Projet de loi sur la liberté universitaire

Le projet de loi 32 sur la liberté universitaire présenté dans la foulée de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, présidée par Alexandre Cloutier, a reçu un accueil plutôt froid à l’Assemblée nationale.

Parmi les volets qui attirent les critiques eu égard au projet de loi 32 de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, ressort l’article 6 de la loi qui ouvre la voie à une intervention directe de la ministre pour forcer des établissements à se conformer à sa propre vision de la liberté universitaire, un article qui menace l’autonomie des universités contre laquelle les recteurs n’acceptent aucune concession.

Pour des raisons évidentes, je ne peux que souscrire à cette doléance des recteurs qui fait ressortir, à mon sens, un paradoxe frappant. En effet, comment une loi sur la «liberté» universitaire peut-elle décemment ouvrir la porte a toute intervention de la ministre sans menacer l’«autonomie» des universités?

Par ailleurs, au-delà de toutes ces critiques, je suis d’avis que le gouvernement et les université se doivent de demeurer dans leur champ de compétence respective et, qu’en ce sens, la ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas à poser ses «grosses pattes» en créant une loi qui viendrait encadrer indûment la liberté universitaire.

quebechebdo tribune libre 11 mai 2022
vigile.quebec tribune libre 11 mai 2022

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