« Men at work » au CHUM
Les exemples de laxisme de la part de l’Office québécois de la langue française [OQLF] concernant l’application du français en milieu de travail ne manquent jamais d’attirer ma colère. Le dernier exemple touche les travailleurs oeuvrant à la construction du nouveau CHUM qui dénoncent, via les syndicats et les entrepreneurs, le fait que l’anglais demeure la principale langue de travail sur le chantier de construction et cela, malgré que l’OQLF soit informé du dossier depuis 2012.
Il y a quelque chose de méprisable et de révoltant dans le fait que toutes les communications entre le consortium Constructions Santé Montréal [CSM], dont les principaux investisseurs sont des étrangers, et les employés sont effectuées en anglais seulement. Une attitude cavalière qui n’est pas sans laisser ses traces sur des erreurs de construction, voire même sur la sécurité des travailleurs.
Et, pendant ce temps, la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Hélène David, promet d’« évaluer la situation » avec son collègue de la Santé, Gaétan Barrette. Trois ans après les premières plaintes, « on va dresser un état de la situation pour être en mesure d’évaluer quels sont les problèmes », lance tout bonnement la ministre.
Tout simplement révoltant ! Jusqu’à quand nos décideurs persisteront-ils dans leur laxisme éhonté face à des « hommes au travail » qui ne demandent qu’à accomplir leur boulot dans leur langue ?
quebechebdo 21 mars 2015
vigile.net tribune libre 21 mars 2015
Henri Marineau

