Un manque de transparence scandaleux

La saga autour du projet Northvolt, qui perdure depuis des mois, a pris une nouvelle tournure avec l’aveu du ministre de l’environnement, Benoît Charette, à l’effet que le gouvernement a contourné l’évaluation du BAPE sous prétexte qu’une telle prolongation des délais auraient eu comme conséquence que l’entreprise suédoise se serait installé ailleurs qu’au Québec.

«Si moi j’avais dit [aux dirigeants de] Northvolt à l’époque qu’un BAPE [Bureau d'audience publique sur l'environnement], ça nous amène dans 18 mois avant de pouvoir leur donner une idée de ce qui serait possible, on n’aurait pas eu de projet au Québec. C’est aussi simple que ça», a confié M. Charette à La Presse.

Nonobstant la décarbonation de l‘atmosphère qu’engendrera l’installation d’une usine de batteries au Québec, le manque de transparence inopportun du ministre, qui a maintenu le silence pendant des mois eu égard à l’entourloupette autour de l’évaluation du BAPE, est totalement inacceptable. Par ailleurs, la majorité des Québécois adhèrent au projet mais manifestent à juste titre leur mécontentement sur la manière sournoise qu’il leur a été présenté.

Il eût été pourtant si facile d’entreprendre des démarches auprès du BAP pour s’entendre sur les facettes prioritaires du plan d’évaluation et, de ce fait, raccourcir les délais de l’évaluation. Les Québécois sont intelligents et compréhensifs, et auraient sans doute adhérer à une telle démarche au lieu d’être placés devant le fait accompli comme si l’acceptabilité sociale était une démarche sans conséquence, voire sans importance.

vigile.quebec tribune libre 8 mars 2024
 

 

 

 

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