Les « techniques d’interrogatoire renforcées »
C’est avec stupéfaction et mépris que j’ai pris connaissance des divers articles et reportages parus ces derniers jours sur les tortures inhumaines imposées aux prisonniers sous l’instigation de la CIA.
Le résumé d’un rapport de 500 pages, qui en compte quelque 6000, présenté par le comité sélect du Sénat sur le renseignement, porte essentiellement sur ce que le gouvernement américain, présidé à l’époque par George W. Bush, nommait candidement des « techniques d’interrogatoire renforcées ». À titre d’exemples, des simulations de noyade, l’obligation de garder très longtemps des positions douloureuses, des privations de sommeil pouvant durer plus d’une semaine, l’irrigation rectale, etc…
Le rapport dénonce de plus les attitudes mensongères de la CIA sur les « succès » que de telles techniques ont remportés sur certains cas alors que, dans les faits, le comité prouve que les prétentions étaient sans fondement. Et, qui plus est, la torture n’aurait absolument pas contribué à dénoncer les complots d’après le 11 septembre 2001.
Une bavure scandaleuse sur les prétentions des Américains d’incarner les défenseurs des droits de la personne. Le président Obama aura beau invoquer qu’ « aucune nation n’est parfaite, mais [qu’] une des forces de l’Amérique est notre volonté d’affronter ouvertement notre passé », les conséquences désastreuses de ces actes inhumains sur la nation américaine ne se résorberont pas à la suite de plates excuses. Le chemin de la réconciliation risque d’être très long!
quebechebdo 10 décembre 2014
Henri Marineau

