Place à la créativité
Dans un coin de ma salle à manger est placé depuis plusieurs années un petit livre intitulé « Sagesse pour la vie » qui contient des réflexions de diverses personnes, certaines plus connues, d’autres moins.
Dernièrement, comme il m’arrive parfois de le faire, je l’ai ouvert au hasard et je suis tombé sur cette réflexion de Katharine Butler Hathaway :
« Un jour, j’ai déterminé la façon dont je procéderais chaque fois que je devrais faire un choix pour mon avenir. Je passe tous les arguments en revue en distinguant ceux qui sont guidés par la peur de ceux qui sont le fruit de la créativité. Et toutes choses étant égales par ailleurs, je fais mon choix pour un avenir qui laisse davantage parler de place à ma créativité. Je crois que c’est en se basant sur ce principe que la jonquille et le crocus décident de se frayer une place à la surface de la terre. »
Si nous appliquons cette réflexion à plusieurs Québécois, nous pourrions être tentés de penser que certains d’entre eux sont plutôt « guidés par la peur » lorsqu’arrive le moment de faire un choix sur leur avenir politique au Québec.
Pourtant, s’ils avaient davantage confiance en leur « créativité » et en leur imagination, peut-être parviendraient-ils, à l’image de la jonquille et du crocus, à « se frayer une place à la surface de la terre ».
Actuellement, au Québec, une coalition des sympathisants et militants indépendantistes prend forme et se mobilise autour de la souveraineté du Québec. Par ailleurs, il ne fait aucun doute dans mon esprit que les régions occupent de plus en plus en plus de place dans l’espace politique.
Sans avoir la prétention de présumer quel impact auront les régions sur la carte électorale du Québec dans les prochaines années, il m’apparaît opportun d’envisager une coalition qui passe par les régions, une mobilisation qui émerge des régions du Québec, là où vivent les Québécois enracinés dans leur milieu respectif.
Une démarche qui pourrait créer un effet d’entraînement auprès des Québécois, une prise de conscience de toute l’énergie qui les habite à la fois dans leurs particularités régionales et leurs racines ancestrales francophones communes.
vigile.net tribune libre 15 décembre 2011
Henri Marineau

