Les excuses de Justin Trudeau

21 octobre 2021

En regardant et écoutant le reportage sur la dernière rencontre de Justin Trudeau avec des autochtones à Kamloops, j’avais l’impression d’assister à un extrait de pièce de théâtre dans lequel le héros exhorte sa dulcinée à lui pardonner d’avoir oublié son anniversaire. Tout le scénario , autant la mine abattue que les belles paroles, était parfaitement orchestré.

Hormis le « regret » qui se lisait sur son visage déconfit, ses « belles paroles » revêtaient toute la panoplie de la sincérité. Dès le début de la rencontre, il a réitéré ses profondes excuses. « Les mots sont importants. Reconnaître le tort qui a été fait est important…nous avons confirmé que nous allons continuer à travailler ensemble ».

Du côté des premières nations, la cheffe de la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc à Kamloops, Rosanne Casimir, souhaite avant tout un engagement ferme, la justice et que des comptes soient rendus. Aux yeux de la secrétaire-trésorière de l’Union des chefs autochtones de la province, Judy Wilson, « Justin Trudeau n’a pas seulement manqué de respect envers la cheffe et ses conseillers, il a manqué de respect envers les survivants et les 215 enfants retrouvés dans des tombes non marquées ». En fin l’artiste Haïda Tamara Bell n'a pas mâché ses mots pour décrire le premier ministre. « Difficile de voir de la sincérité chez un maître de l’illusion. Sa bonne foi se remarquera par ses actions, parce qu’on ne peut pas se fier à ses mots. »

Dans un contexte aussi tendu, le premier ministre a toute une pente à remonter s’il désire conquérir la confiance des Autochtones à commencer par les bottines qui devront suivre les babines!

vigile.quebec tribune libre 21 octobre 2021

 

Jusqu’où ira le nombre de doses requises?

21 octobre 2021

Depuis le début de la pandémie, quoique je ne fusse pas très convaincu de la pertinence de certaines mesures sanitaires, notamment la double vaccination, je me suis plié « docilement » à l’ensemble de ces mesures.

Récemment, le titre d’un article de CBC-Radio-Canada intitulé « Des personnes âgées ou vulnérables vaccinées risquent encore de mourir de la COVID-19 » m’a littéralement sidéré. En conclusion de l’article, on peut y lire : « Si vous ne pouvez pas avoir une troisième dose, alors vous devez agir comme si vous n’aviez pas été vacciné, parce que vous n’êtes peut-être plus protégé ». Ahurissant!

En termes clairs, si je ne reçois pas de troisième dose, je dois me comporter comme au début de la pandémie, à savoir reconfiné. C’est le jour de la marmotte qui reprend son cours. Pardieu, jusqu’où ira le nombre de doses requises pour être un jour définitivement immunisé contre la COVID-19 et tous les variants qui émergent et émergeront probablement…?  En réalité, je me sens pris dans un étau qui se referme petit à petit au fur et à mesure que les variants font subitement leur apparition!

Selon Rodney Russell, professeur d’immunologie et spécialiste de maladies infectieuses à l’Université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador,« les plus récentes données ont démontré que le vaccin perd de son efficacité après six mois et même avant. Et puisque les personnes âgées sont les premières à avoir reçu leur vaccin, elles sont les premières à voir une baisse de leur immunité »

Maintenant que j’ai mis le pied dans l’engrenage, il m’est difficile, voire impossible de reculer. À 74 ans, considéré comme une personne « vulnérable », je devrai me résigner à recevoir la fameuse troisième dose.

À quand la quatrième dose? Six mois plus tard?   

vigile.quebec tribue libre 19octobre 2021

Peut-on faire encore confiance à l’UPAC?

20 octobre 2021

L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a été créée le 18 février 2011 par le gouvernement libéral de Jean Charest. Depuis lors, nous assistons à un nombre inquiétant de procès avortés liés principalement à des arrêts de procédure, le dernier en liste concernant l’arrêt des procédures contre l’ex-maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, la juge Nancy McKenna ayant statué que l’UPAC et le DPCP ont tenté de cacher des informations à la défense afin de ne pas miner la crédibilité d’un témoin. 

Et pourtant, le gouvernement caquiste a modifié le mode de nomination du commissaire de l’UPAC afin qu’il soit désormais confirmé par un vote aux deux tiers des élus de l’Assemblée nationale. De plus, on a donné plus de pouvoirs à l’UPAC, on l’a restructuré, et il y a maintenant un nouveau directeur à l’UPAC en la personne de Frédérick Gaudreau, en poste depuis deux ans.

