Quand les coqs s’affrontent …dans la basse-cour fédérale

Quand on regarde les débats à la Chambre des Communes ou à l’Assemble nationale, nous avons souvent l’impression de nous retrouver dans une basse-cour en plein combat de coqs se disputant les honneurs de mettre la patte sur la poule aux œufs d’or.

Parlant de coqs, je me suis amusé à trouver des expressions contenant ce fier gallinacé et j’en ai découvert deux qui collent parfaitement à notre premier ministre canadian et au nouveau chef du PLC.

On pourrait par exemple dire de Stephen Harper qu’il « vit comme un coq en pâte » depuis qu’il tient fermement les rennes du pouvoir. À cet effet, il est intéressant de constater que cette expression signifie « mener une existence confortable et douillette, être bien soigné, avoir toutes ses aises » et qu’elle tire son origine du « coq de panier » ou « coq de bagage » par allusion au coq qu'on transportait au marché avec beaucoup de précautions pour lui conserver une valeur marchande la plus élevée possible.

En ce qui a trait à Justin Trudeau, vous ne serez pas surpris de voir l’expression « fier comme un coq » apposée à son image, une expression dont l’origine remonte à l’instinct de domination propre au coq, roi de la basse-cour, se révélant être un redoutable combattant dans ses heures, réveillant le peuple le matin et trônant jusqu’au sommet des églises.

Pour poursuivre mon allégorie, il convient de remarquer que le jeune coq fraîchement arrivé dans l’enclos subit déjà les attaques du vieux coq expérimenté dont la réputation n’est plus à faire concernant ses sournoises stratégies contre ses adversaires, particulièrement quant ils viennent du Québec.

Toutefois, il faut dire que le coq du Québec s’est déjà mis les pattes dans les plats à quelques reprises et ce, malgré sa récente arrivée dans la basse-cour. De plus, son chant matinal n’a pas l’heur de plaire aux coqs de l’ouest, quoiqu’il semble intéresser davantage ceux du Québec, ces derniers, se rappelant son père, à cause du trémolo dans son ramage.

Considérant l’animosité qui se développe entre les deux gallinacés, il est à prévoir, dans un avenir rapproché, un combat décisif entre eux. À cet effet, je serais porté à penser que la fierté du jeune coq l’emportera sur le coq en pâte et ce, indépendamment de la « coquille vide » de son discours, compte tenu que l’électorat de la basse-cour, selon les rumeurs qui circulent, désirerait du changement, lequel changement est clamé haut et fort par le jeune coq qui a sans doute hérité de son père qui a tenu en haleine les coqs du Québec pendant des années à titre de maître de cette même basse-cour sans jamais pour autant tenir ses promesses.

quebechebdo 23 avril 2013

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