Sur une échelle de 1 à 5…
Notre bon docteur Barrette semble posséder une propension naturelle à catégoriser les aînés comme de vulgaires produits de consommation étalés sur les rayons des magasins de grande surface.
Cette fois-ci, notre ministre de la Santé et des Services sociaux s’attaque au financement de la sécurité dans les résidences pour personnes âgées. Or, pour arriver à disperser « équitablement » l’argent de ses goussets dédiés à la sécurité, il propose que les aînés soient classés sur une échelle de 1 à 5, soit des plus autonomes au moins autonomes.
Or, en vertu de cette classification, une personne de 95 ans vivant avec des facultés réduites quoique bénéficiant d’une assez grande autonomie pourrait être classée sur une échelle de 2, tandis qu’une autre de 66 ans, sous l’emprise d’un handicap physique sérieux, se verrait placée sur une échelle de 5. Soit!
Mais là où le bât blesse, c’est sur le plan des budgets alloués à la sécurité pour des gens comme la dame de 95 ans « autonome » qui présente de facto des risques liés à son âge avancé, d’où le danger imminent à s’entêter à traiter les aînés comme des objets de consommation!
quebechebdo 16 novembre 2016
Henri Marineau