Dans ces circonstances, plusieurs questions se posent : peut-on faire encore confiance à l’UPAC? L’UPAC fait-elle office d’éléphant blanc au sein du gouvernement du Québec? Pourquoi l’UPAC arrive-t-elle si rarement au bout de ses enquêtes si bien que plusieurs d’entre elles meurent au feuilleton en vertu de l’arrêt Jordan? Toutes des questions qui m’apparaissent légitimes mais auxquelles on demeure toujours sans réponse…

À mon humble avis, une partie des réponses à ces questions appartient de plein droit à celui qui chapeaute l’UPAC, à savoir le gouvernement, plus particulièrement le ministère de la Justice. Une bonne rencontre de débroussaillage entre le ministre de la Justice et le directeur de l’UPAC permettrait tout au moins de scruter la structure organisationnelle, et peut-être à apporter des pistes de solutions intéressantes.

Le Soleil 20 octobre 2021 (version internet)
vigile.quebec tribune libre 21 octobre 2021

Le PQ peut-il retrouver sa vigueur?

18 octobre 2021

Actuellement, la Parti québécois (PQ) ne compte que 7 députés à l’Assemblée nationale, et selon les plus récents sondages Léger, la troisième opposition officielle croupit à 15 % d’intention de vote chez les francophones.

Son chemin risque d’être parsemé d’embuches si on se fie aux durs constats qu’ont dressés les militants, notamment les jeunes, lors du dernier Conseil national du parti. Incohérence dans les décisions, louvoiements dans les orientations, choix contestables sur divers dossiers, notamment sur la politique environnementale, sont autant de sujets que les politiciens se sont fait reprocher, particulièrement par l’aile jeunesse du parti.

Qu’à cela ne tienne, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), a entrepris de sillonner le Québec avec son bâton de pèlerin dans l’intention de mobiliser les jeunes à la cause indépendantiste, arguant que « le PQ n'a pas mis tous les efforts par le passé et a peut-être tenu pour acquis que les jeunes étaient automatiquement en faveur de l'indépendance ».

Lors de son élection à la tête du PQ il y a un an, PSPP s’était engagé à être un chef constamment sur le terrain pour rebâtir sa formation politique, mais les restrictions sanitaires liées à la pandémie ont contrecarré ses plans. Il entend donc mettre les bouchées doubles cette année pour rattraper le temps perdu avant les élections d’octobre 2022…. Le PQ peut-il retrouver sa vigueur?

C’est St-Exupéry qui disait : « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer ».

quebecdo tribune libre 18 octobre 2021
vigile.quebec tribune libre 19 octore 2021
Le Devoir 20 octobre 2021 "La vigueur du PQ" (version abrégée)

La pensée unique mise à mal

17 octobre 2021

J’ai écouté avec beaucoup d’attention le reportage ci-joint traitant des situations conflictuelles auxquelles sont confrontées les forces policières lorsqu’elles doivent appliquer certaines mesures sanitaires de la santé publique et les différents décrets du gouvernement.

Le nœud du problème réside dans l’inadéquation entre leur serment de protection de la paix et du citoyen au moment de leur enrôlement et l’application de mesures sanitaires et de décrets qui briment la liberté des citoyens eu égard à la Charte des droits et libertés.

Une sérieuse réflexion est entamée via les différents corps policiers du pays. Certains de ceux-ci ont déjà fait connaître à leur supérieur qu’ils ne feront plus appliquer certaines mesures qui vont à l’encontre des libertés individuelles.

La « pensée unique » est fortement remise en question chez les policiers… Reste à voir si le mouvement d’affirmation des policiers réussira à mobiliser d’autres intervenants chargés d’appliquer les mesures sanitaires et les décrets du gouvernement…  

Un reportage qui suscite à tout le moins une sérieuse réflexion… 

Durée (48 minutes)

https://www.facebook.com/temoignagepourtous/videos/2916677901996037

vigile.quebec tribune libre 17 octobre 2021
 

 

Balarama Holness, candidat à la mairie de Montréal!

