan Mailloux.
De son côté, le choix de premier tour du CH avait formellement demandé aux 32 équipes de la Ligue nationale de hockey de l’ignorer au repêchage estimant ne pas avoir démontré assez de maturité pour mériter cet honneur et souhaitant utiliser la prochaine saison pour démontrer le cheminement parcouru en ce sens. Or, de toute évidence, le CH a décidé de faire fi de cette demande.
Quel sort les partisans du Tricolore réserveront-ils à Logan Mailloux? Comment son passé influencera-t-il sa performance sur la patinoire? Jusqu’où ira la patience de Marc Bergevin eu égard à sa jeune recrue? Des questions qui risquent d’être soulevées rapidement en début de saison… Les réponses viendront tout aussi tôt!
vigile.quebec tribune libre 25 juillet 2021
quebechebdo tribune libre 26 juillet 2021
Le Soleil (version internet) 27 juillet 2021
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25 juillet 2021
Hormis les uniformes que porteront les quelque 370 athlètes canadiens pendant les cérémonies au Japon qui ont été confectionnés au Canada, la collection de vêtements olympiques canadiens, distribués et vendus à travers le pays dans les magasins La Baie, est le produit de manufacturiers de Chine, du Cambodge et du Mexique.
Interrogé sur les raisons qui ont justifié sa décision de faire fabriquer ses vêtements à l’étranger, La Baie répond avoir voulu ainsi s’assurer « d’offrir un prix accessible à tous les Canadiens ». Un argument que rejette complètement l’industrie, soutenant que plusieurs études ont démontré qu’une fois les transports, les taxes, et les impôts ajoutés, il est plus rentable de recourir à la force manufacturière canadienne.
Or, une simple visite du magasin phare de La Baie, rue Sainte-Catherine à Montréal, nous permet de découvrir le pot aux roses. En effet, les vestes et pantalons de jeans sont faits au Mexique, les t-shirts sont fabriqués au Cambodge, et la plupart des autres articles, tels les coupe-vent, les casquettes et les foulards proviennent de Chine.
Conséquemment je ne peux qu’appuyer le directeur général de l’Association de l’industrie textile canadienne, Jacek Mlynarek, lorsqu’il lance que « c’est un manque total de respect envers notre industrie et l’économie de ce pays que tous devraient dénoncer. »… Achetez local, qu’ils disent! Quelle farce!
Le Soleil (version internet) 25 juillet 2021
vigile.quebec tribune libre 25 juillet 2021
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22 juillet 2021
Le sport professionnel est sans pitié, il ne tolère pas le vieillissement chez les athlètes. Le hockey ne fait pas exception. À preuve le gardien de but du CH, Carey Price, qui a été laissé-pour-compte par le Kraken de Seattle lors du repêchage d’expansion.
Carey Price atteindra l’âge « vénérable » de 34 ans la saison prochaine. De surcroît, des signes avant-coureurs laissent présager que son déclin est bel et bien amorcé, de multiples blessures aux hanches et aux genoux ayant fait leur apparition tout au cours des dernières années. C’est sans compter les quelques commotions cérébrales qu’il a subies au cours de sa carrière.
Si vous ajoutez à ces facteurs aggravants un salaire faramineux de 10,5 millions de dollars par an pour les cinq prochaines saisons, lequel aurait grevé un fort pourcentage de la masse salariale du Kraken, vous obtenez les ingrédients parfaits pour amener à la raison l’équipe de Seattle et passer son tour eu égard au choix du gardien vedette du Tricolore.
En réalité, pour savoir ce qui attend Price au cours des prochaines années, il suffit de jeter un coup d’oeil à ce que les autres gardiens d’élite de la LNH ont vécu après avoir passé le cap de la mi-trentaine…C’est pourquoi, en tant qu’homme de hockey qui construit une équipe de la LNH à partir d’une page blanche, le directeur général du Kraken, Ron Francis, a jugé qu’un jeune défenseur talentueux comme Cale Fleury a plus de valeur que le vétéran Carey Price et son contrat astronomique.
vigile.quebec tribune libre 22 juillet 2021
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21 juillet 2021
Plus le temps passe, plus la saga des pensionnats pour Autochtones fait ressortir le caractère ignominieux des gouvernements fédéraux et des communautés religieuses catholiques qui ont participé sans vergogne à la mort atroce de milliers de jeunes Autochtones littéralement arrachés à leur famille tout en s’acharnant à tout faire pour leur enlever leur langue, leur culture et leur identité, et en portant atteinte à leur dignité en les maltraitant, en les négligeant et en les abusant.
Rappelons que le système fédéral des pensionnats a été mis sur pied vers 1883. On estime que 150 000 enfants âgés de 3 à 16 ans ont été contraints de fréquenter les pensionnats fédéraux exploités au Canada entre 1883 et 1996.
Sur les 139 pensionnats identifiés dans la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, 46 %, soit 64 écoles, étaient gérés par des entités catholiques.
