Les participes passés…passés à la moulinette

C’est bien connu, l’être humain en général est plutôt rébarbatif devant les situations compliquées auxquelles il est confronté dans la vie. Et souvent, plutôt que d’y faire face, il aura tendance à les éviter. Une tentation à laquelle ont succombé certains linguistes en proposant de simplifier les règles d’accord des participes passés. 

« Simplifier », tel est le mot passe-partout qui ouvre les portes (souvent closes) des nouvelles règles proposées par quelques didacticiens simplificateurs dont l’intention est d’éliminer les exceptions pour en faciliter l’application… Intention louable?

Et tout ce chambardement grammatical parce que ces règles d’accord sont trop compliquées comme si, dans la vie, l’être humain n’avait pas à faire face à des situations « compliquées ». À mon avis, il est là le véritable nœud du problème. À partir du moment où l’application d’une règle grammaticale devient trop compliquée, on la simplifie tout simplement. Autrement dit, lorsque tu rencontres un problème dans la vie, contourne-le…

C’est ce que j’appelle du nivellement par le bas. Haro sur les difficultés, place à la simplicité!… Braaavo! Et quelle sera la prochaine étape? Écrire au son? Ce serait pourtant tellement moins « compliqué »!

Commentaire (Le Devoir)

Jeannine I. Delorme – Abonnée 4 novembre 2019 14 h 27

Les participants à la guerre contre les participes

Que de mots pour tenter de faire croire qu'il est impossoble d'apprendre à conjuguer les participes passés. Je viens de lire ci-haut que seuls ceux qui font métier de la langue réussissent. Quel mensonge ! Et tout ça au nom de la paresse. Paresse intellectuelle, paresse des parents qui oublient d'inculquer à leurs enfants l'habitude de l'effort, le goût du bien et du bon et enfin le respect de cette langue qui, mieux que bien d'autres parvient à traduire les subtillités, les sensibilités et toutes choses intéressentes à comprendre et à formuler. Mais cela semble encore trop compliqué pour les nouveaux décideurs en éducation et ceux qui abdiquent devant leurs errances. Il en est ainsi pour plusieurs domaines. Prenons celui des ados qui, selon eux ont besoin de sommeil. Donc, retardons le début des classes. Pauvres petits qui veillent jusqu'à pas d'heure avec leur Ipad ou leur téléphone intelligent, qui bourlinguent sur les réseaux sociaux etc. On peut se demander comment notre société se portera plus tard avec ces mollusques comme artisans d'un nouveau monde ! Effaçons les difficultés, les obstacles qui se dressent devant notre bonheur, notre aisance et notre nonchalance. Vive la paresse !

quebechebdo 2 novembre 2019
Le Devoir 4 novembre 2019

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