Mine Arnaud: un projet brouillon
Après avoir lu et entendu tout ce qui s’est écrit et dit sur le projet de Mine Arnaud, il m’apparaît clair que des zones grises continuent de semer la confusion auprès des citoyens de Sept-Îles. En effet, les ministres Arcand et Heurtel ont beau parlé d’un « projet exemplaire et sécuritaire », leurs interventions, souvent vagues, donnent plutôt l’impression d’un projet « brouillon » qui doit être peaufiné, particulièrement aux niveaux des effets de l’exploitation de la mine sur la qualité de l’air et de l’eau.
À preuve, les nombreuses questions du BAPE en février 2014 qui demeurent toujours sans réponses précises, à part des engagements que le gouvernement et Investissement Québec entendent prendre pour faire respecter les normes de sécurité par l’exploiteur norvégien Yara, une entreprise qui a déjà par ailleurs été reconnue coupable de corruption en Libye, en Inde et en Russie.
Cette saga dure déjà depuis trop longtemps. Les citoyens sont tiraillés entre les emplois qu’un tel projet peut leur procurer et ses effets potentiellement négatifs sur l’eau et l’air. Il est plus que temps que tous les intervenants, y compris les citoyens, se mettent à table et éclaircissent une fois pour toutes les appréhensions légitimes des citoyens de Sept-Îles, pris en otages entre un gouvernement qui mise sur le développement de son Plan Nord et les environnementalistes qui émettent des craintes sur leur qualité de vie.
quebechebdo 17 mars 2015
Henri Marineau

