Pour l’application de la loi 101 au Cégep

C’est clair comme de l’eau de roche, le dossier sur la réforme de la loi 101, notamment son application dans le réseau collégial, crée des tensions au sein du gouvernement caquiste entre la députation nationaliste et la faction fédéraliste du parti.

De son côté, le Parti québécois, en voulant étendre la loi 101 aux CÉGEPS désire permettre à la langue française de se maintenir comme langue commune au Québec. À cet effet, je suis très sensible à l’argument du chef du PQ, Paul St-Pierre-Plamondon, à savoir que l’argument voulant que les Cégépiens étant des adultes, ils devraient pouvoir choisir d’étudier dans la langue de leur choix alors que partout ailleurs, les études préuniversitaires sont effectuées dans la langue nationale et l’atteinte de l’âge adulte ne permet pas de se soustraire à l’enseignement dans la langue commune.

Du côté de François Legault, ce n’est surement pas en investissant 100 millions pour agrandir le Collège Dawson, contrairement à 41 millions pour 18 cégeps francophones en région, qu’il démontre quelque engouement pour la protection du français au Québec. Et ce n’est surement pas le ministre Simon Jolin-Barrette qui arrivera à convaincre François Legault comme Camille Laurin l’avait fait avec René Lévesque en 1977…

En bref, même si les astres sont alignés pour une réforme en profondeur de la loi 101, je suis sceptique quant à la volonté politique du gouvernement d’apporter des changements significatifs à la loi… En résumé, je ne serais pas surpris que l’éléphant accouche d’une souris!

vigile.que tribune libre 8 mai 2021
Le Soleil (version internet) 10 mai 2021

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