Les forces et les limites de la convergence
L’un des sujets qui a retenu le plus l’attention des participants au grand rassemblement des États généraux sur la souveraineté du Québec qui s’est tenu dans la Capitale nationale le 6 avril 2013 est sans contredit la notion de convergence des idées de laquelle les 650 souverainistes présents ont été invités à discuter.
Comme moyen de parvenir à cette convergence, les partisans présents ont mis sur pied trois chantiers dont, entre autres, celui de la préparation d’une constituante qui sera appelée à devenir la future constitution d’un Québec indépendant. À mon avis, la convergence, que le dictionnaire définit comme « le fait de tendre vers un même but ou un même résultat », citant en exemple « la convergence des efforts », représente un atout majeur dans l’élaboration d’une constituante qui servira de pierre angulaire pour les étapes ultérieures.
Toutefois, je ne crois pas que cette convergence d’idées réussira à elle seule à mobiliser les souverainistes à la réalisation d’un Québec indépendant…et c’est là qu’elle atteint ses limites. Selon moi, il faudra aller au-delà d’une convergence idéologique et parvenir à bâtir des alliances stratégiques entre les partis souverainistes.
À cet effet, même si les représentants de ces divers partis ont répété leur détermination et leur volonté à travailler ensemble à la promotion de la cause de l’indépendance du Québec, j’apporterais un bémol important à cet engagement, en ce sens que le représentant du PQ, Alexandre Cloutier, ajoute du même souffle que c’est en se ralliant au Parti québécois que la cause de l’indépendance atteindra son objectif.
En résumé, je dis oui à la convergence des idées tout en ajoutant que cette démarche devra inclure une démarche qui englobe des alliances stratégiques entre les partis, ce à quoi le PQ, pour l’instant, de toute évidence, ne semble pas disposé…C’est à suivre !
vigile.net tribune libre 13 avril 2013
quebechebdo 17 avril 2013
Henri Marineau

