Université Larentienne: place aux groupes les plus « payants »


En faisant le choix d’éliminer 69 programmes dont 28 en français pour se concentrer sur les domaines d’étude « les plus demandés », les dirigeants de l’Université Laurentienne à Sudbury au nord de l’Ontario ont, de façon grotesque, marchander des élèves et des enseignants de langue française pour des raisons essentiellement mercantiles…Et dire que le gouvernement fédéral d’Ottawa, en Ontario, prône les bienfaits d’un Canada bilingue…Tout simplement scandaleux!

On se croirait dans une entreprise où le propriétaire, faisant face à des difficultés financières, décident de liquider son stock le moins prisé par sa clientèle, ce qui, en affaires, est tout à fait légitime. Or, quand les « produits liquidés » sont des personnes humaines, notamment dans le cas présent des étudiants et des enseignants francophones, c’est le respect des droits des minorités francophones au Canada « qui en prend pour son rhume ».

Pour avaliser sa décision, l’Université Laurentienne est passée par la Loi sur les arrangements avec les créanciers, court-circuitant de facto la convention collective eu égard aux postes excédentaires. 

Nonobstant le fait que toute cette saga sur le déficit de l’université provient des coupures draconiennes du gouvernement conservateur de Doug Ford, il m’apparaît inconcevable que toute une génération d’étudiants francophones se voient freinés dans leurs études, voire abandonnés sans vergogne 

vigile.quebec tribune libre 13 avril 2021
Le Soleil (version internet) 15 avril 2021

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