Parodie d’un Davidgate

La directrice de l’école classique de Tallahassee en Floride, Hope Carrasquilla, s’est vue condamnée à démissionner à la suite de plaintes de parents reliées à une parodie loufoque du Davidgate dans le contexte d’une leçon d’art durant laquelle une image du David de Michel-Ange a été «exhibée» à des élèves de sixième année.

De son côté, le président de la commission scolaire a expliqué que ce n’était pas le fait d’avoir montré la photo qui est à l’origine de la démission forcée de la directrice, mais plutôt de ne pas avoir prévenu les parents que les enfants seraient «exposés» à une image contenant de la nudité. La «procédure» n’a pas été suivie et le prix à payer, c’est le congédiement. En termes clairs, la consigne, c’est la consigne… point à la ligne!

Dans les faits, il aurait fallu prévenir les parents avant de montrer non pas un porno «trash», mais un des chefs-d’œuvre du patrimoine artistique de l’humanité!

Or, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que seulement 3% des parents se sont érigés en défenseurs de la «pudeur» de leur enfant contre 97% qui ne se sont pas scandalisés.

Quoi qu’il en soit, le fait d’associer le David de Michel-Ange, le nu le plus célèbre de toute la sculpture de la Renaissance, sinon de tout l’art occidental, à de la pornographie dénote une inculture que je qualifierais de triviale. De quoi faire se retourner Michel-Ange dans sa tombe!

Le Soleil (version numériqe) 3 avril 2023 

 

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