L’envers de la médaille
En se retirant de la course à la chefferie du PQ, Jean-François Lisée demeure fidèle au fait qu’il affectionne particulièrement les coups d’éclat. À titre d’exemples récents, on se rappelle les malaises qu’il avait créés chez les péquistes en s’opposant ouvertement à Pierre Karl Péladeau à propos de ses actifs dans Québecor, et en déclarant qu’il aurait voté contre le projet initial de la charte des valeurs.
Cette fois-ci, il estime que Pierre Karl Péladeau a déjà remporté la victoire et déclare se retirer afin de ne pas nuire à la « force » et la « cohésion » du PQ puisque « le but de l’exercice, c’est de faire l’indépendance du Québec »…Un argumentaire tout en son honneur, me direz-vous!
Toutefois, permettez-moi de lever le voile sur l’envers de la médaille. À mon avis, plusieurs facteurs justifient la décision de Jean-François Lisée. En effet, outre sa lucidité manifeste devant l’avance confortable de PKP dans les sondages, il ne faut pas oublier que le député de Rosemont se retrouvait même derrière ses opposants dans ces sondages. De plus, il semble que son comité de campagne ait éprouvé certaines difficultés à recueillir les 2000 signatures et les 10 000 $ requis par le parti pour devenir officiellement candidat.
Enfin, j’ajouterais un dernier facteur et non le moindre. Connaissant la fierté de Jean-François Lisée, je crois que, pour utiliser le titre d’un de ses livres, il a décidé d’emprunter la « sortie de secours » plutôt que de subir l’humiliation d’un échec cuisant!
quebechebdo 24 janvier 2015
Le Journal de Québec 25 janvier 2015
Henri Marineau