17 octobre 2021

L’ex-joueur de football des Blue Bombers de Winnipeg et des Alouettes de Montréal de 38 ans qui se présente à titre de chef de Mouvement Montréal aux élections municipales, Balarama Holness, se retrouve envahi de commentaires haineux sur les réseaux sociaux par suite de sa position sur son intention de donner à Montréal le statut de ville bilingue.

« La langue est une question très difficile et délicate, convient le chef de Mouvement Montréal. Mais une chose est très claire : nous devons défendre les minorités à tous les niveaux, y compris les minorités linguistiques ici à Montréal ».

Stupéfiant! Dans une période où Montréal s’enfonce dans une anglicisation galopante, où les Cégeps anglophones ont le vent dans les voiles, où l’affichage unilingue anglophone borde encore de nombreuses rues montréalaises, le candidat à la mairie propose de bilinguiser la métropole!

Au même moment où le projet de loi 96 sur la revitalisation de la loi 101 propose une kyrielle de moyens pour défendre et promouvoir le français comme langue officielle du Québec, « [Balarama Holness] veut soustraire la métropole à la Charte de la langue française… C’est un partitionniste. Appelons ça un rejet viscéral du peuple québécois », pour reprendre les paroles de Mathieu Bock-Côté dans sa chronique du 14 octobre dans Le Journal sous le titre Le suprémacisme anti-québécois.

Monsieur Holness, malgré tout le respect que je vous dois, je me porte ipso facto contre cette forme de rejet du français que j’associe à une propension viscérale pour le sacrosaint multiculturalisme et à une volonté outrageante d’inclusion tous azimuts.

vigile.quebec tribune libre 16 octobre 2021

Temps supplémentaire obligatoire, un concept incompatible

17 octobre 2021

Il y a quelque chose de malsain, voire vicieux, dans le concept de « temps supplémentaire obligatoire » (TSO) à l’effet que, en toute logique, le temps supplémentaire devrait être un choix délibéré de la part de l’employé et non une obligation de l’employeur.

Imaginons le scénario suivant. Il est 15h45. Fabienne est fébrile. Dans 15 petites minutes, elle quittera l’hôpital pour se rendre en toute vitesse rejoindre son mari pour célébrer leur 10ième anniversaire de mariage, Pour l’occasion, ils ont réservé dans un chic restaurant, en toute intimité…. 15h55, l’infirmière-chef annonce à Fabienne qu’elle devra rester en service pour le quart de travail de 16h à minuit. Fabienne a beau lui expliquer son programme pour la soirée, pour toute réponse, la responsable lui répond qu’elle est désolée et qu’elle n’a pas d’autre solution.

Selon mon échelle de valeurs, un employeur ne devrait jamais être légitimé d’exiger à une employée d’accomplir un travail supplémentaire sans son consentement. Il en va de l’éthique professionnel qu’il se doit d’exercer envers ses employés.

Par ailleurs, si le concept de « temps supplémentaire obligatoire » , et je présume que oui, est inclus dans la convention collective, il serait plus que temps qu’il soit remplacé par le « temps supplémentaire consenti ». De cette façon, le climat ne s’en porterait que mieux de même que la qualité des soins offerts aux patients.    

Aujourd’hui, la FIQ a mis en demeure le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour qu’il abolisse le concept de temps supplémentaire obligatoire d’ici le 15 novembre. Une histoire à suivre…

vigile.quebec tribune libre 16 octobre 2021

63 millions $ sur 8 ans pour Nick Suzuki

14 octobre 2021


Auteur de 15 buts et 26 aides en 56 rencontres la saison dernière, l’attaquant du Canadien de 22 ans, Nick Suzuki, vient de signer un contrat faramineux de 63 millions $ américains étalés sur huit ans, soit l’équivalent de 7, 875 millions $ par année, comparativement à 832, 500 $ la saison dernière. Son salaire pour la saison 2021-2022 vient donc d’être décuplé par rapport à celui de la saison dernière, ce qui en fait l’attaquant le mieux payé de toute l’histoire du Tricolore.

En ’59-’60, lors de sa dernière saison en carrière, l’auteur de 544 buts et d’une saison de 50 buts et en 50 parties, Maurice Richard, avait touché le salaire annuel de 25 000 $, et on criait au scandale le lendemain dans les pages sportives des médias de l’époque…

Bien sûr, vous allez me dire, autres temps, autres mœurs. Toutefois, il y a une chose qui n’a pas changé, c’est qu’un joueur aussi grassement payé que Nick Suzuki doit marquer des buts pour justifier un tel salaire. Or, au cours de la saison dernière, il a fait pénétrer la rondelle au fond du filet à 15 reprises en 56 rencontres. Pour être honnête, il n’y a pas là de motif sérieux qui puisse justifier un salaire aussi pharaonique.

