N’en déplaise à certains parents!

D'entrée de jeu, je suis tout à fait d'accord avec les discussions qui ont cours actuellement entre la ministre de l'Éducation et les différents intervenants concernant l'intégration des élèves en difficultés.
Toutefois, il ne faudrait pas perdre de vue que ce profil d'élèves avec lesquels les éducateurs éprouvent tellement de difficultés ont déjà un vécu de cinq années à la maison avant de franchir la porte de la maternelle! Mon propos n'est pas ici de juger le comportement des parents d'aujourd'hui concernant l'éducation de leurs enfants. Cependant, force nous est de constater que le mode de vie effréné de certains parents pourrait expliquer, en partie, le fait que de nombreux enfants manquent d'une présence chaleureuse et d'un climat favorisant l'apprentissage en bas âge. En d'autres termes, l'estime de soi et le goût d'apprendre risquent d'en prendre un bon coup si bien que les séquelles de ces lacunes se répercutent inévitablement sur les bancs d'école après cinq ans de vie sur lesquels les éducateurs n'ont, à toutes fins pratiques, aucun contrôle!
En conclusion, si certains parents, malgré leurs nombreuses occupations, plaçaient dans leurs priorités quelques heures quotidiennes de présence attentive auprès de leurs enfants, peut-être que l'école accueillerait moins de ces jeunes en difficultés et pourrait favoriser davantage son rôle premier d'apprentissage tout en se donnant les moyens de récupérer les jeunes qui continuent d'éprouver des difficultés malgré les interventions déployées par leurs parents au cours de leur petite enfance!

Le Soleil 31 octobre 2010
quebechebdo 10 novembre 2010

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