Environ 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats au Canada. La Commission de vérité et de réconciliation a recensé 3200 décès dans les registres nommés et non nommés des décès confirmés d’élèves des pensionnats. Dans les cas où la cause du décès était déclarée, la tuberculose était la cause dominante de décès, représentant 48,7 % ou 896 des décès survenus dans les pensionnats. Les élèves sous-alimentés et mal nourris étaient particulièrement vulnérables aux maladies telles que la tuberculose En grande partie à cause du sous-financement du système par le gouvernement fédéral, la nourriture était faible en quantité et de mauvaise qualité.
Le Gouvernement du Canada exigeait que les dépouilles soient enterrées « au coût le plus bas possible ». Selon le rapport de la Commission de vérité et de réconciliation, il était fréquent que les parents ne soient pas informés du décès d’un élève, et les corps des élèves décédés dans les pensionnats étaient rarement renvoyés chez eux Dans un effort pour limiter les dépenses, le ministère des Affaires indiennes s’opposait à l’envoi des corps des enfants décédés dans leur communauté d’origine.
Des faits troublants auxquels les gouvernements et les communautés religieuses ne peuvent se soustraire à leur imputabilité en dédommageant les familles touchées par le traitement odieux envers ces milliers d’enfants innocents et vulnérables.
vigile.quebec tribune libre 20 juillet 2021
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21 juillet 2021
Le Québec est confronté au 14e féminicide de l’année. Une femme aurait été tuée par son conjoint dans le quartier Parc-Extension à Montréal, un homme de 30 ans qui a comparu devant la justice en mai dernier pour des accusations de harcèlement criminel dans un contexte de violence conjugale. Le meurtre aurait été commis alors même que leurs deux enfants, une fille et un garçon, auraient été présents sur les lieux de la tragédie.
À mon sens, notre société fait face, particulièrement cette année, à une autre pandémie plus sournoise et plus cruelle, à savoir les féminicides. La violence faite aux femmes par leur conjoint s’enracine vicieusement dans les relations entre conjoints qui se transforment en un véritable champ de bataille où la force physique de l’homme a indubitablement le dessus.
Or, quoique le gouvernement multiplie les investissements pour tenter de pallier ces scènes inhumaines et que les ressources pour venir en aide aux femmes violentées s’accroissent, le fléau se propage implacablement. Un fléau qui naît , selon moi, d’une carence eu égard à l’éducation des garçons envers les jeunes filles dès les premières années sur les bancs d’école.
Conséquemment, je demeure persuadé que le personnel scolaire doit travailler en amont pour sensibiliser les garçons au respect des élèves féminines et intervenir immédiatement devant les cas de harcèlements de la part des garçons envers les jeunes filles à défaut de quoi la « pandémie » des féminicides ne fera que se perpétuer inexorablement.
Le Soleil (version internet) 21 juillet 2021
vigile.quebec tribune libre 22 juillet 2021
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16 juillet 2021
L’étau se referme de plus en plus sur l’ancien chef de la Défense canadienne, Jonathan Vance, eu égard à une accusation d’entrave à la justice qui serait survenue pendant l'enquête qu'a entamée le Service national des enquêtes des forces canadiennes (SNEFC), en février dernier, après que le général à la retraite eut fait l'objet d’allégations d’inconduite de nature sexuelle des allégations niées par l'ex-chef d'état-major.
Cette accusation survient dans un contexte de crise pour les Forces canadiennes, qui ont vu un certain nombre de leurs hauts dirigeants être visés par des allégations d'inconduite sexuelle. Parmi eux figurent l’amiral Art McDonald, le vice-amiral Haydn Edmundson, et le major-général Dany Fortin, celui-là même qui était responsable de la campagne de vaccination à l'échelle canadienne,
Pendant ce temps, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a confié en avril à l'ex-juge à la Cour suprême Louise Arbour le soin de mener un examen indépendant du traitement par l'armée des agressions sexuelles, du harcèlement et d'autres inconduites. Aux yeux du premier ministre Trudeau, cet examen indépendant est nécessaire pour corriger le système actuel « inadéquat ».
Or, l'affaire entourant Jonathan Vance a conduit Katie Telford, cheffe de cabinet de Justin Trudeau, à témoigner, en mai, devant le Comité permanent de la Défense nationale de la Chambre des communes. Et Katie Telford et le premier ministre affirment n'avoir appris la nature de l'allégation visant M. Vance que lors de la publication d'un reportage sur le sujet.
Toute cette saga met sérieusement en cause la crédibilité de la haute direction des forces armées canadiennes. Nul doute que la vérité doit émerger des diverses enquêtes en cours à défaut de quoi la sécurité des Canadiens risque d’être fragilisée par des comportements indignes de certains hauts dirigeants.
vigile.quebec tribune libre15 juillet 2021
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16 juillet 2021
Alors que, ces derniers mois, le gouvernement de Justin Trudeau a martelé sur tous les toits sa volonté de protéger et de promouvoir le français, notamment en proposant une refonte de la Loi sur les langues officielles, ce même gouvernement entérine le choix de Mary Simon au poste de gouverneure générale du Canada quoiqu’elle ne puisse s’exprimer en français. Par ailleurs, depuis la nomination de Mme Simon, le Commissariat aux langues officielles du Canada a reçu pas moins de 59 plaintes en lien avec cette nomination, une semaine seulement après l'annonce officielle.
