Passe-droit aux communautés religieuses
Dernièrement, les députés ont adopté en commission parlementaire des modifications à la loi 22 concernant les victimes d’agressions sexuelles, notamment sur le délai de prescription qui passe de 3 ans à 30 ans, sauf pour les agressions commises il y a plus de trois ans.
Toutefois, cet amendement ne tient pas compte des cas d’agressions sexuelles les plus nombreux, à savoir celles commises dans un cadre institutionnel, pour lesquelles les règles actuelles continueront de s’appliquer. De plus, la nouvelle loi mettrait fin au recours trois ans après la mort de l’agresseur, ce qui pourrait blanchir les institutions religieuses de qui relevaient les agresseurs.
Un passe-droit qui témoigne d’un « privilège » inacceptable de la part des élus pour les communautés religieuses qui se retrouvent ainsi à l’abri de poursuites des nombreuses victimes de pédophilie de la part de certains religieux au cours des dernières décennies.
quebechebdo 29 mai 2013
Henri Marineau

