L’enseignant au banc des accusés

Dans le contexte où la profession d’enseignant a besoin d’être mise en lumière pour être valorisée, le gouvernement Couillard vient de lui asséner un coup bas qui risque de miner pour des années le travail colossal effectué par les enseignants au quotidien dans leur classe respective.

Une augmentation de tâche de l’ordre de 10 % sans compensation salariale, une hausse du ratio maître-élèves par classe et, pour couronner le tout, l’intégration sans distinction des élèves handicapés et ceux en difficulté d'apprentissage ou présentant des troubles de comportement dans les classes régulières, telles sont les grandes lignes des propositions du gouvernement qui s’ajoutent au maigre 3 % d’augmentation salariale sur 5 ans.

«C'est comme si le gouvernement avait décidé de vider un bidon d'essence sur le contrat de travail et d'y mettre le feu», a commenté Sylvain Malette, le président de la Fédération autonome de l’enseignement. Une charge méprisante et insouciante envers l’enseignant qui se retrouve encore une fois au banc des accusés pour des fautes qu’il n’a pas commises mais qui sont plutôt attribuables au laxisme des gouvernements précédents en matière d’éducation.

Quand nos gouvernants entendront-ils raison et s’assoieront-ils à la table avec des enseignants pour se mettre au diaposon de leur réalité quotidienne au lieu de sabrer aveuglément dans leurs conditions de travail?…C’est une question de gros bon sens pour le plus grand bien des élèves du Québec qui risquent encore une fois de faire les frais de décisions complètement inappropriées!

quebechebdo 17 décembre 2014
vigile.net tribune libre 18 décembre 2014

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