Peut-on faire encore confiance à l’UPAC?

L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a été créée le 18 février 2011 par le gouvernement libéral de Jean Charest. Depuis lors, nous assistons à un nombre inquiétant de procès avortés liés principalement à des arrêts de procédure, le dernier en liste concernant l’arrêt des procédures contre l’ex-maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, la juge Nancy McKenna ayant statué que l’UPAC et le DPCP ont tenté de cacher des informations à la défense afin de ne pas miner la crédibilité d’un témoin. 

Et pourtant, le gouvernement caquiste a modifié le mode de nomination du commissaire de l’UPAC afin qu’il soit désormais confirmé par un vote aux deux tiers des élus de l’Assemblée nationale. De plus, on a donné plus de pouvoirs à l’UPAC, on l’a restructuré, et il y a maintenant un nouveau directeur à l’UPAC en la personne de Frédérick Gaudreau, en poste depuis deux ans.

Dans ces circonstances, plusieurs questions se posent : peut-on faire encore confiance à l’UPAC? L’UPAC fait-elle office d’éléphant blanc au sein du gouvernement du Québec? Pourquoi l’UPAC arrive-t-elle si rarement au bout de ses enquêtes si bien que plusieurs d’entre elles meurent au feuilleton en vertu de l’arrêt Jordan? Toutes des questions qui m’apparaissent légitimes mais auxquelles on demeure toujours sans réponse…

À mon humble avis, une partie des réponses à ces questions appartient de plein droit à celui qui chapeaute l’UPAC, à savoir le gouvernement, plus particulièrement le ministère de la Justice. Une bonne rencontre de débroussaillage entre le ministre de la Justice et le directeur de l’UPAC permettrait tout au moins de scruter la structure organisationnelle, et peut-être à apporter des pistes de solutions intéressantes.

Le Soleil 20 octobre 2021 (version internet)
vigile.quebec tribune libre 21 octobre 2021

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