Où sont les ressources?

Depuis une quinzaine d’années, l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières s’est accentuée alors que leur nombre n’a cessé d’augmenter au cours de la même période. Une situation qui cause son lot de difficultés, non pas parce que les enseignants sont opposés à cette intégration mais en raison du manque de ressources pour les appuyer.

À cet effet, les résultats d’une étude initiée par le Syndicat de l’enseignement de la région de Québec (SERQ) et réalisée par la chercheuse Caroline Jeanson auprès de 283 enseignants de Québec et réunissant 5936 écoliers répartis dans 25 écoles primaires, nous apprend qu’en sixième année, sur les 52% des élèves qui peuvent être identifiés comme « réguliers », 39% sont «à risque» et 29% sont handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.

Le tiers des élèves en difficulté et 54% des élèves à risque ne bénéficient d’aucune mesure d’appui sur les bancs d’école même si des services sont parfois prévus…sur papier. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant d’assister à une fatigue excessive des enseignants qui sont appelés à jouer des rôles de psychologues ou de psychopédagogues en plus de veiller à la bonne marche de leur classe auprès des élèves « réguliers ».

Une situation intenable pour les enseignants et carrément irresponsable de la part du ministère de l’Éducation et à laquelle le ministre doit répondre avant que l’avenir de toute une génération d’élèves québécois ne soit sacrifié sur les bancs d’école!

quebechebdo 21 novembre 2016
 

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