Soyons réalistes, comment concevoir qu’un joueur de hockey de 22 ans, à sa troisième année dans la LNH, puisse décupler son salaire après avoir récolté un total de 41 points par saison au cours de ces deux premières campagnes dans le circuit Bettman? Jusqu’où iront les enchères démesurées sur les joueurs de la nouvelle génération?

vigile.quebec tribune libre 14 octobre 2021

Le syndicat est-il tenu de défendre ses membres à tout prix?

14 octobre 2021



C’est bien connu, le syndicat a pour ultime mandat de défendre ses membres. Toutefois, est-il tenu de les défendre en toutes circonstances? Telle est la situation actuelle vis-à-vis les syndiqués du personnel de la santé qui refusent de se faire vacciner malgré le décret du gouvernement sur l’obligation de la vaccination pour les travailleurs de la santé.



Actuellement, 95 % des membres syndiqués du personnel de la santé ont reçu leurs deux doses vaccinales. Selon les dernières données fournies par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), 4338 infirmières n’avaient pas reçu les deux doses de vaccin ou n’en avaient reçu qu’une seule. Cela équivaut à un peu plus de 5 % du nombre total de ses membres, qui s’élève à 80 500.



Par ailleurs, la FIQ entend contester devant les tribunaux la décision de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec de suspendre le permis de travail des infirmiers qui ne seront pas vaccinés le 15 novembre en utilisant l’argent des cotisations de leurs membres qui sont vaccinés à 95 %.



À titre d’illustration de la situation dans laquelle se retrouve actuellement la FIQ, un syndicat d’employés de chauffeurs d’autobus scolaires seraient-ils tenus de défendre un chauffeur pris en état d’ébriété au volant de son autobus rempli d’élèves, mettant en danger par le fait même la vie de ces jeunes?



Comme tout citoyen en démocratie, le personnel de la santé a des droits et des obligations et, parmi ces dernières, il a l’obligation d’offrir un climat sécuritaire auprès des patients et de ses collègues de travail, à défaut de quoi il devra assumer les conséquences de ses choix. Quant à la FIQ, je suis d’avis qu’elle devrait plutôt essayer de convaincre les récalcitrants à rentrer dans les rangs.

vigile.quebec tribune libre 14 octobre 2021
Le Soleil 16 octobre 2021

Le noeud gordien

12 octobre 2021

Le compte à rebours concernant la vaccination obligatoire du personnel de la santé tire à sa fin. En effet, le 15 octobre, tous les travailleurs de la santé devront avoir reçu leurs deux doses du vaccin contre la COVID à défaut de quoi les récalcitrants seront suspendus sans solde et, qui plus est, verront leur permis d’exercer suspendu, une décision de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et du Collège des médecins

Chez les infirmières, 4338 ne sont pas adéquatement vaccinées dont 2807 ne le sont pas du tout. À ce nombre s'ajoutent 5716 infirmières dont le statut vaccinal n'est pas encore connu pour des problèmes administratifs et qui seront contactées d'ici la date butoir pour clarifier leur situation.

Au moment d’écrire cet article, le plan de contingence du ministère de la Santé et des Services sociaux n’est pas encore connu. Toutefois, il m’apparaît utopiste d’espérer que le ministre Christian Dubé réussisse à combler plus de 4000 postes d’infirmières et d’infirmiers dans un délai aussi court.

Conséquemment, la suspension du personnel non-vacciné conjuguée à une pénurie de main d’œuvre déjà alarmante vont créer, en plus d’une augmentation de temps supplémentaire obligatoire (TSO), un accroissement des cas de délestage pour des patients déjà en attente d’un traitement ou d’une chirurgie.

Il existe peut-être un moyen moins lourd de conséquences de dénouer ce nœud gordien en exigeant que tous les travailleurs de la santé non-vaccinés se soumettent à un test de dépistage qui s’avère négatif à intervalle régulier de 3 ou 4 jours. Dans le cas d’un test positif, l’employé serait suspendu sans solde jusqu’à ce qu’il présente une preuve de vaccination complète.

vigile.quebec tribune libre 12 octobre 2021