Resserrer les règles de surveillance
Plus les informations me parviennent concernant la sécurité autour de l’attentat contre Charlie Hebdo, plus je constate des ratés au sein des services du renseignement français. En effet, des sources sures évoquent que la surveillance serrée des auteurs des attentats a été levée quelques mois avant leurs tueries.
Et pourtant, Saïd Kouachi a été surveillé par la Direction générale de la sécurité intérieure entre novembre 2011 et juin 2014, soit sept mois avant la tuerie de Charlie Hebdo. Quant à son frère Chérif, il a aussi fait l’objet de surveillance et d’écoutes de novembre 2011 et à la fin de 2013.
Ces écoutes, motivées par le passé des deux hommes, n’ont rien donné de « probant ». Devant la difficulté de justifier la poursuite des écoutes, les services ont fini par « débrancher » les deux frères, car ces interceptions de sécurité, qui doivent être motivées par la preuve d’un lien direct entre l’individu et le terrorisme, sont limitées à quatre mois renouvelables.
Croyez-vous sincèrement qu’un intégriste invétéré puisse, dans un délai de quatre mois, cesser toute velléité d’attentat? Poser la question, c’est y répondre…À mon sens, les délais de surveillance doivent être accrus, à défaut de quoi ces fous d’Allah récidiveront imperturbablement!
quebechebdo 13 janvier 2015
Henri Marineau