Sur un autre plan, au pays, personne n’est contre la réconciliation avec les communautés autochtones, les communautés francophones en tant que minorité, comprenant probablement plus que la majorité, au Canada, l’importance d’une plus grande reconnaissance des communautés et des langues autochtones au pays. Toutefois, ça ne doit pas faire oublier pour autant que les luttes durement gagnées, comme celle de reconnaître la nécessité d’avoir des représentants du gouvernement canadien qui sont bilingues, soient reléguées aux oubliettes du jour au lendemain.
À 73 ans, Mary Simon a pris l’engagement d’apprendre le français, à un âge où il est particulièrement ardu d’apprendre une langue, notamment le français reconnu comme une langue difficile à assimiler. En revanche, le ministère des Affaires étrangères où Mme Simon a œuvré pendant plus de 20 ans a pour le moins fait preuve de laxisme en n’exigeant pas qu’elle se mette en contact avec la langue de Molière pendant toute cette période.
À mon sens, le premier ministre Trudeau, en choisissant Mary Simon, a fait le choix du multiculturalisme au détriment du bilinguisme, le choix de la réconciliation au détriment de la connaissance du français… Après tout, le français, who’s care?
vigile.quebec trbune libre 13 juillet 2021
Le journal Métro 16 juillet 2021
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9 juillet 2021
Inspirés par le baron français Pierre de Coubertin en 1894, les premiers Jeux olympiques modernes se déroulent en 1896 à Athènes. Annulés en 1916, 1940 et 1944 pour cause de guerres mondiales, les Jeux ont vu leur édition de 2020 reportée d'un an en raison de la pandémie de Covid-19.
Or, on apprend que les Jeux de Tokyo se tiendront du 23 juillet au 8 août tel que prévu mais à huis clos, une annonce qui s’est faite quelques heures seulement après la décision du gouvernement de remettre en place un état d’urgence sanitaire dans la capitale japonaise à compter du 12 juillet jusqu’au 22 août.
Depuis la création des Jeux olympiques antiques et modernes, les spectateurs ont toujours constitué la motivation essentielle qui incite les athlètes à se surpasser, et font partie intégrante des Jeux. Ils incarnent pour ainsi dire le moteur qui fait corps avec l’athlète. C’est un peu comme la présence du public pour un comédien. À titre d’exemple récent, demandez aux joueurs de Tampa Bay qui jouaient devant des estrades pleines à craquer si la foule a contribué à leurs victoires
Originairement, les Jeux olympiques étaient aussi une période de réjouissances pour le peuple. À mon avis, les Jeux modernes ne font pas exception, ils représentent une occasion toute spéciale d’applaudir ses « rois du stade » et de vibrer à leurs exploits.
Conséquemment, je suis d’avis que les Jeux de Tokyo doivent être reportés à nouveau plutôt que de les tenir devant des estrades vides!
vigile.quebec tribune libre 9 juillet 2021
Le Devoir 19 juillet 2021
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9 juillet 2021
Depuis le départ de Duvalier en 1986, de nombreux gouvernements se sont donné pour objectif d’établir la démocratie en Haïti. Toutefois, force est d’admettre qu’ils ont tous échoué, la corruption des élus étant la principale cause de ces échecs.
En effet, aussitôt élus grâce à des promesses visant des mesures axées sur la relève économique et l’amélioration du climat social, ce sont plutôt les bailleurs de fonds au parti élu qui profitent de la manne du gouvernement, le peuple demeurant laisser pour compte d’élections en élections.
Et, pour comble de malheur, le 12 janvier 2010 Haïti est confronté à un tremblement de terre d’une magnitude de 7,0 à 7,3. Le 20 janvier, un second de tremblement de terre d’une magnitude de 6,1 sème la consternation. En date du 9 février 2010, les autorités confirment un bilan de plus 280 000 morts, 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abris.
Et voilà qu’aujourd’hui le président d’Haïti, Jovenel Moïse, est assassiné à sa résidence lors d’une attaque armée par un commando formé d’éléments étrangers. Depuis le début de son mandat, l’homme de 53 ans faisait face à de nombreuses contestations populaires et plusieurs appelaient à sa démission. Une ambiance générale de violence régnait déjà depuis les derniers mois et était même grandissante depuis des années.
Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité c’est que l’assassinat du président d’Haïti par un commando vient ébranler davantage les fragiles assises d’une démocratie qui n’arrive pas à s’établir dans le pays… Jusqu’à quand la malédiction s’acharnera-t-elle sur le peuple haïtien?
vigile.quebec tribune libre 9 juillet 2021
Le Soleil 10 juillet 2021
Le journal Métro 18 juillet 2021
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