Pas d’huile sur le feu mais…

Dans un entretien réalisé sur les ondes d’une station radiophonique de Québec le 1er avril, le ministre de l’Éducation François Blais y est allé à boulets rouges de ses perceptions et commentaires sur les mesures punitives qu’il avance pour apaiser le climat dans les universités. Et, parmi celles-ci, «expulser deux ou trois personnes par jour refroidirait les ardeurs de certains et ferait réfléchir les autres». Et tout cela, sans aucune intention d’« ajouter de l’huile sur le feu… » [expression utilisée à trois reprises au cours de l’entretien].

Et, d’ajouter le ministre, sur un ton paternaliste, « On fait ça avec les enfants. Quand on veut corriger leurs comportements, on ne dit pas, du jour au lendemain : “ Va dans ta chambre, tu n’auras pas de souper. ” On commence par leur dire : “ Écoute, il va y avoir une sanction pour ce que tu as dit à ta mère, etc. ” » Un scénario digne de la petite enfance!

En bref, indépendamment des motifs invoqués par le ministre pour justifier ses positions plutôt radicales dans le conflit, il m’apparaît que son approche pour « faire réfléchir les autres » risque carrément de « jeter de l’huile sur le feu ».

Alors, M Blais, vous qui êtes issu du monde universitaire, je vous suggère d’employer une méthode beaucoup plus didactique que la « répression infantilisante» qu’on appelle la « discussion ouverte» avec les étudiants universitaires qui, soit dit en passant, sont majeurs et vaccinés…et de continuer à insister sur la participation de la « majorité silencieuse » aux assemblées générales étudiantes. Votre crédibilité y gagnerait surement!

quebechebdo 2 avril 2015
vigile.net tribune libre 3 avril 2015

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