Un débat stérile
À lire certains articles parus sur la tribune libre de Vigile dernièrement, j’ai l’impression que le blizzard de janvier s’est installé sur le Québec. Si je tente de remonter aux origines de ces vents froids, je perçois le conflit qui s’est installé entre les « féministes » et les « sexistes » depuis les attaques répétées contre le leadership de Pauline Marois.
Dès lors, on a pu le ressentir à travers les commentaires de certaines féministes, une guéguerre d’arguments de la part des femmes s’est déclenchée relativement au fait que Mme Marois était une femme. Nombreux ont été les hommes qui ont réagi à ces allusions, sans beaucoup de succès…force nous est de le constater !
Certaines de ces femmes se sont même carrément dissociées de Vigile pour fonder leur propre site d’échanges d’où les hommes sont exclus, sauf pour y faire des commentaires « respectueux ».
Nous en sommes là, chacun dans notre coin, à bouder comme des enfants qui auraient été punis injustement…Je dis bien « injustement » car, en fait, quel est le véritable objet de ce conflit si ce n’est le fait que certaines « féministes » considèrent les attaques sur les idées de Pauline Marois comme des attaques personnelles envers elle.
Pourquoi le fait d’attaquer le programme actuel de gouvernance souverainiste du PQ-Marois devrait-il être perçu comme une flèche envers Pauline Marois, la femme, au lieu de la chef du parti qui doit nous conduire à notre indépendance ? Croyez-vous sérieusement, mesdames, que, si ce même programme était défendu par un homme, il ne serait pas attaqué par les mêmes hommes qui s’expriment en ce sens aujourd’hui ?
Tant et aussi longtemps que cette muraille de vieux préjugés envers les femmes s’érigera, nous nous maintiendrons dans cette position conflictuelle stérile qui nous empêche de situer le débat au niveau des idées au détriment d’attaques personnelles mesquines.
C’est pourquoi, j’invite toutes les femmes et tous les hommes de « bonne volonté » à faire la paix entre eux, à abattre ces préjugés dévastateurs et à reprendre le sentier de l’échange « respectueux » dans lequel hommes et femmes sont invités à cheminer ensemble vers notre statut de pays.
vigile.net tribune libre 8 janvier 2012
Henri Marineau

