Un cul-de-sac à coup sûr

À partir du moment où les commentaires des analystes politiques mettent en parallèle le PQ-Marois et la CAQ comme hypothèses de choix pour l’électorat québécois, nous devons admettre que les horizons s’avèrent plutôt sombres au-dessus de la colline parlementaire de la Capitale nationale.

Avouons, qu’offrir l’alternative entre un parti qui continue de piétiner son option fondamentale au profit d’un possible grappillage de pouvoirs à Ottawa et une CAQ qui continue de caqueter dans la basse-cour des poules épouvantées qui risquent d’accoucher d’une coquille vide, n’a rien d’emballant.

Toutefois, face à ses aberrations, le mouvement indépendantiste doit, à mon sens, s’interroger sérieusement sur sa position d’arrière-banc dans les débats qui monopolisent la scène politique québécoise. Entre autres, comment se fait-il que les seuls moments où les souverainistes réussissent à occuper la une des médias, c’est pour parler des divisions qui grugent les forces indépendantistes ?

Une question qui, bien sûr, apporte de l’eau au moulin aux fédéralistes, mais qui est aussi porteuse d’un malaise à l’intérieur des troupes indépendantistes, un inconfort extrêmement néfaste pour l’évolution de notre cause. En fait, nous assistons à une polarisation des débats autour d’une percée possible de la girouette Legault et une déconfiture du PQ pendant que le mouvement indépendantiste ne fait que traîner de la patte dans la course et subir les doléances de ses dénigreurs.

Si nous souhaitons vraiment que l’indépendance du Québec devienne un sujet attrayant qui puisse alimenter les commentaires des analystes politiques, nous devons absolument regrouper nos énergies autour d’une coalition nationale… en réalité, mettre de côté nos petites susceptibilités sur la couleur des murs pour nous atteler à la construction de la maison. À cet effet, je crois que nous aurions avantage à lire attentivement les pistes de réflexions simples et réalistes proposées par Pierre Cloutier dans le projet qu’il a déposé sur la table de cette tribune.

En conclusion, si nous n’arrivons pas à remettre un discours souverainiste mobilisateur sur les rails, nous risquons de nous retrouver dans l’isoloir, le jour des prochaines élections, devant le choix entre le PQ-Marois et la CAQ de Legault… un choix qui conduira le Québec, encore une fois, dans un cul-de-sac à coup sûr ! Cessons nos guéguerres et rallions-nous autour d’un projet d’un pays si nous désirons faire avancer le pays du Québec !

vigile.net tribune libre 2 octobre 2011



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